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 Tu pèse combien ? - Cannelle et Lonny

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Tu pèse combien ? - Cannelle et Lonny EmptyJeu 27 Juin - 22:35
Petit stage en fauconnerie

Cannelle & Lonny

Dure journée qui s’annonce. Une migraine, atroce. Une chaleur caniculaire. Et un niveau de sommeil bien trop bas. Peut-être qu’il aurait dû rentrer plus tôt chez lui la veille, au lieu de rester jusqu’à plus de 4h du matin, dans ce bar ou l’ambiance était si bonne enfant. Faut dire que chez lui, qui l’attend vraiment ? Hormis son chien, son appartement est plus vide que le désert du Sahara. Ce qui ne le motive pas à quitter une bonne bande d’amis, pour aller s’enfermer dans la solitude, devant Netflix. Alors oui, il a encore trop peu dormi. Oui il a encore trop bu. Et additionnez tout ça avec la chaleur du moment, il était grognon.  

Les cheveux en bataille, pas réveillé, les yeux qui piques... Le voilà qui en tenu du zoo, pénètre dans les coulisses, casquette à l’envers, enfoncée sur le crâne. Ça évite de montrer que rien n’est coiffé là-dessous. Même pas 8h du matin. Il se haïssait, il aurait vraiment dû rentrer plus tôt dans la nuit. Et il se dit ça à chaque fois...

Soupirant, ou s’efforçant de se réveiller, il préparait les gamelles de nourriture à donner aux oiseaux, tout en cherchant à ne pas s’endormir dessus. Il saluait ses collègues en passant, qui arrivaient petit à petit, tous pour préparer enrichissements et nourritures. Ce n’est qu’une fois que le tout était prêt, qu’il refilait la plupart des gamelles aux soigneurs de ses secteurs, se gardant les sceaux réservés aux Pygargue à tête blanche. Ses préférés, ses chouchous. Parmi eux, il y a Hela. Une petite femelle arrivée il y a maintenant deux ans. Il l’a élevé, c’est lui qui l’a entraîné pour les shows, et ils ont développés entre eux, une vraie complicité. Jamais il n’oserait laisser quelqu’un d’autres s’en occuper, quand il est du matin. Tenant fermement les gamelles, il sortait donc des backstages et prenait la direction du secteur oiseaux. A cette heure ci, pas encore de visiteurs, les allées sont désertes, et c’est tellement appréciable. Lonny en profitait toujours pour admirer les animaux sur son chemin, comme les grands fauves. Mais il ne pouvait pas s’y attarder non plus. Une rapide photo avec son téléphone, et le voilà rendu dans son secteur.

« Salut ma Belle. »

Hela pousse toujours de petits cris, bien heureuse de le voir, ou simplement affamée. Qui sait qui elle attend le plus, de Lonny ou la bouffe ?  

Enfilant un gant de protection pour ne pas être griffé, il rentre dans la volière et invite la belle et élégante picarde à se poser sur son bras. Là il commence à la nourriture, tout en admirant cette beauté. De rapides caresses, puis il va s’occuper des autres box, des autres aigles, et grands oiseaux. Il fallait en peser certains ce matin d’ailleurs, mais il préférait attendre l’arrivée de sa stagiaire pour ça. Ce serait sûrement intéressant pour elle, de faire ça. Fermant les volières, il se hâtait d’aller préparer le matériel de pesage, afin que tout soit prêt dès l’arrivée de Cannelle. Il ne savait même plus à quelle heure elle était censée arriver. De toute façon, son cerveau était trop embrouillé aujourd’hui, pour se souvenir de quoi que ce soit.
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Tu pèse combien ? - Cannelle et Lonny EmptyVen 28 Juin - 12:42
Début Juillet 2019
Une petite semaine que je suis en stage dans le zoo du Bronx, et je suis aux anges. Je dors beaucoup mieux et je ne vois pas les journées passer. Toute l’équipe est vraiment sympatique et accueillante. Je suis la plus jeune avec mes 17 piges. Même pas majeure. Ça me fait rire parce qu’aux USA il y a tellement de majorités qu’on s’y perd. Moi je m’en fous, je pense française et je me dis que dans moins d’un an je peux définitivement dire merde à ma mère. Bon évidemment si je peux aller au bout de mes deux ans d’étude ça serait mieux.

Mon maitre de stage, Lonny, est un fauconnier. C’est trop la classe ! Moi qui n’avait jamais approché les rapaces de grande envergure, là je suis gâtée. Même si ce que je préfère reste les pandas roux, et toutes les peluches à poils. Mais Lonny est un passionné et j’apprend beaucoup avec lui. Il est un peu bourru parfois, mais il n’est pas méchant. Même s’il adore me taquiner, je ne suis pas souvent de mauvaise humeur avec lui. Quoiqu’il me demande de faire, je sais que je vais apprendre des trucs importants.

Ce lundi matin, j’ai une pêche d’enfer. J’ai pu farnienter tout le dimanche dans la pelouse, loin des gamins que mes parents ont emmenés voir leurs grands-parents paternels. Ce ne sont pas les miens, je ne veux pas les voir. Je n’ai pas lâché l’affaire. Résultat, j’ai passé la journée tranquille sans être importuner à lire et boire des smoothies sous l’ombrage du parc qui entoure la maison. Etre seule m’a fait du bien. Et savoir qu’aujourd’hui j’allais être en contact avec les animaux n’a fait que m’apaiser pur un meilleur sommeil. En plus ce matin, Lonny m’a promis que je pourrais faire moi-même des pesées. J’ai hâte.

Il est 8h30 pétante. Je suis toujours à l’heure pour ce qui concerne le soin aux animaux. Quand j’arrive près des volières, j’identifie de suite l’épouvantail qu’est mon maître de stage. A la coiffure qu’il arbore et les yeux explosés qu’il a, je devine que monsieur a fait la fête hier soir tard, ou tôt ce matin.

- Bonjour Lonny, Ce n’est plus de ton âge de jouer les fêtards un dimanche soir tu sais ?!

Le regard amusé, je lui offre mon plus beau sourire narquois. Quoi ? Je lui dois le respect ? Mais je le respecte. Je lui rends juste la monnaie de sa pièce. Il me taquine souvent.

- Alors on procède comment pour cette pesée ?
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Tu pèse combien ? - Cannelle et Lonny EmptyLun 1 Juil - 10:56
Petit stage en fauconnerie

Cannelle & Lonny

Ce soir, tu te coucheras plus tôt, n’arrêtait-il pas de se répéter dans sa tête. Tout en ayant conscience qu’il n’y parviendra pas, parce qu’en sortant du travail, il ira boire un verre avec ses potes. Il leur dira “juste un”, mais y’en aura, deux, puis trois. Et il sera si tard, qu’ils iront manger un bout ensemble, et quand on mange ensemble, on retourne boire un verre après. Et ça n’en finit plus. Dès que les beaux jours arrivent, c’est tout le temps la même rengaine. Cette journée s’annonçait difficile. Il piquait du nez sur le matériel qu’il tentait de mettre en place, et n’arrêtait pas de recommencer, raccordant tous les fils à l’envers.

« Bonjour Lonny, Ce n’est plus de ton âge de jouer les fêtards un dimanche soir tu sais ?! » C’était la voix de Cannelle ? Il ne l’avait même pas entendu arriver. Comme quoi même son ouï de félin s’était assoupi. D’un regard amusé, mais qu’il tentait de cacher derrière quelque chose de plu suspicieux – et qui lui donnait simplement un air bourré, vu son état de fatigue -, il détournait son attention vers Cannelle, un très court instant, avant de terminer de relier le matériel un temps sois peu dépéri.

