Depuis qu'elle avait fait sa petite escapade dans la nature pour découvrir New York, elle n'arrivait pas à se sortir de l'esprit le brun qu'elle avait rencontré se jour là. Elle avait plusieurs fois cru l’apercevoir en sortant de l'université et parfois même si le campus. Mais elle ne voyait pas comment ça aurait pu être possible, il vivait au Bronx et ne semblait pas être quelqu'un qui passe son temps à l'université. Mais elle pouvait presque jurer qu'elle l'avait vu à la cantine l'autre jour, mais sans Meeko. Ce n'était donc pas possible que ce soit lui. Elle essayait de se persuader que c'était simplement parce qu'elle voulait récupérer son collier qu'elle réagissait de cette manière, c'est vrai que le collier de sa mère lui manquait, elle avait plusieurs fois essayé de le toucher pour se réconforter mais elle avait simplement trouvé du vide.

Elle sortait de l'université, elle avait passé la journée à imaginer des plans pour s'enfuir et partir pour le Bronx. La seule idée qui lui était venue, c'était de laissé son portable dans son casier et de partir par la porte arrière. Cette fois, elle ne se laisserait pas avoir, elle emporterait son sac et de l'argent. Qu'on ne la traite plus de voleuse. Elle exécuta donc son plan, elle s'attacha les cheveux avec une barrette, elle ne voulait pas les avoir devant les yeux, elle laissa ses livres et cahiers dans le casier qu'elle payait spécialement pour ça et au lieu de sortir par l'avant ou son chauffeur et ses gardes l'attendaient, elle partie par l'arrière du bâtiment. Elle se mêla aux autres étudiants et sortie sans encombre. Elle savait qu'elle n'avait pas beaucoup de temps, elle était très ponctuelle et si elle n'était pas présente devant la voiture dans cinq minutes, son portable commencerait à sonner. Mais heureusement pour elle, son portable était dans son casier. Elle entra dans la première station de metro et partie pour le Bronx. Elle ne se rappelait que de la station de metro qu'elle avait prit en rentrant de chez Allen. Elle sortit donc à la station et traversa le pont. Voilà, maintenant, elle ne savait pas vraiment où aller. Il faisait encore jour en cette fin d'après midi et elle ne reconnaissait presque rien. Elle n'avait pas un grand sens de l'orientation, quand on reste enfermé continuellement dans une voiture, on apprend pas vraiment à se retrouver.

Elle commença donc à arpenter les rues en espérant tomber sur l'immeuble abandonné. Elle marcha environ une heure, quand elle commença à abandonner, finalement, elle aurait peut être dût prendre son portable pour pouvoir utiliser google map. Elle ne savait même plus où se trouver la station de métro maintenant. Et elle se sentait un peu trop découverte dans sa petite robe d'été de bourgeoise. Elle sentait les regards insistant de certains passant et ça la mettait mal à l'aise. Elle s'assit sur un banc tagué et se demanda ce qu'elle faisait là et pourquoi elle n'avait pas demandé à prendre des cours de self défense. Elle vit un groupe de jeune s'approcher d'elle, ils étaient bruyant et la remarquèrent rapidement, fallait dire, difficile de ne pas la remarquer, elle ne se fondait pas vraiment dans le décor avec son style :

- et bien, qu'est ce qu'elle fait là la mademoiselle ? Elle est perdue ?
Peut être qu'elle a besoin qu'on l'aide à trouver son chemin ?

Lilia eut des frissons, elle voyait bien sur leur visage qu'ils n'étaient pas la pour l'aider. Elle se leva rapidement et se dépêcha de partir. Mais alors qu'elle partait, son élan fut coupé, elle repartit en arrière, l'un des gars avait attrapé la lanière de son sac de ville.

- Tu nous laisses déjà ? C'est pas très poli, nous on veut juste t'aider.

Elle commença à paniquer, elle se dégagea et dit aussi fermement qu'elle le pouvait :

- Laissez moi tranquille !

Elle essaya de repartir, mais ils se mirent à rire quand elle se prit l'un des gars qui c'était mis derrière elle pour l'empêcher de s'enfuir. Elle se sentait prise au piège, elle était la souris et eux les chats. Elle sentit les larmes lui monter. Elle était paralysée par la peur, elle n'arrivait plus à penser à rien.

- On va s'amuser tout ensemble.

Ces mots lui glaça le sang, mais ça la réveilla de son état de paralysie, elle commença à se débattre et crier. Peut être que quelqu'un entendrait et viendrait à son secours. Alors qu'elle se débattit comme une folle, elle fut projetée au sol, elle sentit ensuite une grosse douleur dans la joue, un des gars venait de la giflé, elle n'avait jamais été frappé auparavant et elle était maintenant un peu sonné.

- Elle va fermer sa gueule la connasse.

