Le bourdonnement ambiant de la salle le mettait mal à l’aise, sa bouteille de bière était déjà entamée (ce qui était un mauvais signe) et ses doigts tapotaient la table à laquelle Angelo et Luca étaient assis. Discuter lui permettait de ne pas se sentir trop envahi, les soirées remplies de monde n’avaient jamais été son fort. En réalité, il détestait même ça et se laissait surtout traîner par Angelo, tout en râlant bien entendu. Ce dernier lui disait souvent d’aborder un sourire et de ne pas paraître trop massacrant (et évidemment de ne pas chercher les embrouilles), mais c’était un peu mission impossible pour lui. Il avait beau être sérieux, son tempérament de feu revenait toujours sur le devant de la scène.

Cette fois-ci, ce n’était pas pour sociabiliser avec d’autres gens et pour flirter, mais c’était pour inaugurer la rencontre entre Luca et leur nouvelle colocataire – dont il avait oublié le nom étant donné qu’il n’avait pas écouté à ce moment-là. Évidemment, ça ne plaisait pas au policier, lui qui était habitué à habiter seul avec Angelo. Dormir ensemble, regarder des films à deux et passer leur nuit à rigoler et parler était devenu quelque chose de sacré pour l’italien. Voir quelqu’un s’immiscer entre tout ça ne l’enthousiasmait pas du tout. De plus, son côté paranoïaque et méfiant le poussait à se poser des questions sur cette fille. C’était apparemment une nouvelle amie d’Angelo, qui n’avait pas d’endroit où dormir car la maison où elle vivait avait été vendue (ou quelque chose comme ça, en vrai il ne se rappelait plus trop de l’explication). Clairement, tout ça était étrange. Détective depuis longtemps, il s’imaginait déjà le pire en accueillant quelqu’un qu’il ne connaissait pas.

Luca attrapa sa bouteille pour la terminer, avant de se tourner vers Angelo. Fort heureusement, papoter effaçait un peu le malaise que ressentait l’italien. Mais évidemment, il ne put empêcher d’endosser le rôle de flic, se redressant et fronçant les sourcils.

– Elle n’a pas de casier judiciaire, hein ?

« Elle » un peu pour masquer le fait qu'il ne connaisse pas son prénom. Luca s’en fichait totalement, attendant simplement qu’elle arrive pour la bombarder de questions.

– Tu es sûr et certain que c’est quelqu’un de fiable ? Si tu veux on annule la soirée et je vais vérifier maintenant son historique à la station.

Sans qu’il le remarque, la porte au loin du bar s’était ouverte. Heureusement, il ne voyait pas que son ex se dirigeait vers eux…

Tu étais impatient, peut-être un peu trop, mais tu avais vraiment hâte que Lu rencontre votre nouvelle colocataire. Peut-être parce que, même si tu adores vivre avec lui, une présence féminine apporterait peut-être quelques changements à l’appart. Puis, surtout, tu n’avais pas pu t’empêcher de proposer l’une des chambres libre à Joan lorsque tu avais appris sa situation. Bon, tu n’avais pas attendu l’accord de Lu mais tu savais qu’il ne pourrait pas te le refuser. Puis tu lui avais promis que ça ne changerait rien à votre routine et vie que vous avez mis en place pendant toutes ces années à vivre ensemble. Rien ni personne ne pourrait t’empêcher d’aller dormir avec lui de toute façon. Mais, pour le moment, tu te concentrais sur la rencontre entre Joan et Luca. Sauf que ce dernier commençait légèrement à t’agacer à force de tapoter sur la table alors tu attrapas ta main, la serrant naturellement dans la tienne. Ton regard glissant de la porte du bar jusqu’à celui de ton ami. Et tu levas les yeux au ciel face à sa question, un sourire se dessinant sur tes lèvres. « Bien sûr voyons, c’est même la première question que je lui ai posée lorsque je l’ai rencontré. »  Et tu rigoles légèrement avant de t’approcher de lui, déposant ta tête contre son épaule alors que tu hausses les tiennes. « Je n’en sais rien mais je ne pense pas, elle travaille dans le même domaine que toi si je ne me trompe pas donc faut pas avoir de casier judiciaires, non ? »

Tu te redresses pour le regarder, haussant les sourcils. « Tu ne crois quand même pas que je vais te laisser filer comme ça ? Je lui ai dit qu’on se ferait la rencontre ce soir alors tu restes ici et tu l’attends ! » Un baiser sur sa joue pour tenter de le calmer, ton regard se pose vers la porte du bar où tu aperçois la silhouette de Joan qui s’avance vers vous. Et tu souris, te relevant avant de t’approcher d’elle pour l’enlacer. « Je suis heureux que tu sois venue ! » Et tu te tournes pour pouvoir libérer le champs de vision de Luca alors que tu fais rapidement les présentations. « Joan, je te présente Luca mon colocataire et…. Meilleur ami ? Luca, je te présente Joan, notre nouvelle colocataire ! »

Sa journée avait été longue, elle avait même dut courser une petite frappe qui n’avait rien trouver de mieux à faire que de tenter de la semer dans les rues de Brooklyn. Elle avait finit par le stopper, après avoir bien courut sur huit cent mètres après ce jeune délinquant. L’américaine avait soupirée de tout son être quand elle avait regardé sa montre. Elle allait encore arrivée en retard à son rendez vous de ce soir, elle confiait le suspect à son collègue, avant d’appeler un taxi. Elle ne pouvait plus retourner au poste pour espérer se rafraîchir un petit peu. Les joues rougies, un taxi s’arrêtant à sa hauteur. Elle lui indiqua rapidement l’adresse avant de s’enfoncer dans son siège. Elle appréhendait un petit peu de se retrouver dans un nouvel appartement, avec des personnes différentes de ce qu’elle avait l’habitude de côtoyer.