« Hey gamine. »

Ho il connaissait son prénom, trop bien même, il n’arrêtait pas de la taquiner là-dessus. Parce que toute personne possédant un prénom “nourriture” comme il les nommait, avait droit à des tas de bêtises sortant de sa bouche. Il avait toujours trouvé ça un peu ridicule, alors qu’il faut bien avouer que Cannelle, c’était mignon. Mais non, il ne le dirait pas à haute voix. Pourtant il n’avait rien pour se moquer aussi facilement, lui qui portait en réalité, le prénom de Léonard. Ce qu’il ne disait à personne, bien sûr.

« Ça me fait rester jeune. Désolé de ne pas t’inviter à chaque fois, mais j’ai peur de ne pas respecter ton couvre feu. »

Ajoutait-il, souriant en coin des lèvres, bien trop malicieusement. Son appareil était en marche, enfin. Il se frottait légèrement les yeux rougit par la fatigue, et venait ranger quelques fils inutiles. « Alors on procède comment pour cette pesée ? » Et là, il souriait encore plus malicieusement. Parce qu’il aurait pu se contenter de poser les oiseaux, sur un perchoir, sur une petite balance. Mais il préférait l’option que détestent toutes les filles.

« Tu montes sur la balance. »

Commençait-il tout en gribouillant un petit tableau sur un bloc note.

« On note ton poids. Tu prends un oiseau sur le bras, tu remontes sur la balance, et au poids obtenu, on déduit le tien. On aura celui de l’oiseau. Pas compliqué. »

Il reposait le bloc note, ne lâchant pas ce mauvais sourire qui ornait ses lèvres. Ho pourtant il n’aurait certainement pas de quoi se moquer, Cannelle est toute frêle. Mais c’était juste histoire de l’embêter un peu. Il enfilait donc un gant de protection sur un bras, et appelait Héla avec un petit appât. Bien sûr, la jolie Picarde s’exécutait et venait se poser sur son bras.

« J'espère que t'as pas fait d’abus hier soir. »
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Tu pèse combien ? - Cannelle et Lonny EmptyMar 2 Juil - 18:53
C’est trop drôle de surprendre Lonny. Il a vraiment l’air dans le cake. Monsieur le Vieux fait la fête à pas d’heure et a du mal le lundi matin au taf. C’est tellement cliché, mais tellement drôle. Pour ma part, j’ai fait dodo comme un bébé. Donc je tiens une forme olympique. Et je ne tiens pas vraiment en place. Heureusement que je suis venue à vélo, ça dépense un peu mon énergie.

« Hey gamine. »

Je fais la moue et croise les bras. Il sait pertinemment que je déteste ce surnom. C’est comme ça que j’appelle la mioche de ma mère en plus.

- Si tu persistes avec ce surnom, je t’appelle le Vieux ! C’est Lou, ou au pire Cannelle…

La seule chose que cette vie à New York m’apporte comme apaisement c’est que les gens ici ne font pas systémiquement le rapprochement entre Cannelle et « cinnamon », l’épice. On se moque moins de mon prénom ici. Les gens le trouvent même mignons. C’est nouveau pour moi. Et ça me fait plaisir car c’est comme ça que papa le voyait. C’est un peu comme s’il me donnait des messages à travers eux.

OK ! OK ! Arrêtons les délires et revenons au présent.

Je soupçonne donc Lonny de vouloir éviter de se moquer de mon prénom pour me « préserver ». Mais bon je crois que c’est un taquin né. Quelque soit comment je m’appelle, il trouverait un surnom débile.
Ai-je l’air d’une gamine ? J’ai dix-sept ans, pas six !

Il m’explique vouloir se sentir jeune à sortir. Ça me fait sourire. Je trouve ça nul comme excuse, mais tout ce qui m’intéresse vraiment c’est la pesée qu’il m’a promis de me montrer. Il a dit que je participerais. Sauf que je ne m’attendais à ce type de participation. Et ça l’amuse. Il croit peut-être me vexer à parler de mon poids. Ça se peut. Mais pas dans le sens qu’il croit. Je ne suis pas ce genre de fille à faire attention à mon poids. Je mange comme je veux. Je fais assez de sports pour compenser, je pense.

Mais ce qu’il ne sait pas, c’est qu’aujourd’hui j’ai presque retrouvé mon poids de forme. Les derniers mois j’avais perdu jusqu’à 20 kilos. Entre le harcèlement, l’hospitalisation, la mort de mon père, la résurrection de ma mère et sa volonté de me trainer ici, je n’avais plus de faim. Ma nourriture se limitait à des petits suisses, des smoothies ou des pommes. Un petit pain de temps en temps. Mais je picorais. Ce qui était surprenant car je suis une gourmande, bouche à sucre.

En tout cas, le truc super fun c’est que je vais porter tous les oiseaux dans mes bras. Ça c’est cool ! C’est ce que j’adore dans le métier, ce contact sans manipulation qui effraie l’animal.
Mais pour la forme, je proteste.

- C’est ma mère qui t’a demandé de vérifier mon poids ?

Il faut dire qu’elle me fait littéralement chier avec ça. Hors de question que je me pèse en sous-vêtements devant elle. Pour ça, la semaine dernière, elle a dû me traîner voir un médecin, une femme, pour que j’accepte de monter sur une balance, avec ma mère en dehors de la pièce. Ma mère… Ouais, ça n’est même pas une qualification qui lui correspond, mais je n’ai pas trouvé d’autre mot pour le moment.
Revenons à Lonny et son humour douteux. Je le fixe.

- Je ne fais jamais d’abus le soir ! Pas comme un certain vieux de ma connaissance !

Le regard amusé et vicieuse, je monte tranquillement sur sa balance.

- T’as des gants à ma taille au moins ?

C’est le regard, cette fois, émerveillé que j’admire la belle Héla rejoindre son fauconnier. Lonny est vraiment doué avec les rapaces et c’est vraiment une fierté pour moi de l’avoir comme maitre de stage.
Je commence à frétiller sur ma balance, impatiente de pouvoir tenir ces beaux spécimens dans mes bras.

- Je vais vraiment tous les porter ?

Être statique ne va pas être facile pour moi, mais c’est un bon exercice. Et puis avec de tels rapaces dans mes bras, je vais devoir être prudente. Il ne faut pas les effrayer. Et s’il y a bien un endroit où je suis capable d’être calme, statique, patience, c’est au contact d’un animal.
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Tu pèse combien ? - Cannelle et Lonny EmptyMer 3 Juil - 22:29
Petit stage en fauconnerie

Cannelle & Lonny

« Si tu persistes avec ce surnom, je t’appelle le Vieux ! C’est Lou, ou au pire Cannelle… » Quelque peu vexée mademoiselle ? Elle avait éveillé un peu trop de malice dans le sourire du plus âgé. Il levait de petits yeux amusés vers elle, tout en terminant d’installer son matos. Il n’était pas certains que tout fonctionne, ils étaient équipés d’un vieux matériel ici, dépassé et qui n’en fait qu’à sa tête. Mais le fauconnier parvenait à le dompter, avec de petits coups de pieds par ci et par là, ça fini toujours par marcher, ou au pire, à mourir pour de bon.  

« Bien mon capitaine. »

Répondait-il pour la taquiner, ne cachant pas son envie de l’embêter ce matin, même fatigué comme jamais. « C’est ma mère qui t’a demandé de vérifier mon poids ? »

« Elle devrait, on dirait qu’tu mange rien! »

Répliquait-il, pour la flatter sûrement, parce que les femmes aiment qu’on leur dise qu’elles sont maigres. Mais pour ne pas le faire trop ouvertement, c’est mieux de sous-entendre qu’on préfère les formes. Puis c’est vrai, Lonny aime bien les femmes à la silhouette belle et mince, mais il leur faut des formes. Les mannequins planche à pain, c’est pas trop son dada. « Je ne fais jamais d’abus le soir ! Pas comme un certain vieux de ma connaissance ! » Vieux ? Bien qu’amusé par la répartie de Cannelle, il fronçait les sourcils en reposant le bleu de ses yeux sur elle.