Allen n’arrêtait pas de penser à la jolie demoiselle à la chevelure brune. Depuis qu’il l’avait rencontré elle hantait souvent ses pensées. Il avait toujours le collier de Lilia sur lui. Malheureusement elle le considérait déjà comme un voleur. Lorsqu’ils étaient arrivés chez lui la première fois, Meeko lui avait chipé le bijou et l’avait planqué. Au retour dans le logement, une fois que la jeune femme était partie, l’animal l’avait sorti de la cachette et donné à son maître. Le jeune homme lui avait alors dit qu’il y avait des choses qu’on pouvait voler et d’autres qu’on ne pouvait pas voler. Ça il ne fallait pas le voler.

Depuis ce jour-là il avait essayé de la retrouver… en vain. Aujourd’hui n’allait sûrement pas échapper à la règle. En même temps il n’avait pas vraiment d’informations sur elle. Il savait que c’était une fille de riche et qu’elle habitait au beau milieu de Manhattan. Sauf que Manhattan était très grand, donc c’était comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Après son boulot, Al erra dans les rues à la recherche de la demoiselle.

Cela faisait maintenant un moment que le voleur. Rien, rien et rien ! Voilà ce qu’il trouvait. Il commençait à en avoir marre et à désespérer. Regardant son compagnon, il décida de rentrer chez lui. Il retenterait demain comme tous les autres jours. Quittant Manhattan il se dirigea vers les quartiers pauvres.

En entrant dans le Bronx le jeune homme marcha tranquillement en direction des coins les plus pauvres. Soudain il entendit crier. Cette voix ? Il la connaissait. Lilia ! Ni une ni deux, le beau brun se précipita à l’endroit d’où provenait le cri de la belle brune. Tandis qu’il commençait à approcher, il entendit une voix masculine.

- Elle va fermer sa gueule la connasse.

Arrivé sur place, Allen découvrit Lilia par terre. La colère monta en lui. Son poing se serra. Quatre mecs contre une fille ? Ils n’avaient pas honte. Al s’interposa entre un des mecs et la demoiselle et lui chopa le poignet.

- C’est plutôt aux connards de la fermer ! Quatre contre un ? Si on équilibrait un peu les choses.

Son regard était noir et agressif. Ce groupe allait vite regretter de s’en être pris à Lilia. Il tordit le poignet de l’agresseur et lui donna un bon coup de genou au niveau de l’entre-jambe. Il le propulsa en lâchant le poignet. L’agresseur tomba à terre.

- Vas-y Meeko !

L’animal descendit du voleur et grimpa sur un mec pour l’attaquer. Al attrapa la capuche de l’un d’eux qui aller saisir la demoiselle.

- Hop là ! Interdiction de la toucher.
- Espèce d’enfoiré ! On est plus nombreux.

Le mec se retourna et essaya de donner un coup au brun. Malheureusement pour lui, Allen l’esquiva avec facilité.

- Peut-être mais je suis plus rapide et plus agile.

Courir contre les flics servait mine de rien. D’un coup le dernier empoigna les cheveux du brun. Sur le coup Al fit une petite grimace de douleur mais elle se transforma rapidement en sourire.

- Très mauvaise idée !

Meeko grimpa à toute vitesse sur l’assaillant de son propriétaire et le mordit. Le mec lâcha les cheveux du jeune homme qui lui donna un coup de coude dans l’estomac. Son compagnon, qui était descendu du connard, se mit à grogner en avançant contre l’agresseur à capuche. Le groupe partit en courant, ne préférant pas se faire tuer par un raton-laveur. Une fois tous partis, le voleur se précipita vers la demoiselle et l’aida à se relever.

- Ça va ? Ils t’ont pas blessé ?

Une fois debout, Allen guida Lilia jusqu’à son repaire. Ils entrèrent et montèrent. Bien entendu il la laissa passer en premier. Arrivé en haut des escaliers Allen remit furtivement le collier autour du cou de la jolie demoiselle brune. Puis il passa devant.

- Qu’est-ce que tu faisais dans un quartier pareil ?

Lilia se retrouvait maintenant un peu sonné au sol, elle avait mal à la machoire et tremblait de peur, elle ne savait pas ce qui allait lui arriver et ces quatre types qui la surplombaient n'annonçaient rien de bon. Elle n'avait trouvé qu'une seule solution, c'était de hurler aussi fort qu'elle le pouvait. Elle appela à l'aide et cela ne semblait pas plaire au plus costaud des gars, il l'insulta et lui demanda de se taire. Elle vit son pied commencer à se lever et elle se prépara au choc du coup de pied quand elle entendit une voix familière.

- C’est plutôt aux connards de la fermer ! Quatre contre un ? Si on équilibrait un peu les choses.

Elle releva la tête et vit que c'était bien Allen qu'elle avait entendu, il était accompagné par Meeko, il avait attrapé le poignée de l'un des agresseurs de Lilia et lui tordit rapidement accompagné par un coup dans l'entre jambe du voyou. Ça déstabilisa l'homme qui hurlait de douleur et tomba non loin de Lilia.

- Vas-y Meeko !

Lilia vit l'animal sauter sur l'un des assaillants tandis que Allen aggripa un des gars qui avait essayé de profiter de la bagarre pour s'attaquer à Lilia. Un lâche ce type, elle ne l'avait pas vu venir encore un peu sonné par la gifle et par l'arrivé de Allen.  

