Figé devant l'écran de son téléphone, Daryl relit une fois, deux fois, trois fois le message envoyé par Wallace. Son coeur loupe un battement, hésitant un instant. Alors que son esprit le tourmente, pesant le pour et le contre. Il est perdu, il ne sait plus quoi faire. Il a passé ces derniers jours à tout faire de travers, à tenter de rendre jaloux l'homme qu'il aimait. ca fonctionnait, largement, et Crane s'était retrouvé à mentir pour alimenter sa colère, sa jalousie. peut être sa peine, aussi. Il ne voulait pas, au fond, être le seule à souffrir, à ne plus dormir, à se poser toutes ces questions qui lui pourrissaient la vie. C'était égoïste, égocentrique, et il en avait clairement rien à faire des autres. Rien à faire de ce Ed, de ce moment passé ensemble. Parce qu'il n'avait que Will en tête, encore et toujours, tourmentant sa petite vie, hantant ses nuits.

Et ce message est tout ce qu'il attendait, au fond; De l'espoir. Et maintenant qu'il l'avait, maintenant qu'il savait qu'il y'avait encore une chance pour eux de se retrouver, encore une chance d'oublier le passé, de reprendre de zéro, il ne savait pas s'il devait la saisir. Il était figé, le coeur tambourinant, avec cette peine qui se transformait peu à peu en tristesse. Discuter, s'engueuler, par sms n'était pas son fort. Il haïssait cette méthode, détestait ne pas l'avoir en face de lui, scrutant ses réactions pour discerner le vrai du faux. A quoi il pensait ? Est-ce qu'il était sincère ? Est-ce qu'il avait vraiment pensé à se redonner une chance ? Ou est-ce que c'est seulement sa manière de tourmenter Daryl ? Il avait bien trop de questions en tête, et aucune réponse. Il pourrait juste éteindre son téléphone, se dire qu'ils sont aussi cons l'un que l'autre, passer à autre chose et essayer d'avancer, sans lui. Mais dans cette éventualité, c'est le "sans lui" qui ne lui convenait pas. Il n'arrivait pas à vivre sans lui. Éteint, il se laissait guider par ses habitudes, plutôt que de vivre.

Il scrutait encore quelques secondes son écran, râlant, grommelant dans sa barbe avant de l'éteindre et de le fourrer dans sa poche. Il était tard, après tout. Il devrait juste remonter, arrêter de bosser sur ces voitures dans son garage, aller se coucher et oublier cette histoire. Oui, c'est ce qu'il devrait faire, mais il n'y parvient pas. Il tourne en rond, les questions pleins la tête, et puis il craque. Il attrape sa veste, ne prend pas la peine de se changer, gardant ce jean, ce tee shirt noir et ces baskets blanches, et puis il attrape son casque, enfourchant sa moto. Trop de questions, pas de réponse ? Pas de problème ! Il les poseraient directement au premier concerné. C'était stupide, ça leur ferait sûrement du mal, mais il n'en pouvait plus. C'était la dispute, le message de trop. Il avait besoin de le voir, au fond. Juste de le voir. Qu'importe comment se terminait la soirée, dans ses bras ou en larmes, il l'aurait vu, juste une dernière fois.

Crane se garait devant l'immeuble de William, se félicitant intérieurement d'avoir gardé les codes de l'ascenseur, et remerciant silencieusement le garçon, surtout, de ne pas les avoir modifiés. Alors il se glissait dans la cage, le coeur tambourinant, sans savoir sur quoi - sur qui- il pourrait tomber. Au fond, il avait peur de ce qu'il allait trouver, mais ne se dégonflait pas. Les portes s'ouvrent, la sonnette retentit, alors qu'il marche d'un pas assuré, trouve la silhouette du garçon tandis ce que son coeur loupe un battement. Il a cette envie folle de le prendre dans ses bras, d'oublier pourquoi il est venu à la base, et de simplement s'abandonner à lui. Mais sa colère prend le dessus, alors qu'il fronce les sourcils. "Sérieusement ?!" Il rejoint le brun, s'avance à sa hauteur, à a peine un mètre de lui, et poursuit. "T'ose vraiment me balancer ça ?! C'est quoi, simplement pour me faire du mal que tu fais ça ?!"

Ton regard posé sur l’écran de ton téléphone, tu regrettes déjà d’avoir écrit ton message. Nan, tu regrettes d’avoir commencé cette discussion, d’avoir laissé ta jalousie prendre possession de tes actes alors que tu n’en as plus le droit. Mais il est trop tard, tu l’as envoyé donc tu ne peux pas revenir en arrière. Alors tu déposes ton téléphone sur le plan de travail, étant presque certain que tu ne recevrais pas de réponses. Ton cœur se serre pourtant à la simple pensée qu’un autre homme a touché à celui qui possède ton cœur. Et ça te fais encore plus mal quand tu repense au fait qu’il s’est affiché si facilement avec un autre alors qu’il voulait que ça ne reste qu’entre vous au début de votre relation. Mais tu sais que tout est de ta faute, que tu as merdé en lui disant que c’était fini alors que ton cœur te hurlait de ne pas faire cela, de ne pas prononcer ces quelques mots qui ont détruit votre couple. Tes crises de jalousies, que tu nies totalement lorsqu’on te le demande, en sont la preuve parfaite. Sauf que tu ne l’avoueras jamais, du moins pas à n’importe qui. Mais tu ne peux pas en parler, tu ne peux plus en parler. Tu te rappelles encore d’avoir débarqué en pleurs chez ta meilleure amie ce soir-là, de lui avoir tout expliqué alors que ton cœur se brisait un peu plus chaque seconde. Tu as fait une connerie, tu le sais.

Tu te concentres sur la casserole devant toi, relevant le regard dès que ton téléphone annonce qu’une nouvelle notification vient d’arriver. Mais ce n’est pas lui, ce n’est jamais lui. Et les larmes montent rapidement alors que tu te sens mal, que tu sens que tu es sur le point de craquer. C’était peut-être le message de trop, la discussion de trop. Et tu regrettes tout ça alors que ton regard humide se pose de nouveau sur la casserole. Tu regardes l’eau qui commence à bouillir doucement pendant qu’une larme quitte tes yeux. Mais tu l’essuies rageusement, t’étant promis de ne plus pleurer pour ça. Sauf que tu le fais chaque nuit sans même t’en rendre compte. Tes nuits sans sommeils, que tu occupes en bossant sur un projet, sont souvent remplies de pensées tristes alors que tu revois tous vos moments passés ensemble. Les seules fois où tu trouves le sommeil sans pleurer, du moins pas pour lui et pour vous, sont les nuits où tu viens te loger contre la peluche géante qui trône dans un coin de ta chambre. Si seulement tu pouvais retourner en arrière, vous empêchez de refaire les mêmes conneries qui ont provoqués la fin de votre couple.

Tu es sorti de tes pensées par la sonnette de l’ascenseur, te faisant froncer les sourcils alors que tu arrêtes la plaque qui fait chauffer la casserole. Tu n’es pas prêt à recevoir quelqu’un, n’étant même pas habillé pour accueillir quelqu’un. Un pantalon déchiré à plusieurs endroits et un t-shirt beaucoup trop grand, c’est loin d’être une tenue digne de celles que tu portes habituellement. Mais elle te suffit amplement en ce moment. Ce n’est pas comme si tu sortais beaucoup en ce moment. A vrai dire, tu vois peu de monde en dehors des personnes travaillant dans ton agence, ta meilleure amie et Ali. Tu es trop occupé à préparer ton séjour en Europe, à régler les derniers soucis et essayer d’oublier que ton cœur te hurle d’aller récupérer l’homme que tu aimes. Mais tu quittes quand même la cuisine avant de te figer en voyant la personne qui s’approche. Tu l’observes sans rien dire quelques secondes alors que tu as cette désagréable impression d’être en train de rêver. Sauf qu’il est bien là, tu le comprends en entendant sa voix et ce ton qu’il emploie.

« Qu’est-ce que… Qu’est-ce que tu fais là Daryl ? Je… »

Et tu ne sais même pas quoi dire, encore moins quoi faire alors qu’il t’accuse de chercher à le blesser. Et tu secoues la tête négativement, tu es loin de vouloir ça même si tu le fais involontairement. Et ton regard se fait plus triste, plus sincère alors que tu ne cesses de le regarder.

« De nous deux, je pense que t’es sûrement celui qui fait le plus de mal à l’autre Daryl… »

Les yeux rivés sur le garçon, il peine à contrôler son coeur. Ce dernier s'affole à la vue du mannequin qu'il a l'impression de ne pas avoir vu depuis une éternité. Il a l'impression de rêver, ou de faire une connerie. Ou les deux. C'est probablement une idée stupide, et maintenant qu'il est là, devant lui, il rêverait de faire demi tour. parce qu'au fond, il sait que la discussion ne sera pas tendre, qu'elle ne les aidera pas, qu'ils en souffriront tous les deux encore un peu plus. Et ils avaient déjà assez mal, n'est-ce pas ? Ils souffraient déjà bien assez. William se fige devant lui, alors que Crane reste les pupilles plongées dans le siennes, gardant une certaine distance. Un petit mètre de rien du tout, mais qui suffit à éveiller cette frustration. Il aimerait affiner ses proximité, fondre dans ses bras, mais il ne peut pas. Il ne peut plus. Et il peine encore à accepter l'idée qu'il ne pourra plus jamais se perdre dans ses étreintes, dans son regard, dans ses baisers. L'idée lui est insupportable.

