Encore une fois, Monsieur de Rivera avait prévu de faire travailler ses talents en politique et quoi de mieux qu'une soirée pour inviter les riches de Manhattan. Lilia avait beau étudier la science politique, elle n'aimait pas ces soirées, la seule chose positive, c'était que le champagne et la nourriture étaient bons, de quoi passer le temps pendant que les hommes parlent de leur moyen de dominer le monde. Son père attendait d'elle, qu'elle soit présente, elle le savait, il n'avait même pas besoin de lui dire et en bonne fille obéissante, elle serait évidemment là, habillé d'une jolie robe et souriant comme si c'était la meilleure soirée de sa vie. Par contre, elle n'était pas obligée de rester préparer l'évènement, elle profita de la journée pour sortir faire un peu de shopping, flâner dans un ou deux centres commerciaux et utiliser la carte bancaire que son père lui avait offert. Depuis son petit séjour au Bronx, elle avait convaincu son père de la laisser sortir sans ses gardes du corps, du moment qu'elle ne faisait plus ses petites fugues et à sa grande surprise, il avait accepté. Elle devait tout de même, laisser son GPS allumait continuellement pour qu'il puisse toujours savoir où elle était, mais elle se sentait tout de même plus libre.

La soirée était comme elle l'avait prévu, ennuyeuse. Elle salua poliment les "amis" de son père, souriant aux blagues et se dépêchant d'attraper une coupe de Champagne pour aider. Au moins, cette fois, tout ce passé dans leur grand appartement, elle connaissait donc les lieux et pouvait toujours se réfugier dans sa chambre qu'elle avait verrouillé pour éviter que Toulouse son chat n'attaque pas certains convives.

Alors qu'elle étudiait la foule, elle remarqua qu'un homme semblait vouloir entrer en contact avec son père, elle eut un peu pitié de lui, il allait surement devoir attendre plusieurs minutes avant de pouvoir discuter avec son père. Elle se dirigea vers un serveur qui portait un plateau de petits fours et elle en prit quelques-uns, puis elle se mit un peu à l'écart pour les savourer.

Elle avait déjà terminé sa première coupe de champagne quand elle sentit la présence d'une personne bien plus grande qu'elle à ses côtés, elle se tourna et vit l'homme qui voulait discuter avec son père qu'elle avait remarqué un peu plus tôt, M. Rosenbach, elle connaissait le nom de 90% des invités et il était l'un d'eux.

– Tu es Lilia, c’est bien ça ?
- Oui, c'est bien moi et vous êtes M. Rosenbach si je ne me trompe?

Elle attrapa une nouvelle coupe de champagne que l'un des serveurs présentaient sur un plateau en passant de convive à convive.

Ton père est un homme bien occupé.

Elle lança un regard vers son père, il était toujours en pleine discussion avec un groupe d'hommes.

- Malheureusement il va falloir prendre un ticket et attendre qu'on appelle votre numéro pour lui parler.

Elle grimaça un désolé à Rosenbach.

– Tu étais dans la même école que ma sœur, je crois. Lisbeth Rosenbach.

Elle n'avait pas fait le rapprochement entre les deux noms de famille, mais c'était exact, elle connaissait bien Lisbeth du lycée. Elle dit surprise :

- C'est votre soeur ? Je n'aurais jamais deviné, vous ne vous ressemblez pas du tout. On était bien dans le même lycée oui.

Elle ne se rappelait pas l'avoir déjà vu au côté de Lisbeth, elle était étonnée qu'il connaisse leur lien. Peut être qu'ils s'entendaient juste bien entre frère et soeur et qu'elle lui avait raconté.

- Vous connaissez mon père depuis longtemps ?