- Hop là ! Interdiction de la toucher.
- Espèce d’enfoiré ! On est plus nombreux.

Le gars essaya de frapper Allen, mais il l'évita avec aisance, mais un assaillant en profita pour attraper le brun par les cheveux. Mais étonnamment, celui ci souriait :

- Très mauvaise idée !

Meeko passa à l'attaque et protégea son ami. La bagarre continua mais Lilia avait du mal à suivre, c'était un peu une mêlé maintenant, mais elle voyait bien que Allen et Meeko avait l'avantage. Les débiles s'enfuirent finalement en courant. Le gars au raton-laveur 1 - les débiles 0. Quand ce fut calme à nouveau, Allen couru vers Lilia, il l'aida à se relever. Elle avait les genoux un peu éraflé, mais ce n'était rien par rapport à la douleur qu'elle avait dans sa joue. Le gars n'y était pas allé de main morte... Elle croisait les doigts mentalement pour ne pas avoir de bleu. Ou si non, fallait qu'elle se procure rapidement un très bon fond de teint.

- Ça va ? Ils t’ont pas blessé ?
- Ça va, plus de peur que de mal. Merci.

Elle se laissa aller contre Allen qui l'aidait à avancer. Elle aurai très bien pu marcher seule, mais elle ne disait pas non à être dans ses bras quelques instants. Il la guida jusqu'à son repaire. Elle entra en premier et reconnu les lieux, en quelques jours, ça n'avait pas changé. Elle trouva une chaise et s'y installa, elle était un peu fatigué quand même.

- Qu’est-ce que tu faisais dans un quartier pareil ?

Avec tout ce qui venait de se passer, elle avait complètement oublié pourquoi elle s'était mise dans cette situation. Elle le regarda et dit :

- Je suis venue pour te trouver

Puis, se rendant compte du double sens de ce qu'elle venait de dire, elle ajouta rapidement en rougissant un peu :

- Te trouver, pour récupérer le collier de ma mère, pour rien d'autre évidemment... hum hum...

Elle toussota un peu gêné d'avoir presque avouer qu'elle avait également fait tout ce chemin pour le revoir lui.

Rentrant de sa recherche en vain, Allen avait reconnu la voix de Lilia qui criait. Il s’était alors précipité pour aller voir ce qu’il se passait. Arrivé sur les lieux il vit la jeune femme à terre et quatre mecs contre elle. Il n’en fallait pas plus pour le mettre en rogne. Là il était furax. On ne s’en prenait pas à sa Lilia. Donc il se débarrassa facilement des quatre connards, avec l’aide de Meeko, qui avaient osé s’en prendre à la demoiselle. Une fois que le petit groupe fut parti il alla tout de suite voir la jolie brune, l’aidant à se relever et lui demandant si ça allait, s’ils ne l’avaient pas blessé.

- Ça va, plus de peur que de mal. Merci.

Al lui offrit un sourire sincère. Elle n’avait pas besoin de le remercier. Contrairement à ce qu’il s’était attendu, la demoiselle resta dans ses bras. Il n’allait certainement pas se plaindre. Mais il pensait qu’elle voudrait marcher seule étant donné que pour elle il n’était qu’un voleur qui avait abusé de sa confiance. Quand ils furent arrivés chez lui, il la laissa passer devant. En haut des escaliers il la devança et lui remit subtilement le collier autour du cou. Puis il lui demanda ce qu’elle faisait dans ce quartier. C’était étrange qu’elle vienne dans le Bronx au milieu des quartiers craignos. Le jeune homme commença à avancer pour aller prendre la trousse de secours.

- Je suis venue pour te trouver

Heureusement qu’il n’était pas en train de boire sinon il aurait tout recraché. En revanche il se tapa le pied dans quelque chose à la place. Allen tourna brusquement la tête et la regarda.

- Pour moi ? Tu me cherchais ?

Il n’était peut-être pas qu’un simple voleur à ses yeux. Tout juste eut-il finit sa phrase qu’elle rajouta :

- Te trouver, pour récupérer le collier de ma mère, pour rien d'autre évidemment... hum hum...

Détournant le regard, le brun alla chercher la trousse de secours. En fait non, à ses yeux il n’était qu’un minable voleur qui s’était servi d’elle. Son collier évidemment. Pourquoi serait-elle venue d’autre ? Toujours dos à elle, le beau brun attrapa de quoi la soigner et se décida.

- Moi aussi… Je te cherchais pour te rendre ton collier. Tous les jours j’allais à Manhattan pour essayer de te trouver.

Elle s'était installée sur une des chaises de l'appartement de Allen, ses genoux lui faisaient un peu mal et elle se demandait à nouveau ce qui lui avait pris de mettre une robe. Elle avait aussi un peu mal au paume des mains, elle les avait utilisé quand elle était tombé après la gifle du mec. Elle répondit sans arrière pensé qu'elle était venue dans le Bronx pour le retrouver lui, puis, elle se mordit la langue, elle oubliait déjà que c'était aussi pour le collier de sa mère et puis, voilà qu'elle allait le mettre mal à l'aise à dire ce genre de choses...

