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 (Hiiro) L'emmerdeur et le petit monstre

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(Hiiro) L'emmerdeur et le petit monstre EmptyMer 15 Avr - 22:01
♛  L'emmerdeur et le petit monstre

▼▲▼

Bouclé tout le périmètre, songe hargneusement Sejin. Ce dernier fait une moue agacée et grommelle, laissant son téléphone tomber contre son matelas, sur lequel il est assis depuis une heure. Il croise les bras, son regard s’attardant quelques instants sur la petite horloge digitale. C’est pas si tard que ça. Y a que les vieux qui trouvent que ça l’est. Comme Hiiro, son chaperon. Mais s’il se rappelle bien, ce type a juste cinq ans de plus que lui. Quelle idée de lui coltiner quelqu’un pour le « surveiller ». Il n’en veut pas. Un peu comme un enfant à qui on a retiré son jouet, Sejin continue de pester silencieusement, avant de faire un sourire machiavélique. Il peut toujours partir en douce. Oui, tel l’ado rebelle qu’il est, il va fuguer de son propre appartement. Hiiro doit être dans la chambre d’amis, n’est-ce pas ? Mais si son garde du corps a parlé de « bouclage de périmètre » c’est qu’il a dû fermer des portes… il triture ses méninges, réfléchissant à un plan pour s’échapper à une fête. Ou même voir ses potes, en réalité il a juste envie de partir de là pour s’amuser. Toujours habillé, il n’a pas besoin de faire du bruit pour sortir des vêtements et se préparer, ça lui fait déjà un avantage.

Plan A : trouver les clés de la porte d’entrée.

Parce que oui, son chaperon est un peu trop malin à son goût. Il prévoit les choses, ce n’est pas bon pour Sejin. Ce dernier aurait voulu qu’il soit idiot ou aveugle, mais malheureusement il ne fait partie d’aucune des deux catégories. Alors le géant se lève avec discrétion, du moins il fait des efforts. Ses pas tentent d’être feutrés tandis qu’il ouvre délicatement la porte de sa chambre, jusqu’à en sortir et vient la refermer avec le moins de sons possibles. Son regard scanne le salon immense. Où chercher… il farfouille dans les recoins, son impatience grandissant au fur et à mesure. Ses yeux s’arrêtent sur la chambre d’amis, ses épaules s’affaissent. Elles sont définitivement cachées là-bas, les clés. Mais en attendant, il se trouve que le monstre s’y tapit aussi. Sejin vient finalement ouvrir l’une des fenêtres du salon pour y passer sa tête par-dessus. Ouais, c’est trop haut… il est peut-être suicidaire, mais aujourd’hui il n’a aucune envie de sauter. Et malheureusement pour lui, il n’a pas d’escaliers de secours, étant trop difficile concernant l’esthétique de son appartement, il n’en a pas voulu. Eh bien maintenant, il regrette son choix. Se rendant à l’évidence, il se dirige vers la porte où se trouve son chaperon.

Plan B : le distraire et piquer les clés en douce.

Sejin toussote, toque et ouvre un peu la porte, l’air un peu angélique. Ouais, ça passe crème, songe-t-il.

– Hiirooooo. Je sais que tu bosses mais…

Il ne termine pas tout de suite sa phrase et entre – il est chez lui de toute façon, non ? – avant de déjà jeter des coups d’œil aux alentours. Où est-ce que ces maudites clés pourraient être, bon sang ? Sûrement dans une armoire. Ou dans un coffre. Ou dans les poches d’un habit. Pourquoi ce type est trop malin ? Gabriella a l’œil, c’est sûr. Et l’argent, surtout. Sûrement qu’elle paye une blinde pour qu’il surveille le démon qu’est Sejin. Celui-ci fait une moue enfantine.

– … je m’ennuie vraiment. Tu travailles sur quoi ?

Amadouer la cible, c’est ce qu’il faut faire ! Ça fonctionne à tous les coups. Et ça ira encore maintenant. Pas vrai ?




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(Hiiro) L'emmerdeur et le petit monstre EmptyJeu 16 Avr - 4:24
L'EMMERDEUR & LE PETIT MONSTRE - 1551 mots.



📍 APPARTEMENT DE SEJIN PARK.

“BODYGUARD GOLD”
Quel curieux nom, n’est-ce pas ? Vous vous imaginez peut-être des gardes du corps sculptés en or pur ? Hélas, ce n’était pas le cas. Vous ne pourrez même pas avoir l’opportunité de vous en approcher pour gratter quelques grammes alléchants et vous enrichir de cette façon. Non. Ces personnes représentaient juste symboliquement le prestige de l’agence. Des hommes et des femmes faits de chair et de sang. Chacun expert dans leur domaine. Certains avaient même le mérite de posséder un parcours surprenant dans ; l’armée, les sports de combat, les tirs d’élite… Ils étaient le bouclier du gouvernement et parfois l’épée de l’Etat pour quelques besognes insoupçonnées, surtout s’il fallait protéger quelqu’un de la plus haute importance, jusqu'à verser une couleur carmine sur les sols… Parfois, il n’y avait pas le choix. Vivre ou mourir ? Tel était l’adage de la Vie en elle-même.