Wallace pose sur lui un regard qui le fend le coeur, le débarrasse de sa colère. Sa mâchoire se décrispe, son regard s'adoucit, et sa gorge se serre un peu plus alors qu'il finit par baisser ses iris, secouant la tête. "J'en suis pas sûr, non." Quoique puisse en penser le brun, Daryl souffre tout autant. Il s'affiche, il montre sur les réseau un visage, des émotions, qui ne sont pas les siennes. Il cherche à montrer ce qu'il n'est pas, à rassurer ses proches à qui il ne donne pas de nouvelles, et peut être, aussi à faire réagir son ex petit ami. Et ça fonctionne, n'est-ce pas ? Lui qui affirmait toujours qu'il avait toute son attention. C'était peut être simplement sa manière de s'assurer que rien n'avait changé. Il était perdu, reposant son regard sur le garçon, haussant doucement les épaules. "Je te suis plus, Will." Son regard est triste, mais il ne craquera pas, il ne craquera plus. Il avait bien trop montré cette face de lui qu'il déteste, qu'il exècre, qu'il réprime. Plus jamais, même pas pour lui. Alors il ravale ses larmes, qui ne lui ont pas été d'une grande aide la dernière fois, soupirant doucement. "C'est toi qui a décidé que c'était fini. C'est toi qui m'a fait comprendre qu'il y'avait plus d'espoir, que c'était terminé. Tu me demande de t'oublier, de tourner la page...." Machinalement, comme pour preuve, il sort son portable, lui montre l'écran. "Et tu me dis après que tu comptais revenir sur ta décision ?!" Lentement, il avance, réduisant cette écart entre eux sans le quitter des yeux. "Joue pas avec moi..." Il reste quelques secondes silencieux, avant de murmurer, fébrile. "Qui fais le plus de mal à l'autre, là ?"

Tu ne veux pas y croire, tu ne veux pas accepter l’idée qu’il soit devant toi, qu’il soit chez toi alors que c’est ce dont tu rêves depuis votre séparation. Tu rêves de le récupérer, de reconstruire votre relation même si elle vous fait souffrir. Sauf que ce n’est pas normal qu’il soit là, il aurait dû rester avec son nouveau copain au lieu de débarquer chez toi sans prévenir. Et, pendant quelques secondes, tu te maudis de ne pas avoir changé le code de l’ascenseur. Pourtant, tu es en même temps heureux de cela. Heureux de le revoir alors que tu pensais ne plus jamais le revoir. Ou pas dans ce genre de circonstances. Et tu l’observes, le détaille du regard alors que tu attends des réponses. Que tu attends de savoir pourquoi il débarque ainsi alors qu’il te disait être si bien avec Edward. Tu ne peux croire que c’est ton message qui l’a fait venir, qu’il est revenu pour toi alors que tu lui as demandé de partir, de te laisser le quitter. Et tu te mords la lèvre inférieure, ton regard ne quittant pas le sien. Tu sais que vous allez vous faire du mal, que cette discussion qui ne devrait même pas avoir lieu sera pire que la précédente. Qu’elle marquera peut-être définitivement la fin, qu’elle le fera pour de bon cette fois. Sauf que tu as encore cet espoir, que tu veux vous donner cet espoir qu’il peut toujours se passer quelque chose.

« Je… je suis autant perdu que toi, crois-moi. »

Et c’est vrai, tu es perdu dans tout ça alors que tout repose entre tes mains. Tu ne veux pas avoir ce rôle, tu ne veux pas être celui qui décide s’il est temps d’oublier votre conscience et de juste suivre vos cœurs. Pourtant, c’est le cas. C’est toi qui peux décider si tu lui laisses cette chance de plus, cette chance qui sera peut-être de trop mais qui donnerait un répit à vos cœurs. Tu ne peux qu’hocher la tête face à ses propos, ton cœur se serrant alors que tu l’écoutes annoncer la vérité. Tu l’observes s’approcher, résistant à l’envie de venir te blottir contre lui en lui disant que tu regrettes, que tu ne veux plus être loin de lui. Que tu penses encore le fait que tu ne peux pas vivre sans lui. Et ça se voit à ta façon de vivre depuis que vous n’êtes plus ensemble, à ton sourire qui se fait de plus en plus artificiel et forcé les rares fois où tu es en public.

« Et tu m’as écouté non… ? Tu as tourné la page de ce que j’ai vu. J’ai juste plus de mal à m’y faire. C’est peut-être moi qui as pris cette décision mais je ne m’y suis pas encore fait totalement. »

Mais tu ne peux pas le laisser croire que tu joues avec lui, que tu te joues de lui alors que tu es totalement perdu dans tout ça. Que tu te demandes ce qu’il se serait passé si tu avais accepté de prendre le temps d’y réfléchir au lieu de prendre cette décision dans l’immédiat, perturbé par ta colère et ta tristesse. Et ce sentiment d’être trahi lorsque tu avais appris qu’il n’avait pas été totalement sincère avec toi. Alors tu baisses le regard, jouant nerveusement avec tes bracelets avant de prendre la parole.

« Je suis désolé… je- je ne sais plus quoi faire Daryl. C’est trop dur, je ne peux pas. »

Et ton regard remonte pour retrouver ses pupilles alors que tu cherches un quelconque signe qui te prouverais qu’il reste toujours son amour envers toi quelque part. Que tu peux encore sauver quelque chose, s’il reste encore quelque chose à sauver.

Perdu, il essaye de discerner le vrai du faux. De savoir où le brun lui à menti. Est-ce qu'il lui ment autant que Crane ? Est-ce qu'il y'a vraiment une utilité là dedans ? Il est hésitant, fébrile face à lui, comme jamais il ne l'a été auparavant. Parce qu'il observe une brèche, une faille, un espoir de tout rattraper, de s'abandonner une nouvelle fois. Il essaye d'y entrevoir une chance, une force de se relever de tout ça, d'y voir plus clair. mais il est perdu atrocement. Au fond il n'arrive plus à suivre, à comprendre ce qu'il veut. Et Will n'en sait pas plus que lui visiblement. Lui même n'arrive pas à savoir ce qu'il se passe, ce qu'ils veulent au bout du compte. pourtant tout ne tient qu'à lui, qu'à un fil. Tout ne tiens qu'à une phrase, un mot, une étreinte. Il pourrait choisir de tout balayer, ou bien de piétiner le cœur de Daryl encore un peu plus.

Crane soupire, lève les yeux au ciel en entendant le garçon face à lui. "T'es tellement loin du compte." Il pourrait tout lui avoue,r lui dire que ce gars qu'il a prit pour une rencard n'en était pas un. Qu'Ed et lui n'a rien de sérieux contrairement à ce qu'il en a dit. Lui dire qu'il ne pense qu'à lui, qu'il essaye simplement par tous les moyens d'adoucir sa peine, sa haine, même si les moyens employés sont idiots. Mais il n'y arrive pas. Les aveux restent là, au bout de sa langue, alors qu'il laisse cette phrase en suspend. Oui, il est loin du compte. loin de se rendre compte à quel point Crane l'aime encore, à quel point il souffre de l'avoir perdu. Tellement loin de se douter de ses craintes, de cette peur de la savoir loin dans à peine quelques jours. Mais il n'arrive pas à l'exprimer, se contentant de cette toute petite phrase, de ce murmure, alors qu'il repose finalement les yeux sur William.

Daryl l'observe, souffle, s'adossant à un meuble derrière lui, passant une main derrière sa nuque. Pour lui aussi c'est dur, tellement. Il aimerait tant inverser les rôles, parce que sa décision à lui serait prise. Mais il sait qu'il ne peut rien faire de plus, que ça ne pourra être qu'au mannequin de décider de leur sort. Reposant doucement ses yeux sur lui, mordant l'intérieur de sa joue, il finit par rompre le silence. "On peut rester comme ça, Will..." C'est doux comme un murmure et triste à la fois. Il tente d'être réaliste, raisonnable pour une fois. Prenant une grande inspiration en espérant que sa gorge arrêtera de le serrer autant. Croisant les bras, il baisse le regard comme s'il craignait la réaction du brun. Il n'a pas honte, mais il appréhende, alors que les mots sortent finalement. "J'ai jamais aimé autant quelqu'un avant toi..." Presque inaudible, et pourtant bien là, la vois brisée, remontant finalement ses prunelles sur Wallace. "Mais j'ai jamais autant souffert pour quelqu'un avant toi non plus." Il serre les dents, repoussant cette tristesse grandissante, cette douleur qu'il réprime au plus profond de lui même. Le regard déjà embué malgré lui, luttant encore, il finit par rompre le silence qu'il venait de jeter. "Me laisse pas comme ça..." Il secoue la tête, torturant sa lèvre, les yeux rivés sur le jeune homme, hésitant un instant avant de demander. "Dégage moi, ou embrasse moi... Mais fais un choix. Me laisse pas comme ça."