Entrant enfin dans le bar, elle ouvrit légèrement la tirette de sa veste. Scrutant attentivement le bar pour apercevoir son ami et son colocataire. Quand elle le vit enfin, un petit sourire se dessinait sur son visage. Elle s’avançant à travers la pièce. Angelo se leva lui aussi quand il l’aperçus, son sourire se fit plus franc. Elle l’appréciait beaucoup, et il lui sauvait clairement la mise. Depuis qu’Armin n’était plus là, elle se retrouvait toute seule. Et il avait tellement gentil avec elle, quand il lui avait proposer de rencontrer le troisième de cette colocation un peu improvisée. La brune n’avait pas hésité, et avait acceptée. « Je suis heureux que tu sois venue ! » souriant poliment, elle se détacha de son ami, alors que son ami se déplaçait pour laisser le champ vide. Oh p*tain. Le visage de la brune se décomposait à vue d’oeil, sa bouche s’entrouvrit légèrement. Elle croyait à un mirage, elle l’aurait de toute façon reconnue entre mille. Cette homme qu’elle avait aimé plus que n’importe qui. « Joan, je te présente Luca mon colocataire et…. Meilleur ami ? Luca, je te présente Joan, notre nouvelle colocataire ! » elle restait interdite, comme si elle venait d’oublier comment on faisait pour parler, comme si tout c’était fait la malle en un claquement de doigt, en un regard. Elle ne le quittait pourtant pas des yeux, examinant chacun de ses traits, pour vérifier qu’il n’avait pas changé. Il était toujours aussi beau. La brune tendit sa main en sa direction, quelque peu hésitante.

« Enchanté Luca.. » elle n’avait pas réfléchie, quitte à créer une guerre entre eux dans la minute qui suivait. elle priait pour qu’il ne mette pas les deux pieds dans le plat. Il lui fallait un verre, rapidement. Elle ne survivrait pas à cette soirée sinon. Elle lui jetait un regard qui voulait tout dire, il fallait qu’il la suive sinon elle allait lui faire passer un sale quart d’heure, et ça il la connaissait assez pour savoir qu’elle en était clairement capable. Elle appréciait Angelo, et ne voulait pas tout de suite tout gâcher. Et puis elle savait se tenir quand même.  « je reviens dans deux minutes, il me faut une bière.. on pourra faire plus ample connaissance » elle tourna aussitôt les talons, elle avait du mal à respirer, il faisait a présent chaud bien trop chaud dans le bar.  Elle s’était accoudé au comptoir, faisant un signe rapide au barman, lui commandant trois bouteilles de bière, sortant un billet de la poche de son jean elle lui adressa un sourire poli, avant de rejoindre à nouveau les deux hommes. Déposant les bouteilles sur la table, une pour chacun d'eux. Elle devait être polie, elle s'incrustait quand même dans leur colocation. elle s’assit enfin sur le tabouret, elle ne tiendrait pas très longtemps en place, elle le savait. Elle se souvenait de tout, tout lui revenait en tête. Tout lui revenait, les pleurs, les cris, le silence, puis la solitude. Elle avait mit tout ça de côté tentant d’ôter tout ça de sa mémoire, se forçant à penser à autre chose. « Alors vous êtes meilleurs potes, et depuis quand au juste ? » regardant tour à tour Angelo et Luca, elle leur adressait un petit sourire. elle se sentait bien trop malaise pour laisser le silence se faire pesant. Il fallait qu’elle parle et qu’elle extériorise, quitte a parler de chose et d’autres. Elle attrapa la bouteille entre ses doigts pour en boire une gorgée.

Ça commençait bien : leur troisième « colocataire » était en retard. En réalité, il aurait même préféré qu’elle leur demande d’annuler leur soirée. Ses doigts tapotant contre la table en bois, sa jambe tressautant un peu, ce fut la main d’Angelo contre la sienne qui le fit arrêter. Luca fit semblant qu’il était sûr de lui, malgré son aversion des foules, et écouta son ami lui répondre. Il le laissa poser sa tête contre son épaule, ce geste le calmant beaucoup plus. Apparemment, cette fille travaillait dans le même domaine que lui. Luca fronça les sourcils, c’était vaste ça. Une agente du FBI ? Pourquoi aurait-elle besoin d’un domicile d’urgence, alors ? Sa méfiance s’accentua.

– Ça dépend de la gravité du casier, certains sont acceptés malgré tout, répondit-il, toujours pas convaincu.

Luca soupira. Angelo refusait d’annuler la soirée, c’était compréhensible s’il lui avait proposé une chambre (sans parler à Luca, bien évidemment). Mais c’était vraiment nécessaire que Luca soit là ? Bon après, il pouvait la questionner autant qu’il voulait et – peut-être – conclure qu’elle était clean. Un bisou se déposa sur sa joue, ce qui lui arracha un semi-sourire. Le regard d’Angelo se détacha du sien pour se détourner ailleurs, que Luca suivit, avant que son ami se relève d’un coup. L’italien n’eut pas le temps de voir qui était en face de lui, mais il l’entendit parler à la personne qui devait être leur nouvelle colocataire. Lorsqu’Angelo s’écarta, le sourire du brun disparut. Comme si le temps s’était arrêté, il fixa son amie qui était en fait Joan. Son ex. Sa dernière relation sérieuse, celle qui était partie sans rien dire et avec qui il s’est disputé. Elle fut celle qui reprit ses esprits et tendit sa main… en lui disant, « enchanté » ? Complètement perdu et abasourdi, sans réfléchir il secoua un peu sa main. Il retrouva enfin l’usage de sa voix, l’incompréhension se faisant entendre.

