La mi-temps

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Independance day

Noémie JONES & CANNELLE LOU ROBIN / 4 Juil.

Nous sommes le 4 juillet et aujourd'hui c'est le jour de l'indépendance des États-Unis. J’arrive à la bonne période car j’ai envie de fêter cela avec les états-uniens. Oui, je suis anglais mais bon pour moi chaque homme, chaque femme et chaque enfant a le droit à sa liberté. Peut-être qu’à l’époque, il y a deux cents ans, je n’aurais pas eu le même discours mais je suis à la bonne époque pour dire que tout le monde est libre de vivre la vie qu’il veut en se battant comme l’on fait de nombreuse civilisation comme les anglais, les français et même les états-uniens. J’ai appris qu’à News-York, on fait un feux d’artifice qui durent 25 minutes, j’ai vraiment hâte de les voir.

Je ne savais pas qu’il fallait venir tôt pour avoir une place car franchement il y a du monde et c’est blindé. Pour avoir une bonne place, il fallait venir plus tôt et je n’y avait pas pensé. Je souffle un bon coup et passe parmi les différentes personne qui attendent et regard le ciel. Le feu commence dans quelques minutes soit à 21h00 et je n’ai toujours pas trouvé de place. Je me dirige par-ci, par-là et j’espère trouver bon bonheur très prochainement et là, je vois un petit terrain d’herbe qui peut facilement accueillir une paire de fesse. Je me dirige rapidement vers la place et m’assoit. J’allais sourire car, je pense avoir trouvé la place idéal, quand j’entends une voix derrière moi.

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Hearthcliff & Noémie

Le jour de l’indépendance de l’Amérique. Une soirée à ne surtout pas manquer. C’est là on l’on s’amuse le plus. Mais surtout le plus beau est le feu d’artifice tiré à 21h00. Mais en voyant l’heure sur mon téléphone, j’espère pouvoir y arriver à temps. Je devais retrouver des amis, mais je me suis assoupie sur mon canapé. Ils ne m’ont évidemment pas attendus et sont partis sans moi, me disant qu’on se retrouvera là-bas. C’est tout de même bien plus facile à dire qu’à faire quand on voit la foule qui attend pour voir ce fameux feu. Tant pis pour moi, je me retrouverais à le regarder seule.

Je m’habille rapidement, prenant tout de même le temps de me maquiller et coiffer comme il se doit, et part en direction le parc. Je savais que je n’aurais pas dû m’allonger, car quand je vois la foule devant moi, je me dis que je n’aurais pas une place correcte pour l’observer. Je pars néanmoins à la recherche d’un lieu où les gens n’oseraient pas trop se mettre. Je me faufile entre les gens, à la recherche du saint graal. Soudain, je repaire enfin cette place. J’essaye de me dépêcher comme je peux et une fois devant, un homme s’assoit devant moi, lui aussi à la recherche d’un endroit où s’assoir.

- Et me… ! Je savais que j’aurais dû venir plus tôt.

Un peu énervée, j’essaye de guetter une place qui me tendrait les bras avant que les quelques minutes qui me restent ne s’écoulent et que le spectacle commence.

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3 Juillet 2019
J’apprends par ma « chère » mère que demain c’est le jour de la fête nationale américain. L’indépendance Day, comme ils disent tous.
Bon en vrai, je ne l’apprends pas parce que je suis loin d’être ignorante en histoire du monde. Mais bon, j’apprends surtout que « la famille » se rend chaque année sur le point de vue newyorkais le plus convoité afin d’admirer le fameux feu d’artifice tiré à l’occasion.
J’aime les feux d’artifice. Mais alors, de loin ! Le bruit est un stress que je n’ai jamais maitrisé. Je n’y peux rien, j’ai une tendance hypersensible avec exacerbation des sens face aux bruits agressifs. Sans parler qu’y aller avec les gamins hurlants, ça m’enchante à un point indéfinissable. Sentez bien mon sarcasme là.
Et puis sincèrement, même si je respecte le sentiment patriotique des américains envers ce jour, je ne me sens toujours pas américaine, quoiqu’en dise ma nouvelle carte d’identité. Moi, c’est le 14 juillet que je veux voir un feu d’artifice. Et c’était vraiment un moment unique que je partageais avec papa. Son manque me rattrape au galop.