Tu ne comprends, ou plutôt tu ne veux pas chercher à comprendre ce qu’il veut dire. Pour toi, tout est clair. Les photos sont assez convaincantes, les messages échangés sont assez parlants. Alors pourquoi serais-tu loin du compte comme il le dit ? Pourquoi est-ce que tu te tromperais alors que tu ne fais que te fier à ce qu’il te montre. Alors tu ne dis rien, tu te contentes de l’observer en cherchant une réponse dans son regard, dans son comportement. Juste un indice pour te dire que tu as tout faux quand tu penses qu’il est déjà passé à autre chose. Que pourrais-tu dire alors que tu n’as pas compris le sens de sa réponse.

Et tu lui fais comprendre que c’est dur, trop dur, pour toi de faire ce que tu lui as demandé de faire. De passer à autre chose, d’oublier votre amour et de tourner cette page qui aurait plus l’allure d’un livre qu’autre chose à tes yeux. Et tu hoches la tête, sachant très bien qu’il a raison. Ton regard ne le quitte pas alors que tu l’observes, que tu observes ses gestes comme pour les analyser, comme pour y chercher des réponses. Tu aimerais tellement que l’avenir de votre relation repose sur ses épaules car tu ne serais pas autant perdu, tu ne serais pas en train de te demander quoi faire si c’était lui qui devait faire un choix. Car, inconsciemment, tu sens que ce serait toi son choix, qu’il ne laisserait pas votre relation s’effondrer comme tu le fais actuellement. Ses mots te font réagir, te font faire un petit pas en avant mais tu te figes à l’entente de la suite. Tu te rappelles que c’est justement pour cette raison que tu as voulu arrêter tout ça. Mais tu voulais surtout lui éviter de souffrir. Faut croire que tu es loin d’avoir pris la bonne décision alors tu baisses le regard. Tu ne sais pas quoi répondre, pas quoi faire alors que ton cœur et ton esprit sont entrés dans une lutte sans fin. Mais il vient l’interrompre, il vient te demander de faire un choix alors que tes yeux se reposent sur lui. Et tu sais dès l’instant où sa phrase se finit que tu as déjà fait ton choix, que tu oublies tout le reste. Mais tu sais aussi que ce n’est pas la bonne décision, que ton esprit n’est pas d’accord avec cela même si ton cœur te hurle de le faire. Alors tu soupires et tu t’avances rapidement, comme pour t’empêcher de le regretter, avant de passer une main dans sa nuque et de l’attirer pour l’embrasser. Mais tu sens que tu pleures alors que tu transmets tout ce que tu ressens dans ce baiser, toutes tes craintes mais aussi tout ton amour. Tu veux juste le retrouver, retrouver son amour et ses bras. Mais tu finis par rompre le baiser, ton front venant se coller contre le sien alors que tu tentes de retrouver une respiration normale. Les yeux fermés, tu laisses le silence s’installer pendant quelques secondes avant de prendre la parole.

« Je t’aime… si tu savais à quel point je t’aime Daryl. Ça me fait peur de t’aimer à ce point, je ne suis pas prêt. »

La décision est compliquée, difficile, il le sait. Mais ce ne sera pas la sienne, ça ne peut pas être la sienne, ça aussi il le sait. Il aimerait l'aider, lui rendre la tâche plus aisée, mais il ne peut pas le faire, il ne peut entrer dans sa tête, lui insuffler cette réponse que lui n'a pas. Son coeur le veut de toutes ses forces, son esprit lui crie que c'est la pire idée qui soit. Parce qu'ils vivent dans de véritables montagnes russes. tantôt les plus heureux du monde, tantôt plus bas que terre, cherchant à se relever inlassablement. Il n'y a pas de juste milieu, mais quand tout va bien, c'est si beau, si fort. Quand tout va bien, il sont si bien ensemble, pas vrai ? Pas une ombre au tableau. Et Crane se rend bien compte que sans ses mensonges, ils n'en seraient pas là. Qu'il n'y a que ça, au fond, qui cloche. Lui et ses cachotteries, incapable d'assumer la vérité. inventant toujours plus grotesque pour masquer la réalité, et croisant les doigts pour que ça passe sans encombre. Et s'il n'avait rien caché de tout ça, s'il avait simplement été honnête avec l'homme qu'il aime, alors ils n'en seraient pas là. Il ne se demanderaient pas quoi faire de leur relation, ils ne se tortureraient pas autant, l'un face à l'autre. Il le sait, le problème, c'est lui.

Mais ils ne peuvent pas rester ainsi, sur le fil, sans savoir de quel côté se pencher. Ils ne peuvent pas se demande inlassablement où ils en sont, se faire souffrir mutuellement dans l'espoir de faire réagir l'autre. parce qu'il se détruisent, à petit feu, encore un peu plus. Ils se ruinent, se déchirent, se torturent tout seul. Alors Crane lui demande, égoïstement, de faire un choix, ici, maintenant. Le laisser partir, ou l'embrasser et lui permettre de rester. Il a besoin de lui, de ça, de ses bras, ne serait-ce qu'une dernière fois. Le temps de réfléchir, de parler. Ou peut être, finalement, le temps d'oublier l'espace d'une nuit, de se laisser aller et d'aviser plus tard pour apaiser cette douleur qui les consument. Mais il refuse de rester ainsi, en chien de faïence, happés par le regard de l'autre à attendre patiemment. C'est ça, à ses yeux, le plus difficile; Ne pas savoir. Être entre deux émotions, entre deux décisions, sans savoir où se poster.

Et William choisit, rapidement, plus vite qu'il ne le pensait d'ailleurs. il se voyait déjà à la porte, ou discutant vivement sur cette décision. Mais il envoie tout valser, Wallace, plaquant une main contre la nuque de Daryl, posant ses lèvres contre les siennes tandis ce que son coeur loupe un battement. Il ne peut réprimer ce soupir, soulagé de retrouver ces lèvres qui lui avaient tant manquées. Et instinctivement, il vient poser ses mains sur ses hanches, le serrant un peu contre lui, profitant de ce baiser qui - il l'espère - ne sera pas le dernier. Son front contre le sien, ce baiser à un goût de trop peu, alors qu'il ferme doucement les yeux. "Je sais bébé... je sais." Tout est allé si vite, si fort entre les deux hommes qu'ils ont finit par se noyer dans ce torrent d'émotions. Crane pose une main sur sa joue, balayant ces perles qui roulent sur sa peau, les yeux dans les siens. "Moi aussi, j'ai peur." Trop peur. Pas de s'attacher, pas de l'aimer, mais de le perdre. De la douleur que ça procure. Il secoue doucement la tête, murmurant fébrilement. "Mais on peut y arriver... Je sais qu'on peut." Qu'ils peuvent traverser ça, se relever. Parce que Daryl en est persuadé; William est une évidence. Son évidence.  Il secoue la tête, laissant l'une de ses larmes s'échapper malgré lui. "Si tu savais comme je me déteste. Comme je regrette..." Il repose son front contre le sien, laissant sa main glisser jusque sa nuque, la caressant doucement. "Mais j'ai besoin de toi Will..."

Si tu lui en veux de te demander de faire un choix, tu ne peux que le remercier de te demander de ne choisir qu’entre deux options. Parce que ça devient plus clair dans ton esprit, ça devient plus simple lorsque c’est juste entre deux options que tu dois choisir. Parce que tu étais perdu avec toutes les options qui s’imposaient dans ton esprit alors que tu cherchais ce que tu devais faire. Peut-être que vous en souffrirez dans le futur, peut-être que tu ne fais retarder que l’échéance. Mais tu as envie d’être égoïste et d’oublier que vous ne pourrez pas avoir une relation parfaite sans ses hauts et ses bas. Elle ne l’a jamais été de toute manière, vous n’avez jamais réussi à trouver un équilibre entre votre amour et vos caractères qui vous poussent à se battre. Parfois pour des idées stupides et parfois juste pour essayer de sauver cette relation. Relation qui représente votre amour dans un sens ; puissant mais blessant, fort et fragile à la fois. Et c’est justement cette force, la force de votre amour, qui te pousse à faire ton choix sans hésiter une seule seconde. De retrouver ses lèvres qui t’ont tant manqué et pour qui tu as maudis deux hommes pour avoir eu la chance de les toucher à ta place. Ta main libre vient se poser sur son torse, au niveau de son cœur, comme pour t’assurer que tu n’es pas le seul à avoir le cœur qui s’emballe. Et tu souris doucement quand vos lèvres s’écartent, quand ton front vient à la rencontre du sien. Tu profites de cette tendresse qui t’as tant manqué et tu te livres sur tes craintes, sur ta peur que tu as lorsque tu te rends compte d’à quel point tu es amoureux de lui. Et tu frissonnes à l’entente de ce surnom. Il t’a manqué lui aussi, tu t’étais habitué à l’entendre. Même si tu lui avais dit qu’il n’avait plus le droit de t’appeler comme ça, tu l’aurais sûrement maudit pendant des années s’il avait osé t’écouter.