– Enchanté…

Joan leur prévint qu’elle allait chercher une bière, laissant Luca et Angelo seuls. Choqué, il mit quelques secondes pour revenir sur terre. Il se tourna vers son ami, le regardant avec surprise.

– T’es pas croyable quand même, lâcha-t-il d’un coup. De toutes les personnes, t’es tombé sur-

Son ex était déjà revenu, trois bières dans ses mains. Elle leur en donna et Luca la remercia en grommelant. Il n’arrivait pas à se composer, il était trop perdu pour ça. Et en plus, elle faisait semblant de ne pas le connaître ! Putain, pensa-t-il en buvant une gorgée. Joan leur posa une question, faisant semblant de rien. Luca hésitait : lui dire en pleine face qu’il fallait arrêter de jouer la comédie ou la suivre. S’il choisissait la première option, ça risquait très certainement de partir en prise de bec. La deuxième par contre, tout pouvait encore bien se passer. Peut-être.

– Quatorze ans, répondit-il un peu brutalement.

Il passa vite à autre chose, tentant de mélanger les deux options : suivre, mais pousser le bouchon. Il eut un sourire forcé.

– Joan, c'est bien ça ? Apparemment, tu travailles dans mon domaine. Tu es aussi une agente du FBI ?

Il ajouta rapidement :

– Franchement, tu m’as l’air plus du style à être dans l’anti-drogue. Pas vrai ?

Il regarda Joan et Angelo à tour de rôle, tentant vainement d’être sympathique, mais sa voix était clairement sèche et brusque :

– Et vous deux alors, vous vous êtes connus comment ?

De base, la soirée s’annonçait bonne. Du moins tu l’espérais. Mais Luca semblait vouloir absolument s’assurer que ton amie et nouvelle colocataire était clean au niveau de son casier judiciaire alors que tu soupirais déjà. « Fais moi confiance Lulu, je me trompe que rarement. » et elle arriva enfin, te faisant sourire encore plus alors que tu l’accueillais déjà. Mais tu sentis, sans vraiment comprendre pourquoi, que quelque chose semblait clocher. Mais tu ne relevas pas, laissant ton amie et Luca se serrer la main sous ton regard perdu même si ton sourire était toujours présent. Hochant la tête face aux paroles de Joan, tu retournas auprès de ton ami alors que ce dernier se tournait déjà vers toi. « Je suis tombé sur qui ? » Mais la brune revint, vos bières à la main alors que tu la remerciais en souriant. T’apprêtant à répondre à sa question, tu fronças les sourcils lorsque Lu le fit à ta place. Et tu l’observas pendant quelques secondes en silence, ton regard cherchant le sien pour lui faire comprendre que tu n’aimais pas trop sa façon de répondre. Mais tu te tournas vers la jeune femme en souriant avant d’hocher la tête. « On s’est rencontrés au lycée et on n’a jamais réussi à se séparer donc. » Et tu portes ta bouteille à tes lèvres alors que Luca enchaine les questions, sous ton regard désespéré alors que tu ne comprends pas pourquoi il se comporte ainsi.

L’une de tes mains vint trouver sa cuisse pour la pincer, fronçant les sourcils un peu plus avant d’hausser les épaules en retrouvant le sourire. « Lors d’une fête d’anniversaire. Tu sais, celle où je t’avais demandé de m’accompagner mais que tu as refusé. » Et tu affiches une fausse moue boudeuse avant de lever les yeux au ciel. Tu étais habitué à ce qu’il n’accepte pas tout le temps de te suivre lors de tes sorties mais tu aurais aimé le voir avec toi ce jour-là. « Puis on s’est revus quelque fois jusqu’à ce qu’elle me parle de son petit problème. Et vu qu’on avait deux chambres de dispos, je lui ai proposé de venir vivre avec nous. »

« Quatorze ans » la brune arqua un sourcil à sa réponse elle ne l’avait jamais vu Angelo, enfin du moins pas dans ses souvenirs. Elle cherchait et cherchait encore devait y avoir une bonne raison pour laquelle elle ne l’avait jamais vu quand ils étaient encore ensemble. La voix d’angelo la fit sortir de sa réflexion. « On s’est rencontrés au lycée et on n’a jamais réussi à se séparer donc. » elle sourit elle aussi avait eut un ami comme ça mais ce dernier avait prit la poudre d’escampette.

Castelli enchaîna des plus belle, ses yeux planter dans les siens, il semblait bien trop calme pour la situation, Elle ne savait pas si elle devait être perturbée ou non. Si elle avait fait le bon choix, concernant ce petit mensonge. Ou plutôt gros mensonge, qu'elle n'oserait pas assumée. « Joan, c'est bien ça ? Apparemment, tu travailles dans mon domaine. Tu es aussi une agente du FBI ? » elle hocha une fois à la positive puis à la négative la tête. Il se foutait de sa gueule. Ses doigts tapotant nerveusement le verre de la bouteille. Ses iris noisette planter dans les siens. Il reprit la parole pour la seconde fois. « Franchement, tu m’as l’air plus du style à être dans l’anti-drogue. Pas vrai ? » ses doigts agrippèrent la bouteille. Elle allait le taper. Avant la fin de la soirée. L’américaine le savait, elle n’avait pas beaucoup de patience et n’avait jamais été réputé pour cette qualité. Le problème c’est qu’il n’en avait pas non plus. Du coup le jeu pouvait enfin commencé entre eux deux. Un jeu un peu malsain a vrai dire. Ses doigt desserrant la bouteille, une idée lui vint à l’esprit. « Tout doux Rambo avec tes questions.. ouais de la DEA j’arrête les méchants dealeurs, au quatre coins du globe, j’rentre d’une mission qui a duré trois ans. » ses yeux étaient noires, pourtant elle souriait tout de même pour Angelo, parce que bon elle l’appréciait bien quand même et il lui sauvait clairement la mise. elle savait exactement où taper ou ça faisait mal, elle savait qu’il n’avait pas oublier leur dernière soirée. Même si ça lui faisait remonter des souvenirs qu’elle aurait préféré oublier. Son sourcil droit se arqua légèrement. Qu’allait il bien pouvoir répondre à ça.