4 Juillet 2019
Apparemment refuser à corps et à cri d’assister à cet évènement n’a pas plus d’effet sur ma mère que le jour où j’ai dû la suivre dans ce pays. Mais j’ai réussi à négocier qu’on devra se rendre voir le feu d’artifice donné par une des communautés françaises de la ville le jour de ma fête nationale, soit le 14 juillet. Donnant donnant. Il n’y a que ça que ma mère entende.

Bref, me voilà à 20h40 perdue dans la foule.

Déjà l’horaire… Non mais moi j’ai l’habitude des feux tirés à 23h. C’est quoi ce décalage horaire ? OK ! C’est juste l’œuvre naturelle des rotations interplanétaires, mais ça me perturbe. Les habitudes, c’est rassurant.

Ensuite la foule… Le truc de malade ! Il y a un monde fou. A croire que tout New-York, même plus, est là ! Même avec mes écouteurs sur les oreilles, j’ai bien du mal à ne pas paniquer.

Enfin cette famille de pacotille… Je les ai bien observés. Le mioche entre ses deux parents à leur tenir la main, la gamine sur les épaules du beau-père parfait. Une vraie famille bonheur ! Sauf que je n’en fais clairement pas partie. Aucun ne prête attention à la montée de panique qui m’habite. La distance se crée sans que je ne le cherche, simplement j’ai de plus en plus de mal à naviguer entre ses gens trop grands, trop près, trop envahissants.

Enfin, je réussi à atteindre une zone herbue où les gens se sont assis. J’y vois plus clair. Je respire mieux. Sauf que la « famille bonheur » n’est plus dans mon champ de vision du tout. Et je panique de plus en plus. J’avance en enjambant les personnes, m’excusant sans cesse d’écraser un vêtement, de taper un genou, d’accrocher un sac.

Enfin je vois une zone libre, je me dépêche. Mais au moment où j’y arrive, un homme en prend possession, tout heureux semble-t-il de sa place. Une belle jeune femme que je crois avoir déjà croisée quelque part, est derrière lui. Peut -être sa femme. Je n’en sais rien et je m’en fous. Je veux un bout de place et respirer, me calmer. Le son à fond dans mes écouteurs, face à l’homme, je ferme les yeux et essaie de prendre une grande inspiration. Et peu m’importe que ces gens soient des psychopathes ou pas, vu le monde qu’il y a je ne me sens pas en danger.
Par contre en danger de faire une crise de panique, ça il y a de grande chance !J’ai besoin de m’assoir et ne plus naviguer dans cette jungle.

J’ouvre les yeux. L’homme s’est tourné vers la femme. Tant pis, j’ouvre la bouche, pour essayer de négocier un bout de pelouse. J’ai des petites fesses pas dodues, elles doivent bien pouvoir s’incruster !

- Please ! Je peux… rester… près de vous… Il n’y a pas d’autres places… Je me ferais toute petite.

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Independance day

Noémie JONES & CANNELLE LOU ROBIN / 4 Juil.

Je vois apparaître une magnifique femme à côté de moi. Elle m’a l’air d’être jeune, voir trop jeune pour moi mais qu’importe. Sa phrase me fait rire, j’allais dire quelques chose quand une autre femme, plutôt jeune fille vient encore à côté de moi. Je rigole car pour être petite elle l’est et je ne pense pas qu’elle prendra une petite place. Bon cela me fait deux jeunes filles voir femme pour une place et un homme. Ah… La vie est tellement cruelle, elle viennent ma parler juste pour avoir la place où mes petites fesses sont dessues. Je souffle un bon coup et les regarde. J’ai une place et cela me fait rire, fallait venir avant et je vais paraître un goujat mais c’est pour mon bien et cela de mes yeux dans quelques minutes. J’ai déjà vu ce genre de personne où l’on voit des jeunes femmes venir en retard et demander la place à d’autre personne simplement parce qu’elles sont mignonne comme les deux demoiselles. Je regarde les deux jeunes femmes « Bonsoir » Je mets quand même un minimum de politesse « Bien que vous êtes fort jolies, je suis dans le regret de vous annoncer que j’étais là avant vous et que donc cette place me revient de droit. » Il ne manquerait plus qu’une autre personne arrive et affirme que c’est sa place puisqu’elle a déposé un je ne sais quoi qui confirme qu’elle était bien avant moi.