- Pour moi ? Tu me cherchais ?

Elle se dépêcha de rajouter que c'était pour le collier de sa mère qu'elle était venue. Elle ne s'attendait pas à voir la déception sur le visage de Allen, avait il voulu qu'elle vienne le voir lui ? Elle ne savait plus trop quoi penser, est ce qu'il l'appréciait lui aussi ? Elle le vit attraper des choses dans un coin, de là où elle était assise, elle ne voyait pas ce que c'était. Elle jeta un regard à Meeko qui ne semblait pas se préoccuper de la situation plus que ça.

- Moi aussi… Je te cherchais pour te rendre ton collier. Tous les jours j’allais à Manhattan pour essayer de te trouver.
- Mon collier ? Où est il ?

Elle se releva un peu pour voir s'il était entrain de le récupérer dans les choses qu'il était entrain de trifouiller. Elle s'était donc trompée ? Il était venu à Manhattan pour lui rendre son collier ? Donc il ne l'avait pas volé ? Non, elle devait faire attention, elle ne devait rien penser avant de récupérer son collier, Ryan l'avait mis en garde de ne pas faire trop facilement confiance. Mais bon, Allen venait quand même de lui sauver la vie et ça Ryan ne pouvait rien y redire, sauf peut être lui faire la leçon quand il apprendra qu'elle est partie toute seule pour le Bronx....

- Tu es réellement venu à Manhattan ?

Peut être qu'elle l'avait réellement aperçu les fois où elle pensait avoir hallucinée.

La demoiselle s’était installée sur une chaise en arrivant au repaire d’Allen. Même si elle lui avait dit qu’elle n’était pas blessé, il avait remarqué les égratignures aux genoux et aux mains. C’est pourquoi le jeune homme s’était avancé pour aller récupérer de quoi panser ses blessures, lorsqu’elle lui dit qu’elle était venue au Bronx pour lui. Surpris, Al lui demanda si elle le cherchait. Il n’en revenait pas vraiment. Malheureusement pour lui, la jeune femme se rattrapa et précisa que c’était uniquement pour récupérer son collier. Le sourire qui était apparu sur ses lèvres disparut. Finalement le point de vue de Lilia le concernant n’avait pas changé. Il ne voulait pas qu’elle ait cette image de lui, car ce n’était pas la vérité. Allen n’a jamais voulu abuser de la confiance de la jolie brune. Sinon il ne lui aurait pas sauvé la mise au marché et il l’aurait laissé se faire embarquer par les flics. Ce n’était pas un voleur. Attrapant le désinfectant, des cotons et des pansements, il avoua finalement que lui aussi la cherchait et qu’il allait tous les jours à Manhattan pour la trouver pour lui rendre son collier.

- Mon collier ? Où est il ?
- A ton cou.

Il lui répondit en faisant un léger mouvement de la main en direction du cou de la demoiselle. Allen était plus doué qu’il ne le pensait. Visiblement elle ne l’avait pas senti lorsqu’il le lui avait rendu.

- Tu es réellement venu à Manhattan ?

Se retournant il vit Lilia qui lui faisait presque le regard du chat potté. C’était quoi cette question ? Il n’aurait pas vu la manière dont elle le regardait il se serait dit qu’elle ne le croyait pas, ce qui l’aurait vexé davantage au passage. Mais apparemment ce n’était pas dans ce sens-là qu’était destinée sa question.

- Bien sûr. Et puis j’ai trouvé ton collier.

Posant le matériel par terre, Allen s’agenouilla devant la demoiselle. Il attrapa un coton qu’il imbiba de désinfectant puis tapota les genoux de la jeune femme avec le coton imbibé. Ensuite il mit un pansement sur chacun des genoux. Le jeune homme prépara un autre coton. Attrapant délicatement la main de Lilia, Al passa doucement le coton sur la paume tout en regardant la jolie brune dans les yeux. C’était ce même regard que lorsqu’ils s’étaient rencontrés la première fois, toujours la même intensité qu’il n’avait jamais eu, jamais ressentie auparavant. Quelques instants plus tard il finit par détourner le regard, le reportant sur les égratignures puis sur le vêtement.

- Et donc c’est dans cette tenue que tu viens chercher ton collier ?

Son ton n’était pas méchant, ni agressif mais plutôt subtil, un petit peu intrigué dirons-nous. Disons que c’était un peu difficile à définir. Oh ce n’était pour déplaire à Allen. Au contraire il aimait beaucoup la robe de la demoiselle. Mais elle faisait clairement fille de riche comme ça. En gros ce n’était pas du tout la tenue à porter pour venir au milieu des quartiers craignos du Bronx.

Apparemment Allen l'avait également cherché pour lui rendre son collier, il ne lui avait donc pas volé ? Mais alors, pourquoi ne lui avait il pas donné quand elle lui avait demandé au pont entre Manhattan et le Bronx ? Elle ne comprenait pas. Mais elle eut des papillons dans l'estomac en imaginant Allen la chercher. Elle demanda où se trouvait donc son collier, vu qu'il farfouillait dans des trucs, il était peut être entrain de lui prendre :

- A ton cou.