« C’est dans les vieux pots, qu’on fait les meilleurs confitures. »

Rétorquait-il, se relevant et allant se positionner juste derrière elle, pour ajouter tout près de son oreille. Le tout en cachant ses mains dans son propre dos, innocemment.  

« Tu comprendras quand tu seras plus grande. »

Oui, tout était bon pour lui faire comprendre qu’elle était bien jeune. « T’as des gants à ma taille au moins ? » Elle le fait exprès, de lui tendre des perches pareilles ? Échappant un léger petit rire, il se tourne vers le reste du matos, et attrape ses propres gants qu’il enfile, avant de lancer une paire à Cannelle, sans même regarder s’il visait bien. Si bien qu’il atterrie sur sa chevelure dorée.  

« Mais oui, j'ai des tailles enfants. 5/6 ans, ça devrait faire l’affaire. »

Non il n’avait pas de taille enfants, rassurez-vous. Mais une taille S devait certainement lui convenir. Se concentrant à présent sur sa précieuse Picarde, il la portait sur son bras, tout en la câlinant avec tendresse. Lonny n’était pas du genre très sentimental, et il ne montrait pas facilement son attachement aux êtres humains. En revanche avec ses oiseaux, il est le meilleur des pères. « Je vais vraiment tous les porter ? »

« Les plus dociles oui, je t’épargnerais les charognards, ils sont sûrement plus lourds que toi. »

Et toujours ce mauvais sourire moqueur aux lèvres, il détournait son attention de Hela pour poser ses yeux sur la balance, qui affichait le poids de Cannelle.  

« Bon, demain je t’apporte un p’tit dej, et des bonbons. »

Il vérifiait qu’elle était prête et il envoyait Hela se poser sur le bras de la jeune femme, se penchant de nouveau vers la balance pour calculer le poids de sa Picarde. Il fronçait d’ailleurs les sourcils face au résultat, alors qu’il mâchouillait le bouchon de son stylo, coincé entre ses lèvres. Il commençait à écrire des notes sur son cahier, pour que tous les employés du secteurs puissent suivre les courbes des animaux.

« Bah toi par contre, c’est régime ma chérie. »

La Picarde avait pris quelques grammes, et c’est toujours important qu’elle soit stable. Heureusement avec les beaux jours, ils font faire beaucoup de spectacles tous les deux, et elle pourra faire de l’exercice.  
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Tu pèse combien ? - Cannelle et Lonny EmptyJeu 4 Juil - 13:42
Lonny a beau être mon maitre de stage, j’ai appris à ne plus m’en laisser compter. Trop effacée, trop asociale, trop gentille, trop naïve. Cette fille là a fini internée pour dépression. Je ne dis pas que je me sens super forte. Loin de là. Mais j’ai appris à calmer mes angoisses autrement que par camisole chimique et j’ai surtout appris à ne plus me laisser dicter ma conduite.
Si monsieur le fauconnier s’engage sur le chemin de mon alimentation, on ne va plus s’entendre. Je n’y peux rien moi si j’ai fondu comme neige au soleil ces derniers mois. Je mange maintenant. Laissez-moi le temps de reprendre mes kilos. Et puis je suis assez musclée avec tout le sport que je fais chaque jour, donc ça consomme.

« Elle devrait, on dirait qu’tu mange rien! »

- Grrrr…Pff…

Je ne sais pas s’il se moque. Mais je grogne pour toute réponse. Je n’ai pas envie de m’étaler sur le sujet. Je n’ai pas envie de parler ma mère non plus.
Mais monsieur s’amuse. Les meilleures confitures ? Je souris. C’est plus fort que moi, il arrive toujours à me faire rire avec ses délires.

Je lui donne une tape dans le vide quand il suggère que je ne suis pas en âge de comprendre.

- Ne me prends pas pour une enfant ! Et garde tes sous-entendus pour les nanas que tu dragues les dimanches soir. Le vieux pot ne va pas tenir la journée s’il abuse de son énergie dès 9h du matin !

Après quelques échanges de ce type, je lui réclame des gants. Evidemment Lonny continue à me taquiner sur mon âge.

- 7 ans s’il te plaît. Je sais au moins lire et écrire !

Je n’ai pas la moindre idée du système scolaire américain. Mais il aura bien compris le message. Tout ce qui m’intéresse c’est de savoir si je vais toucher tous les rapaces. Et mon excitation prend le dessus. Evidemment le fauconnier ne se sépare pas de son sourire moqueur.

« Les plus dociles oui, je t’épargnerais les charognards, ils sont sûrement plus lourds que toi. »

- Je suis forte ! Je fais du sport, je peux les porter !

Ok ! Je suis un peu présomptueuse. Mais Lonny m’agace. Il le sait et le fait exprès.
Et quand il note mon poids, ce n’est pas pour s’améliorer.

« Bon, demain je t’apporte un p’tit dej, et des bonbons. »

Je soupire de dépit. Et je me sens obligée de me justifier. S’il se prend pour ma mère, on ne va pas s’entendre !

- J’ai déjeuné et j’ai une pomme pour 10h ! En plus je n’ai pas besoin que tu me colles un diabète sucré sur le dos. Sauf si c’est des fraises Tagada !

Je lui tire la langue pour acter mes propos, avant qu’il ne s’adresse à Hela qui semble avoir un peu trop grossi. On voit bien la différence. Elle a le droit à du « ma chérie » alors que j’ai le droit à des moqueries. On dirait ma mère qui s’adresse à sa gamine ! Désopilant !

Je lui rends sa chérie et attend qu’il décide du prochain oiseau à peser. J’envie ce lien qu’il a avec ses oiseaux. Ils sont magnifiques en spectacle, c’est vraiment grandiose et sublime à voir. Je n’ai jamais eu l’envie de faire ce genre de choses, mais je suis admirative. Ça doit être vraiment fabuleux de sentir la confiance de l’animal envers toi.

- Tu pèses les chouettes aussi ou pas ?

Elles ne font pas parties du spectacle, mais j’espère qu’il les surveille de la même manière. Elles sont magnifiques. J’adore les observer. J’aimerai vraiment pouvoir les porter.

Et comme je suis l’impatience incarnée, et que Le Vieux m’a bien agacé de bon matin, je ne peux pas m’empêcher de penser à la suite de la journée.

- On fera quoi après ?
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Tu pèse combien ? - Cannelle et Lonny EmptyVen 12 Juil - 23:58
Petit stage en fauconnerie

Cannelle & Lonny

Ho il avait bien vu que ça l’énervait. Mais plus ça l’agaçait et plus lui, ça l’amusait. Il n’y avait rien de méchant là-dedans, bien sûr, bien au contraire. Cannelle, il s’était attaché à elle bien rapidement, un peu comme un grand-frère le ferait, il la taquine. Tout en sachant que si quelqu’un venait lui chercher des noises ou lui faire du mal, il serait bien le premier à rappliquer et à lui refaire le portrait. Il la charrie, mais il est aussi particulièrement protecteur avec elle. « Ne me prends pas pour une enfant ! Et garde tes sous-entendus pour les nanas que tu dragues les dimanches soir. Le vieux pot ne va pas tenir la journée s’il abuse de son énergie dès 9h du matin ! » Mais c’est qu’elle a de plus en plus de réparties en plus. Un petit sourire toujours caché en coin de ses lèvres, il jetait un regard vers elle, cherchant à la taquiner un peu plus.