« Et vous deux alors, vous vous êtes connus comment ? » ce fut au tour d’Angelo de répondre face à l’interrogation ou plutôt l’interrogatoire mener par l’italien. Cette soirée risquait d’être longue à être sur la défensive toutes les trente-six secondes avec un bulldog en face d’elle. Elle ne savait pas trop si elle devait être amusée, contrariée énervée, ses émotions lui jouaient à nouveau des tours.. « Lors d’une fête d’anniversaire. Tu sais, celle où je t’avais demandé de m’accompagner mais que tu as refusé. » l’américaine finit par sourire, à ce souvenir, elle avait passée une bonne soirée en sa compagnie. Bien meilleur qu’avec ses accompagnants de base d’ailleurs. Des connaissances de connaissances. Fallait qu’elle se fasse de nouveau amis d’après sa psy. Alors elle avait accepter d’aller à cette fichue soirée, et c’est comme ça qu’elle l’avait rencontré Angelo au détour d’une bière et d’une blague bien choisie.« Puis on s’est revus quelque fois jusqu’à ce qu’elle me parle de son petit problème. Et vu qu’on avait deux chambres de dispos, je lui ai proposé de venir vivre avec nous. » elle grimaça son petit problème était devenu un problème. Bien plus grand. Elle se retrouvait toute seule sans Armin. Depuis qu’il n’était plus là, Joan elle était toute seule, heureusement que Ramírez était là pour lui remonter le morale. Puis Angelo avait été tellement gentil avec elle qu’elle lui serait probablement redevable pendant environ un million d’année. « T’a un colocataire vraiment adorable, j’espère que tu le sais ça.. » elle jeta un rapide coup d’oeil de direction de l’italien, portant le goulot de la bouteille à ses lèvres. « donc le FBI, t’aime bien sauver des innocents c’est ça ? »

Luca n’eut pas le temps de répondre à la question d’Angelo, que son ex était revenue avec de l’alcool dans ses mains. L’italien attrapa sa bière, la remerciant sans grande conviction. Il porta la bouteille à ses lèvres, puis rétorqua lorsque la brune leur demandait depuis quand ils se connaissaient. C’était tout à fait normal qu’ils ne s’étaient jamais vus. Pour une raison mystérieuse, son ami avait refusé de rencontrer Joan lorsqu’elle était sa copine. Angelo expliqua leur rencontre, tandis que Luca engloutissait la bière. Il sursauta légèrement lorsqu’il sentit un pincement sur sa cuisse, manquant de se retourner vers Angelo pour le fusiller du regard. Luca demanda alors le travail de Joan, sachant pertinemment qu’elle était dans l’anti-drogue.

« Tout doux, Rambo » il se figea, fronça les sourcils et se mordit la langue pour ne pas lui répliquer quelque chose de cinglant. L’italien fit mine d’être impressionné, alors qu’il savait pertinemment que son ex était dans l’anti-drogue, avant de faire le calcul. Partie en mission pendant trois ans… tout s’expliquait. Voilà pourquoi il ne parvenait pas à avoir de ses nouvelles, pourquoi il la pensait disparue, ou pire. Elle n’avait même pas pris le mettre de le mettre au courant. Sa colère grandissante le fit perdre son sourire, tandis qu’il changea de sujet – s’ils continuaient sur cette route, ça risquait assurément de partir en dispute. Angelo lui raconta et Luca se fit un plaisir de le regarder, pour éviter de croiser le regard de Joan. Son ami fit une moue boudeuse, avant de lever les yeux au ciel, ce qui fit doucement sourire Luca – qui n’avait qu’une envie : pincer sa joue, mais il se retint.

– Quel fruit du hasard, répondit-il simplement.

Il fallait que ça tombe sur lui, n’est-ce pas ? Pas que ça le dérangeait de revoir Joan, loin de là. Elle était toujours aussi jolie, elle avait ce sourire contagieux, ce regard pétillant. On aurait pu la prendre pour une fille simple, d’apparence. Mais elle était plus que ça. C’était une femme forte, qui se battait pour ce qu’elle voulait. Luca fut ramené à la réalité lorsque Joan le « complimenta ». L’italien eut un sourire forcé.

– Merci, on me le dit souvent.

Sa question le fit hésiter. Est-ce que c’était une pique quant à son identité de justicier ou est-ce que c’était innocent ? Non, il connaissait son ex. C’était tout sauf innocent. Comme tout à l’heure, pour extérioriser (en vain) sa frustration, il se mit à tapoter sa bouteille. Alors qu’il pensait garder son calme et la jouer hypocrite, il céda.

– Bon, arrête tes conneries.

Sans se retourner, il prévint Angelo :

– C’est mon ex. Celle qui est apparemment partie trois ans en mission sans me prévenir et qui revient comme une fleur pour jouer les innocentes.

Il continua, visiblement irrité et agacé :

– Dis-moi, est-ce que c’est vraiment du hasard qu’on se revoit ici pour que tu sois notre colocataire ?

