La mi-temps

Invité Invité

Zelena & unknowWe don't run away from our destiny

1154 mots.

QUARTIER BROOKLYN - VINTAGE TATTOO.

Vous étiez peut-être à Brooklyn en voyant la célèbre salle d'Academy of Music pour les nombreux évènements nationaux ou internationaux ou encore le vieux pont de Brooklyn, mais pensez-vous avoir déjà tout vu ?
Votre visite ne pouvait pas se terminer maintenant. Tournez à présent à votre droite et orientez-vous vers le chemin de fer pour rejoindre l'autre péninsule : « Coney Island ». Non loin des bâtiments historiques et des parcs d’attraction, vous verrez un salon de tatouage « Vintage Tattoo » tenu par un personnage assez haut en couleur. On l'appelle tous « Lady Fox » à Nosque, mais le surnom l’a poursuivi jusqu’ici, sur cette autre ville américaine. Approchez-vous davantage, vous entendrez sûrement, l'aiguille s'enfonçait dans la peau du client pour la colorer.
Zelena était à l'oeuvre.
Admirez la courbure de son échine, ses longues gambettes, sa concentration et sa patience extrême pour esquisser ce corbeau perché sur un crâne.

Inclinée sur la table, il dialogua de temps à autre avec l'homme pour tuer ce silence. En vérité, le Fox avoua un peu son malaise depuis quelques temps. La Cosa Nostra de Nosque avait jeté son dévolu sur lui afin qu'il devienne leur « tatoueur attitré ». Pourquoi ? C'était une excellente question. Dans la pègre italienne, tout homme n'ayant aucun tatouage n'était pas considéré membre de la famiglia Syracuse. Etant donné qu'il était le seul tatoueur de Nosque, ce n'était pas difficile de faire un choix, même ailleurs, il était attaché à cette famille qu’il le voulait ou non. Son art était plutôt à la « old school » et ça plaisait aux mafieux. Il avait dû accepté à contrecoeur, craignant les représailles et s'était contraint d'apprendre les symboles de base des tatouages siciliens.

– J'veux « Expandable » en dessous du crâne. C'possible ou ça fait moche, minette ?

– … Bien sûr ! Je ferais ça juste après avoir fini le corbeau. Faites-moi confiance.

– Ouais. Tu connais la signification ?

– De « Expandable » ? Non.

– Ça veut dire « sacrifié ».

⁂ ⁂ ⁂ ⁂ ⁂ ⁂

QUARTIER MANHATTAN - BOITE DE NUIT.

Je voudrais sortir pour me changer un peu les idées.
Qu'allais-je faire ?
Une sortie dans le quartier pour s'amuser dans le casino ou faire un tour dans le parc ?
Hésitant, je pianotais sur les touches de mon portable pour contacter mon meilleur ami.

22h10 – SMS à Panda Punki.

J. ça te dit de prendre l'air ? Boire un verre ? Aller marcher ou encore en boîte à Manhattan ? Je ne sais pas, mais voir de nouvelles têtes, ça peut faire du bien. T'en penses quoi ?

10 h 42 – SMS à Panda Punki.

Non, mieux, tu n'as pas une jolie donzelle à me présenter ?

Je ne pouvais m'empêcher de sourire en appuyant sur « envoyer » et j’attendis la réponse de James. Le punk n'avait pas perdu de temps pour répondre, me disant qu'il s'était perdu dans les rues encore une fois, et que je devrais venir le chercher pour sortir. Ce chenapan ne changera donc jamais. J’acceptais son appel en détresse pour aller le rechercher. Heureusement qu'il n'était pas immense le quartier. J’avais fini par comprendre où se cachait le panda punki après la description des lieux et ce n’était pas loin du lieu de mon travail sur la péninsule.
Une fois le colis perdu retrouvé, l'invitant à monter dans mon Impala 1958 de couleur rouge, je rejoignais un hôtel que je payais pour nous deux. On ne savait jamais si nous ne serions plus en état pour retourner à Brooklyn, chez nous. Après quelques hésitations entre trois boîtes de nuit, nous avions optés pour une, assez sympa du nom : Evicilious Nightclub.

But the night was warm
We were bold and young
All around, the wind blows
We would only hold on to let go
Let go, Let go, Let go, Let go [x2]
All we need is somebody to lean on

Sapé dans un style décalé comme d’habitude, je venais de pousser les grandes portes du nightclub, après avoir fait les yeux doux au videur de boîte. Les feux des projecteurs venaient sublimer les motifs de la galaxie sur mon pantalon pendant que mes talons hauts claqués sur le sol au même rythme que la musique. On pouvait aisément lire « whoredom » assez explicitement sur mon petit haut ainsi qu’une couronne blanc sur fond noir, signifiant que la reine du bal débarquait pour allumer la piste. Cigarette entre les doigts et un bras enroulé autour de celui de mon meilleur ami, je mouvais légèrement la tête, me penchais près de son oreille afin de me faire entendre.

– J'trouve que c'est sympa ici, on reste ? »

Blow a kiss, fire a gun
We need someone to lean on
Blow a kiss, fire a gun
All we need is somebody to lean on

– Viens ! On danse panda punki ? m'exclamais-je en écrasant mon mégot dans un cendrier.

Soudainement, je tirais les deux bras de mon complice, tout en faisant la mariole pour l'inciter à rejoindre la piste de danse. J’effectuais des pas quasi-clichés comme « le Disco » que l’on voyait dans les films des années 80, une « Glissade sur le côté » à droite et à gauche pour attirer son attention, mon envie de danser ne faisait que commencer. Mon ami me regardait avec un sourire moqueur sur les lèvres, me laissant dans mon délire un instant, histoire de voir où était mes limites. Voulait-il en voir plus ? Monsieur était servi.
« Le doigt » qui n'arrêtait pas de se pointer sur James, mes cils papillonaient docilement, regardant de temps à autre les gens autour de moi avec un sourire amusé. Ma frimousse grimaçait, montrant que j'étais à fond dans mon rôle. Je voulais lui mettre plein les yeux.
Un « hoolahoop » en imaginant le cerceau tournoyé autour de mes hanches, mes vacillations devenaient tout d'un coup plus lentes, plus aguicheuses. Jouant au lasos, je mimais de l'avoir capturé avec ma corde et l'attirer vers moi. Ce dernier se prêtait au jeu en réduisant notre proximité tout en se faisant aimanter par une force inconnue. Enfin ! Je l'avais ce panda punki pour la nuit ! Il était temps qu'il cessait de se faire désirer pour me rejoindre.

En espérant que ces bêtises n'attireront pas grand monde, mais le ridicule ne tuait pas, n’est-ce pas ? Je gloussais de bon cœur en étant avec lui – qui devenait presque euphorique lorsqu’il entendit une chanson.
La nôtre.
Notre délire.
Il se mettait même à se trémousser en me montrant ce qu’il savait faire, sous mon regard médusé. Je l’encourageais en frappant dans mes mains, ravi de le voir en forme pour me faire cette performance. La tête balançant au même rythme, je me glissais à son côté pour suivre ses pas comme au bon vieux temps.
Ce n'était pas pour maintenant qu'on allait s'arrêter de s'amuser.
Oh non !
:copyright:️ 2981 12289 0

» Zelena x Beau — Be my distraction. I’m behind your smiles.

La mi-temps

Les archives

Anciens sujet du forum avant hiatus

Les Rps

We don't run away from our destiny – Zelena x unknow ?