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Hearthcliff & Cannelle & Noémie

Beaucoup trop de monde et pas assez de place. Enfin je l’avoue que j’aurais pu mieux m’organiser et arriver plus tôt afin de trouver une bonne place. Au final, je me retrouve à tourner afin de trouver le saint-graal. Et quand c’est fait, je me dirige vers cette fameuse place, mais un homme en a décidé autrement en s’asseyant à la place que je venais de trouver. Un peu énervée, je décide d’en chercher une autre avant que le spectacle commence.

Cependant, je remarque que je ne suis pas la seule car une jeune fille décide de s’installer à ses côtés, sans gêne je trouve. Par respect je ne me suis pas assise, en revanche, elle, elle n’en a rien à faire et s’installer à côté du monsieur, qui d’ailleurs n’a aucune galanterie.

- Et la galanterie vous ne connaissez pas ? De toute façon je ne m’étais pas assise pour ne pas vous embêtez, mais j’ai changé d’avis, et en plus le spectacle va commencer.

Je m’assois à côté de la plus jeune rien que pour embêter cet homme et puis le spectacle va commencer et je n’aurais jamais le temps de trouver une autre place, s’il en reste.

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Moi qui commençais à réviser mon jugement sur les habitants de cette mégalopole, ce mec vient de redescendre mon estime à zéro. Et surement qu’il se prend pour un gentleman avec son « vous êtes fort jolies ». Qu’est-ce que j’en ai à foutre de ce qu’il pense de moi ? J’ai juste besoin de trouver un coin où me poser avant de paniquer complètement.
Cette place lui revient de droit. Si je crie « au viol », il va vite me la laisser sa place !

- Pauvre nase !
J’ai murmuré dans mes dents retenant au mieux mes larmes. Je me fous qu’il comprenne ou pas le français, c’est bien ce qu’il est. Et je ne pense pas qu’il m’est entendue avec ce brouhaha.

La jeune femme derrière lui n’a que faire de son refus et elle s’assoit près de moi en le remettant à sa place. Je lui adresse un petit sourire de remerciement et me glisse au sol près d’elle. De toute façon la place est bien assez grande à mon avis. Je resserre mes jambes contre mon torse et les enserre de toutes mes forces. Je suis collée aux gens devant et à côté. Je ne suis pas sûre de me sentir mieux. Mes mains tremblent toujours.
J’essuie une larme qui menaçait de couler. D’un sourire hésitant, je m’adresse à la jeune femme d’une voix émue.

- Merci Mademoiselle. Je m’appelle Cannelle Lou. C’est la première fois que je viens. Je déteste ce genre de trucs plein de gens et de bruit.

J’ignore le mec derrière nous, mais rien ne m’assure qu’il ne va pas faire un scandale et nous virer. Je reste sur le qui-vive !

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Noémie JONES & CANNELLE LOU ROBIN / 4 Juil.

La femme en face de moi me fait plutôt rire. Elles ont beau dot ces femmes qui veulent la galanterie et aussi légalité. Elles veulent vraiment tout : le beurre et l’argent du beurre. Je souffle un bon coup pour ne pas perdre mes moyens et je souris à la femme qui me parle de galanterie. « Oh mais c’est qu’on me sort l’argument type des femmes : la galanterie. Voulez-vous vraiment que je sois galant alors que presque toutes les femmes prônent l’égalité homme-femme ? Pourquoi serait-ce l’homme qui doit laisser sa place et pas la femme ? On est dans un monde égalitaire et si tu veux ta place vient plus tôt. » Je ne suis pas en mode donneur de leçon mais il y en a marre que les femme sortent ce genre d’argument. Pour moi la galanterie c’est une forme d’inégalité entre les différents sexes et qui n’est pas en faveur de la femme.

Je souffle en regardant la femme s’asseoir devant moi. Elle est petite et les feux d’artifice sont vers le ciel donc je pense que je peux voir facilement. J’entends la jeune femme et je rigole, si elle déteste le bruit, elle va être servi d’ici quelques minutes. Avec le feux d’artifice, il y aura du bruit et pas qu’un peu, une tonne de bruit comme des coups de canons. J’aime bien entendre les discussions des autres. Je ne suis pas une commère mais on en apprends plus en écoutant qu’en parlant.