« Ne sois pas trop jalouse! »

Non que tout le monde se rassure, il ne la draguait pas! C’est le Lonny habituel. Il était certes, un gros coureur de jupon, mais contrairement à un certain Paki, il ne les prend pas à la maternelle. Ca manque d’expérience, et lui le soir, il n’a pas de temps à perdre avec les formations.

« Je suis forte ! Je fais du sport, je peux les porter ! » Assurait-elle, enfilant un gant alors que lui, finissait l’installation tout en lui rapportant Héla. Il avait bien droit au bénéfice du doute, mais préférant se le garder pour lui, il se contentait de sourire malicieusement. Ricaner discrètement serait même plus juste. Elle continue tout de même à assurer sa défense en assurant avoir son gouter du matin... Ce à quoi il répliquait aussitôt, la coupant presque dans sa lancée :

« Ha le petit gouter de 10h... »

Comme les enfants. Bon, Cannelle était encore une enfant après tout, mais comme tous les adolescents de son âge, elle préférait faire comme si elle était déjà adulte. Lui-même à son âge, n’écoutait plus en rien ses parents. Il faisait sa vie, évitant même de rentrer au bercail pour ne pas croiser la tête de son beau-père.

« Bien sûr, on peut les faire tiens. On les pèse tous, assez souvent. Comme ça on adapte les enrichissements et ls repas. C’est important pour les spectacles et leur santé. »

Laissant Héla regagner sa volière, il refermait la grille, et se dirigeait vers celle des chouettes. Il en invitait une à se poser sur son gant, s’aidant de petits morceaux d’appâts. Puis il se dirigeait vers Cannelle, pour la déposer sur le bras de la jeune femme. Une petite caresse sur la tête, puis il reprenait son cahier et abaissait ses yeux vers la pesée. La petite chouette était à son poids normal, elle, elle n’aurait pas à subir un régime forcé. Le temps qu’il la rentre et qu’il fasse quelques notes sur sa page, Cannelle s’impatientait de la journée.

« Ho je serais toi je ne m’impatienterais pas comme ça. »

Et vu son sourire, ça n’annonçait rien de bon pour elle. Il refermait son cahier, puis aidait Cannelle à ôter son gant, pour ranger les deux dans leur petite cabane à matériel. Il laissait sa phrase en suspend, pour que Cannelle s’inquiète un peu toute seule de son côté. De toute façon, elle allait vite comprendre. Il rangeait tout son matériel en deux ou trois mouvements, puis il empoignait une pelle, un râteau, sortait un sceau, puis déposait le tout aux pieds de sa stagiaire.

« Tu vas être ravie! Retrousse tes manches, tu vas pouvoir jouer dans la boue! »

Et par “boue” il voulait juste rester polie, parce que le mot “merde” serait plus utile à cet instant. Il tendait le rateau et le sceau à Cannelle, tandis que lui empoignait la pelle.

« Il va falloir laver les enclos. Et ceux des charognards surtout. Je vais te montrer rapidement comment on fait, après je te laisse gérer. C’est le boulot des stagiaires. »

Sa dernière phrase, il l’avait dit avec taquinerie bien sûr, juste pour l’embêter. Il était bien loin de prendre ses stagiaires pour ses larbins. Bien au contraire. Mais pour le coup, ça lui permettait de l’emmerder un peu plus.

« Allez, et pas de pause de 10h si ce n’est pas terminé! »
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Tu pèse combien ? - Cannelle et Lonny EmptySam 13 Juil - 21:46
Quand j’ai rencontré Odeline, elle m’a dit que Lonny était un charmeur. J’avais un peu d’appréhension je l’avoue parce que je ne savais pas comment interpréter cela. Depuis j’ai bien compris que Monsieur est un charmeur certes, mais aime taquiner son monde. Il n’a jamais eu une attitude inadaptée avec moi. Au contraire, il ne me ménage jamais. Même s’il m’embête sur mon poids par taquinerie, il ne me considère pas en sucre. Ça fait du bien. Surtout que je suis loin de l’être. J’ai repris ma musculature. Le vélo et le nettoyage des box ça aide !

Jalouse ?
Je pouffe de rire. Ce n’est tellement pas possible. Encore que je pourrais bien croire que sa nana puisse être jalouse de ses oiseaux, vu qu’il n’a d’yeux que pour eux. Mais moi j’admire cette abnégation. Je suis pareille.

Alors que j’argumente sur mon alimentation et ma capacité à porter les plus gros rapaces. Il a relève mon gouter de 10h comme si c’était une chose d’enfant. Je le fusille du regard. Je ne réplique même pas. Je mange 6 fois par jour. Ce n’est pas moi qui l’ait décidé, mais la nutritionniste où ma mère m’a trainée de force. Et j’avoue que depuis deux semaines que je suis ce rythme, je me sens mieux. Que ça fasse de moi une gamine aux yeux de Lonny n’aura pas d’impact sur moi ! Je l’ignore et m’empresse de savoir si j’aurai le droit au port des chouettes.
Et j’exulte quand Lonny accepte de les peser aussi dans la foulée. Mais je reste calme. Il n’y a que les animaux pour me canaliser ainsi. Elles sont toutes belles. Leur regard, leurs plumes, leurs formes particulières. Je suis subjuguée et ne les quitte pas des yeux. Peu m’importe les notes de Lonny. De toutes façons, il me dira quoi faire plus tard.

Mais une fois les pesées finis, mon impatience revient au galop. Et Lonny semble encore préparer un mauvais coup. Il m’aide à retirer mes gants et me laisse dans l’incertitude. Il n’y a pas grand-chose qui me fasse peur à propos des animaux. Les seules choses sont les interventions médicales lourdes et les araignées. Et je doute que Monsieur Le Fauconnier m’entraîne là-dedans.

Il emporte tout le matériel nécessaire au nettoyage des box. La merde ne me fait pas peur, je le fais régulièrement pour la partie des animaux de fermes et dociles. Si ça l’amuse, allons-y.
Je lui tire la langue jusqu’à ce qu’il m’explique que ceux sont les enclos des charognas qu’on va nettoyer. Je grimace un peu. J’avoue que les cadavres d’animaux à moitié bouffé ou émietté par ci par là, ce n’est pas très ragoutant. Mais sa phrase de conclusion m’agace à nouveau. « Boulot de stagiaire » c’est vraiment une réflexion à la con d’adulte autoritaire et qui se croit tout puissant. Je lui donne un coup de seau dans le derrière pour première réponse. Mes propos suivants sortent sur un ton sec au départ mais avec le sourire au final.

- Tu sais ce qu’elle te dit la stagiaire ?!

Je sais qu’il me taquine. Mais ce n’est pas pour ça que je vais me laisser faire.

Sauf que Monsieur ne sait pas s’arrêter. Et il remet le couvert sur mon gouter et mon alimentation. Il n’a toujours pas compris que ce n’est pas un sujet joyeux pour moi. J’en ai assez avec ma mère tous les jours sur mon dos.
Je m’arrête de marcher, le fusille du regard et réplique sur un ton agressif, sans me rendre vraiment compte que ça sort en français.

- Des fois tu te rends compte que tu peux être un connard ? Ou c’est instinctif chez toi de faire chier ? Lâche-moi avec la bouffe ! Je suis là pour faire le boulot, c’est tout ! J’ai assez de ma mère qui me demande un inventaire de tout ce que je mange chaque jour !