Tes yeux viennent à la rencontre des siens alors que tu souris un peu plus, rassuré de ne pas être le seul à ressentir cette peur. Tu sais, dans le fond, que vous avez tous les deux peurs de vous perdre si vous vous séparez, si vous vous perdez mutuellement en voulant vous sauver de cette douleur qui est pourtant présente dans votre relation. Alors tu ne dis rien, hochant doucement la tête pour lui faire comprendre que tu le sais pendant que ta main vient jouer avec ses cheveux. Ça aussi ça t’a manqué. Il t’a manqué entièrement.

« Je ne pourrais pas y arriver tout seul bébé… j’ai besoin de toi, que tu nous aides à surmonter tout ça. C’est trop dur d’y faire face ainsi, d’y faire face sans y être préparé… »

Ta main glisse jusqu’à sa joue, venant essuyer cette larme alors que les tiennes continuent pourtant encore de couler. Mais tu ne veux pas le voir pleurer, tu ne veux pas le voir souffrir de tout ça parce que ça te déchire le cœur de voir dans quel état vous vous êtes mis, dans quel état tu vous as mis en pensant prendre la bonne décision. Tes mains gardent leur places alors que vos fronts se trouvent et que tu plonges ton regard dans le sien, hésitant.

« Je…. Je le pensais vraiment ce que j’ai écrit. Pas la partie sur ces hommes, il n’y aurait pas de liste de toute façon. Mais je pensais vraiment au fait de nous laisser une chance ou du temps… juste pour voir ce que ça pourrait donner. On s’aime trop pour se laisser comme ça. »

Ce baiser est comme une libération, cette chance qu'il saisit. Il a l'impression que Wallace baisse les armes, qu'il se laisse aller, s'abandonne de nouveau dans ses bras. Qu'il y'a une chance pour eux de se retrouver, de nouveau, et de ne plus se lâcher. Il sait que cette relation, aussi douloureuse soit-elle, en vaut la peine. Il le ressent, chaque secondes passées à ses côtés. Ressent cette peine loin de lui, cet amour et cette tendresse quand il est dans ses bras. Il n'y a qu'à ses côtés qu'il se sent bien. Qu'à ses côtés qu'il se se radoucit, qu'il oublie qui il est, qui il était. Il n'y a que lui, dans sa tête, dans son coeur. C'est euphorisant et terrifiant à la fois. Peut être qu'ils ont été trop vite la première fois ? Peut être qu'ils se sont simplement brûler ailes, qu'ils ont brûler les étapes ?

Son sourire lui avait manqué, ses bras, sa peau, sa voix. Lui, tout simplement, lui tout entier. Il se sentait soulagé de retrouvé l'homme qu'il aimait, d'enfin être honnête l'un envers l'autre, d'exprimer ses peurs, ses doutes. Ses yeux ne quitte pas les siens, profitant de la douceur de son amant alors qu'il secoue lentement la tête. "Je suis là.. Je te lâche pas..." Ils doivent avancer, ensemble. Et Daryl n'a l'intention d'aller nul part. Il a bien trop peur de fuir, de le perdre de nouveau. De se retourner et de le voir disparaître. non, il n'a aucune intention de s'en aller. Et s'il y'a un espoir de retrouver cet amour, il comptait bien s'y accrocher, coûte que coûte. Doucement, il le prends dans ses bras, le serre contre lui, de peur qu'il ne lui glisse entre les doigts. Fermant les yeux un instant, caressant sa nuque du bout des doigts. "On arrivera à surmonter ça. Ensemble."

Leur étreinte ne dure pas, alors que le garçon essuie cette larme, cette échappée, qui roulait le long de sa joue. Posant son front contre le sien, il l'écoute murmurer, fermant les yeux une nouvelle fois, profitant de la tendresse, de la douceur de Wallace qu'il garde précieusement dans ses bras. Et il sourit, automatiquement, à l'entente de ces mots. Will veut leur laisser une chance, du temps. Oui, il reste un espoir, alors Crane se redresse, plongeant son regard dans le sien, les mains posées sur les hanches de William. Il hoche la tête, soulagé de savoir qu'il y pense sincèrement, qu'il ne joue pas de ses sentiments. "Je foirerais pas tout. Pas cette fois, je te le promet." Pas question de lui cacher quoi que ce soit, pas question de refaire les mêmes erreurs. Il n'y avait plus que lui, plus qu'eux. "Plus de mensonges, plus de crises...." Il pose doucement une main sur sa joue, et ose demander, comme pour s'en assurer. "Mais laisse nous une autre chance..."

Tu as l’impression de revivre, de retrouver ta joie de vivre alors que tu pleures pourtant. Mais sa présence te fait tellement de bien que, malgré la douleur que tu ressens, tu ne veux surtout pas le laisser filer entre tes doigts. Tes amis ont peut-être raison quand ils te disent que tu aimes souffrir puisque tu fonces de nouveau dans votre amour, dans ce sentiment qui vous fait autant de mal que de bien. Alors tu t’accroches inconsciemment à lui, ta main sur son torse se refermant autour du tissu de son haut alors que tu te livres. Tu as besoin qu’il te rassure, qu’il te dise une fois de plus que vous serez assez fort pour résister à tout ça. Et il le fait, il vient t’assurer qu’il est là alors que tu hoches doucement la tête. C’est tout ce dont tu as besoin pour avancer, pour te laisser aller dans cette relation. Mais tu sais que ce ne sera pas facile, que c’est sûrement une mauvaise idée vu que tu t’en vas bientôt. Que tes valises sont déjà prêtes dans ton bureau, attendant tout simplement que tu te décides à acheter ce billet d’avion. Mais tu ne veux pas y penser, pas pour le moment. Alors tu profites de cette étreinte, ton visage venant se loger contre son cou alors que tu frissonnes légèrement.

« On ne peut que réussir si on est ensemble… »

Mais elle ne dure pas assez longtemps à ton goût alors que tu viens essuyer cette larme sur sa joue. Et tu lui avoue avoir été sincère, avoir vraiment envie de vous laissez cette chance. De voir où cela pourrait bien vous menez si tu le fais. Et ton regard ne quitte pas le sien alors que tu l’écoutes sagement, tes yeux brillant un peu plus même si les larmes finissent par arrêter de couler. Et tu souris, hochant la tête avant de venir déposer un léger baiser sur ses lèvres.

« Je ne veux plus de promesse bébé. On n’est pas vraiment doué pour les tenir. Alors, prouve-moi juste ce que tu me dis et ça m’ira. Les preuves seront beaucoup plus parlantes que nos promesses… »

Et c’est vrai, vous n’avez jamais vraiment réussi à tenir les promesses faites l’un à l’autre. Mais tu as confiance en lui, confiance en votre amour. Et c’est tout ce qu’il te faut pour le moment. Puis le temps des discussions viendra plus tard. Tu prends de nouveau possession de ses lèvres, te collant un peu plus contre lui à la recherche de son contact. Tu veux juste retrouver son amour, ses bras le temps d’une nuit. Juste une nuit avant de vous posez et de décider de ce que vous devez faire pour que tout reparte comme avant. Enfin non, pas comme avant. Plutôt comme un nouveau départ où vous prendrez votre temps et où tout ira doucement.

Ensemble. C'est a cette idée que tiens Daryl. Cette idée qu'ils ne puissent être qu'ensemble, et qu'ils peuvent tout traverser. Qu'ils seront assez fort pour se relever de cette crise. Assez forts pour ne pas succomber, ne pas lâcher prise. Assez forts pour se relever de cette dispute, de cette rupture. Ensemble, il en était persuadé, ils arriveraient à tout oublier. Il n'y avait aucun obstacles qu'ils ne pouvaient surmonter. Le destin les séparaient, à longueur de temps, mais tous les deux finissaient toujours par se retrouver. Constamment. Il y'avait bien une raison, pas vrai ?

Crane lui promet de ne plus faire les mêmes erreurs, d'être honnête. Lui qui, de toute manière, n'a plus rien à lui cacher désormais. il n'y a plus rien que William ne sache pas de lui, plus rien dont il pourrait être surpris. Mais William le stop net. Plus de promesses, c'est vrai que ça n'a jamais été leur forts quand on y pense. Ils n'en avaient tenues aucunes, et, au fond, Daryl savait que leur relation avait démarrer sur de mauvaises bases. Le mensonge, les secrets. Il ne pouvait pas y avoir de confiance après tout ça, et pourtant, Crane ne cessait d'y croire.Persuadé qu'ils pouvaient faire table rase du passé, et se retrouver, ensemble. Persuadés qu'ils arriveraient à remonter la pente, pourvu qu'ils soient ensemble.