HS:

La soirée s’annonçait aussi ennuyeuse que celle qu’elle connaissait déjà. Il n’y avait rien de nouveau, toujours les mêmes gens, les mêmes histoires, les mêmes activités qui consistaient principalement à s’entretenir avec les invités et faire attention à ce que personne ne se rendent compte combien Lilia s’ennuyait de ces histoires. Elle était toujours obligée de participer, son père aimait la montrer comme un petit trophée et même si elle avait l’habitude, elle le supportait de moins en moins.

Alors qu’elle était dans ses pensées entrain d’observer son père de loin, elle en fut sortie par un des invités, M. Rosenbach. Vu qu’elle n’avait que ça à faire, elle connaissait le nom de famille de presque tous les invités, c’était elle qui s’occupait de superviser les quantités de nourriture à commander. Elle avait donc vu juste quand elle lui demanda s’il était bien M. Rosenbach.

– C’est bien moi, oui. Tu as aussi une bonne mémoire.

Elle haussa les épaules, elle ne se rappelait pas dans quoi il bossait, mais vu la qualité de son costard, il n’était pas poissonnier. Quoique il ne devait plus rester beaucoup de poissonnier à New York et le marché de la poissonnerie devait être prolifique. Dans tous les cas, comme les autres personnes de la soirée, Rosenbach voulait avoir une discussion avec son père. Elle en fut désolé et expliqua qu’il y avait beaucoup d’attente.

– J’ai remarqué, effectivement…

Lisbeth entra ensuite dans leur sujet de conversation, Lilia fut surprise, elle n’aurait pas imaginait un lien entre les deux, même s’ils avaient le même nom de famille.

–  On nous le dit souvent. Surtout depuis qu’elle est devenue une youtubeuse. Tu as gardé contact avec elle ?

C’est vrai qu’elle était youtubeuse maintenant, elle regardait parfois ses vidéos, mais c’était vrai qu’elle n’était pas trop une fan de YouTube en général, elle était plus films et séries.

- Oui, on a gardé contact mais j’aimerais pouvoir la voir plus souvent.

Lilia avait été témoin du harcèlement que Lisbeth avait subie au lycée et aurait aimé pouvoir plus l’aider. Elle changea donc de sujet après avoir bu une nouvelle gorgée du champagne. Elle demanda si Rosenbach connaissait son père depuis longtemps.

– On se connaît depuis quelques bonnes années je dirais. On s’est rencontrés à un gala, je me rends compte qu’il ne vieillit décidément pas.

C’est vrai qu’elle n]lavait vu plusieurs fois de loin en soirée. Elle n’avait jamais réellement fait attention, puis bon, c’était pour elle juste un autre pingouin en costume, un grand pingouin fallait l’avouer. Elle rit en entendant le compliment sur la jeunesse de son père.

- Je ne peux pas expliquer la jeunesse éternelle de mon père, peut être un élixir de jeunesse qu’il garde secret mais si je découvre quoi que ce soit, je n’hésiterais pas à vous en faire part.

Rosenbach hésita ensuite avec une nouvelle question :

– J’ai une question à propos de lui, d’ailleurs, Est-ce que tu sais si ton père pourrait m’accorder un peu de temps ?

Elle écoutait attentivement la question, elle n’était pas sure qu’elle puisse l’aider à trouver du temps ce soir, surtout avec tant d’inviter, puis, elle n’était pas sa secrétaire, s’il voulait prendre rendez vous avec lui, il avait cas s’adresser à elle.


– En privé, je veux dire. Je dois lui parler de quelque chose d’important.