Elle posa sa main autour de son cou et sentit belle et bien son collier. Elle était surprise de le trouver là, elle n'avait absolument pas sentit Allen lui remettre. Elle dit surprise :

- Comment ?...

Elle n'en revenait pas. Finalement, elle avait récupéré l'héritage de sa mère ! Elle sourit. Puis, elle se rappela qu'il avait mentionné que lui aussi était venu la chercher. Elle se sentit toute légère, il était venu la chercher ! Et même si Ryan lui avait dit de faire attention, il lui avait tout de même rendu son collier. Elle lui demanda donc s'il était réellement venu à Manhattan.

- Bien sûr. Et puis j’ai trouvé ton collier.
- Merci.

Elle le vit déposer du matériel désinfectant et des bandages sur le sol, c'était donc ça qu'il cherchait un peu plus tôt. Elle le regarda s'agenouiller et le dévisageait pendant qu'il s'occupait de mettre du désinfectant. Elle grimaça quand il lui en mis sur les genoux, ça faisait un peu mal, mais ça voulait dire que ses éraflures étaient un peu infectées. Il déposa deux pansements sur ses genoux et commença à s'occuper de ses mains. Elle continuait à le dévisager quand leurs regards se croisèrent. Elle n'eut pas envie de le détourner, elle se laissa plonger dans ses yeux bleus. Puis, l'instant se termina quand il détourna les yeux et continua à s'occuper de ses égratignures. Elle rougit un peu.

- Et donc c’est dans cette tenue que tu viens chercher ton collier ?

Elle comprenait pas où il voulait en venir, elle était toujours habillée comme ça. Ah, peut être parce qu'elle faisait un peu trop bourgeoise... Pourtant, ce n'était pas la robe d'été la plus cher qu'elle possédait. Elle fit la moue :

- Et bien, je n'avais pas prévu de venir aujourd'hui, je suis partie sur un coup de tête après l'université et c'était la robe que j'avais à ce moment là. La prochaine fois, je mettrais des genouillères et des gants pour être sûre de ne pas me faire mal. Et je prendrais peut être une batte de baseball aussi.

Elle avait dit sa dernière phrase avec un air narquois. C'est sur que ses cours de yoga et de gymnastique ne l'avait pas trop aidé. Après, elle aurait pu s'enfuir en faisant des pirouettes comme quand elle était cheerleader au lycée. Mais elle aurait l'air assez ridicule. Elle avait mal à la joue, elle s'imagina déjà un gros bleu qui allait bientôt apparaître.

- Tu aurais des glaçons pour ma joue ? J'ai peur que ma joue change de couleur.

Allen avait subtilement remis le collier de la demoiselle à sa place initiale, autrement dit le cou. Visiblement elle n’avait pas senti le voleur au vu de la surprise qu’elle eut en touchant son cou.

- Comment ?...

Le jeune homme lui offrit un sourire. Il savait qu’il était pro dans l’art du passe-passe, mais peut-être pas à ce point. En tout cas il était content et n’allait pas s’en plaindre.

- Merci.

Elle le remerciait d’avoir retrouvé son collier ? C’était nouveau, parce que la dernière fois elle le considérait comme un voleur. Elle disait qu’il voulait juste voler son collier et qu’elle s’était fait avoir. Puis il soigna les égratignures. Alors qu’il s’occupait des mains, son regard croisa celui de Lilia. C’était le même regard que la première fois. La demoiselle était la seule avec qui cela le faisait. Comme pour changer de sujet et penser à autre chose, Al la taquina gentiment sur sa tenue.

- Et bien, je n'avais pas prévu de venir aujourd'hui, je suis partie sur un coup de tête après l'université et c'était la robe que j'avais à ce moment là. La prochaine fois, je mettrais des genouillères et des gants pour être sûre de ne pas me faire mal. Et je prendrais peut être une batte de baseball aussi.

Un petit rire s’échappa de ses lèvres en entendant la réponse de la jeune femme. Il ne savait pas qu’elle était à la fac. Il était convaincu qu’elle travaillait comme lui. Mais il était vrai qu’ils avaient l’âge pour être à la fac.

- Tu es à la fac ? Tu es étudiante en quoi ? C’est peut-être pas la peine d’aller jusque-là. Un jean et un t-shirt ça suffit. Si tu as des ennuis je viendrais à ton secours.

Le voleur la regarda tendrement avec un sourire. Soudain il réalisa ce qu’il venait de dire. Détournant le regard, il chercha quoi dire pour se rattraper quand Lilia prit la parole.

- Tu aurais des glaçons pour ma joue ? J'ai peur que ma joue change de couleur.

Acquiesçant d’un signe de la tête, il se leva et alla chercher des glaçons dans son petit freezer. Ensuite il les enveloppa dans un morceau de tissu, qu’il lui tendit.

- Tiens, ce sera plus simple comme ça.