Alors il hoche la tête, doucement, avant que Wallace ne repose ses lèvres contre les siennes. Une libération, un soulagement que de pouvoir le sentir à nouveau contre lui, de pouvoir à nouveau l'embrasser. Le serrant contre lui, il intensifie quelque peu leur baiser, avec ce désir oppressant de simplement le retrouver. De ne plus le quitter et de s'abandonner dans ses bras, ne serait-ce que ce soir. Il lui a tant manqué, il a besoin de lui, de lui faire comprendre à quel point il lui est indispensable. Ils devraient sans doute se parler, encore un peu plus. Effacer leur moindres doutes. Probablement que Crane devrait mettre carte sur table, tout avouer, répondre à la moindre question de son amant une bonne fois pour toute, afin qu'ils repartent sur de solides fondations. Mais il ne veut pas parler, il à peur de ce que parler pourraient leur faire. Alors il se laisse guider, capturant les lèvres du garçon encore et encore, et tant pis s'il manque de souffle. Laissant ses mains se balader sur son torse alors que l'une d'entre elle fond sous le tee shirt du brun. Parler ne leur rendra pas service, pas ce soir, il le sait.

Tu te perds contre ses lèvres, contre son corps en oubliant tout le reste. Sans quitter ses lèvres, tu le fais reculer jusqu’à rejoindre ton canapé. Et tu romps le baiser juste le temps qu’il prenne place sur le canapé, venant prendre place sur ses genoux alors que vos lèvres se retrouvent sans hésiter. Et tu frissonnes doucement au contact de sa main contre ton torse, quittant ses lèvres une fois de plus pour te débarrasser de ton haut et du sien, les jetant un peu plus loin alors que tes lèvres dérivent vers son cou pour l’embrasser. Mais tu te figes, te redressant avant d’examiner sa peau et son visage. Tes sourcils se froncent légèrement pendant que tu réfléchis à toute vitesse. Ça ne dure que quelques secondes pourtant alors tu te reprends, secouant la tête avant de sourire à ton amant. Tu ne veux pas gâcher ce moment alors tu viens reprendre ses lèvres tandis que tes mains descendent vers son pantalon, jouant quelques secondes avec sa ceinture avant de lui retirer, l’envoyant rejoindre vos t-shirts sans attendre l’accord de son propriétaire. Et tu t’écartes un peu pour lancer un regard hésitant à ton amant, cherchant tout de même son approbation.

« J’ai envie de toi mon amour… mais si tu ne veux pas ou que tu veux attendre, on peut très bien rester comme ça à juste se câliner hein ! »

Et tu lui souris doucement alors que tu perds peu à peu ta confiance, ayant peur qu’il te rejette en te disant que vous allez trop vite. Mais tu as besoin de retrouver votre passion, ces sentiments que tu ressens lorsque vous vous laissez aller dans votre amour. C’est sûrement mal de faire cela alors que vous n’avez même pas décidés si vous étiez de nouveau ensemble. Sauf que ça n’a pas vraiment d’importance pour le moment, non ? Vous savez que vos sentiments existent, qu’ils sont assez fort pour attendre de se lancer de nouveau dans une relation. Alors tu attends sagement sa réponse, tes mains caressant son torse alors que tu tortures ta lèvre inférieure. Mais tes yeux retombent sur son cou, revoyant la présence des marques laissée par sa femme. Et ça te fais du mal rien que d’y penser alors tu détournes le regard, venant le plonger dans ses yeux alors que tu fais une petite moue impatiente.

Crane se laisse guider, sans quitter les lèvres de son amant. Il se laisse porter, reculant jusqu'au canapé, prenant place alors que le jeune homme se poste au dessus de lui alors qu'il reprend ses lèvres avec avidité, perdant ses mains sur son corps, frissonnant au contact de sa peau contre la sienne. Il a besoin de lui, besoin de l'avoir contre lui, le serrant un peu plus dans ses bras, alors que ses baisers se font urgents. Leurs tee shirt volent, trouvent le sol de la pièce un peu plus loin. La respiration haletante, Crane peine à détacher son regard du sien, ses lippes des siennes. Un frisson le parcours alors qu'il sent sa ceinture se défaire sous les mains de son amant. Il sourit doucement, profitant de voir l'homme qu'il aime et ses initiatives, lui qui d'habitude mène la danse. Il caresse sa joue, plongeant dans son regard alors qu le brun reprend la parole. Un sourire dans le coin des lèvres, il secoue doucement la tête, réprime un léger rire.

Il fait basculer leur deux corps, se postant au dessus du garçon sans le quitter du regard, mordant sa lèvre inférieure une nouvelle fois. "Tu me pose vraiment la question ?" Il sourit, capture ses lèvres tout aussi passionnément.  Pour lui la réponse est évidente, son envie, son désir, son besoin sont évidents à ses yeux. Mais c'est dans son regard, dans cette flamme qui danse dans ses prunelles, qu'on peut y voir la réponse. Il a tout autant besoin et envie de l'homme qu'il aime. De se retrouver, d'avoir son corps contre le sien, sa peau contre la sienne. De se perdre, tout simplement, dans cet amour quitte à se consumer. Alors il laisse ses lippes dériver jusque son cou, mordillant presque sa peau, tandis ce que ses mains s'affèrent à enlever le reste de leurs habits, jonchant à leur tour le sol de Wallace. Crane récupère ses lèvres, l'embrassant encore et encore, murmurant contre ses lèvres entre deux baisers. "Je t'aime, si tu savais à quel point."

Tu prends le contrôle pour une fois, laissant ton envie et ton corps décider pour toi alors que tu te places au-dessus de ton amant en l’embrassant à en manquer d’air. Mais tu t’en moques, tes poumons pourraient te faire mal que tu préférerais te perdre dans vos baisers. Et tu vous débarrasse de vos hauts avant de faire de même de sa ceinture. Mais tu hésites tout de même, mettant tes questions de côté pour ne poser que celle qui t’intéresse vraiment pour le moment. Celle qui vous permettra d’aller plus loin dans vos actes si la réponse est positive. Et tu sens qu’elle risque de l’être quand tu vois sa réaction. Tu examines son regard, souriant en comprenant qu’il a cette même envie que toi alors que vos corps basculent, que tu te retrouves en-dessous de lui et que tu hausses doucement les épaules.

« On ne sait jamais, je préfère m’assurer que je ne suis pas le seul à en mourir d’envie. »

Et vos lèvres se retrouvent, transmettant votre envie et votre besoin à travers ce baiser pendant que tes mains se perdent entre ses cheveux et son dos. Tu as envie de t’abandonner totalement à lui, de repousser les conséquences et les réflexions à plus tard. Alors tu le fais, te perdant sous ses baisers dans ton cou. Gémissant même à plusieurs reprises alors que vos corps se retrouvent petit à petit nus. Tu te serres un peu plus contre lui, le laissant prendre possession de tes lèvres alors que tu souris face à sa déclaration.

« Au point d’être fou l’un de l’autre, non ? »

"Non, je confirme, t'es pas le seul." Son sourire s'efface, les yeux ampli de malice, avant qu'il ne se morde la lèvres, capturant les siennes. Il se perd dans ses baisers, laisse sa douceur prendre le dessus, soulagé de retrouver les bras de l'homme qu'il aime une nouvelle fois. Soulagé de savoir qu'ils se redonnent une chance. Parce que c'est bien ça, n'est-ce pas ? Pour Crane, tout du moins, cette nuit signifie bien plus que des retrouvailles. C'est un nouveau départ, une nouvelle chance. Ils effacent leur passé, se concentrent sur leur amour et uniquement sur lui, oubliant le reste du monde. Il a cru le perdre pour de bon, mais se retrouve une nouvelle fois à ses côtés, profitant de chaque secondes auprès de lui. William lui sourit, répond doucement à sa déclaration alors que Daryl pose tendrement son regard sur son amant, secouant doucement la tête. "Bien au delà de ça..." C'est au delà de tout, il n'avait jamais ressentit quelque chose d'aussi fort, aussi soudainement. Il l'aime à en crever, et ne se cache plus de dire. Lui qui, il y'a quelques semaines, quelques mois, assurait ne pas être "comme lui". Lui qui ne s'assumait pas, refusait de capturer les lèvres du mannequin sans un peu d'alcool dans le sang. Aujourd'hui il clame haut et fort son amour pour lui, assurant ne plus pouvoir vivre sans l'homme qu'il aime.

Tu rougis malgré toi alors qu’il te confirme que tu n’es pas le seul a avoir envie de l’autre et tu souris doucement, heureux de l’apprendre alors que ton corps a juste une envie : retrouver le sien. Même si les doutes, les craintes et la douleur persistent encore dans ton cœur, l’amour que tu as pour lui se bat pour passer en premier alors que tu te laisses aller entre ses baisers et ses caresses. Il se bat pour que vous puissiez passer un bon moment avant de laisser tes doutes s’échapper et que tu poses des questions qui pourraient, sûrement, provoquer une dispute entre ton amant et toi. Alors tu laisses ton amour remporter cette bataille et tu souris un peu plus face aux mots de l’homme que tu aimes. Il avait raison, vous n’étiez pas seulement fou l’un de l’autre. C’était beaucoup plus fort, beaucoup plus vif. Et ça te donnais l’envie de te battre pour lui, pour vous. D’oublier que tu étais trop faible pour le faire seul et d’accepter son aide.