BG, entreprise privée assurant la protection des personnes et des biens. Sa création pouvait facilement se compter sur une seule main, puisqu’elle existe depuis quatre ans à présent. Gérée par un groupe de garde du corps professionnels locaux américains expérimentés, je faisais partie de cette agence et je semblais être l’un des plus jeunes membres. Quoique. J’oubliais ma collègue-amie-confidente-partenaire de danse – répondant au doux nom d’Haven Jefferson – qui avait un an de plus que moi aussi. C’était donc cette dernière qui m’avait contacté pour me demander si j’étais disponible pour effectuer une prestation de sécurité bien particulière. D’abord intrigué par sa demande, mes lippes s’étaient entrouvertes pour souffler un “oui, dis toujours” au bout du fil qui nous reliait et Haven m’avait donné le contact de ma potentielle cliente. Une certaine @Gabriella Gomez. Mine de rien, Haven avait pris ma réponse comme un feu vert… Le lendemain même, ma cliente s’était présenté à moi autour d’un verre pour m’expliquer la raison de sa requête atypique. Elle semblait vouloir que je flique une jeune célébrité qui était très indisciplinée selon elle, car elle commençait à avoir ras le bol de ses bêtises et qu’elle avait tout essayer pour lui ramener dans le bon chemin, apparemment. Mes traits s’étaient peu à peu renfrognés lorsqu’elle me parlait de ce cas. Si elle croyait que j’allais faire du baby-sitting, elle s’était totalement trompé d’agence. Le “Babychou”, c’était de l’autre côté à quelques pâtés de maisons de notre boîte en fait. Un petit plissement d'yeux qui soulignait bien ma certaine frustration, je n’avais pas besoin de parler pour qu’elle comprenne qu’elle allait peut-être perdre l’opportunité d’avoir un peu d’aide de “professionnels”. Mais, bizarrement, mes oreilles avaient appréciés le prix qu’elle allait me fixer si j’acceptais sa requête. Eh merde. C’était vraiment un bon salaire qu’elle me proposait… Il était même le double que je touchais pour des célébrités méconnues. Qui était donc cette célébrité que j’allais juste “surveiller” au lieu de “protéger” pour me proposer une telle somme ? Elle avait gagné. J’avais capitulé scellant notre pacte d’une poignée de main solennel et quelques informations inscrits dans un dossier qui concernait mon petit “protégé”.

Qu’est-ce qu’il ne fallait pas faire pour quelques deniers de plus… ? L’argent achetait presque tout, surtout en ce moment. Le pouvoir n’en parlons même pas. Je vivais dans une société qui tournait autour de ces deux principes-là et je m'étais conditionné pour y répondre afin de ne pas remuer trop de merdes autour de moi. Ce n’était pas trop le moment de m’attirer des ennuis avec des personnalités influentes de cette société. Les rumeurs courraient vite en plus, surtout, si l’on ne faisait rien. Autant ne pas trop jouer avec le feu, je ne voudrais pas trop me brûler les doigts pour de simples broutilles sans la moindre importance. Mais, cela ne voulait pas dire que j’étais du genre à dire oui de la tête sans broncher. Au contraire. Je n’avais pas ma langue dans ma poche.   Mes collègues savaient pertinemment que mon tempérament de feu pouvait surprendre mes interlocuteurs un peu trop sûrs d’eux. C’était peut-être pour ça que j’avais intégré cette boîte, malgré mon jeune âge dans ce métier de l’ombre. Qui sait ?

Haven avait peut-être senti que c’était donc mon affaire ? Gérer de jeunes clients devenait presque une routine pour moi à présent. Je soupirais doucement en y repensant aux contrats qui me liaient avec quelques familles richissimes et de ces clients turbulents que j’avais protégé. Certains avaient réussi à me rendre dingue. Une petite minorité pouvait être angéliques, et encore, je soupçonnais une petite queue de diablotin et des cornes se cachaient, là quelque part, sous leur enveloppe charnelle… Je me souvenais même que l’un d’eux, faisait du parkour et qu’il aimait m’envoyer des messages en me disant qu’il était sur les toits en pleine nuit alors que je le pensais dormir dans sa propre chambre ! La fois où ce même client cachait des bouteilles d’alcool dans son manoir pour s’engloutir des litres pendant que je n’étais pas dans les parages, c'était une raison pour laquelle, je frisais dès que je remarquais son état. Si j'avais son père dans les environs, je me serais peut-être pris des reproches comme quoi, je ne le surveillais pas assez, ce qui était un comble, puisque mon attention restait toujours en alerte.

Voilà que je me retrouvais entre ces quatres murs, une fois de plus pour discipliner un de mes cadets. Ce dernier n’était peut-être pas l’un des pires, mais il n’était pas le dernier à me roucouler des petits mots doux pour m’amadouer. J’étais presque immunisé par les tentatives de fuite, de bêtise, de mensonge que l’on m’avait fait, à force, je pouvais flairer l’arnaque à des kilomètres.

Au-dessus de ma tête, une fumée se dessina en produisant quelques zig-zag grisâtres jusqu’à s’évanouir dans l’air comme si elle n’avait jamais existée. Ma peau se faisait caresser par quelques brises fraîches de la nuit, parfois me donnant des frissons lorsque le vent voulait se montrer taquin avec moi. Un bras appuyé contre la barre métallique, mes yeux se perdaient sur les milliards de lucioles lumineuses qui semblaient representaient les fenêtres des habitants new-yorkais. Mon autre main tenait un dossier que je relisais calmement en savourant ma pause. Une autre bouffée nicotinique, je laissais la fumée sortir légèrement de mes lèvres et mon nez jusqu’à ce que mes oreilles se tendent en percevant un bruit très proche. La porte de ma chambre s’était ouverte et rien d’autre. Un simple son de cliquetis. Oh. J’imaginais déjà l’auteur de cette petite effraction.
Un léger rictus s'esquissa sur mes lippes. Même si mon regard s’était dirigé vers le bruit pendant un instant, je ne bougeais pas d’un poil de là où j’étais.  

– Hiirooooo. Je sais que tu bosses mais…

Effectivement, mon ouïe ne s’était pas trompé. C’était bien le petit monstre qui venait gratter à ma porte comme un chaton égaré, cherchant un peu d’attention à son égard.  

– Qui a prononcé mon magnifique prénom à cette heure ? soufflais-je ironiquement en me retournant un peu pour poser mes yeux sur la baie vitrée pour apercevoir la silhouette de Sejin.

Oui, je bossais. Du moins, je finissais mon rapport avant de tout boucler dans un dossier pour déposer à la première heure chez B.G dès demain.

– … je m’ennuie vraiment. Tu travailles sur quoi ?

– … Tu peux peut-être fermer les yeux pour dormir, c’est bien aussi.

Les coudes appuyés contre la rambarde, je détaillais mon jeune interlocuteur d’un air amusé avant de me décider d’éteindre ma clope dans un cendrier que j’avais stratégiquement placé sur le rebord d’une pilonne murale. Je marquais un temps de pause avant de répondre à sa question, préférant glisser un pied dans ma chambre pour venir à sa rencontre.