Il n’était pas méfiant, enfin si, il était juste… exaspéré. Luca essayait de comprendre pourquoi il tombait sur Joan, de toutes les personnes qu’a pu rencontrer Angelo durant cette soirée. Il essayait tant bien que mal de ne pas regarder son ami, sachant qu’il allait s’attirer les foudres.

L'ambiance te semble étrange mais tu n'y prêtes pas vraiment attention, mettant ça sur le compte que la méfiance de ton meilleur ami te donne sûrement cette impression. Ou le fait que tu ais pris cette décision sans le consulter avant aussi. Ou, encore, que les premières rencontres sont parfois compliquées à vivre. Pourtant, tu te retiens de critiquer le comportement qu'il a envers ton amie alors que tu te demandes encore ce qu'il voulait te dire avant qu'elle ne revienne avec les bouteilles de bières. Les questions s'enchaînent beaucoup trop vite à ton goût mais tu ne fais aucune remarque, expliquant juste en détails depuis quand tu connaissais Luca avant de faire de même pour ta relation avec Joan. Tu notes à peine la répartie de Joan, surnommant Luca de Rambo pendant que tu souris derrière ta bouteille. Tu souris à Joan lorsqu'elle sort un compliment mais ton regard se repose rapidement sur Luca lorsqu'il recommence à tapoter sa bouteille. Ta main vient se poser sur son bras alors que tu fronces les sourcils. Mais il vient te surprendre en balançant une phrase que tu prends d'abord pour toi. Mais cela ne semble pas l'être puisqu'il s'adresse ensuite à toi, sans pour autant te regard, pendant que ta main retombe contre la table et que tu les observes tous les deux, complétement perdus. "Je... Sérieux ?"

Ton regard ne cesse de passer de l'un à l'autre alors que tu te demandes combien de chances tu avais de tomber sur l'ex de ton meilleur ami lors d'une soirée. Et surtout, combien il y avait de chances que ce soit à elle que tu proposes l'une des deux chambres restantes. Sûrement beaucoup vu que, à cause de ta stupide jalousie, tu n'avais jamais voulu la rencontrer. Et tu l'avais beaucoup jalousé lorsque Luca et elle avaient décidés d'emménager ensemble, te laissant seul dans ce grand appartement pendant près d'un an. Puis tu lui en avait beaucoup voulu lorsque tu avais récupéré Luca, complétement détruit par leur rupture. Soupirant, tu vides d'une traite ta bouteille avant de te lever. "Je vais en chercher d'autres, je reviens." Tu t'éloignes rapidement de la table, sans même t'inquiéter de comment pour déraper la situation, et tu rejoins rapidement le bar où tu commandes les bières ainsi qu'un verre de whisky que tu vides avant de retourner auprès de tes colocataires. Les bières posées sur la table, tu fronces quand même les sourcils en entendant la façon dont Luca s'adresse à Joan. "Luca... calme toi." Et ton regard se pose sur la brune que tu observes en silence pendant quelques secondes avant de lui sourire doucement. "Je pense ne pas avoir besoin de te le dire mais, ne fais pas attention à son comportement. Il est juste un peu trop sanguin." Puis ton regard revient se poser sur Luca alors que tu soupires. "Cela m'étonnerait beaucoup qu'elle ait fait en sorte d'organiser une rencontre entre nous lors d'une soirée d'anniversaire. Surtout que l'on ne s'est jamais rencontrés."

Bon, arrête tes conneries. » ahhh que les choses sérieuses commencent. Elle arque un sourcil en sa direction, alors que l’italien est lancé, sans même regarder Angelo il déballe tout. « C’est mon ex. Celle qui est apparemment partie trois ans en mission sans me prévenir et qui revient comme une fleur pour jouer les innocentes. » elle lève les yeux au ciel, elle avait demander à sa soeur de garder le secret, de ne rien déballer sur ce qu’elle faisait, et où elle était partie. Et vu que sa soeur était une tombe, elle n’avait finalement rien dit. Elle se sentait irrité à présent, l’agacement se lisait sur ses traits. Elle fusilla Le Brun du regard, avant de prendre la parole. « Faut que je te rappelle pourquoi je suis partie Castelli, ta mémoire semble être courte pour un agent du FBI. On peut en parler si tu veux de ça aussi. » elle s’enfonce dans son siège, elle a envie de tout envoyer valser, de lui jeter un truc à la tête tant il lui tape sur les nerfs.

« Je... Sérieux ? » Angie faisant une drôle de tête, la brune reprend un peu ses esprits. Passant d’elle à Luca, la mine un peu déconfite, en même temps elle aurait eut la même réaction que lui, en y pensant elle aurait même eut une réaction encore plus extrême. « Je vais en chercher d'autres, je reviens. » elle suit son ami du regard, en faisant une légère grimace, puis reporte finalement son attention sur l’italien. « J’espère que t’est content. » agrémentant sa phrase d’un regard noir à son intention. Elle soupire à son tour, alors que l’américain revient du bar, trois nouvelles bières entre les mains. Elle lui fait un petit sourire en guise de remerciement, avant que Luca ne reprenne la parole.