« Ah oui… ? Ça voudrait dire que je ne suis pas juste fou de toi mais quelque chose de plus fort ? »

Il sourit tendrement, hochant doucement la tête à sa question. "Beaucoup que ça bébé..." Ce qu'ils ressentaient l'un pour l'autre était indescriptible. Il ne pouvait pas mettre de mot sur la puissance de ses sentiments envers William, quelque chose de bien trop forts pour ce qu'il trouvait à en dire. Au delà de tout ce qu'il avait pu ressentir avant lui, au delà de tout ce qu'il pensait pouvoir ressentir un jour. Wallace avait bouleverser sa vie, son quotidien, son coeur, son âme. Il avait fait de lui un meilleur homme, lui prouvant que - même lui - pouvait tomber sincèrement amoureux, et rendre quelqu'un heureux. Qu'il n'était pas que ce connard, ce petit dealer, cette mauvaise fréquentation. Que ce bourreaux des coeurs, qui -avant lui - prenait et jetait à volonté. Il était bien que ça, Will avait fait de lui bien plus que ça.

Tu souris encore plus en voyant son sourire, ton regard s’illuminant alors qu’il ne quittait pas le sien. Tu pourrais te lancer dans une longue déclaration d’amour, dire qu’aucun mots ne pourraient décrire ce que vous ressentez. Mais il le sait, vous le savez déjà tous les deux. Puis vos gestes, vos réactions, sont assez parlants pour ne pas avoir besoin de poser des mots sur ce qu’il se passe. Il n’y a même pas de mots pour décrire votre relation, dire que vous êtes en couple n’est pas assez fort lorsqu’on s’intéresse à vous et l’avancée de votre relation. Alors tu te contentes de l’embrasser comme simple réponse.



« Bébé… est-ce que tu as vraiment eu le coup de foudre pour cet acteur… ? »

Tu as besoin de savoir la vérité, de savoir si un autre a réussi à prendre ta place dans le cœur de l’homme qui possède le tien. Mais tu sais que cette question ne devrait même pas exister, que ses « je t’aime » devraient être suffisant pour te rassurer.

Moment puissant, magique, dont nécessitait autant Crane que son amant. Le besoin de se retrouver, de se lier, de ressentir cet amour, cette tendresse, cette passion de nouveau. De voir qu'elle n'avait pas disparue, qu'elles étaient bel et bien là, au fond d'eux, survivantes. Et ça le rassure, Daryl, de savoir, de comprendre que malgré tout, que malgré toute la douleur qu'ils ont ressentit, tout le mal qu'ils s'étaient fait, rien n'avait changé. Crane profitait de chaque seconde, de chaque instant auprès de son amant, profitant de ses bras, de tout cet amour qui le parcourait de part en part. Aucun mot n'était assez fort pour exprimer ce qu'il pouvait ressentir. Le front calé contre le sien, il refusait de se libérer de son étreinte, comme si une fois que leur corps se seraient éloignés, Wiliam s'en irait. Il avait cette peur constante de se réveiller d'un doux rêve, de rouvrir les yeux et de se rendre compte qu'il n'est plus là, plus dans ses bras.

Mais il se redresse alors que la main du brun viens frôler sa joue, souriant tendrement à son amant sans un mot. Ses yeux parlaient à sa place, il n'avait jamais été aussi heureux que là, en cet instant, les yeux rivés sur l'homme qu'il aimait, qu'il ne voulait plus quitter. Sous aucun prétexte. Capturant ses lèvres avant de le serrer un peu plus contre lui, soupirant de soulagement contre son cou, fermant doucement les yeux pour profiter de cette étreinte. William se redresse pourtant, l'air inquiet, tandis ce que Daryl plonge son regard dans le sien, mordant l'intérieur de sa joue. Instinctivement en l'écoutant, ses mains trouvent ses joues, alors qu'il secoue la tête. "Non... Bien sûr que non..." Non, il n'avait pas eu le coup de foudre pour Edward. Il s'était bel et bien abandonné dans ses bras, mais ça n'avait rien à voir avec une relation. "C'était stupide de t'avoir dis ça... J'étais blessé... Je suis désolé." Il voulait, au fond, que Wallace soit aussi blessé que lui, qu'il souffre autant que lui. C'était mesquin, petit, même pour lui, et Daryl s'en voulait terriblement.Il caressait ses joues, ne le quittant pas du regard avant de murmurer. "Il n'y a que toi. Il n'y aura toujours que toi."

Tu te sens bien, tu te sens même en paix alors que vos corps se retrouvent. Et tu mentirais en disant qu’il ne t’avait pas manqué, que tu n’avais pas été en manque de son amour et de vos moments tendres. Vos cœurs se retrouvent, même s’ils n’étaient pas si séparés que ça, en même temps que vos corps et ça te fais du bien de voir que, malgré tout, vous êtes comme d’habitude. C’est rassurant de savoir que, même après deux séparations, vos sentiments sont toujours présents, qu’ils se battent encore. Mais ça t’effraye légèrement, te poussant à te demander ce que vos sentiments pourraient vous pousser à faire si même deux séparations ne réussissent pas à les détruire. Sauf que tu ne veux pas y penser pour le moment, préférant profiter de ce moment dans les bras de ton amant. Tu souris contre ses lèvres avant de te laisser aller dans ses bras, nichant ta tête contre son cou en fermant les yeux. Tu n’échangerais ta place pour rien au monde, aimant cette sécurité et ce confort que tu ressens à chaque fois que tu es dans ses bras, que tu es à ses côtés. Pourtant, ton besoin d’être constamment rassuré vient prendre le contrôle de tes pensées et actes alors que tu te redresses en lui posant une question qui torture ton esprit depuis vos échanges de messages et cette photo postée sur le réseau social. Tu l’écoutes sagement, rougissant malgré toi alors que ses mains trouvent tes joues. Un léger soupire de soulagement s’échappe de tes lèvres alors que tu souris doucement, te penchant pour déposer un rapide baiser sur ses lèvres.

« Je ne t’en veux pas… ‘fin pas tant que ça bébé. J’avais juste peur que quelqu’un ait pris ma place dans ton cœur. »

Et tu rougis un peu plus, hochant la tête pour lui faire comprendre que tu as compris alors que tu viens cacher de nouveau ta tête contre son cou. Tu es rassuré, pour le moment, et ça te conviens. Mais une idée traverse ton esprit alors que tu te relèves en souriant, te redressant après avoir embrassé une nouvelle fois ton amant. Enfilant rapidement ton boxer, tu files sans un mot dans ta chambre pour aller récupérer rapidement l’objet que tu veux lui offrir. Et tu reviens tout aussi rapidement, venant t’installer sur ses genoux alors que tu attrapes un de ses poignets d’une main en lui montrant un bracelet de l’autre.

« Tu vois ce bracelet bébé ? Quand je l’ai acheté, on m’a dit qu’il était incassable. Et tu sais à quoi il me fait penser… ? A notre amour l’un pour l’autre. »

Tu te rends compte que tu es niais alors que tu finis de parler, torturant ta lèvre inférieure alors que tu lui mets le bracelet autour de son poignet, ne quittant pas le bracelet des yeux alors que tu attends la réaction de ton petit-ami.

Il regrette déjà ses actes, ses paroles. Il regrette presque ces moments passés avec Edward, parce qu'il sait au fond que si William le savait, ça lui ferait du mal. Sans possibilité de revenir en arrière, il préfère encore ne rien dire, profiter des bras de son amant et lui avouer qu'Ed n'a jamais compté pour lui, pas en ce sens. Wallace semble soulagé, reprenant place dans ses bras alors que Crane le serre contre lui en secouant doucement la tête, murmurant. "Jamais bébé..." Tendrement il prend sa main dans la sienne, la pose sur sa poitrine, contre son coeur, les yeux dans les siens. Son cœur bat encore bien trop vite, peinant à retrouver un rythme correct. "Il n'y a que pour toi qu'il bat comme ça. Personne ne prendra jamais ta place." Peut être que d'autres avaient partagés son lit, mais jusqu'à présent, personne ne l'avait fait sentir comme ça. Jamais personne ne l'avait rendu si heureux, personne n'avait fait battre son coeur à ce point. Et pour Daryl, William garderait cette place si spéciale jusqu'à la fin des temps, quoiqu'il advienne.

William lui adresse un dernier baiser, tandis ce qu'il finit par s'éloigner sous le sourire et l'interrogation de Crane. Le brun se lève, remet son boxer et son jean avant que William ne revienne à ses côtés. Daryl se rassoit sur le canapé, alors que son amant reprend sa place. Il se laisse faire, docile, fixe ce bracelet dans la main du jeune homme, un brin amusé. C'est quelque peu niais, mais ça reste mignon, même pour lui. En temps normal, il aurait sûrement rit, mais l'attention le touche, au fond. Probablement parce que ça vient de lui, et pas d'un autre, d'ailleurs. Ses yeux passent du bracelet à William, de William au bracelet, alors qu'il reste silencieux Il fixe son poignet, détail le bracelet et sourit doucement avant de reposer son attention sur le garçon et de capturer ses lèvres une nouvelle fois. "Je l'adore." Caressant doucement sa joue, ses yeux dans les siens.