– Un rapport détaillé sur mon autre client que je dois rendre pour demain. Mais, j’imagine que tu n’es pas venu jusqu’ici pour savoir ce que j’ai écris sur ces documents. Dis-moi plutôt, ce que tu veux, hm ?

Tout en parlant, j’agitais mon dossier dans une main à sa vue pour provoquer son attention et jauger sa réaction. Etait-ce vraiment pour ça qu’il venait ? Pas vraiment. Son regard n'avait pas l'air très intéressé par ce que j'avais entre les doigts. Il m’avait bien dit qu’il allait dormir dans son dernier message, et pourtant, il se trouvait là, sous mes yeux pétillants de malice. Je balançais mon dossier négligemment sur mon bureau improvisé qui était mon lit et je croisais mes bras en attendant sa réponse.

– A moins que tu veuilles que je te chantes une berceuse pour que tu t’endormes ? J’dois avoir une en tête, tiens.
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(Hiiro) L'emmerdeur et le petit monstre EmptyJeu 16 Avr - 13:01
♛  L'emmerdeur et le petit monstre

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Amadouer les gens, ça le connaît. Distraire un garde du corps expérimenté et lui piquer des clés, ça, c’est une autre histoire. Pendant un instant, Sejin a l’impression d’être un soldat en mission. Comme dans un jeu vidéo, un peu. Il doit réussir sa quête pour passer à la suivante afin d’arriver au bout de l’histoire. Mais malheureusement il doit déjà combattre un boss et celui-ci s’avère compliqué. Bien trop pour lui. Il en vient presque à regretter d’être venu toquer à sa porte pour jouer la comédie, mais en réalité il sait qu’il n’existe aucun autre moyen. Le sacrifice est donc nécessaire s’il veut effleurer la drogue avec ses amis ce soir. Le géant, en entrant, sent la divine odeur de la cigarette. Ah, lui aussi il veut s’empoisonner à ça… il manque par contre de s’étouffer en le voyant dos à lui et à la soudaine envie de se claquer la main contre son front.

Quel idiot ! Il aurait pu entrer discrètement, farfouiller les coins sans qu’il ne remarque- oui bon, c’est peut-être un peu trop utopique, en fait. Sejin minaude, mais n’entend pas le murmure que prononce son garde du corps. Ce dernier semble exaspéré et évidemment, le petit monstre ne le remarque qu’à peine, bien trop concentré à scanner la chambre de ses yeux. Les clés sont plus importantes que n’importe quoi d’autre. Le géant ajoute qu’il s’ennuie – chose véridique ! – et fait une moue en entendant la pique sarcastique. En plus d’être tombé sur un chaperon agaçant, il ne sait pas répondre sans être sérieux. Génial. Il maudit Gabriella et les cieux. Alors qu’il analyse en détail la pièce, une réponse claire vient enfin au monde. OK. Le début ne l’intéresse vraiment pas. La deuxième partie, en revanche…

Qu’est-ce qu’il veut… ? Sejin se met à réfléchir à toute vitesse, cherchant une connerie qu’il pourrait dire, alors qu’à nouveau ses yeux se perdent un peu partout SAUF sur le dossier qu’agite son chaperon devant lui. Il le remarque à peine, c’est pour dire… même qu’il oublie de lui répondre, se réveillant que quand Hiiro décide de lui lancer une autre pique.

– Hein ? Nan, j’ai pas besoin de berceuse. Merci quand même mec, répond distraitement Sejin en s’éloignant.

Celui-ci fait semblant de s’intéresser un instant sur la table de chevet, presque persuadé que les clés doivent se trouver ici. Mais il ne peut pas l’ouvrir comme ça, pas vrai ? Il faut être discret et vif. Et la première catégorie n’est pas exactement le domaine de prédilection du géant. Il se retourne vers lui, faisant semblant de soudainement se rappeler de la raison de sa présence en ces terres hostiles.

– Maintenant je me rappelle pourquoi je suis là !

Il sort son téléphone, cherche faussement parmi ses sms et fait une moue triste. Heureusement que c’est un acteur…

– Mon amie est en peine d’amour. Un sale type a rompu avec elle alors en tant que bon samaritain, j’aimerais aller la voir pour la consoler.

Sejin continue sur sa lancée, range son téléphone dans sa poche arrière – les détails, c’est le plus important ! – et passe une main un peu trop dramatiquement dans ses cheveux pour ajouter de la texture à sa scène fraîchement crée. Avec un sourire « peiné », il continue sur sa lancée :

– J’ai besoin des clés pour sortir, tu vois…

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(Hiiro) L'emmerdeur et le petit monstre EmptyJeu 16 Avr - 17:44
L'EMMERDEUR & LE PETIT MONSTRE - 1113 mots.



📍 APPARTEMENT DE SEJIN PARK.

Mes prunelles plongeaient dans celles de mes jumelles – que mon benjamin possédait – à la recherche de réponses qui ne pourraient être prélever de ses propres lèvres, j’essayais de l’analyser. Mon sourire amusé toujours scotché sur mon visage, il me fallait peu en cet instant pour me divertir avec lui. Je voyais très clair dans son jeu, et même si, j’avais partagé approximativement une poignée de journées avec Mr. Park, il était assez facile à comprendre. Une célébrité parmi tant d’autres, jeune qui plus est, ça ne demandait qu’à se désennuyer en passant des moments loufoques avec d’autres célébrités de la même trempe. Je connaissais ce genre de stars qui, suite aux obligations quotidiennes terminées, se transformaient en des démons de minuit. Mes souvenirs vagues sur le concerné me faisaient doucement froncer les sourcils. Ah oui. Il me semblait avoir entendu dans la radio qu’il avait fait des siennes avec un de ses amis avec des choses illicites. Tiens, tiens. 
Ses petites escapades pour pouvoir se glisser dans ma petite tanière étaient complètement prévisibles. Il pensait me mener en bateau et j’allais jouer là-dessus pour voir où son petit manège allait le mener. Qui sait ce qu’il cherchait vraiment par-là dans mes appartements ? Les clés, peut-être ? Sûrement, étant donné que je lui avais spécifié la chose suivante : “le périmètre est bouclé”. Son appartement avait l’avantage d’être en hauteur donc aucun moyen d’échappatoire pour ce dernier, à moins qu’il soit attiré par les acrobaties de Spider Man, mais je ne pense pas que cette idée suicidaire lui viendrait à l’esprit… Je n’aimerais pas annoncer à son agente que son petit poulain a été retrouvé aplati comme une crêpe sur les trottoires. Et puis, même, j’étais dans les parages et ça ne pouvait pas se produire aussi facilement. J’étais du genre tellement coriace que même les suicidaires en plein acte auraient fini par abandonner pour prolonger leur espérance de vie dans l'objectif de pouvoir fermer mon clapet. C’était une bonne alternative non ?