Il s’installa en face d’elle, sur le sol. D’un coup il se rappela ce qu’elle lui avait dit en arrivant chez lui.

- Vu que tu as récupéré ton collier, je suppose que tu veux rentrer ?

Allen baissa le regard. La jolie brune avait bien dit qu’elle était venue uniquement pour récupérer son collier. C’était chose faite maintenant. Donc elle voulait sûrement qu’il la raccompagne jusqu’au pont de Manhattan, comme l’autre fois. A ses yeux il n’était qu’un voleur.

Allen avait commenté la tenue de Lilia, évidemment, dans sa petite robe d'été, elle n'était pas armée pour se battre contre des inconnus qui voulait l'agresser. Quand elle rentrerait, elle essayera de trouver quelqu'un qui pourrait lui apprendre la self-défense, justement, elle avait une amie du lycée qui en faisait. Enfin bref, elle expliqua qu'elle s'armerait d'une batte de baseball la prochaine fois.

- Tu es à la fac ? Tu es étudiante en quoi ? C’est peut-être pas la peine d’aller jusque-là. Un jean et un t-shirt ça suffit. Si tu as des ennuis je viendrais à ton secours.

Oh, il viendrait à son secours? Elle sourit à l'idée, Allen son sauveur officiel ? Elle espérait tout de même qu'elle ne soit pas continuellement en danger. Ce serait bête que ça ce reproduise et elle voyait déjà Ryan mourir d'inquiétude.

- Je suis étudiante en science politique, ce n'est pas l'orientation que j'aurais personnellement choisi, mais c'est ce que je fais en ce moment. Et d'accord pour le jean et le t-shirt, j'envisagerais ça pour la prochaine fois, mais je pense quand même prendre une batte pour aider mon chevalier servant à me sauver.

Vu qu'il l'avait sauver déjà deux fois de situations désagréables, elle pouvait l'appeler son chevalier servant pour rire. Puis, Ryan ne l'appelait pas princesse pour rien. Son sourire lui fit mal à la joue, elle se rappela la gifle qu'elle avait reçu et demanda à Allen s'il avait des glaçons pour l'aider à apaiser tout ça. Il se leva et lui ramena des glaçons dans un tissu, elle accepta et le posa sur sa joue, elle sentit que le froid commençait déjà à anesthésier son hématome.

- Tiens, ce sera plus simple comme ça.
-Oui, merci et toi ? Tu n'as aucune blessure ?

Elle l'examina pour vérifier qu'il n'avait rien. Lui aussi s'était pris quelques coups, elle s'en aurait voulu s'il lui était arrivé quelque chose par sa faute et qu'elle n'aurait rien fait pour le soigner.

- Vu que tu as récupéré ton collier, je suppose que tu veux rentrer ?

Ah oui, maintenant, elle l'avait récupéré, elle n'avait plus de raison de rester... Elle chercha une excuse pour rester plus longtemps, mais n'en trouva pas. Elle imaginait déjà la panique qu'il devait y avoir chez elle. Il y avait peut être même la police à sa recherche, elle ne savait pas ce que son père allait faire pour la retrouver. Si elle restait plus longtemps chez Allen, elle allait le mettre en danger, son père ira tout de suite au conclusion et accuserait Allen de kidnapping, même si Lilia lui assurait le contraire, il n'écoutait pas vraiment sa fille.

-J'imagine que oui, je devrais surement rentrer chez moi...

Elle n'avait pas envie d'impliquer Allen dans ses problèmes, elle se garda donc d'expliquer que c'était parce qu'il devait surement y avoir tous les gardes du corps de son père à sa recherche.

-Mais ça me rassurerait que tu me raccompagnes si ce n'est pas trop demander?

Elle pouvait ainsi allonger le temps qu'elle passerait avec lui, même si ce serait assez court.

Quand Al apprit que Lilia était étudiante, il fut un peu surpris sur le coup. Il lui demanda ce qu’elle étudiait. Cela pouvait lui donner des informations sur ce qu’elle aimait et ce qu’elle voulait faire plus tard. Pour être honnête il était assez curieux de savoir.

- Je suis étudiante en science politique, ce n'est pas l'orientation que j'aurais personnellement choisi, mais c'est ce que je fais en ce moment. Et d'accord pour le jean et le t-shirt, j'envisagerais ça pour la prochaine fois, mais je pense quand même prendre une batte pour aider mon chevalier servant à me sauver.

Le beau brun la regarda un peu incompréhensif. Elle faisait sciences-po mais ce n’était pas ce qu’elle voulait faire ? C’était un peu bizarre, non ? Mais il préférait ne pas s’attarder dessus. La dernière fois elle avait évité la question des quartiers riches. Donc il n’avait pas envie de retenter. Chevalier servant ? Allen ? Il manqua de s’étouffer. Lilia ne le prenait plus pour un voleur qui avait abusé d’elle ? Maintenant c’était l’opposé.

- Et qu’est-ce que tu voudrais faire toi ? Je suis ton chevalier servant maintenant ?