« Dis-moi, est-ce que c’est vraiment du hasard qu’on se revoit ici pour que tu sois notre colocataire ? » il devenait parano ma parole, pensait elle tout en se mordant rapidement la lèvre. Elle sentait l’énervement prendre possession de chaque parcelle de son corp, alors que ses doigts agrippaient la bouteille pleine. « Luca... calme toi. » Angelo finit par reprendre la parole, alors que la brune s’adoucit légèrement en portant son regard vers celui qui se retrouve prit entre deux feux. « Je pense ne pas avoir besoin de te le dire mais, ne fais pas attention à son comportement. Il est juste un peu trop sanguin. » Un fin sourire se dessine sur son visage, oh que oui elle le sait le problème c’est qu’elle est comme lui, en pire parfois. Mais ça elle se retient bien de le dire. « Cela m'étonnerait beaucoup qu'elle ait fait en sorte d'organiser une rencontre entre nous lors d'une soirée d'anniversaire. Surtout que l'on ne s'est jamais rencontrés. » elle reste interdite, elle sait qu’elle va mettre de l’huile sur le feu, mais elle n’y peut rien c’est dans ses gènes de l’emmerder l’italien. Angie tentant de calmer la situation, elle prend une grande inspiration. « Puis si tu veux tout savoir t’était vraiment pas mon premier choix en terme de retrouvailles, Castelli. » elle boit à nouveau une gorgée déposant son regard sur celui avec qui elle avait partagé sa vie. Elle jubile un petit peu, Joan. Elle ne peut pas s’en empêcher, elle lui adresse un petit sourire mauvais.

Luca ne savait pas vraiment pourquoi il était si en colère de voir Joan devant lui. Il pensait qu’il serait triste, abattu. En soit, il l’était tout de même un peu. Au fond de lui, l’italien ressentait une certaine nostalgie, mais la fureur couvrait ce sentiment. Même la présence de son meilleur ami ne l’aidait pas à se calmer. C’était donc pour ça qu’il avait demandé à son ex d’arrêter les conneries. Jouer la comédie, alors qu’ils s’étaient quitté si brutalement… non, il ne pouvait pas faire ça. L’américaine rétorqua, que sa mémoire était courte pour un agent. La mâchoire du brun se serra à l’entente de la pique, son poing faisant de même contre la table. Avant qu’il n’ait le temps de répondre, Angelo se mit à réagir. Visiblement choqué de ce qui se passait, Luca s’était retourné vers lui, en espérant lui expliquer. Cependant, son ami partit vers le bar, l’italien le suivant du regard. La voix de Joan le fit dévier sa tête vers elle, fronçant les sourcils.

– Moi, content ? De te- oh, laisse tomber.

Il soupira, attendant impatiemment le retour d’Angelo. Ce dernier arriva bien vite avec plusieurs bières à la main, les déposant sur la table. Luca le remercia, profitant pour envoyer une pique vers son ex. C’était assez étrange de la voir là. De toutes les personnes, elle était miraculeusement tombée sur son meilleur ami. Paranoïaque, il la regarda avec suspicion. Angelo lui demanda de se calmer et c’est ce qu’il essayait de faire depuis tout à l’heure, sans grand succès.

– Je suis calme, mentit-il avec un petit sourire en la direction d’Angie.

Ce dernier expliqua alors à Joan qu’il était sanguin et avant que Luca n’ait le temps de lui répliquer quelque chose de cinglant, il continua. Ils ne s’étaient jamais rencontrés. Luca fit une moue, peu convaincu, avant de fusiller Joan du regard lorsqu’elle vint à conclure ce que racontait son ami. Son sourire mauvais le fit frissonner d’énervement – si ça pouvait exister. Se tournant légèrement vers Angelo d’un air agacé, il répondit :

– Tu sais, si on m’avait demandé mon accord pour qu’une colocataire s’incruste chez nous, tu n’aurais pas eu besoin de faire un tel choix.

Car, oui, il aurait refusé sur le champ. C’était un peu la faute de Luca, aussi. S’il avait entendu le nom de Joan se glisser dans leurs conversations, ce qu’il n’avait pas fait, il aurait pu empêcher tout ça. Mais étant donné que le destin avait très envie que ces deux-là se revoient, eh bien il n’avait pas d’autre choix. Luca but une longue gorgée de sa bouteille, la redéposant sur la table et tentant d’apaiser ses propres tensions. La porte du bar s’ouvrit sur un petit groupe de gens, tous déjà un peu bourrés. Peut-être qu’ils faisaient une tournée des bars, mais en tout cas Luca fit une petite grimace en les voyant s’approcher d’eux.

Luca maugréa vers Joan et Angelo :

– Elle compte rester combien de temps ? ‘Fin de toute façon, je suis trop occupé pour être tout le temps avec elle, alors ça me va…

Une soirée tranquille, simple et détendue. C'est tout ce que tu demandais lorsque tu avais décidé d'organiser la première rencontre entre ton meilleur ami et votre nouvelle colocataire qui était aussi ton amie. Sauf que cela ne se passait pas comme tu l'avais prévu. C'était discret au début, te laissant penser que Luca était juste sur ses gardes et qu'il voulait juste s'assurer que tout allait bien. Mais tu n'aurais jamais pu imaginer que Joan était en fait son ex petite-amie. Toi qui n'avait pas voulu la rencontrer quand ils étaient ensemble et qui l'avait jalousé lorsque Luca était parti vivre avec elle pendant près d'un an pour ensuite briser le coeur de ton italien, tu te retrouvais à être ami avec elle sans même connaître leur lien. Le destin fait bien les choses comme on dit. Foutaises. Mais tu aimais bien Joan, l'adorant même, alors que tu ne la connaissais pourtant pas depuis très longtemps. Le courant était passé très vite et c'était sûrement pour cela que tu n'avais pas hésité une seule seconde avant de lui proposer l'une des deux chambres libres de votre appartement. C'est aussi à cause de cela que tu ne pris pas la peine de réagir plus, préférant partir chercher d'autres boissons. Et tu revins, tentant de calmer à la fois la situation et Luca. Soupirant à la réponse de ton meilleur-ami, tu levas les yeux au ciel. "Parce que tu penses vraiment que je vais te croire ?"