Lilia le regarda d’un air suspicieux, qu’est ce qui pouvait être si important pour qu’il ait besoin de préciser que ça devait être en privé? Elle réfléchit quelques secondes, il voulait discuter avec son père, il avait l’air déçu qu’il n’ait pas le temps ce soir, il portait un beau costard, même si tout le monde dans la salle était également bien habillé, il avait complimenté son père un peu plus tôt, il ne voulait pas passé par la secrétaire, peut être pour pas qu’il n’y ait de trace de son entretien avec son père? Il avait également passé tout ce temps à l’observer du coin de l’œil... et il voulait lui parler en privé ? Et en plus de ça, il était assez intéressé pour connaître le prénom de Lilia. Il n’y avait qu’une raison pour que Rosenbach veuille discuter en privé avec son père, c’est qu’il avait le béguin pour lui! Elle comprenait bien, son père était un homme charmant, c’était pas pour rien que sa mère s’était mariée avec lui. Elle termina son verre de champagne avant de répondre. Elle prit un air sérieux et dit presque en chuchotant pour pas que d’autres personnes entendent:

- Je ne veux pas que vous vous faisiez de faux espoir, mais mon père n’est pas de ce bord là.

Elle n’était pas contre l’idée que son père trouve une nouvelle personne avec qui vivre, mais elle ne voulait pas que Rosenbach s’imagine des choses. Après, elle avait essayé d’être la plus discrète possible pour éviter d’embarrasser le grand monsieur, elle espérait qu’il est compris ce qu’elle voulait dire.[/color]

La discussion avec Rosenbach était assez banale, passant de sa soeur à la popularité du père de Lilia. Elle était tout de même heureuse d'avoir quelqu'un avec qui parler. Elle s'ennuyait donc un peu moins, elle avait même freiné un peu sur le champagne, elle sentait bien que si elle continuait comme ça, elle allait bientôt se retrouver à danser au milieu de la pièce. Ce qui lui vaudrait les yeux noirs de colère de son père et des remontrances le lendemain. Il faudrait donc qu'elle arrive à s'éclipser bientôt dans sa chambre.

Elle fut surprise d'entendre la question de Rosenbach, voir son père en privé ? Que lui voulait-il ? Et pourquoi en privé ? Sans oublier le fait qu'il ne passait pas par la secrétaire, ce qui voulait dire que ça devait rester secret. Après, demander de l'aide à la fille bientôt saoul d'un politicien n'était, peut-être pas la meilleure idée. Et en parlant de bonnes idées, Lilia commença à se faire des films, elle examina un peu trop longuement Rosenbach. Après avoir terminé une coupe de champagne, elle lui dit en chuchotant que son père n'était malheureusement pas du même bord. Elle ne voulait pas qu'il ait de faux espoirs et avec son père ça n'irait pas plus loin que des échanges professionnels et si Rosenbach cherchait quelque chose de plus, Lilia était obligée de lui dire que ce n'était malheureusement pas possible.

Elle fut donc surprise en l'entendant s'esclaffer.

– Attends…

Alors qu'elle le regardait avec de gros yeux, elle vit qu'il dit d'un air moqueur :

– Tu crois vraiment que je fais tout ça parce que…

Il continua en chuchotant :

- j’ai le béguin sur ton père ? Tu es sûre que ton verre contenait que de l’alcool, Lilia ? Je veux juste discuter de business avec lui.

Elle regarda son verre vide pour vérifier qu'il y avait bien eu que du champagne. Elle se rendit alors compte du malentendu, Rosenbach n'avait aucune intention d'avoir une relation autre que professionnelle avec son père et elle, elle avait cru qu'il voulait plus... Comment se ridiculiser en deux secondes ? Si vous avez deux minutes, Lilia pourra rapidement vous expliquer. Elle rougit et essaya de cacher sa honte en haussant les épaules :

- Ce n'est pas ma faute si vous le reluquez depuis le début de la soirée et que vous posez des questions à double sens ! Il faut que vous soyez plus franc si vous voulez qu'on vous comprenne !

Elle fit la moue, elle n'avait plus envie de boire aucun champagne de la soirée, de toute façon, elle sentait que le sol commençait un peu à tanguer. Elle ajouta toujours en boudant :

- Et bien, mon père est un homme très occupé, je ne suis pas la mieux placée pour vous aider, il n'a même pas le temps de voir sa fille. Donc je vous conseille d'aller voir la femme qui se trouve là-bas, elle pourra vous trouver un rendez-vous.