Tic tac.
Tic Tac.
Je voyais rien qu’à sa réaction que les idées bouillonnent dans sa tête pour trouver un prétexte à sa venue jusqu’ici. N’importe qui ayant une bonne raison aurait répondu sans difficulté, mais lui, il avait l’air d’enquiquiner les aiguilles de ma montre au poignet pour trouver son alibi... 

– Hein ? Nan, j’ai pas besoin de berceuse. Merci quand même mec.

– Dommage. J’aurais bien aimé t’assommer avec ma voix, renchéris-je en le voyant errer vers mon lit pour je ne sais quelle raison.

Il cherchait quoi d’intéressant ? J’étais peut-être un garde du corps, mais je ne pensais pas que ça aurait pu piquer sa curiosité pour me "connaître" au point de venir fouiller dans ma chambre aussi facilement, alors qu’il devrait avoir conscience que ça causerait sa perte. 
Son audace me faisait quand même ricanait légèrement. Mes bras croisés contre mon thorax, un sourcil relevé, j’observais son petit manège.

– Maintenant je me rappelle pourquoi je suis là !

– … Insomniaque et amnésique, je prends note.

Soudainement, il avait tiré son téléphone en affichant un air dramatique qui attira mon attention. Que fichait-il ?

– Mon amie est en peine d’amour. Un sale type a rompu avec elle alors en tant que bon samaritain, j’aimerais aller la voir pour la consoler.

– Oh… Triste histoire. Quel adorable bon samaritain, tu fais, acquiesçais-je en m’approchant de lui, un regard discret sur le téléphone qu’il avait remis à sa place.

Je n’avais pas eu le temps de jeter un petit coup d’oeil sur son écran pour voir ce qu’il “avait” sous les yeux. Hélas. J’aurais pu espionner le code de son téléphone en toute discrétion pour un jour, qui sait, activer une géolocalisation afin de le tracer si jamais, il réussissait à esquiver mes tactiques de détention chez lui. Sait-on jamais s’il avait des plans improbables pour me fuir. J’étais paré à toutes épreuves.

– Elle pourrait venir te voir ici, si tu le souhaites. J’autorise des visites, mais le couvre-feu est à une heure du matin. C’est à prendre ou à laisser, vu que je n’ai pas envie de me retrouver dans un "Bad Trip" alors que je partage le même toit… soufflais-je en me faisant des films pas possibles sur les conneries qu’il pourrait faire avec une seule autorisation de visite.

Il pourrait transformer sa baraque en porcherie. Je voyais déjà plein de bouteilles d’alcool, de cigarettes, de la bouffe, et qu’en sais-je encore, de la drogue aussi pullulaient dans l’habitacle ! Cette idée qui germait peu à peu dans ma tête, avait commencé à me donner un petit mal de tête. 
Les doigts posés sur ma tempe, je me massais doucement en échappant un soupire. Je pourrais revenir sur ma décision au final en mettant le couvre-feu plus tôt. J’étais trop flexible là. S’il faisait des bêtises avec ça, j’allais corser les choses, alors il n’avait pas intérêt à me décevoir. Je pouvais être très casse-pied et devenir le pire cauchemar de quiconque qui ignorait comment me carresser dans le bon sens du poil.

– J’ai besoin des clés pour sortir, tu vois…

AH. Je le savais. Subitement, je quittais son jeu de comédie que j'avais volontairement participé pour reprendre le contrôle de la situation. Un regard bien appuyé, presque autoritaire, je le jugeais en silence.
D’un mouvement de la main, je lui donnais une petite tape derrière la tête, car la réponse était évidente. NON.

– Crétin. Prends-moi pour un idiot…

Bougeant mon bras pour saisir l’objet de ses convoitises, je tenais le cercle métallique entre mon index fermé. Je lui montrais ensuite tout en reculant de quelques pas, histoire de ne pas me les faire piquer par mégarde.

– Si tu les cherchais depuis tout à l’heure, elles sont avec moi. Ta mission est un échec, Sejin. Tu-ne-les-auras-pas, exagérais-je en insistant sur ma dernière phrase, appuyant sur chaque mot comme une série de projectiles bien visés.

Je les rangeais ensuite là où elles étaient en souriant un peu plus, savourant mon rôle de pénitencier comme jamais. Finalement, j'allais bien m'amuser pour les prochains jours. Être enfermé avec une célébrité devrait faire des jaloux, j'imagine. Je me demandais s'il fallait que je lui arrache un orthographe pour ma petite soeur. A voir. Méritait-il de telles éloges de ma cadette ?
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(Hiiro) L'emmerdeur et le petit monstre EmptyJeu 16 Avr - 20:08
♛  L'emmerdeur et le petit monstre

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1-0 pour L’Emmerdeur. La bataille est difficile, oh que oui. Quelques petites centaines de scénarios se créent dans sa tête, il réfléchit à toutes vitesses. Se mordant l’intérieur de la joue, il se demande comment faire pour se détacher de son chaperon qu’il trouve bien persistant et un peu trop malicieux. Il le voit, son air amusé, là. Ce n’est pas un banal garde du corps, non, c’est un homme qui a l’air d’aimer enquiquiner la starlette. Et Sejin, ça l’agace. Parce que dans un sens, ça restreint sa liberté, celle qu’il aime tant et qu’il use à tort et à travers. Le mettre en cage, ce n’est pas une si bonne idée. S’il sort autant avec ses amis, c’est parce qu’il veut faire le vide dans sa tête, car il n’aime pas être tout seul là-dedans. Mais il comprend. Hiiro ne peut pas savoir qu’il commet une grosse erreur, peut-être qu’il verra qu’au fur et à mesure qu’il se frotte à la mauvaise personne. Il doit le voir comme… un gamin. Ce que Sejin déteste. On le traite d’enfant, on le considère comme un bébé râleur. Ça bouillonne, à l’intérieur. Mais le grand brun ne se laisse pas démonter, il affiche un air distrait, innocent. Rares sont ceux que la guerre fait rage dans son crâne, ce n’est pas maintenant qu’il va montrer ses faiblesses. Même si, avec Hiiro qui est toujours dans les parages, ça risque d’être difficile. Ses périodes où il ne va pas bien qui l’emmènent à grimper sur des ponts et à hésiter s’il saute ou pas, elles sont nombreuses. Il a besoin de ces escapades nocturnes, un peu pour redémarrer son système, en quelques sortes.