Et tu assistes à la discussion sans perdre ton calme après avoir remis en place la vérité face aux accusations de l'italien sur les circonstances de votre rencontre. Une grimace prend cependant place sur ton visages alors que tu te prends un reproche en pleine tête. "Ce n'est pas la première qu'on se retrouverait à vivre avec une personne de plus à ce que je sache, n'est-ce pas ? Puis je t'en ai parlé, certes après l'avoir proposé, mais tu étais au courant. Puis tu n'as qu'à écouter un peu plus quand je te parles, ça t'éviteras de te retrouver surpris de cette manière à chaque fois." Tu fais clairement une moue agacée avant de porter ton regard vers la porte qui s'ouvre pour laisser un groupe de personnes passer. Sauf que Luca récupère presque aussitôt ton attention, te faisant froncer les sourcils alors que tu le fusilles du regard. "Elle restera autant de temps qu'elle voudra Castelli alors arrêtes de suite ton mauvais caractère ! Tu sais très bien que je déteste quand tu te comportes comme ça !" Et tu te tournes vers Joan, retrouvant ton sourire alors que tu lui lances un regard désolé. "Ne l'écoutes pas, tu peux rester autant de temps que tu veux."

« Ce n'est pas la première qu'on se retrouverait à vivre avec une personne de plus à ce que je sache, n'est-ce pas ? Puis je t'en ai parlé, certes après l'avoir proposé, mais tu étais au courant. Puis tu n'as qu'à écouter un peu plus quand je te parles, ça t'éviteras de te retrouver surpris de cette manière à chaque fois. » Angie semble agacée, alors que Joan elle fulmine, elle a envie de lui tirer la langue à l’italien. Il est parano, elle ne voit rien d’autre. comme si elle allait le suivre, le retrouver juste pour le faire chier. Elle en serait capable bien sûr mais elle voulait passer à autre chose, c’est juste qu’elle n’y arrivait pas. Elle ne pensait pas retomber aussi vite sur Luca. « Elle compte rester combien de temps ? ‘Fin de toute façon, je suis trop occupé pour être tout le temps avec elle, alors ça me va.. » elle se mord fort sur la lèvre encore un peu et elle risque de lui jeter sa bouteille à la tête. Mais c’est au tour de l’américain de reprendre la parole. Il le fusille du regard pendant que la brune tente de se calmer en vainement sa nervosité. « Elle restera autant de temps qu'elle voudra Castelli alors arrêtes de suite ton mauvais caractère ! Tu sais très bien que je déteste quand tu te comportes comme ça ! » elle jubile un peu de voir Luca se faire enguirlander de la sorte, un petit sourire satisfait sur le visage. Les paroles d’Angelo ainsi que son timbre de voix la fait presque regretter cette idée qu’elle vient d’avoir. Devant les beaux yeux d’Angelo elle serait prête à laisser tomber son idée.« Ne l'écoutes pas, tu peux rester autant de temps que tu veux. » Elle lui sourit doucement, lui lâchant un petit merci discret, il était tellement adorable avec elle.

Joan n’était malheureusement pas comme ça, elle était rancunière au possible. Quand elle avait une idée en tête impossible de la lui sortir. Elle l’avait bien vu ce groupe de mecs qui avaient passés les portes du bar pendant que Luca lui faisait par de ses théories fumantes. Il l’avait cherché, il allait la trouver. Prenant une grande inspiration, elle finit par se lever de son tabouret, la bouteille entre les doigts, elle en but une longue gorgée . « Je reviens » fit elle bizarrement enjouée de la situation, se dirigeant ainsi vers le groupe qui venait de passer les portes du bar. Ils parlaient fort et semblaient bien attaqués. La cible parfaite pour son plan machiavélique. S’approchant du plus costaud, elle fit mine d’être éméchée, titubant légèrement elle s’accrocha à son bras, prenant une voix suraiguë, attrapant le t-shirt du mec d'une main elle joue avec une mèche de ses cheveux de l'autre. « ahhhhhn t’est trop musclé toi! » petit hoquet de circonstance, faire comme si elle était bourrée l’amusait au possible, elle regarda le type de haut en bas. « en fait je t’explique... tu vois mon pote là-bas.. » elle fit une légère pause pointant du doigt Luca, lui faisant un petit coucou de la main par la même occasion, un petit sourire en coin se dessinant sur son visage, puis elle se reconcentre sur l’armoire à glace, lui adressant son sourire le plus charmeur. « il pense que tu fais juste de la gonflette et que t’est pas capable de te battre contre lui.. et moi j’me suis dis que c’était pas vrai. Donc je viens te voir parce que bon y’a des muscles et tout.. » un rire suraiguë sort de sa bouche. Joan se met alors à jouer avec une de ses mèches de cheveux, souriant de plus belle, alors qu’elle sent bien que le type il monte en pression. Le verre de l’homme tape sur la table. Joan elle se faufile jusqu’à la table, elle se penche en direction de Luca. « Tu vois Luca maintenant tu as la différence entre ce que je prémédite ou pas. » elle hausse son sourcil avant de lui faire un clin d’œil, puis elle se tourne vers Angelo, attrapant sa main. « Tu feras mieux de te reculer un peu. »

Lorsque son meilleur ami l’appelait par son nom de famille, ça signifiait clairement qu’il était fâché. Il n’était pas habitué à l’entendre de sa bouche, généralement il le surnommait « Lu ». Ce dernier, d’ailleurs, se mordillait l’intérieur de la joue, exaspéré par la situation. Entre son ex qui était miraculeusement de retour et qui, en plus de ça, était leur nouvelle colocataire… cette soirée s’annonçait définitivement ruinée. Le retour à la maison allait certainement se faire dans un silence foudroyant. L’italien fusilla Joan du regard en la voyant s’armer d’un sourire mesquin, il avait presque envie de le lui faire avaler s’il en avait la capacité. Il manqua de soupirer en entendant Angelo la rassurer, lui disant qu’elle pouvait rester autant de temps qu’elle voulait. N’était-ce pas lui qui avait refusé de la rencontrer pendant deux ans ? Pourquoi était-il si gentil, maintenant ? Luca se retint d’en faire une remarque, n’osant pas non plus agacer encore plus son meilleur ami – ce dernier était déjà assez fâché contre lui comme ça. Il plissa un peu des yeux lorsqu’elle partit de la table, la bouteille à la main, son visage drôlement heureux et confiant. Qu’est-ce qu’elle pouvait bien mijoter ? Luca se retourna vers Angelo, décidant finalement de faire part de ce qu’il ressentait.