Elle pointa la secrétaire de son père habillé d'une robe rouge en pleine discussion avec deux autres femmes. Après, c'est vrai que son père allait faire du sport dans la même salle de Fitness tous les mercredis et les vendredi aux mêmes horaires, ce qui pourrait permettre à Rosenbach d'avoir une discussion privée mais moins formelle. Mais zut, il avait ri d'elle !

Elle avait cru pendant quelques minutes que sa soirée serait un peu moins ennuyeuse, elle avait un interlocuteur pour une fois, mais non, voilà qu'elle s'était ridiculisée en pensant qu'il avait le béguin pour son père et il s'était bien moqué de son erreur. Lilia pris rapidement la mouche, surement dût au nombre de verre de champagne qu'elle avait bu au cours de la soirée. Dans tous les cas, elle avait beaucoup moins de patience qu'habituellement et elle n'avait pas hésité à se défendre avec des arguments pleins de mauvaises foi.

– Je trouve que j’étais franc. Ce n’est pas ma faute si tu as cru que je voulais ton père dans mon lit.

Quand elle entendit les mots "ton père dans mon lit", elle aurait voulu disparaître, elle ne voulait pas imaginer une quelconque vie sexuelle en ce qui concerne son padre. La seule chose qu'elle arrivait à laisser passer, c'était minimum des bisous, si ça passait à quelque chose de plus, son cerveau faisait un blocage. Son imagination arrêtait de fonctionner en censurant les images qui auraient pu apparaître. Si elle n'était pas dans un lieu avec plusieurs personnes importantes et que son père ne pouvait pas la voir, elle aurait répondu en se bouchant les oreilles avec les mains et en hurlant Lalalala. Mais elle s'était retenue in-extrémis, l'alcool coulait bien dans ses veines, mais elle avait encore un sentiment de survie. Elle était tellement concentrée à effacer les débuts d'image qui se formait dans son esprit, qu'elle remarqua à peine que le géant venait de s'enfiler un verre de Whisky.

Elle montra la secrétaire du doigt et dit de façon assez insolente, que Rosenbach n'avait cas allé lui demander à elle. Elle se garda de lui dire que son père était disponible certains jours de la semaine pour qu'il puisse le voir en privé.

– Tu crois que je n’ai pas essayé de lui demander à lui parler ? Tu le vois, qu’elle est occupée quand même.

Et alors ? Elle, elle était bien occupée à se morfondre sur elle-même à boire du champagne, pourtant, il était bien venu lui demander ! Elle aurait été bien plus heureuse de continuer à boire tranquillement dans son coin que de devoir écouter cette girafe lui parler.

– Non mais quand même… me croire gay juste parce que je fais des compliments. Du coup, si tu fais un compliment à cette femme-là.

Lilia fit de gros yeux quand elle le vit tapoter l'épaule de la femme à côté d'eux, elle se retourna confuse et leur jeta un mauvais regard voyant qu'ils ne s'adressaient pas à elle.

Est-ce que je dois penser que tu es lesbienne ?

Elle ne voyait pas le rapport, elle n'était pas allée voir la fille de cette dame pour lui demander un entrevu privé. Et elle n'aimait pas du tout ce ton paternaliste à lui expliquer comment son raisonnement pouvait être débile, elle avait déjà son père qui s'occupait de ça, elle n'avait pas besoin qu'un inconnu en rajoute.

- Ça n'a aucun rapport ! Et puis, ça à l'air de bien vous déranger que je me sois trompée sur votre sexualité, M. Rosenbach a quelque chose contre les gays ? Votre égo de macho a été touché ?

Elle dit ça d'un ton moqueur, il n'avait pas hésité à lui ricaner à la face, elle n'hésiterait pas à se moquer.

– Tu as lu trop de films à fleur de peau c’est ça ? Ça te pousse à t’imaginer des scénarios farfelus… tu devrais être écrivaine.