Sejin sort de sa transe et des paroles s’échappent de ses lèvres, distrait. Son chaperon s’en amuse, ajoute une autre de ses répliques sarcastiques. Le coréen se sent… observé, analysé. Quand il bouge, il sait que Daiki doit le suivre du regard. Il s’arrête dans sa rechercher et fait semblant de se rappeler de la raison de sa présence. Il sort son téléphone, fait semblant de rechercher quelque chose – probablement un SMS imaginaire – et esquive une énième pique de son chaperon. Lorsqu’il lui raconte la fausse peine d’amour, il se fige un peu. Ah. Hiiro ne le prend pas en sérieux et en plus, il tente même de jeter un coup d’œil à son téléphone ! Ce curieux ! Il le range rapidement, le fusillant discrètement du regard et fait une moue.

– Ouais j’sais que je suis adorable, maugrée-t-il.

Ce que lui propose ensuite son garde du corps le fait écarquiller des yeux. « Elle » pourrait venir le voir ici. C’est un prisonnier, donc, il a vu juste. Ne doit-il pas simplement surveiller sa consommation de substances illicites ? Non… il connaît Gaby. Celle-ci n’a pas dû lui demander que ça, comme requête. C’est sûr qu’elle irait plus loin. Un… un couvre-feu ?! Sejin ouvre la bouche pour rétorquer quelque chose, visiblement très frustré, mais la referme avant de grommeler. Il tente alors une autre alternative. Lui demander directement les clés. Mais à peine qu’il a le temps de terminer sa demande, qu’il se prend une petite claque derrière la tête. L’attitude du plus âgé change totalement. La sévérité se fait ressentir, il perçoit difficilement l’amusement désormais.

– Héééé ! J’te prends pas pour un idiot !


Soudain, ses yeux s’écarquillent et pétillent d’espoir. Oui ! Son précieux ! Il se trouve juste là, devant lui, à portée de main et- oh, il recule. Sejin fait une énième moue, peste et râle comme un enfant. Sa mission est un échec. Oh que ça le fait bouillir de rage. Inspire, respire, songe-t-il. Il faut garder un visage neutre, du moins innocent. Silencieux, il réfléchit. Vite, une idée, un plan, quelque chose ! Puis, il sait. L’ampoule s’allume au-dessus de sa tête. Sejin, comme Hiiro il y a quelques secondes, change aussi d’expression faciale. Un peu trop angélique, lorsque l’on connaît les intentions du coréen.

– OK, répond simplement le garçon d’un sourire qu’il essaye de montrer comme sage – raté, il est amusé. Tant pis. J’accepte ton offre de couvre-feu et… je vais aller dormir, comme ce que j’avais prévu il y a quelques minutes.

Il ajoute :

– Enfin je dois juste passer un appel avant, rien de bien important…

Sejin, avant de partir, sort un petit « bonne nuit » accompagné d’un grand sourire. Sans fermer la porte derrière lui, il se dirige dans le salon, proche de la chambre d’amis, et vient s’affaler sur le canapé. Son téléphone sorti, il compose le numéro d’un ami coréen et porte le combiné à son oreille, fier du coup qu’il s’apprête à sortir. Heureusement, son pote lui répond assez vite et commence alors l’explication du plan, raconté dans sa langue natale qu’est le coréen – sans se douter qu’à côté un certain Hiiro maîtrise bien la langue du pays du matin calme.

– Alors, j’t’explique. Y a un type qui me surveille, je dois filer en douce de l’appart parce que sinon je vais devenir fou [… ] bah nan il parle pas coréen, je crois qu’il est japonais […] mais t’inquiète j’te dis […] du coup mon plan : viens sonner à la maison, j’fais genre je sais pas qui sonne, je dis à mon garde du corps de venir t’ouvrir et hop, j’me barre […] j’suis à sec par contre, faudra demander à Elena de nous ramener tu-sais-quoi […] On fait ça, alors ?


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(Hiiro) L'emmerdeur et le petit monstre EmptySam 18 Avr - 6:28
L'EMMERDEUR & LE PETIT MONSTRE - 1711 mots.



📍 APPARTEMENT DE SEJIN PARK.

Cette fois-ci, un silence s’était créé dans la pièce, laissant mon benjamin isolé avec lui-même, mais aussi, dans une situation délicate où il devait se dépatouiller seul pour pouvoir s’en sortir indemne.
Observer ce qui se passait, silencieux, ça me valait beaucoup d’avantages sur lui. J’étais ce genre de personne qui calculait, qui écoutait, qui disait peu mais qui se faisait comprendre sans trop de fantaisies. Il fallait tout simplement me regarder dans les yeux et on savait déjà ce que je pensais tout bas. Mon regard pouvait très vite être communicatif sans que les mots me sortent du bout des lèvres. La colère, la confusion et la léthargie étaient généralement ce qui transparaissait à travers mon regard obsidien. La sérénité, la sensibilité ou la jovialité pouvaient être plus compliqué à déceler, puisque ça dépendait du contexte et de la personne en face de moi. Si je fuyais du regard pour éviter tout contact optique ou une éventuelle discussion que je ne voulais pas, c'était pour me protéger instinctivement.