Allen ne se voyait pas du tout comme un chevalier servant ou un prince. C’était le genre de personne à être riche. En gros tout le contraire du jeune homme qui était complètement pauvre. Mais c’était gentil de sa part. Puis il lui apporta des glaçons dans un tissu pour sa joue comme elle lui avait demandé.

- Oui, merci et toi ? Tu n'as aucune blessure ?
- Non t’inquiète pas, j’ai rien. Comme tu as pu le voir, on se défend très bien mutuellement avec Meeko.

Ensuite il lui demanda si elle voulait rentrer chez elle, étant donné qu’elle avait récupéré son collier. Au fond il n’avait pas envie de la quitter.

- J'imagine que oui, je devrais surement rentrer chez moi...

Même si le voleur se doutait de la réponse, cela l’attrista quand même. Il ne pouvait rien y faire de toute façon. Elle avait pris sa décision.

- Mais ça me rassurerait que tu me raccompagnes si ce n'est pas trop demander?

Cela le surprit. Il releva la tête étonné. Essayait-elle de trouver un moyen de passer malgré tout un peu plus de temps avec lui ?

- Tu veux dire jusqu’à chez toi ? Pas seulement jusqu’au pont ? Bien sûr, je t’aurais pas laissé repartir seule de toute manière.

Meeko grimpa sur l’épaule d’Allen. Le jeune homme aida la demoiselle à se lever. Ils partirent ensuite en direction de Manhattan. Une fois dans le quartier, il laissa Lilia le guider jusqu’à chez elle, car il ne savait pas où elle habitait. Le couple arriva devant un grand building. Le brun regarda le bâtiment puis regarda la demoiselle.

- Tu habites là ?

Lilia expliqua a Allen qu'elle était élève en Science Politique, pas vraiment ce qu'elle avait envie de faire. Mais elle était la fille obéissante de son père et même si elle se trouvait en ce moment au Bronx au côté de Allen, ce qui au passage allait certainement provoquer une crise cardiaque à son père et à Ryan s'ils l'apprenaient, elle faisait habituellement tout ce qu'il attendait d'elle. Elle plaisanta ensuite en appelant Allen son chevalier servant, techniquement, il l'avait sortie de situation désagréable plus d'une fois en très peu de temps et finalement ce surnom n'était pas si bête.

- Et qu’est-ce que tu voudrais faire toi ? Je suis ton chevalier servant maintenant ?
- Tu te moques pas, mais si j'avais pu choisir, j'aurais passé le concours pour entrer à Juilliard, mais c'est pas vraiment ce que mon père à prévu. Et oui, messire Allen, je vous remercie pour votre courageux service.

Elle lui fit un clin d'oeil malicieux, finalement, son coeur avait eu raison de lui faire confiance, ce n'était pas qu'un simple voleur ! Bien fait pour Ryan ! Elle se rappela en posant les glaçons sur sa joue que Allen s'était peut être lui aussi blessé. Elle lui demanda donc comment il allait.

- Non t’inquiète pas, j’ai rien. Comme tu as pu le voir, on se défend très bien mutuellement avec Meeko.
- Je suis rassurée, j'avoue que vous êtes doué tous les deux ensemble !

Peut de temps après, Allen lui fit remarquer que maintenant qu'elle avait récupéré son collier, elle n'avait aucune raison de rester. Elle approuva, elle devait rentrer chez elle, maintenant, les gardes devaient certainement être très inquiet. Elle demanda tout de même si Allen voulait bien la ramener chez elle, premièrement, parce qu'elle se sentait rassurée à ses côtés, mais aussi parce qu'elle voulait prolonger le temps qu'elle passerait avec lui.

- Tu veux dire jusqu’à chez toi ? Pas seulement jusqu’au pont ? Bien sûr, je t’aurais pas laissé repartir seule de toute manière.

Elle acquiesça, il était temps de partir, Allen l'aida à se relever et elle laissa les glaçons chez lui. Accompagné de Meeko, ils partirent pour Manhattan, elle n'avait plus de mal à marcher, le choc s'étant dissipé et elle ne souffrait plus aux genoux. Elle guida le chemin quand ils arrivèrent à Manhattan, jusqu'à l'immeuble où se trouvait l'appartement de son père.

- Tu habites là ?

Elle ne savait pas trop quoi dire, pour une fois, elle se trouvait avec quelqu'un qui lui parlait à elle et pas à la fille du riche ambassadeur du Mexique. Elle aimait bien rester avec Allen, il ne la jugeait pas sur la fortune de son père comme certains de ses camarades pouvaient le faire parfois. C'est pour ça qu'elle mentit, elle le regretta tout de suite, mais elle voulait quand même que le moment dure, comme si elle avait peur que leur petite bulle éclate et que ça l'empêcherait de le revoir.

- Techniquement oui, j'ai une chambre dans l'appartement de l'ambassadeur du Mexique au 15ème étage. Je fais femme de ménage pour lui, comme ça, je peux payer mes études...

Elle espérait que Allen achèterait cette pauvre excuse débile. Elle voulait pas être la petite princesse à son père, espérons maintenant que Allen ne lui demande jamais de montrer ses talents en ménage... Elle changea de sujet avant de partir.