Je lâche le seau et empoigne le râteau avec rage, les larmes aux yeux. Il est hors de question que je chiale devant lui. J’ouvre l’enclos et ratisse avec vigueur sans un regard pour mon maître de stage. Pour le coup, la merde et les restes d’entrailles n’ont aucun effet sur moi. Je suis même certaine que je serai incapable d’avaler cette pomme à 10h.



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Tu pèse combien ? - Cannelle et Lonny EmptyMar 16 Juil - 18:19
Petit stage en fauconnerie

Cannelle & Lonny

« Tu sais ce qu’elle te dit la stagiaire ?! » Il étirait son sourire, détournant la tête vers elle alors qu’il la menait à l’enclos des charognards. Elle lui donnait un coup de sceau sur le fessier, ce à quoi il faisait mine de s’offusquer, tout en râlant faussement :

« Tu sais que tu es en Amérique et qu’ici, on porte plainte pour attouchement en tout et n’importe quoi ? »

Il s’arrêtait dans sa course et se retournait vers Cannelle, posant ses poings sur ses hanches en position Peter Pan. Il la taquinait encore bien sûr, tout était bon pour l’embêter.

« Même à travers un sceau, tu m’as touché les fesses là! Elles sont précoces les françaises! »

Il souriait malicieusement, puis ré avançait vers l’enclos qu’ils tentaient de rejoindre. Elle qui était toujours gentille et souriante avec lui, et qui riait à ses taquineries, il était loin de s’imaginer qu’elle finirait par vraiment s’énerver. Quoi qu’il aurait pu s’en douter, les adolescents ont de sacrées sautes d’humeurs. Lui le premier quand il était jeune. Alors une fois dans l’enclos, qu’elle ne fut pas sa surprise de l’entendre lui hurler dessus... En français. Du moins c’était ce qu’il en déduisait. Parce qu’il ne parlait pas un mot de Français, à part peut-être, “je t’aime”, “merci”, ou “j’aime le fromage”. Alors il restait perplexe face à ce débit de mots inconnus, immobile, la fixant en clignant des yeux dubitativement. Comprenant au moins qu’elle était énervée, il roulait des yeux, puis se retournait vers l’autre bout de l’enclos pour la laisser toute seule à son agacement. C’est comme ça les ados. Faut leur laisser de l’air... Ils nettoyaient donc tout l’enclos dans un silence absolu. Lonny s’amusait simplement à faire des grimaces aux enfants qui passaient devant la vitre, côté visiteur. Ils cherchaient sûrement les oiseaux, mais ces derniers n’étaient pas encore sortis. Puis quand enfin l’enclos fut totalement propre, il revenait vers Cannelle, attrapant une petite fleur dans un arbuste. Passant derrière Cannelle, il venait coincer la jolie fleur derrière l’oreille de la jeune fille, sans rien dire, se contentant de sourire tout gentiment. Puis il sortait les sceaux de déchets. Devant la porte de l’enclos, il tenait la grille pour que la jeune française ressorte, le tout, en la saluant tel un gentlemen dès qu’elle passait devant lui. Il espérait juste la refaire sourire un peu.

« Joli travail! »

Se contentait-il de commenter, alors qu’il refermait la grille. Il jetait mes déchets dans les bennes prévues, puis ils regagneraient les backstages des soigneurs, et plus précisément, du secteur oiseau. Là, Lonny ouvrait les accès aux volières visiteurs, pour que les oiseaux puissent aller se dégourdir les ailes, et que les enfants derrière les vitres, puissent enfin apercevoir les oiseaux. Il surveillait que tout les animaux soient bien sortis, puis il se retournait vers Cannelle, toujours ce petit sourire bien trop mignon aux lèvres :

« Au fait, la seule chose que je sais dire en Français, c’est J’aime le fromage! »
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Tu pèse combien ? - Cannelle et Lonny EmptyMer 17 Juil - 22:45
Les taquineries de Lonny ne s’arrêtent jamais. Parfois ça peut devenir lourd, mais en général je réponds bien. Ou je laisse couler.
Alors qu’on était revenu à des petites piques gentillettes qui lui valèrent un coup de seau dans les fesses, je lui tire la langue simplement en réponse à son attaque sur les françaises. Le pire est qu’il a raison sur les dérives de justice américaine. Mais je sais qu’il ne le dit que pour me titiller. Mais la déconnade ne dure pas. Pour moi en tout cas. Le souci là, c’est qu’il insiste lourdement sur mon alimentation et ça me fait exploser. Trop c’est trop.
Je ne me rends même pas compte que je débite ma rage en français. C’est en voyant sa tête perplexe que je prends conscience de mon erreur de langage, mais aussi qu’il est mon maitre de stage et que je n’aurais pas du m’énerver. Et ça me fout encore plus mal. D’autant qu’il ne dit pas mot. Je me cache directement au fond de l’enclos pour me concentrer sur ma tache. J’ai besoin de calmer mes nerfs, mais aussi de ne pas montrer les quelques larmes qui m’échappent.
Et j’angoisse. J’angoisse à mort ! Est-ce qu’il va me sanctionner ? Est-ce que je mets en péril mon stage pour la rentrée ?
Afin d’éviter que la panique ne me gagne autant que les larmes ne m’envahissent, je mets toute mon énergie dans le ratissage. Du coin de l’œil, je vois Lonny faire son clown à travers la vitre des visiteurs. Son attitude finit par me tirer un petit sourire. Cet homme a un côté amuseur qui ne peut pas laisser indifférent. Je l’aime bien, même s’il m’a contrarié. En même temps, j’ai conscience qu’il n’a pas toutes les billes pour comprendre pourquoi j’ai explosé. Je mets de l’eau dans mon moulin, et retrouve mon calme peu à peu.
L’enclos nettoyé, je ramène mon dernier seau près de l’entrée. Je n’ose pas regarder Lonny dans les yeux, parce que j’ai honte de m’être emportée ainsi. Ce n’est pas professionnel, j’en ai conscience et je ne sais pas comment m’y prendre pour m’excuser. Surtout que Lonny est toujours muet. C’est assez rare pour être noter et donc me dire que je l’ai contrarié aussi par mon attitude. Mes angoisses reviennent au galop. Mais elles sont stoppées net par le geste du fauconnier.
Sentant sa main sur mon oreille et la fleur qu’il y glisse, je lève les yeux et le regarde. Son visage est paisible. Comme s’il ne m’en voulait pas. Il m’ouvre la grille et me lance un « Joli travail! » comme si rien de facheux n’était arrivé. Je lui offre un petit sourire, coincé et contrit. Je passe et Lonny me suit, refermant bien l’enclos.
Je l’observe libérer les oiseaux, m’apaisant un peu plus à la vue de belles créatures qui s’ébattent.

« Au fait, la seule chose que je sais dire en Français, c’est J’aime le fromage! »

Ce sourire de charmeur ! Je ne peux pas m’empêcher de glousser, un début de rire mélangé à la gène que je ressens.

- Je te demande pardon. Je n’aurais pas du m’énerver.

J’inspire à fond et m’appuyant sur la rambarde, je regarde un des faucons voler en planage au-dessus de nous.
- Des fois, j’aimerai être comme lui. Planer, ne me soucier de rien. Mais surtout pouvoir m’éloigner de la maison.

Bon d’accord ils ne peuvent pas s’éloigner loin, mais tout de même, ça me ferait du bien de ne pas entendre de sermon sur mon alimentation une journée. Peut-être que ce n’est pas le lieu, ni la personne, mais j’explique succinctement à Lonny pourquoi je me suis mise en colère.

- Ces 12 derniers mois ont été difficiles pour moi. J’ai beaucoup maigri parce que j’avais plus gout à rien. J’ai perdu 20 kilos en 6 mois de temps. Depuis 2 mois, je les reprends, mais ma mère me harcèle chaque jour sur mon alimentation. Et je ne supporte plus son attitude. Elle s’est découvert un rôle de mère depuis février, alors que je ne l’ai jamais connu.