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Hearthcliff & Cannelle & Noémie

Et voilà l’excuse bidon que nous sortent les hommes quand on leur parle de galanterie : l’égalité homme-femme. Ça les arrange bien de placer ça dès qu’on leur dit quelque chose. Et la galanterie je trouve n’a rien à voir avec l’égalité homme-femme. On peut vouloir l’égalité et être galant, ce sont des petites choses qui font qu’un homme peut nous attirer. Enfin ça n’a pas l’air d’être son cas, pauvre de lui.

- Je ne vous demande pas votre place, juste que vous vous décalez un peu afin que nous puissions tous nos assoir. Ça c’est de la galanterie pour moi.

Et je n’ai pas besoin de recevoir des leçons d’un homme qui est arrivé juste une seconde plus tôt que moi à cette place. Mais je préfère me taire plutôt que de créer davantage de scandale. On est le 4 juillet, c’est un jour de fête. Je m’installe donc à côté de la jeune femme, me faisant une petite place. Elle me remercie tout en m’expliquant qu’elle n’a pas ce genre d’évènement avec plein de gens et de bruit. Dans ce cas, qu’est-ce qu’elle vient faire là ? C’était sûr qu’il y aurait des gens c’est un feu d’artifice et puis ça fait du bruit justement. Je ne la comprends pas trop mais bon…

- Vous n’êtes pas venu au bon endroit dans ce cas.

Je lui fais un petit sourire puis me tourne vers l’endroit où le feu va être tiré, attendant que les dernières minutes s’écoulent.

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Les deux adultes se prennent la tête à coup de beaux discours. La galanterie, vaste sujet dont je me fous royalement. Là j’avais juste besoin d’un peu compréhension et d’une aide. Mais bon j’ai pris ma place, content ou pas, les états du râleur ne vont pas m’atteindre. Je remercie la jeune femme bien plus avenante. Et alors savoir pourquoi, je me présente et lui explique mon stress.

J’entends le nase en rigoler. Si je n’étais pas aussi mal, je lui foutrais bien ma main dans la tronche. Mais tout ce que je veux, c’est en finir de cette soirée et retrouver le calme et la solitude. Et évidemment la famille bonheur pour pouvoir rentrer. Parce que sans un rond sur moi, je ne peux même pas chopper un taxi.

Il faudra aussi qu’on m’explique pourquoi je ne capte rien avec mon téléphone. Remarquez, que je ne pense pas que les parents me cherchent. Ils étaient dans leur bulle avec leur progéniture souhaitée….

« Vous n’êtes pas venu au bon endroit dans ce cas. »

- Je n’ai pas choisie d’être là…

Pure vérité, mais je n’ai pas le temps de m’étendre qu’un premier feu explose. Je ne regarde même pas. Mon premier reflexe est de ma recroqueviller encore plus. Je déteste tellement ce bruit. J’enfonce mes écouteurs et monte le son de ma musique.
Je suis bien incapable d’expliquer pourquoi la musique que j’aime à fond dans les oreilles me calment alors que tous les autres bruits exacerbent mes sens et me rendre à fleur de peau.

- Vous savez si ça dure longtemps ?

Je me tourne vers la jeune femme, mais regarde aussi en arrière vers l’homme peu aimable. On ne sait jamais ! Des fois qu’il partagerait une information de bon cœur !

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Noémie JONES & CANNELLE LOU ROBIN / 4 Juil.

Je ne crois à ses paroles mais qu’importe je la laisse parler et préfère me pencher vers l’autre jeune femme. Elle m’a l’air bien jeune, je préfère ne pas attribuer un stéréotype et l’écouter pour voir si ce que je pense est exacte. J’approuve la femme qui s’est mis à côté de la jeune fille. Elle n’avait pas besoin de venir si elle ne voulait pas. Je ne comprends pas ses personnes qui ne veulent pas faire une chose mais qui le fond quand même. Certes cela les sorts de leur confort et vont se donner à fond mais bon. Rester dans son confort quelques fois cela aide beaucoup à réfléchir et prendre sur soi.

Au lieu de regarder le feu d’artifice, je regarde la jeune femme. J’ai déjà vu ce genre de personne qui ont peur, enfin je pense que c’est de la peur parce que là, je ne comprends pas. Sa question me déstabilise au plus haut point surtout qu’elle me regarde après avoir regardé la femme à côté d’elle. Sur le coup, je ne sais pas quoi faire. Si je la prends dans mes bras, on va penser que je suis un pervers et là, je sais que j’aurais une réflexion de madame. Quoique je me fiche un peu de ce qu’elle pense mais bon. « Je ne sais pas, c’est la première fois que je viens ici. » et c’est la pure vérité, venant d’Angleterre, je n’ai pas pensé à regarder la durée du feu. Je ne l’aide pas mais je ne sais pas quoi dire d’autre.