– C’est pas toi qui disait ne pas vouloir rencontrer Joan quand je sortais avec elle ? Pourquoi t’es sympa, maintenant ?

Alors qu’il s’apprêtait à continuer son interrogation, un bruit suraigu perça les tympans de Luca, qui se retourna vers la source. Ses yeux s’écarquillèrent à la vue. Son ex, visiblement éméchée (n’était-elle pas sobre il y a deux minutes de ça ?), était gluée au torse d’un homme. Enfin, si on pouvait l’appeler comme ça. C’était une vraie armoire à glace. L’italien se figea sur place lorsqu’il la vit le pointer du doigt, se demandant bien ce qu’elle pouvait dire. Il entrouvrit la bouche en l’entendant rire, la regardant arriver à nouveau vers leur table. Elle se pencha pour lui dire quelque chose.

– De quoi tu-
– Alors comme ça j’fais de la gonflette ?!

Luca se sentit voler. Le géant venait de l’attraper par le col et l’avait plaqué contre un des piliers du bar, son dos se fracassant dessus avec un gros bruit. Le visage rouge de l’armoire à glace proche de la sienne, il l’empêchait de bouger alors que l’italien tentait de se débattre. Ses coups de pieds ne servaient visiblement à rien, car il le tenait bien en place.

– Lâche-moi, cazzo !
– Moi j’fais pas de la gonflette, t’as compris !

Finalement, décidant qu’il en avait marre, Luca valsa sa tête en avant et le claqua contre le front du géant, qui venait d’émettre un gémissement de douleur – il n’avait probablement rien dans le crâne. Enragé contre lui (et Joan, aussi), il l’attrapa par la taille et le fit tomber sur la table, qui craqua sous le poids. Les clients du bar observaient la scène à présent, certains sortant leur téléphone portable pour filmer. Le barman s’était éloigné, par peur ou alors pour appeler la police, Luca n’en savait rien. Ce dernier, en colère, se déchaînait. Coups de poings après coups de poings, il s’écria :

– EH BAH ALORS, ON FAIT MOINS LE MALIN MAINTENANT ?

Tu étais agacé et tu ne le cachais pas, cherchant à faire comprendre à ton meilleur ami que tu n’approuvais pas le comportement qu’il avait en la présence de son ex petit-amie. Et tu défends d’ailleurs cette dernière, déclarant qu’elle pourrait rester à vos côtés autant de temps qu’elle le voulait et ce même s’il n’était pas d’accord avec cette décision. Même si tu vivais avec lui depuis toutes ces années, tu étais prêt à lui rappeler que l’appartement était à ton nom et que tu avais donc le droit d’y inviter qui tu voulais sans son accord. Pourtant tu attends toujours de l’avoir en temps normal, ne décidant rarement quelque chose sans en discuter avec lui auparavant. T’adressant à la jeune femme, tu ne peux que sourire face à ses remerciements avant qu’elle ne décide de s’éloigner pour aller on ne sait-où et que tu te retrouves seul avec l’italien. Soupirant, tu poses un regard las sur ce dernier face à ses questions. « Parce que, vois-tu amor, il faut bien compenser ton manque de délicatesse et de tact vu que tu as décidé de te comporter comme un idiot depuis que tu sais qu’elle est notre nouvelle colocataire. Puis, même si tu es aveuglé par ta colère ou je ne sais quel autre sentiment qui te rends stupide, tu devrais savoir qu’elle est sympa. » Mais tu t’arrêtes là, suivant le regard de ton meilleur ami pour venir poser le tiens sur la scène qui se déroule face à vous alors que tu fronces les sourcils face au comportement surjoué de la belle brune. « Qu’est-ce qu’elle fait ? »

Et tu as rapidement la réponse lorsqu’elle revient vers vous, rapidement suivi par l’homme avec qui elle discutait qui s’attaque à Luca sous ton regard médusé. Sauf que tu n’eus pas vraiment le temps de réagir, suivant la scène comme si tu n’étais qu’un simple spectateur regardant un film au cinéma. Ton regard se posa sur Joan, serrant doucement sa main pour attirer son attention alors que tu fronces encore plus les sourcils. « Qu’est-ce que tu as dit à cet homme, Joan ? » Ton regard se repose sur le duo d’homme, lâchant rapidement la main de ton ami pour s’approcher d’eux alors qu’ils se battent déjà. Et tu soupires déjà, venant attraper le bras de Luca pour l’empêcher de continuer alors que ton visage se fait sérieux. « Stop. » Et tu tires, faisant en sorte qu’il puisse voir ton visage alors que tu tentais de garder ton calme. « Je n’ai pas envie de venir vous voir en prison alors tu arrêtes maintenant. » Et ton regard quitta le sien, regardant rapidement les gens autour de vous avant de soupirer. « On pourra pas dire qu’on ne sait pas se faire remarquer au moins… »