Je me tourne vers Lonny, les larmes aux yeux et enchaine.

- Je ne suis ni anorexique, ni boulimique. Même la nutritionniste et la psychologue l’ont dit à ma mère, mais elle ne le comprend pas. Et je mange tous les jours, régulièrement. Je suis même une gourmande. Mais c’est parfois compliqué quand j’angoisse ou que papa me manque trop. Elle ne comprend rien à tout ça. Je… Ma vie t’importe surement pas. Mais voilà. Le sujet de mon alimentation est un truc qui finit par vraiment m’énerver. Si je mange 5 fois par jour, c’est parce que mon organisme en a besoin. C’est la nutri qui me l’a expliqué. Mais je mange, normalement. Et je reprends mes kilos, mes muscles aussi. Je ne suis pas une malade…

Je prends une grande inspiration, avant de poursuivre.

- Je suis désolée d’avoir explosée face à toi. J’espère que tu ne m’en voudras pas trop et que tu me garderas pour la rentrée. Parce que j’adore apprendre avec toi. j’aime bosser ici et avec toi. Et puis je pourrais t’apprendre d’autres mots de français. Parce que si tu dis à une française « j’aime le fromage » t’es pas prêt d’emballer, mon vieux !

J’essaie un sourire et un regard moqueur pour détendre l’atmosphère. J’ai bien conscience que je lui ai confié plus que je n’aurai du dans le cadre professionnel. Mais si ça peut m’éviter que le sujet de mon alimentation revienne en boucle dans ses taquineries…



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Tu pèse combien ? - Cannelle et Lonny EmptyVen 19 Juil - 18:39
Petit stage en fauconnerie

Cannelle & Lonny

Ho non, elle ne risquait pas de perdre son stage pour ça. De toute façon, il ignorait totalement ce qu’elle avait dit. Il n’a pas fait de longues études, il n’a pas voyagé à travers le monde, il n’a jamais eu la chance d’apprendre ou de pratiquer une autre langue que l’anglais ou parfois un peu l’espagnol. Alors tout son débit de mots en Français, il n’en n’avait pas compris un traitre mot – bien que loin d’être stupide, il avait compris que c’était soit une insulte, soit un reproche. Cannelle, c’est une adolescente. Les adolescents s’énervent toujours pour un rien. Ça lui passera. Il lui laissait de l’air, il la laissait bosser tranquillement, et passer ses nerfs sur les feuilles mortes et les restes de souris qu’elle ratissait. Lui, il la surveillait du coin de l’œil, mais il gardait le silence. Il s’amusait avec les gamins qui collaient leur visage à la vitre, imitant même parfois un animal pour amuser la galerie, et se faire passer pour un animal du zoo. Dans un sens, il en était un, de sacré animal!

Le temps de revenir en coulisses, il avait bien vu la gêne de Cannelle. Et cela lui prouvait qu’elle avait compris son erreur, et qu’il ne lui en voulait pas. Il s’en amusait, lui souriant de plus belle tout en libérant ses bébés. « Je te demande pardon. Je n’aurais pas dû m’énerver. » Ho ça oui, elle aurait pu éviter de crier dans une langue extraterrestre surtout. Mais bien incapable de lui en vouloir, il haussait les épaules, tout en relâchant la poignée de la trappe de l’enclos. Il posait ses yeux sur elle, d’un regard paternel, et conciliant.

« Ha parce que tu t'étais énervé ?! »

Répliquait-il, jouant faussement la surprise, en replaçant correctement sa casquette sur la tête.

« Je croyais que tu chantonnais en français, en même temps, je trouvais ça vachement agressif. Mais après tout, y’a peut-être des Ramstein Français! Qu’est-ce que j’en sais. »

Il n’a jamais mis un pied en Europe le pauvre. Bon, le petit sourire en coin de ses lèvres devait bien laisser Cannelle comprendre qu’il plaisantait, mais au moins, elle comprendrait qu’il ne lui en voulait pas le moins du monde. « Des fois, j’aimerai être comme lui. Planer, ne me soucier de rien. Mais surtout pouvoir m’éloigner de la maison. » Tirant sur sa casquette qu’il ramenait en arrière, tout en levant la tête, il suivait des yeux son oiseau qui planait tranquillement dans la grande volière du zoo, celle ou les visiteurs peuvent s’immerger. « Ces 12 derniers mois ont été difficiles pour moi. J’ai beaucoup maigri parce que j’avais plus gout à rien. J’ai perdu 20 kilos en 6 mois de temps. Depuis 2 mois, je les reprends, mais ma mère me harcèle chaque jour sur mon alimentation. Et je ne supporte plus son attitude. Elle s’est découvert un rôle de mère depuis février, alors que je ne l’ai jamais connu. » Elle lui expliquait longuement ses soucis, ce qu’il écoutait avec attention, pour ne plus la froisser la prochaine fois. Tout en rangeant le matériel qu’ils avaient utilisé. Ho, il pouvait comprendre tout ça, lui aussi il avait eu bien des soucis avec ses parents dans le temps. Des soucis qui ne se sont jamais réglés d’ailleurs. Il ne les voit plus à cause de tout ça... « Je suis désolée d’avoir explosée face à toi. J’espère que tu ne m’en voudras pas trop et que tu me garderas pour la rentrée. Parce que j’adore apprendre avec toi. J’aime bosser ici et avec toi. Et puis je pourrais t’apprendre d’autres mots de français. Parce que si tu dis à une française « j’aime le fromage » t’es pas prêt d’emballer, mon vieux ! » Il échappait un petit rire à sa dernière réflexion, alors qu’il relâchait le manche du balais dans le vieux cabanon. Tranquillement, se pinçant doucement les lèvres, il marchait vers Cannelle, puis posait délicatement une main dans son dos pour l’emmener vers un petit banc, à côté des volières à présent vide, tous les animaux étant dans les enclos pour les visiteurs. Il s’asseyait, l’invitant à en faire de même, et il venait poser une main sur sa propre hanche, tandis que l’autre tapotait amicalement l’épaule de Cannelle.

« J'ai pas l'habitude de faire ça, parce que j’ai pas de gosse, je suis pas doué pour trouver les bons mots, et faire du blabla à dormir debout qui soigne tous les cœurs endommagés... Mais... Ne sois pas trop dure avec ta mère. »

Il marquait un très léger silence, pour enfoncer ses yeux dans les siens, il voulait insister, il voulait qu’elle comprenne ce qu’il avait à dire, et qu’elle l’écoute jusqu’au bout, sans le couper. Sa main s’était d’ailleurs arrêtée sur son épaule, ses doigts s’y étant très légèrement refermée, comme un père l’aurait fait avec sa fille.

« Je pense qu'elle veut ton bien, même si effectivement, elle fait ça maladroitement. J’vais être franc avec toi. J’ai pourri ma mère pendant des années. Pourtant elle ne le méritait pas. Elle avait un mari alcoolique, fainéant... Elle l’a mis à la porte et je ne l’ai jamais revu. Le type qui m’a élevé à sa place, n’était pas quelqu’un de très fréquentable et il avait autant de tendresse pour nous, qu’il en aurait eu pour un chien. Quoi qu’à bien y réfléchir, sa chienne, il n’a jamais levé la main dessus... »

Il levait les yeux un instant pour réfléchir, oui c’est vrai. Sa chienne, il l’avait même mieux nourrit qu’eux!