- Je voulais m'excuser de t'avoir traité de voleur, je me suis visiblement trompée...

- Tu te moques pas, mais si j'avais pu choisir, j'aurais passé le concours pour entrer à Juilliard, mais c'est pas vraiment ce que mon père à prévu. Et oui, messire Allen, je vous remercie pour votre courageux service.

Me moquer ? Pourquoi je me moquerais d’elle par rapport à des études ? Je serais un peu mal placé pour le faire non ? Un sourire s’afficha sur ses lèvres quand elle le remercia.

- Pourquoi je me moquerais ? Je suis mal placé pour le faire. Puis je trouve ça cool de savoir ce que tu veux faire plus tard. Je rêve d’avoir une vie meilleure. Mais j’ai l’impression que rien ne change. On est comme… prisonniers.

La regardant dans les yeux il se demandait si elle comprenait ce qu’il voulait dire. Mais si science pô n’est pas son choix, elle devrait pouvoir comprendre. Bref, après avoir discuté un moment il la raccompagna jusqu’à chez elle. Ils étaient devant un immense building. Al lui demanda si elle habitait là, un peu étonné. Enfin il n’était qu’à moitié étonné, car il voyait bien qu’elle était riche. Mais là c’était un énorme fossé qu’il y avait entre eux.

- Techniquement oui, j'ai une chambre dans l'appartement de l'ambassadeur du Mexique au 15ème étage. Je fais femme de ménage pour lui, comme ça, je peux payer mes études...

Alors comme ça elle était femme de ménage pour l’ambassadeur du Mexique. Le jeune voleur esquissa un discret sourire. D’un côté il était rassuré qu’elle ne soit que femme de ménage. Soudain elle changea de sujet.

- Je voulais m'excuser de t'avoir traité de voleur, je me suis visiblement trompée...

Il la regarda surpris. Elle était sérieuse, n’est-ce pas ? C’était la première fois que quelqu’un s’excusait de le traiter de voleur. Ça voulait dire qu’elle ne le considérait plus comme un voleur ? Qu’il avait remonté dans son estime ?

- Merci…

Ses yeux croisèrent les siens pendant un instant. Lilia se tourna et commença à rentrer dans le bâtiment. Allen avança et lui vola la barrette qu’elle avait dans les cheveux. Comme il s’y attendait il la vit retourner brusquement son visage.

- Comme ça j’ai un prétexte pour te revoir.

Un sourire s’afficha sur son visage tandis que ses yeux la regardaient tendrement.

- Pourquoi je me moquerais ? Je suis mal placé pour le faire. Puis je trouve ça cool de savoir ce que tu veux faire plus tard. Je rêve d’avoir une vie meilleure. Mais j’ai l’impression que rien ne change. On est comme… prisonniers.

Elle lui sourit quand il lui dit qu'il trouvait cool qu'elle sache ce qu'elle voulait faire plus tard. Et elle comprenait totalement ce que c'était que se sentir prisonnière, elle l'était dans cette appartement luxueux, mais aussi dans sa vie. Elle aimerait tellement envoyer son père balader et que pour une fois, il l'écoute, mais elle n'avait pas encore la force pour faire ça.

- Merci et je comprend un peu trop bien ce que tu veux dire.

Après que Allen lui ait demandé si elle vivait bien dans ce grand immeuble de Manhattan, Lilia décida de mentir, elle ne mentait pas souvent, ou peut être un peu, quand elle faisait semblant de passer du bon temps avec certains des amis riches qu'elle s'était fait au lycée. Mais, elle regretta tout de suite après avoir dit qu'elle était femme de ménage à Allen. Elle voulait pas lui mentir à lui, mais elle ne voulait pas non plus qu'ils arrêtent de se voir et elle avait l'impression que si elle lui disait qu'elle était la fille d'un riche politicien, leur relation s'arrêterait ici même devant cet immeuble.

Elle enchaina donc rapidement en s'excusant de l'avoir traité de voleur la première fois qu'ils s'étaient rencontrés. Elle s'était visiblement trompée et elle le regrettait sincèrement. Elle vit que ses excuses semblaient réellement toucher Allen et elle retrouva le sourire décidant d'oublier son mensonge d'il y a quelques minutes.

- Merci…

Elle le regarda longuement dans les yeux avant de le saluer de la main et partir vers l'entrée de l'immeuble. Avant qu'elle ne se soit trop éloigné du jeune homme, elle sentit ses cheveux retomber sur ses épaules, elle se retourna et vit Allen avec sa pince dans les mains entrain de lui lancer un regard tendre.

- Comme ça j’ai un prétexte pour te revoir.

Elle sourit, posa ses mains sur ses hanches et dit malicieusement :

- Alors, en échange, je voudrais ton numéro, faut bien que je puisse récupérer cet objet que tu viens de me "voler".

Ils échangèrent leurs numéros et elle lui dit à nouveau au revoir avant de monter chez elle. Elle se prépara ensuite à affronter les conséquences de sa petite escapade de la journée.