Je pouvais analyser ce qu’il traficotait pour avoir un coup d’avance. Quand il réfléchissait, je l’analysais attentivement. Quand il regardait de tous les côtés, je le regardais faire en essayant de comprendre ses intentions. Plus les minutes s’écoulaient, plus les doutes s’amenuisaient. Ma conclusion prenait enfin du sens dans mon esprit et il était évident que ce petit monstre cherchait l’objet qui se trouvait caché sous les couches de tissus recouvrant mon corps. Des vêtements décontractés troqués à la place de mon costume de pingouin, puisque, je ne travaillais pas en tant que garde du corps, mais surtout, parce qu’il était déjà minuit passé. Mon pull en cachemire pouvait protéger mon dû si des mains baladeuses viendraient à se frayer un chemin sur mon arrière-train. Supposant que ça pourrait arriver, si jamais ce dernier voulait me les voler lorsque mon attention se porterait ailleurs, qu'allait-il se passer ? Sait-on jamais s’il voulait tenter de tâter le terrain ou autre chose. J’aurais pris cette démarche comme une avance, alors la question serait, assumerait-il cette action de petite canaille ?

Pourquoi m’avait-il pris la main dans le sac lorsque je tentais d’espionner son téléphone ? Son regard noir me stoppa net dans ma vaine tentative de vouloir moi aussi fouiner discrètement, mais hélas, sa comédie n’avait pas duré assez longtemps pour que je réussisse mon coup. La prochaine fois, peut-être.

– Mmmh, ça dépend pour qui, m’enquis-je en ne pouvant me taire.

C’était plus fort que moi. Il fallait que je réponde pour lui lancer des piques. C’était drôle de voir ses réactions aussi différentes les unes que les autres. Il pouvait me faire la gueule d’un coup, puis l’instant d’après me regarder avec des yeux remplis d’espoir et je pouvais toujours être étonné par nos prochaines interactions. Je pensais que j’étais le seul à être imprévisible dans l’histoire, mais ça ne me dérangeait pas d’avoir quelqu’un avec lequel je pourrais me mesurer d’égal à égal. Après tout, j’étais passé par-là avec mon père. Combien de fois avais-je trouvé des idées extravagantes pour esquiver la surveillance de mon ancien majordome et mon père afin de saisir ma liberté du bout des doigts ? Je ne saurais le dire… beaucoup trop. Au fond, je pouvais le comprendre, ça pouvait être très agaçant d’avoir des gens pour dicter ce qu’on doit faire et ne pas faire. Toutefois, je savais comment faire pour atténuer les tensions par quelques maniérés sournoises. Hélas. Le chantage affectif ne passait pas inaperçu, et généralement, il fonctionnait sur les célébrités ou les bobos de notre ère. Qui n’aimerait pas qu’on lui fasse des faveurs, surtout sur des choses que l’on désirait tant avoir ? Mais avant ça, il fallait le mériter. Le mérite ou rien. Chez moi, c’était comme ça. Je récompensais mes clients de cette façon, car certains n’étaient pas tous obéissants comme je le voulais et le chantage affectif semblait la seule solution pour y parvenir. Un de mes clients capricieux avait d’ailleurs eu le privilège d’aller en France en ma compagnie à une seule condition ; qu’il apprenne l’auto-défense avec moi pour qu’il se débrouille en cas de problème en mon absence. S’il apprenait bien, il y allait, sinon, il resterait à son manoir à attendre que sa sécurité soit stabilisée avant de sortir sans crainte…
Je me demandais ce que je pourrais réserver à ce petit monstre pour calmer ses pulsions de fugitif. Une seule semaine ne suffisait pas pour que je sache vraiment qui il est. Je ne connaissais pas encore ce qu’il aimait ; sauf ses soirées alcoolisées, sa poudre blanche et ses délires de hurluberlu pour faire n’importe quoi dans la ville. Non. Je pensais plus à ses goûts, ses hobbies, ses aspirations, ses désirs. J’agissais peut-être un peu comme si j’étais en mission, mais il fallait bien que je m’adapte à ce rôle de “surveillant”. De toute manière, j’allais peut-être modifié les termes de mon contrat pour travailler réellement avec eux, si jamais, j’arrivais à créer un certain lien avec lui. Je disais bien, peut-être, vu comment ça partait, s’il ne m’écoutait pas, quelqu’un d’autre pourrait s’en charger à ma place.  

– Mais oui, bien sûr, je te crois !

Hiironiquement parlant, je dodelinais de la tête en lui montrant bien que je n’étais pas dupe. Son petit jeu avait été découvert et finalement, j’espérais qu’il allait se coucher après ça. Puisque ça ne servait à rien de me faire tourner en bourrique si je connaissais déjà sa manigance de devoir gambader comme un petit lièvre hors de ses murs pour faire comme bon lui semble.


Clé qui apparaît.
Yeux brillants de mon benjamin.
Clé qui disparaissait.
Expression boudeuse de mon benjamin.


J’aurais pu lui titiller comme ça encore, réitérer mon petit manège d’objet apparu/disparu plusieurs fois, mais ça pourrait créer plus de tensions que je ne voudrais avoir. J’étais taquin, mais pas au point de persister en devenant trop lourd. Ce n’était pas mon but. Ce serait dommage qu’une tension glaciale se forme alors que nous étions sous le même toit. J’aurais pas apprécié de me prendre la tête H24 avec quelqu’un enfermé avec moi. S’il pensait que ça me faisait plaisir, pas du tout, d’ailleurs. J’aurais bien aimé prendre l’air pour m’aérer l’esprit, sentir à nouveau l’air frais me gonfler les poumons enfumés par les clopes que je m’étais enfilé plus tôt, vagabonder dans les ruelles sombres sans savoir où aller, comme avant. Avoir un métier, c’était accepter ses privilèges et ses complications.

Je fronçais indubitablement des sourcils en essayant de savoir s’il disait vrai ou non, méfiant.

– Ouais… Bonne nuit à toi donc, soufflais-je en lui désignant du menton la sortie pour le signifier qu’il pouvait prendre congé.