Oui, elle lisait beaucoup de livres romantiques, oui, elle se faisait des films et parfois, elle se prenait pour Raiponce enfermé dans sa tour d'ivoire. Elle ne pouvait pas le nier et suffisait d'entrer dans sa chambre pour voir une étagère pleine de bouquins dans ce style.

- Nianiania et alors, oui, c'est mon style préféré. Faut pas avoir de coeur pour ne pas aimer les histoires romantiques !

Elle tapa à l'épaule de la même femme que Rosenbach avait dérangé plus tôt :

- Madame ? Vous aussi vous aimez les films romantiques, Love Actually ou encore Pretty Woman ?

Sans attendre la réponse de la femme, elle se retourna vers la grue à nouveau.

- Tu vois ?!

Elle supportait de moins en moins ce monsieur arrogant qui se moquait d'elle. Elle avait l'impression d'être une petite gamine capricieuse qui n'arrivait pas à retenir ses émotions. Et c'était un peu le cas, l'alcool lui avait enlevé beaucoup de bons sens, elle pourrait ignorer ses remarques et passer à autre chose. Mais le champagne lui murmurait à son oreille qu'elle était victime d'une grande injustice qu'elle devait résoudre. Soirée parfaite pour le faire évidemment, si son père l'entendait parler comme ça à un de ses peut être futur collaborateur... Elle pouvait faire une croix à ses sorties tranquilles sans surveillance. Mais elle ne pouvait s'empêcher d'entrer dans le jeu de Rosenbach.

La pauvre femme que Lilia avait interloqué d'une question sur Love Actually était partie confuse, elle voulait très certainement s'éloigner le plus loin possible de ces deux énergumènes qui buvaient trop et commençait à parler trop fort pour une soirée mondaine.

– Mais quand même…  

Pendant que le géant buvait une nouvelle gorgeait de son verre, elle attrapa un nouveau de champagne, elle avait pourtant dit qu'elle n'en prendrait plus. Mais si elle ne tenait rien dans ses mains, elle se mettrait très certainement à l'étrangler.

– … ça se trouve tu es lesbienne.

Elle ne voyait toujours pas le rapport avec leur discussion, elle le regarda blasé. En quoi ça pouvait l'intéresser qu'elle soit lesbienne ou pas, elle n'avait pas insisté sur le fait qu'il était gay elle. Mais elle retint qu'il n'avait pas réfuté ses accusations d'homophobie et de machisme.

– A moins que ça ne vexe ton âme de fervente hétéro ?

Elle roula des yeux, il n'avait pas bientôt fini ? Elle but une gorgée de son nouveau verre de champagne.

- Va falloir changer de disques, il commence à se rayer.

Elle vit qu'il pointa du doigt la secrétaire du père de Lilia, elle suivi le doigt du regard.

– Je veux dire, la secrétaire de ton père est très jolie.

Oui, c'était vrai, son père aimait bien s'entourer de belles personnes, surtout du côté féminin. Même si elle ne pensait pas qu'il y ait une relation autre que professionnelle entre eux, elle savait que son père était un Mexicain macho de la vieille école qui aimait avoir une jeune et jolie secrétaire en talon.

- Ah ! Parce que maintenant après mon père, tu veux que je te case avec sa secrétaire ?

Il n'avait vraiment pas froid aux yeux ! Dans tous les cas, elle ne comptait pas faire quoi que ce soit pour l'aider, il était bien trop agaçant. Elle termina son verre et le posa sur le bord de la table, visa pas assez bien et le verre tomba au sol ce cassant en mille morceau au passage.

- Et merde.

Elle se baissa pour aider à ramasser les morceaux qu'un serveur était venu en courant pour nettoyer. Mais toujours à cause de l'alcool et de sa maladresse naturelle, elle se coupa, elle jura à nouveau.

- Aïe, fais chier