« Ma mère, elle n’a jamais vu ça. Elle le laissait nous hurler dessus pour un rien, à moi et mes frères et sœurs. Et... J’lui ais tout remis sur le dos. Quand j’ai été majeur, je suis parti sans rien dire, et je ne les ai jamais revus. Et crois-moi, ça je m’en veux. Même si je n’ai pas passé que des bons moments avec elle, et qu’elle m’a tapé sur les nerfs, ça reste ma mère. Et au fond, j’ai mal au cœur de ne plus la laisser me serrer dans ses bras. Tu comprends ? »

Il lui souriait tendrement avant de relâcher son épaule. Il se tournait correctement, accoudant ses genoux à ses cuisses, ne détournant que le visage vers Cannelle. Il espérait qu’elle comprenne ou il voulait en venir. Qu’elle pourrait finir par regretter de mal agir avec sa mère.

« Après, si t’as vraiment besoin... J’peux aller là voir et lui dire que j’aime le fromage! »

Ricanait-il, pour détendre l’atmosphère. Tiens, c’était marrant, mais son histoire, il ne l’avait pas vraiment raconté à qui que ce soit non plus. Qu’il était un enfant battu par son beau-père, abandonné par son père, et délaissé par sa mère. Enfin, les dramas comme ça, c’était jamais joyeux à raconter et puis... Il avait tiré un tait dessus. Lonny n'était pas le genre de gars à s’apitoyer sur son sort, bien au contraire. Il s’est toujours secoué, il a toujours tout pris avec le sourire, et il s’est relevé de toutes les situations. Jamais sans sa bonne humeur, jamais sans son humour, jamais il ne laisserait qui que ce soit le mettre à terre.
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Tu pèse combien ? - Cannelle et Lonny EmptyLun 22 Juil - 20:13
J’ai conscience que depuis le débarquement de ma mère dans ma vie, j’ai tendance à être agressive dans mes propos et tendue dans l’expression de mon corps dès qu’on me pousse un peu trop loin dans mes retranchements. En même temps, le cumul du harcèlement scolaire, mort de papa et résurrection maternelle c’est beaucoup pour une sensibilité comme la mienne. Pour une sensibilité ordinaire aussi. Avec mes nouveaux parents, je m’en fous de les contrarier. Mais pas avec les personnes qui m’aident vraiment. Lonny c’est en plus mon maitre de stage, celui qui validera que je puisse faire mes deux années d’études avec lui et notera mon stage pour mon diplôme. Alors il a une importance énorme à mes yeux. Mais il a aussi cette façon de m’apprendre plein de choses sans se soucier que j’ai 17 ans. Il est cash pour beaucoup de choses et j’aime ça. Ses taquineries, la plupart du temps je m’y adapte. Elles m’ont même aidé à passer outre ma colère quelques fois, en me lâchant dans les répliques. Ça me sort de ma timidité. Ça me fait du bien, parce que je vois aussi qu’il aime quand j’ai du répondant. Alors mon excès de colère de ce matin, je culpabilise. J’ai peur de l’avoir contrarié, peur d’en perdre mon stage, peur d’avoir déçu une personne qui commence à compter à mes yeux.

Je commence à cerner les réactions de Lonny, mais j’avoue que son attitude, au sortir de l’enclos qu’on vient de nettoyer, me surprend réellement. D’abord ces gestes d’affection, l’air de rien, comme la fleur qu’il glisse à mon oreille. Ou son compliment sur mon travail. Il n’en est jamais avare, autant qu’il me dira ce que je fais de mal. Mais après ma petite crise et mon acharnement physique dans le travail, ça pourrait tourner en moquerie. Pourtant je ne le perçois pas comme une façon de relever l’incident. Je le sens sincère. Et j’en souris, de gêne, mais aussi de satisfaction. C’est comme cette pub sur les bonbons de la « Pie qui chante ». Petite mais costaud ! Je ne rechigne jamais à la tâche. Et ça m’aide à évacuer mes angoisses et colères.

Je prends mon courage à deux mains et je m’excuse pour m’être énervée contre lui. En plus dans une langue qu’il ne comprend pas. Et j’ai le droit à du grand Lonny. Joueur, un peu taquin mais nullement moqueur, compréhensif mais qui ne montre pas trop son attachement. Tout passe par des mots sans aucun sens pour celui qui n’aurait pas suivi nos conversations précédentes. Des mots drôles.
Chantonner ? Je hausse un sourcil. J’ai gueulé comme un putois !
Je ne peux pas m’empêcher de lui offrir un grand sourire quand je comprends où il voulait en venir. Des Rammstein Français ! Faudra que je refasse sa culture en musique française. Du Lara Fabian ça devrait lui plaire héhé ! Le pire c’est qu’il est capable d’apprécier en cachette la douceur des mélodies, et si je lui traduis certains textes. Mais je lui ferais vraiment écouter Mass Hysteria !

Finalement le geste et les mots de mon mentor, me font lâcher du lest. Je lui explique les raisons de mes réactions contrariées. Je lui résume bien sûr, mais j’évoque tous les éléments de ma dernière année qui l’ont rendu compliqué et difficile à encaisser. Mon état émotionnel actuel est d’une instabilité chronique. Ce sont des lieux et des personnes comme dans ce zoo qui m’aident à aller mieux. Je ne m’attends pas à de grands commentaires, ni à plus d’attentions trop longtemps. Pourtant Lonny me montre un visage qu’il ne m’a jamais laissé voir très longtemps. Ce tendre attachement à ce que je me sente bien avec lui. C’est souvent fugace et il rebondit souvent par une taquinerie. Verser dans l’émotion n’est pas sa tasse de thé. Je respecte. J’aime ça, même ! C’est reposant parfois. On fait le boulot, il m’apprend, me guide dans le boulot, m’engueule quand je m’y prends comme un manche puis il m’explique avec patience. Mais jamais trop d’affection. Les taquineries c’est bien plus simple. Et j’aime ce fonctionnement avec lui. Il me pousse à sortir de ma coquille et ne me juge jamais. Je grandis avec lui.

Et l’instant suivant mes aveux, je redeviens la petite fille que j’étais dans les bras de papa. Je suis tendue, parce que je ne m’attendais pas à un tel geste de Lonny. Sa venue vers moi d’un air un peu ému. Sa main sur mon épaule. Ses mots d’excuse de ne pas savoir s’y prendre avec les gosses. Je lui pardonne cette considération. Parce que rien que la démarche emplie mon cœur d’un sentiment d’importance et d’affection paternelle que je n‘ai pas ressenti depuis longtemps.

Lonny agit comme papa. Il capte mon regard, me parle yeux dans les yeux, sans masque, sans non-dit. Sa main presse un peu plus mon épaule me signifiant que son discours est sincère et qu’il ne veut que mon bien. Je l’écoute avec attention. J’ouvre un peu la bouche de surprise devant ces aveux d’une enfance loin d’être rose. J’en ai même honte parce que je n’ai pas connu de telle violence ou problème.
J’écoute sincèrement son raisonnement et ses sentiments actuels. Il me parle de sa mère, son lien et son ressenti passé et actuel. Je peux l’entendre et le comprendre pour lui. Mais je ne peux pas le ressentir pour ma mère. Mais je suis touchée de la confiance de Lonny pour me livrer cette part si intime de sa vie.

« Après, si t’as vraiment besoin... J’peux aller là voir et lui dire que j’aime le fromage! »

J’apprécie et lui souris malgré mon amertume.