A sa dernière réplique, j’hochais la tête, lui laissant le loisir de se diriger vers la porte sans l’accompagner et croiser à nouveau mes bras pour le regarder s’éclipser. Mais… je rêvais. ET LA PORTE ? C’était qui, qui devrait la fermer d’abord ? Bibi ? Je prenais une grande inspiration en finissant par souffler par le nez. Un pas devant l’autre, nonchalant, je me dirigeais vers cette foutue porte non fermée et je m'arrêtais dans mon geste d’un coup. La poignée dans la main fermement tenue et la porte à moitié fermée, je tendais l’oreille en entendant la voix de mon benjamin qui sonnait dans une autre sonorité. Inhabituelle. Etrangère. Il parlait dans une autre langue, ce qui m’intriguait un peu plus et je ne pouvais pas faire comme si je n’avais rien entendu. Pourquoi parlait-il soudainement dans une langue autre que l’anglais ? Je glissais doucement ma tête vers l’extérieur pour mieux écouter ce qui se disait :

– bah nan il parle pas coréen, je crois qu’il est japonais […] mais t’inquiète j’te dis […] du coup mon plan : viens sonner à la maison, j’fais genre je sais pas qui sonne, je dis à mon garde du corps de venir t’ouvrir et hop, j’me barre […] j’suis à sec par contre, faudra demander à Elena de nous ramener tu-sais-quoi […] On fait ça, alors ?

Mais qu’est-ce que… Etait-ce une blague ? Du coréen. Il parlait vraiment coréen ! Je n’étais pas non plus un crack dans cette langue, mais je connaissais déjà les bases et faire une conversation normale avec les gens. Un niveau intermédiaire que j’entretenais grâce à ma fiancée, puisqu’elle aimait bien me voir galérer, surtout quand je cherchais mes mots ou que je mélangeais la langue avec mon japonais pour combler les trous dans mes phrases… Je pouvais donc la remercier, car là, je pouvais capter l’essentiel dans sa conversation. Il parlait de moi qui le surveillait et qu’il avait un plan pour s’échapper grâce à son ami. Et ça parlait d’un truc étrange que je n’avais pas vraiment compris quoi, “tu-sais-quoi” quoi ?

Dépité, je réfléchissais moi aussi comment je vais l’avoir à son propre jeu. Je me demandais comment il allait s’enfuir grâce à son ami que je vais aller ouvrir. Allait-il s’enfuir par la fenêtre ou par la porte d’entrée entre moi et son ami pour courir comme un fou dans les couloirs de l’étage de l’immeuble ? Si c’était ça… Il savait que c’était perdu d’avance quand même, non ?
Attendant que cette fameuse visite se produise, je me tenais dans ma chambre, appuyé contre le mur, pensif. Les yeux hagards en quête d'une source d'inspiration. J'avais envie de souffler et de calme, mais décidément, ce ne sera pas pour aujourd'hui... Ce petit démon ne voulait pas se jeter dans les bras de Morphée ! 
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(Hiiro) L'emmerdeur et le petit monstre EmptyDim 19 Avr - 0:10
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« Ça dépend pour qui » Sejin fait une énième moue, agacé par les piques constantes de son chaperon. On ne lui a pas dit qu’il y avait le bonus enquiquineur dans le package… juste qu’il est doué, pour son jeune âge. Ça reste un vieux pour lui, évidemment. Proche de la trentaine, probablement trop sérieux pour aller en boîte ou se saouler. Ouais, lui il doit lire un livre avant d’aller dormir et sûrement qu’il consulte encore des journaux. Clairement pas le genre de personnes avec qui traîne Sejin, il a la réputation de fréquenter des personnes toutes aussi perchées que lui. De vrais sauvages, ces gens-là. Parmi eux, on trouve les célébrités au cerveau déglingué, des gosses riches qui font la misère à leurs parents, des dealers qui ont trop de poudres blanches à parsemer. Ce qui est sûr, c’est que ce Daiki ne doit pas être ami avec eux. Mais il faut tout de même avouer que c’est étrange de l’avoir vu fumer au balcon, avec une tenue décontractée. Son costume le rend propre sur lui, mature. Là, il a eu une autre vision, particulièrement différente de ce qu’il a pu voir durant cette première semaine avec lui. Sejin n’est pas du genre à prendre son temps pour analyser et observer les gens, mais à force de se voir coltiner par ce type H24, il commence à découvrir des trucs. Déjà, L’Emmerdeur aime manger. Vraiment. Cuisiner étant quelque chose qu’il apprécie faire, Sejin a pu voir l’éclat dans ses yeux à chaque plat déposé devant lui. Ensuite, il est tatoué. Pour l’avoir vu sortir de la salle de bain, peu habillé, il a pu en observer deux ou trois. Et… c’est tout. C’est pas mal, quand même. Et ce, en une semaine !

Finalement, le coréen, extirpé de ses pensées, déclare qu’il va aller dormir. Bien sûr, ce ne sont que des mensonges, finement ficelés – enfin, c’est ce qu’il croit. Sejin ne capte pas le froncement de sourcils que fait Hiiro, ni son air méfiant. A vrai dire, il jubile bien trop pour remarquer ce genre de détails. Il s’en va de la pièce, sans fermer la porte derrière lui, impatient à l’idée de mettre son plan machiavélique en place. Le coréen prend place dans le canapé, sort son téléphone et ne fait pas attention à la porte de la chambre d’amis qui ne se ferme pas encore. D’ailleurs, il ne sait même pas qu’un certain Hiiro a de bonnes bases dans sa propre langue. Portant le combiné à son oreille, il appelle alors son ami pour lui raconter ce qu’il compte faire, un mince sourire amusé étirant ses lèvres. Son pote, Taehyung, semble au départ un peu méfiant et finit par accepter l’idée.

– On fait ça, ouais. J’arrive bientôt alors. Et j’ramène Elena, elle est avec moi et elle est défoncée là. Ça s’trouve ça va t’aider.
– Oh j’avoue, répond un peu distraitement Sejin. A toute, mec.

L’appel s’éteint, des sms fusent. Wyatt. Il lui propose de l’aide, mais son ami est déjà sur le coup. Le message envoyé, Sejin… ne sait pas quoi faire. Son regard s’attarde sur le salon, il s’ennuie déjà. Et en plus, il peut plus embêter Hiiro maintenant. Enfin si, mais il doit le laisser dormir, le petit papy. Le géant se lève et se dirige d’un pas mou dans sa chambre, fermant la porte derrière lui. Autant attendre sagement.