Il se redresse, incite doucement le garçon à changer de position pour le laisser se relever et repose furtivement ses lèvres sur les siennes. "Bouge pas...." Il le murmure, souriant presque timidement avant de retrouver sa veste. Il ouvre la poche, en sort un petit porte clé, une petite peluche en forme de girafe qu'il détache de son trousseau. Elle semble vieille, un peu abîmée, mais il la regarde un instant avant de revenir auprès de son amant. Il s'assoit sur le canapé, lui présente fièrement le petit porte clé, les yeux rivé sur le garçon. "Je te présente Thomas !" Il rit légèrement, secouant doucement la tête, avant de poursuivre. "C'est Vee qui l'appelait comme ça. Bizarrement c'est resté..." Il repose ses prunelles sur la peluche, jouant avec entre ses doigts, la gorge se serrant soudainement. "C'était à ma mère. On lorgnait dessus quand on étaient petit. Et puis un jour, je devais... Faire un spectacle pour l'école, j'crois." Il rit, lève les yeux au ciel en se remémorant ce souvenir de lui petit. "J'avais la trouille de ma vie, et ma mère me l'a confié en me disant qu'avec ce truc, rien ne pourrait m'arriver. Que je pouvais tout faire." Ses yeux trouvent de nouveau ceux du garçon. Lorsqu'il y réfléchit, le seul jour où il ne l'avait pas, c'était le jour de son accident. Doucement il prend sa main dans la sienne, lui tend le petit objet avant de poursuivre. "Il m'a toujours porté bonheur jusqu'ici. Et je veux que tu le garde..." Se mordant la lèvre, il glisse le porte clé dans sa main, sans le quitter du regard.

Tu aimes cette sensation que tu ressens lorsqu’il te dit que tu es le seul dans son cœur, qu’il n’y a que toi. Ça te rassure tellement que tu aimerais l’entendre plus souvent mais ça perdrait tout son sens. Alors tu souris, retrouvant ta place dans ses bras avant qu’il ne s’écarte doucement en prenant l’une de tes mains. Et tu fronces les sourcils, le laissant faire alors que tu sens la vitesse à laquelle bat son cœur. Tes joues ne perdent pas leur couleur rosée alors que tu mordilles ta lèvre inférieure, ton regard retrouvant le sien avant de faire un grand sourire et d’attraper sa main pour faire de même. Tu ne saurais dire si l’un de vos deux cœurs bat plus vite que l’autre, trop concentré sur le sien pour faire vraiment attention au tien. Tu sais juste qu’il bat encore trop vite pour que ce soit normal, pour qu’il puisse rentrer dans la vitesse de battements habituelle.

« C’est pareil pour moi, mon cœur ne bat pas aussi vite lorsque je suis avec les autres. T’es le seul à le rendre comme ça, mon amour. »

Tu l’embrasses rapidement avant de filer vers ta chambre, cherchant après le bracelet que tu as rangé soigneusement quelques jours plus tôt. Un bracelet simple, possédant plusieurs sortes de cordages, mais qui t’avais semblé représenter beaucoup plus que cela lorsque tu l’avais vu. Sûrement parce que ton cœur meurtri t’avait crié que la force de ce bracelet ressemblait étrangement à la force de tes sentiments pour l’homme à qui ton cœur appartient depuis quelques temps maintenant. Alors tu l’avais mis de côté, refusant de le porter tant que tu n’aurais pas récupéré Daryl. Mais tu ne savais pourtant pas que tu le reverrais si vite, surtout pas après les quelques post sur Instagram. Et, maintenant qu’il était là et que vous vous étiez retrouvés, tu n’avais qu’une envie : lui offrir. Alors tu le récupéras rapidement avant de revenir, reprenant ta place sur ses genoux en notant qu’il s’est rhabillé. Mais tu ne fais aucun commentaire, lui expliquant rapidement ce que représente ce bijou alors que tu lui mets autour du poignet. Puis tu attends sa réaction, commençant à regretter en te disant qu’il doit trouver ça trop… trop niais ? Mais ses lèvres viennent te couper dans tes pensées alors que tu souris, passant tes bras autour de son cou.

« Vraiment ? T’es pas obligé de dire qu’il te plaît si c’est faux hein ! Je pourrais très bien trouver autre chose. »

Mais ton sourire ne quitte pas tes lèvres, trop heureux de savoir que ce bijou plaît à ton petit-ami. Tu le laisses se mouver, t’enlevant de ses genoux alors qu’il s’éloigne après t’avoir embrassé, le suivant du regard pendant que tu enfiles rapidement ton t-shirt. Et tu t’installes en tailleur, l’observant revenir alors que ton attention se pose sur la petite peluche que tu vois entre ses doigts. Tu souris doucement à l’entente du prénom et de son explication mais tu t’intéresses beaucoup trop à ton amant pour conserver ce sourire, te demandant ce à quoi il peut bien penser. Et la réponse arrive rapidement, te poussant à poser une main sur sa cuisse pour lui faire comprendre que tu es là alors que tu souris légèrement pour l’inciter à se confier. Sa main venant trouver la tienne, tu le laisses faire sans rien dire alors que ton regard ne quitte pas le sien. Ta lèvre inférieure se retrouve rapidement torturée, une fâcheuse habitude que tu as lorsque tu es en compagnie de Daryl, avant de refermer tes doigts autour de la peluche. Tu l’observes pendant quelques secondes, souriant doucement avant de venir enlacer l’homme en face de toi.

« Merci bébé… j’en prendrai soin, promis. »

Tu déposes quelques baisers dans son cou avant de t’éloigner de lui pour faire une petite moue, sentant ton ventre qui gronde pour montrer son mécontentement. En même temps, tu n’avais pas vraiment eu le temps de manger depuis ce matin donc ce n’était pas trop étonnant. Alors tu te relèves, tendant une main à Daryl pour qu’il fasse de même avant de le tirer vers la cuisine en lui expliquant que tu as faim. Mais tu te figes quelques secondes alors qu’un détail te reviens, te faisant te retourner vers lui en fronçant les sourcils.

« Est-ce que Manon le sait ? Tu avais dit qu’elle détruirait n’importe quelle personne qui s’approcherait de toi et tu as affiché deux hommes sur les réseaux… donc est-ce qu’elle le sait ou est-ce que tu as décide de te moquer de son avis ?! »

Il fixe le bracelet, remercie son petit ami d'un baiser en lui assurant qu'il adorait ce cadeau. Il se promettait intérieurement de ne jamais l'enlever, quoiqu'il arrive. William s'inquiétait soudain, assurant qu'il avait tous les droits de détester ce présent, arrachant un rire à Daryl. "Bébé... Je te jure que je l'adore, vraiment !" Il l'embrassait une dernière fois avant de se lever à son tour pour revenir à ses côtés, un petit porte clé à la main. Un cadeau de sa mère, un porte bonheur tout bête pour les autres, un cadeau très significatif pour Crane. Une des dernières choses qui lui restait de sa mère aussi. Ca lui avait toujours porté bonheur, et il tenait particulièrement à ce que son amant l'ai avec lui, qu'il réussisse tout ce qu'il entreprendra à l'avenir. Wallace fond dans ses bras, tandis ce que Daryl le serre un peu plus contre lui, capturant ses lèvres une dernière fois.

Mais le grommellement de son estomac lui arrache un sourire, alors qu'il réprime un petit rire. "Ouai, moi aussi j'ai faim..." Il se pince les lèvres, rit légèrement et se lève avec son amant, traîné doucement par la main. Ils se dirigent vers la cuisine, mais William se stop net, se tourne et sa question surprend le brun. Son coeur loupe un battement alors qu'il le fuit du regard, continuant sa route vers le réfrigérateur en se raclant la gorge. "Euh... Ni l'un ni l'autre, en faite." C'est dit doucement, presque murmurer alors qu'il hésite à ouvrir la porte du frigo, se tournant finalement vers son amant. Il a promis d'être honnête, il a promis qu'il n'y aurait plus de secrets entre eux, alors il soupire. Ca ne lui plaira pas, il le sait, mais au moins il lui dira le vérité. "J-Je lui ai rien dis. Elle est pas branchée réseaux sociaux... Elle n'a rien vu." Il la connaissait. Elle était inscrite sur un tas de réseaux, mais il n'y mettait jamais les pieds. Elle n'aurait jamais pu voir sa publication.