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Hearthcliff & Cannelle & Noémie

L’homme ne répond rien et je profite de m’assoir à côté de la demoiselle. Elle se présente et me dit qu’elle n’aime pas ça. Dans ce cas, pourquoi t’es venue si tu n’aimes pas ce genre de chose ? Certes je peux comprendre que le bruit fasse un peu mal aux oreilles, mais c’est tellement magnifique à regarder. Je lui dis alors qu’elle n’est pas venue au bon endroit mais elle me rétorque qu’elle n’a pas eu le choix. On a toujours le choix et si elle ne voulait pas être là, bah elle peut partir quand même…

- C’est plutôt embêtant dans ce cas…

Je me concentre à nouveau sur le feu qui explose de mille et une couleurs et c’est tellement magnifique. Cependant la demoiselle m’interpelle à nouveau et je pousse un léger soupire. Elle n’est pas enquiquinante celle-là. Le monsieur se réveille et lui répond qu’il ne sait pas car c’est la première fois qu’il vient.

- Il dure environ 15-20 min à peu près.

15-20 minutes d’explosions et de couleurs. Un réel spectacle pour les yeux.

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Pas vraiment moyen d’échapper au feu d’artifice et son boucan. Pas moyen de rentrer seule, je n’ai pas envie de me faire pourrir au point que ma mère m’interdise toute sortie seule. C’est ma bulle de survie. L’homme à mes cotés ne peut pas comprendre ça, vu ses aprioris, mais de toute façon je n’ai pas de compte à lui rendre. Alors je ne m’en préoccupe pas. Je demande à la volée si mes voisins de fortune savent la durée du spectacle. Histoire de me préparer mentalement. Un peu…

Je souris à la dame pour la remercier de sa réponse. Je remets mes écouteurs sur les oreilles et poussent la musique à fond pour couvrir un peu les bruits de feux qui me stressent. Resserrant un peu plus mes bras autour de mes jambes, je regarde le ciel avec appréhension. Plongée dans ma bulle, je ne fais plus attention à ce qui m’entoure et regarde les couleurs illuminer le ciel, sursautant de temps en temps aux bruits de claquement. Des dizaines d’étoiles et de couleurs s’invitent dans le ciel. J’y vois des images. Des images que j’évoquais avec papa. C’était à qui trouverais l’interprétation la plus poétique. Cette approche me faisait oublier le bruit. Papa, il savait comment calmer mes angoisses…
Mon visage est rapidement noyé de larmes. Certes le spectacle est beau visuellement, mais il m’angoisse et me replonge dans mes souvenirs. Mes pensées ne sont tournées que vers papa qui me manque terriblement. Lui savait me rassurer dans ces moments-là. Ces moments rien que tous les deux qui étaient à nous, où rien au monde ne pouvait m’atteindre. J’essaye donc de me concentrer sur la musique que déversent mes écouteurs. Parfois elle est en harmonie avec les explosions de couleurs que je regarde. Parfois non, et ça me tire un sourire en me rappelant les propos de papa « Ne pas être en phase avec une partie de l’univers n’est pas une tare, chacun son rythme, chacun son harmonie. Il y a toujours un instant où tu es en phase, même si tu ne le perçois pas toujours. » Déphasée de la vie du commun des mortels, c’est vraiment ce qui me qualifie le plus. M’adapter socialement n’est pas du tout inné. La preuve en est de cette conversation surréaliste avec mes voisins de feu d’artifice.

Le spectacle dure bien 20 minutes puisque 5 chansons défilent dans mon mp3. Une fois fini, j’essuie mes joues et retire mon écouteur. Je ne me tourne pas vers l’un ou l’autre de mes voisins, je leur exprime juste mon remerciement pour le partage du lieu.

- Merci de m’avoir acceptée sur ce bout de Terre ?

Je me redresse sur mes deux pieds avec aisance. Et regarde autour de moi. Les gens… la foule…. Tout grouille et ça m’oppresse déjà. Je ferme les yeux et inspire à fond.