- Elle ne pratique plus le français depuis qu’elle m’a abandonnée quand j’avais deux ans. Elle me parle en franglais. C’est spécial. Et quand elle aboie ses ordres c’est dans un américain que je n’arrive pas toujours à suivre tellement elle mange ses mots d’énervement. Je n’ai aucun bon moment avec elle. Elle a débarqué à la mort de papa, comme un cheveu sur la soupe. Je ne l’avais jamais vu avant. Je la considérais morte, c’était plus facile à encaisser. Et là j’ai découvert qu’elle avait un autre mari ET d’autres enfants ! Moi je ne suis qu’un poids dans sa vie. Et depuis, elle ne fait que diriger ma vie selon ses désirs.

C’est la première fois que j’avoue ça à une personne en dehors du psy. Les émotions me débordent. Mes mains tremblent. Les larmes me sont encore montées aux yeux. J’en ai marre de pleurer pour tout. Comment j’en suis arrivée à évoquer tout ça ? Et je continue, parce qu’autant tout dire non ?

- J’ai conscience que mon enfance est toute rose à côté de la tienne. Mais l’abandon c’est un sentiment qui ne te quitte jamais. Je ne me suis jamais sentie assez bien pour elle, alors comment je peux l’être pour les autres. Et depuis le décès de mon père, je me sens orpheline. Je n’ai pas de mère. Je n’ai jamais eu de mère. Je ne veux pas d’elle comme elle est de toute façon. Elle s’est construit une famille sans moi. Ma place n’est pas dans cette maison… Mes 18 ans je les attends comme une libération. Mais ici c’est merdique vos âges de majorité ! Hors de question que j’attende 21 ans pour quitter cette pseudo « famille du bonheur » !

Mais pourquoi je lui livre tout ça ? Je ne sais pas comment faire pour me calmer alors instinctivement je me niche contre son torse, les bras recroquevillés. Je sais que j’abuse. Je sais qu’il n’est pas mon père. Je sais qu’il est même une autorité avec qui je devrais respecter une certaine distance. Pourtant je n’arrive pas à me raisonner. Il a réussi à me faire sortir des mots que je ne prononce pas.

- Pardon Lonny. Je ne pensais pas craquer ainsi… C’est comme si tu avais appuyé sur un bouton tout rouillé… Je te promet que demain ça ira mieux !

Mes sanglots qui redoublent ne vont pas le convaincre. Mais pourtant je crois à ce que je dis. Il est hors de question que je me laisse bouffer par cette… relation qui n’existe pas.
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Tu pèse combien ? - Cannelle et Lonny EmptyMar 23 Juil - 16:15
Petit stage en fauconnerie

Cannelle & Lonny

Lonny n’était pas du genre à parler de son enfance. Non pas qu’il en avait honte ou que ça le hantait, loin de là. Mais il a toujours préféré les discussions à bonne humeur. Tous ceux qui s’apitoient sur leur sort sans voir qu’il y a plus malheureux qu’eux autour, ça a toujours eu le don de l’agacer. Cependant face à Cannelle, il prenait conscience qu’elle avait besoin d’entendre des choses rassurantes. Alors il avait envoyé valser ses airs de gamins immatures pour endosser un rôle qui collait un peu plus à son âge avancé. Ça payait, parce que Cannelle continuait de se libérer la conscience. Par contre, quand elle venait se blottir contre lui, il relevait nerveusement les mains, ne s’y attendant certainement pas. Est-ce que c’était bien vu de câliner sa stagiaire ? Sûrement pas. Il était légèrement mal à l’aise, scrutant autour d’eux pour vérifier qu’ils étaient bien seuls. C’était pas le moment de s’attirer des ennuis avec quelqu’un qui n’aurait pas suivi leur discussion et se ferait des idées débiles. Alors qu’il n’y avait rien d’autre qu’une discussion entre un grand-frère et sa petite-sœur. Rassuré de se savoir seul, il passait ses mains autour de Cannelle pour la rassurer d’une étreinte. « Pardon Lonny. Je ne pensais pas craquer ainsi… C’est comme si tu avais appuyé sur un bouton tout rouillé… Je te promets que demain ça ira mieux ! » Et elle pleure de plus belle. Il câlinait gentiment son dos pour tenter de l’apaiser, tout en la berçant sans même s’en rendre compte.

« Allez, ça va aller. Je parlerais plus de ça, c’est promis. »

Tel un grand-frère, ou un père, il l’embrassait sur le front avant de desserrer son étreinte.

« Tu peux aller prendre un peu de temps pour toi si tu veux. Le plus dur de la matinée est fait. Je vais aller vérifier que tout va bien et j’irais déjeuner de toute façon. »

Il lui souriait, amicalement et tendrement, avant de se redresser. Il replaçait correctement sa casquette sur son crâne, puis il reprenait son gant de fauconnier et quelques appâts dans sa sacoche. Il devait aller faire un tour dans la volière libre, et mieux valait être équipé s’il y avait des problèmes - mais en règle générale tout allait bien.

« Bien entendu... Heu... Tout ce qu’on s’est dit là, c’est notre petit secret hein ? »

Il n’avait pas vraiment envie que tout le zoo connaisse sa vie privée chahutée. Il avait une bonne image, il était amusant pour tout le monde, il n’avait pas envie que soudainement, tout le monde s’apitoie sur ton sort parce qu’il avait été battu quand il était petit. Tout ça c’était derrière lui et il n’y pensait plus.
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Tu pèse combien ? - Cannelle et Lonny EmptyJeu 25 Juil - 21:27
J’appréciais Lonny avant aujourd’hui, mais je crois que je l’aime vraiment bien. Alors que je m’emporte contre lui, il me laisse me calmer sans un mot. Et pas de reproche. Au contraire, il m’écoute, me conseille en livrant une part de lui, me rassure, me console. J’ai conscience que c’est le genre d’homme à rarement parler de lui et ça me touche d’autant plus qu’il me parle de son passé et sa mère. Même si nos histoires ne sont pas similaires, rien que cette confidence me fait du bien. Pas que voir plus malheureux me fasse du bien. Non, juste de voir que Lonny comprend ma détresse et ne la renie pas, ça c’est vraiment ce que je ne trouve pas chez moi et ce que j’attends. Une écoute simple et compréhensive. C’est surement que j’ai senti cette capacité en Lonny pour me livrer autant et lâcher les vannes.

Blottie contre Lonny, j’essaye de me calmer. Je m’excuse encore de pleurer dans ses bras. Son geste est incertain, pourtant il finit par m’enlacer et me bercer. A ce moment-là, je n’ai aucune conscience de l’image que nous donnions et des ennuis que pourraient avoir Lonny. Je reste contre lui jusqu’à ce que je maitrise enfin mes sanglots.
Il m’embrasse sur le front, comme papa le faisait, ce qui m’arrache un sourire.

« Tu peux aller prendre un peu de temps pour toi si tu veux. Le plus dur de la matinée est fait. Je vais aller vérifier que tout va bien et j’irais déjeuner de toute façon. »

Je hoche la tête et lui réponds avec taquinerie.

- Oui j’ai ma pomme de 10h qui m’attends. Puis j’irai aider pour les enclos des fauves. On se retrouve après le déjeuner alors !

Le boulot est le même, mais je dois bien avouer que les bêtes à poil restent mes préférés.
Lonny se lève et je fais de même. Avant de me laisser, il s’adresse une nouvelle fois à moi.

« Bien entendu... Heu... Tout ce qu’on s’est dit là, c’est notre petit secret hein ? »

Je souris et m’avance.

- Bien sûr, Lonny ! Motus et bouche cousue.

Je me dresse sur la pointe des pieds et lui dépose un baiser sur la joue, comme je le faisais avec papa.

- Merci. Tu feras un super papa !

Je ris de joie et de soulagement et m’éloigne en sautillant, soulagée d’un point immense dont je n’avais pas pleinement conscience jusqu’à maintenant.

- A tout à l’heure !

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