Son avis n'avait pas changé, il ne voulait pas lui dire, pas pour l'instant. Pour le bien de William, autant que pour le sien. Il savait très bien qu'elle ne le laissera pas faire, qu'elle ne le laisserait pas être heureux, encore moins avec un homme. Qu'elle détruirait William. Il secoue la tête, tente de se rattraper en avançant d'un pas. "J-Je suis plus chez elle." Il ne lui a rien dit, il n'a pas eu le courage, mais il passait ses nuits dans son ancien appartement. Refusant de remettre les pieds "chez lui". Pas après cette rupture, elle avait été bien trop douloureuse. Il prétextait avoir beaucoup de boulot, Manon en avait aussi beaucoup ces temps ci. Ca ne lui plaisait pas, mais que pouvait-elle en dire. Elle savait pour son travail avec Davies, c'est peut être ce qui le sauvait, pour l'instant. Il soupire, craint la réaction de Will et rajoute. "Bébé, je suis désolé... Je lui en parlais, je t'assure." Mais pas maintenant.

Tu ne cesseras jamais de chercher à être rassuré même quand ce n’est pas vraiment nécessaire, même quand on t’a déjà dit ce que tu veux qu’on te dise pour te rassurer. Mais tu ne pouvais t’en empêcher, comme un besoin constant qui te permets d’être sûr de ce que tu fais et de ne pas décevoir tes proches.  Et une fois de plus, comme toujours, ton amant vient te rassurer alors que tu souris doucement, heureux de savoir que le bracelet lui plait vraiment. Et il t’offre à son tour quelque chose, une petite peluche en porte clé qui lui tient à cœur sous ton regard ému. L’importance et le message derrière ce présent te touches en plein cœur et tu lui promets d’en prendre soin, te promettant intérieurement de toujours l’avoir sur toi. Tu te doutes très bien de l’importance que cet objet représente pour ton brun, ce qui te touches encore plus alors que vos lèvres se retrouvent. Et tu aurais pu rester encore longtemps dans ses bras si ton ventre n’avait pas décidé de se manifester, arrachant un rire à Daryl sous ton regard vexé.

« Continue de te moquer et tu n’auras rien à manger bébé. »

Mais tu l’entraîne tout de même avec toi dans la cuisine, n’ayant pas le courage de mettre ta menace à exécution. Tu te perds déjà dans tes pensées, cherchant ce que vous pourriez bien vous faire à manger rapidement afin que tu puisses profiter rapidement de ses bras dès que le repas serait terminé. Mais, toujours dans tes pensées, un souvenir te revient en tête alors que tu te figes. Tu comprends rapidement à sa réaction face à ta question que la réponse ne sera sûrement pas celle que tu attends. Même si, à vrai dire, tu ne sais même pas quelle réponse attendre car dans tous les cas tu seras sûrement vexé s’il a osé s’assumer devant elle après votre séparation. Tu soupires quand il répond, t’éloignant de lui pour aller t’appuyer contre le plan de travail et le regarder en croisant les bras.

« Donc, si je comprends bien, tu n’as toujours pas pris le courage d’annoncer à ta meilleure amie, qui est d’ailleurs aussi ta femme, que tu es aussi attiré par les hommes. Et que tu as été en couple avec moi, que tu as eu des relations avec deux autres hommes. Mais tu as tout de même affiché ces deux hommes sur internet car elle ne serait pas branchée réseaux sociaux… Tu te fous de moi Daryl ?! »

Même si tu retournes la situation dans tous les sens, tu as l’impression d’être encore plus pris pour un con par l’homme que tu aimes. Et ça te fais presque aussi mal que lorsque tu as appris qu’il était marié avec la femme qui travaillais à tes côtés. Ton regard vient plonger dans le sien alors que tu l’observes avancer vers toi. Tes sourcils se froncent alors que tu lèves les yeux au ciel.

« Tu veux dire dans cet appartement où tu es parti vivre sans même prendre la peine de m’en parler ? L’appartement où tu étais lorsque je m’inquiétais car tu ne répondais plus à mes messages et que je ne pouvais même pas te voir car tu ne vivais plus chez toi ? Celui où tu m’as trompé avec elle ? Encore heureux que tu n’y sois plus ! »

La colère monte doucement alors que tu lui tourne le dos, t’étant déjà trop habitué à ces moments où les excuses viennent pour tenter d’arranger les choses. Mais ça fait mal, trop mal, pour que de simples excuses puissent calmer cette colère et douleur qui circule dans tes veines. Tu en regrettes presque d’avoir posé cette question.

« Tu l’es toujours bébé…. Mais être désolé ne change rien à la situation. »

Il s'étaient retrouvés, enfin, envers et contre tout. Ils avaient bravé des montagnes pour enfin retrouvé cet amour, cette tendresse, cette complicité qu'ils semblaient avoir perdus. Crane se sent rassuré dans les bras de son amant, retrouve toute cette douceur qui lui avait tant manquée alors qu'il s'échanges des présents aussi représentatifs de leur amour, qu'importants à leurs yeux. Ce ne sont pas seulement des cadeaux, c'est une preuve de leur amour. De ce petit quelque chose qui les lient malgré tout, qui les liera pour toujours quoiqu'il advienne. Daryl se moque de ce grondement alors que son petit ami menace de ne pas le laisser manger. Mais ses paroles contredisent ses gestes, puisqu'il l'attire avec lui dans la cuisine, sous le sourire de Crane qui n'ose pas répliquer.

Et puis finalement, ses mensonges lui reviennent en pleine figure. il aurait préféré que le sujet ne revienne jamais sur le tapis, que Manon ne revienne jamais dans leur vie, dans leur couple. Mais William en reparle, pose des questions qui - au fond- sont légitime. Et une nouvelle fois, Crane se sent gêné, désemparé. Il ne peut plus mentir, il l'a promis. Il tient à Wallace, il ne veut plus le perdre et c'était une des conditions, pas vrai ? Alors il est honnête, il avoue que la jeune femme n'est au courant de rien. Du moins pas encore, parce qu'il n'a pas eu le courage de lui avouer ses sentiments. Le garçon s'énerve, s'éloigne de Daryl alors que ce dernier soupire, levant les yeux au ciel en torturant sa lèvre inférieure. "Un seul, bébé. Il n'y a eu qu'Edward. L'autre c'était juste un pote, j'aurais dû te le dire... Mais c'est pas la question, je sais." Mais il tient, quelque part, à préciser que cette première photo n'était là que pour faire enrager William. Qu'il n'y avait rien eu avec ce mec. Il soupire une nouvelle fois avant de reprendre. "Je sais, t'as raison. J'ai pas eu le courage de le lui dire mais... Merde, tu la connais pas Will ! Elle est dans ma vie depuis dix ans, elle le supportera pas, je le sais !" Et il se rend compte, subitement, qu'il parle d'elle comme sa femme, pas comme son amie. C'est pourtant vrai, elle et lui, c'est une histoire de dix ans. Autant d'amitié que d'amour, bien que leur relation à toujours été complexe.

Puis il parle de l'appartement, de ces murs qui ne sont plus les siens. Assure au mannequin qu'il est parti, qu'il n'y remettra plus les pieds alors que les réflexions de son amant lui brise le coeur. Il baisse le regard, mordant sa lèvre inférieur, la gorge serrée. "Je sais... j'aurais dû t'en parler." Il relève la tête, hausse les épaule, désemparé, dépassé par les événements. "Mais qu'est-ce que j'étais censé te dire ? Me cherche pas chez moi j'ai déménagé avec ma femme ?!" Comment pouvait-il aborder le sujet sans éveiller les soupçons... "Je me suis laissé embarquer dans mes mensonges, on en a déjà parlé de tout ça. Je suis un enfoiré, je le sais. J'aurais dû t'en parler, j'aurais dû te le dire dès le début mais j'ai pas eu le courage, et après c"était bien trop tard..." Son ton monte, sa mâchoire se serre doucement alors qu'il s'approche du garçon. "On a déjà parlé de tout ça, merde Will !" Il n'a aucune envie de revivre cette dispute, de reclaquer la porte, de perdre de nouveau l'homme qu'il aime.

Le brun lui tourne le dos tandis ce que ses paroles calment Crane. Il s'approche doucement, passe ses bras autour de son buste pour l'enlacer, posant sa tête contre son épaule pour tenter d'adoucir le jeune homme. "Je sais mon amour..." Il soupire, reste un instant silencieux, resserrant son étreinte avant de murmurer. "Je te jure de lui parler, bébé. Je le ferais... mais laisse moi du temps. Tu la connais pas comme je la connais, je peux pas lui balancer ça comme ça." Elle serait terrassée, et il n'était pas prêt à assumer la colère de Delgado. Tout comme il n'était pas prêt à se battre contre elle pour qu'elle ne foudroie pas William sur place. Il relâche son étreinte, incitant le garçon à se tourner, collant son corps au sien, le regard plongé dans le sien. "Will, écoute je... Ca change rien entre nous. Je t'aime, t'as toujours été le seul et je..." Il secoue la tête, cherche ses mots en évitant de s'excuser, conscient que le garçon en a marre de ses "pardons" à répétitions. "Je lui parlerais, je lui dirais tout, je te le jure. Laisse moi le temps de trouver comment le faire." Parce qu'elle non plus, il ne veut pas la perdre. Mais il se garde bien de l'avouer au brun.