- Plus qu’à attendre que ça se disperse…

Je parle surtout pour me convaincre moi-même que la galère est bientôt finie, en espérant retrouver la famille bonheur rapidement. Rentrer chez eux, retrouver mon antre, mon lit, mon livre, mon univers, mon calme relatif, c’est tout ce qui m’importe.

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Noémie JONES & CANNELLE LOU ROBIN / 4 Juil.

Je regarde ces lumières défilées devant mes yeux, c’est vraiment magnifique mais à force d’en voir c’est assez pareil aux autres. Je croyais que celui-ci serait un peu spécial mais non. Je souffle un bon cou et je regarde les jeunes filles qui sont devant moi. Rien de spéciale enfin juste la fille qui a peur. Je ne comprends même pas pourquoi elle. Le spectacle fini, je me lève et attends que le monde soit dispersé pour avancer. Tout le monde veut partir en même temps et moi, je préfère attendre pour que la foule soit loin de moi. « Vous voulez que je vous aide ? » Oui je ne les ai pas aider mais maintenant, je ne sais pas pourquoi, mais je veux les aider enfin juste la jeune fille qui a besoin d’aide. L’autre à un trop mauvais caractère pour que je penche vers elle.

Voyant que la foule c’est dispersée, je commence à avancer pour sortir d’ici et me diriger vers la sortie, quelques groupes ont la fait la même chose que moi et je les vois sortir un par, un dans le calme en discutant tranquillement entre eux. Cela fait longtemps que je n’ai pas sortie entre amis ou entre collègues. Je me sens seul dans cette nouvelle ville. Je lève la tête et je dois me reprendre, cela ne m’arrive presque jamais d’être aussi négatif voir nostalgique. Je dois juste m’en faire et cela viendra directement, j’en suis sûr et certain. Sur cette pensée je continue d’avancer.

HRP:

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Hearthcliff & Cannelle & Noémie

Le spectacle est à couper le souffle ! Le feu est vraiment splendide et ça pète dans tous les sens, j’adore. Les couleurs sont sublimes en plus de cela. Ils ne l’ont pas raté cette année.

Après 20 minutes à en prendre plein les yeux, les lumières reviennent petit à petit et les gens se lèvent pour regagner la sortie. Ma voisine se lève également, enlevant ses écouteurs. Franchement, ça me déçoit de voir des gens comme ça. Elle ne sait vraiment pas ce qu’elle a loupé… Bref, je les regarde et leur dit.

- Et bien sûr ce, je vous souhaite une bonne soirée.

Je pars à la recherche de mes amis. Ça va être un peu complexe avec cette foule, mais j’arriverais bien à mettre la main sur l’un d’eux à un moment ou un autre.

J’arrive à les rejoindre et nous passons la soirée à discuter et boire dans un bar à côté du parc. Une soirée sympathique, comme je les aime.

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La foule se disperse vraiment lentement. L’homme attend et étonnamment propose son aide. Oui j’ai mes écouteurs, mais pas à fond. Je hausse un sourcil, surprise, puis les épaules pour première réponse

- Je vais attendre que mes parents me trouvent. Sinon j’irai à la voiture quand il n’y aura plus personne.

Et j’espère que ça ne va pas durer une heure !!

10 minutes plus tard, je suis toujours au bord des larmes. Mais j’entends hurler mon prénom. Je vois ma mère se jeter sur moi et me serrer contre elle. Je craque et lâche mes pleurs. C’est la première fois que je la laisse me prendre ainsi dans ses bras, mais j’me sens tellement mal. Je lâche prise et pleure tous mes doutes, peurs, peines. Je sens une grande main sur ma tête.

- On a eu peur pour toi, Cannelle, m’annonce mon beau-père. Je suis désolé. On aurait dû écouter ton angoisse.

Ma mère pleure. Je n’en reviens pas. Je suis un peu sonnée. Mon beau père continue.

- Si tu as envie, le 14 juillet on ira dans le quartier français. Je laisserai les petits à ma mère. Ça pourrait être un moyen de rendre hommage à ton père...

Ma mère se recule et acquiesce de la tête pour me confirmer leur volonté. Je les regarde tour à tour, stupéfaite. J’essuie mes larmes.

- Je… J’aimerai bien…

Ce fût la seule chose positive de cette soirée. Et ils tinrent leur promesse.

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