… dix minutes plus tard, il reçoit un message.

Taehyung : « Gros, j’suis là. Et j’ai eu une autre idée. J’vais crocheter la serrure ptdr »

Sejin écarquille un peu les yeux. C’est vrai que son ami sait faire ça. C’est un fouineur après tout. Confiant, il fait comme tout à l’heure : il ouvre la porte discrètement, sort à pas feutrés. Il attend quelques minutes, entend que ça farfouille dans la serrure et… clac. C’est ouvert. Mais à peine que la porte s’ouvre, qu’une scène improbable se produit. Il voit son ami, accroupi, sûrement parce qu’il crochetait la serrure, tomber en avant. Elena qui est sur son dos, pour une raison incompréhensible, lâche un cri de surprise. Ses deux potes sont par terre… et Sejin est exaspéré, ramenant sa main devant son visage.



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(Hiiro) L'emmerdeur et le petit monstre EmptyDim 19 Avr - 2:54
L'EMMERDEUR & LE PETIT MONSTRE - 1087 mots.



📍 APPARTEMENT DE SEJIN PARK.

Dites-moi à quel moment, j'avais signé cet accord pour avoir à RÉELLEMENT babysitter un artiste si indiscipliné ? Les termes spécifiaient-ils à faire des tâches qu'un parent lambda ferait avec sa petite progéniture ? Cette idée suffisait déjà à me donner des frissons et après mûre réflexion, non. Gabriella m'avait juste dit de le surveiller pour qu'il ne fasse pas de conneries comme boire beaucoup d'alcool ou d'exploser ses narines avec une substance illicite hallucinogène. Toutefois, je ne pensais pas que c'était à ce point-là. Mon chaperonné s'engageait dans une pente très glissante et je me demandais comment il ferait si cette pente devenait compliquée à escalader soi-même sans aide extérieure. Savait-il que sa santé était en jeu avec autant de conneries ? S'il dégringolait trop vite, la chute pourrait être très douloureuse pour lui. Il foutait bien sa vie en l'air, mais ce n'était pas mon devoir de le lui faire rappeler, je n'étais pas son père. Mais quelque chose m'intriguait malgré tout dans toute cette histoire. Toutes ces sottises qu'il faisait me faisait rappeler les miennes pour rendre mon père dingue afin qu'il me laisse tranquille une bonne fois pour toute. Je me voyais un peu à travers lui.
Evidémment, il était rare que les enfants obéissent à leurs parents. Lorsque les parents disaient de ne pas faire telle chose ou tel truc, les progénitures faisaient tout pour faire le contraire. Je me reconnaissais aussi dans ce schéma familial et finalement je percevais une petite particule d'histoire – dans celui de Mr. Park allias little monster – juxtaposée à la mienne. Un certain mal-être dans les habitudes absurdes, des non-dits cachés derrières des sourires, ça je connaissais bien. Hélas, j'étais tout aussi doué pour jouer un rôle. Montrer que tout allait bien alors que ce n'était absolument pas le cas aussi. Je n'allais pas lui en vouloir d'être indocile, de faire la forte tête en m'affrontant, mais il devrait s'y attendre ; je n'allais pas me laisser faire moi non plus. Mon gagne-pain, j'en avais bien besoin pour pouvoir vivre et payer mes factures.  

La froideur du mur, je la sentais me glacer le dos, faisant remonter un faible frémissement le long de mon échine comme la bande rouge d'un thermomètre affolé. Cette température me rafraichissait l'esprit tout en me maintenant en éveil lorsque je me perdais dans mes songes les plus profondes. Ma tête s'appuyait un peu plus contre lui, bougeant pour que mes yeux puissent embrasser du regard la pièce.
Un souffle sourd sortit de mes lèvres sèches que j'humectais par la suite d'un simple petit glissement de langue. Le froissement de mes vêtements contre la barrière en béton accompagnait les aiguilles de l'horloge pour combler le silence de mort qui régnait dans la pièce. J'avais terriblement envie de capturer une nouvelle Black Devil entre mes lèvres capricieuses et invoquer la puissance du feu pour sentir le goût de la vanille sur ma langue. Néanmoins, si je faisais ça, je n'allais sûrement pas réussir mon objectif de réduire mes doses nicotiniques. Les paquets de Marlboro, c'en était fini pour moi depuis bien longtemps. Mes Black Devils semblaient bien mieux. Je n'étais pas friand des cigarettes électroniques, préférant avoir une cigarette coincée aux commissures de ma bouche. C'était une question d'habitude, d'envie, d'automatisme, probablement.

Je finissais par détacher de ma paroi glaciale en m'avançant vers mon lit désordonné. Il y avait toutes mes feuilles de rapport que je devrais retaper sur l'ordinateur. D'un simple coup d'oeil pour voir le nombre de feuilles présentes, je dirais que ça pourrait facilement me prendre une trentaine de minutes pour tout faire rentrer dans la boîte, boucler mon dossier et tenter de flatter Morphée pour me faire rêver après avoir tout terminé.
Allumant d'ailleurs mon computer, assis au bord du lit, je commençais ma tâche en laissant la pulpe de mes doigts parcourir mon clavier à une vitesse presque déconcertante, en particulier pour les non-habitués de l'informatique. Je pouvais même pianoter sur mes touches sans regarder, tellement mon cerveau s'était habitué à mémoriser les lettres. Merde. Je n'avais pas tenu ma promesse tout compte fait, puisque mon étui métallique de cigarettes se trouvait inévitablement sur ma table de chevet et l'appel était trop fort pour que je ne l'entende pas.

"Allume-moi. Inspire-moi. Embrase-moi.
Fais-moi brûler entre tes lèvres.
Goûte au plaisir épicé de ma tige aux dorures sophistiquées.
Ne t'arrête pas d'expirer et d'inspirer jusqu'à ton dernier soupir."
 
Fumer, tue.

Soudainement, un cri strident fracassa les murs en me faisant sursauter sur mon lit. J'étais presque sur la fin de mon rapport scripté et me voilà happé par la réalité. Qu'est-ce que c'était que ça ? Ma Black Devil avait failli tomber de mes lèvres au point que les cendres se sont faufilés pour s'éparpiller sur ma couverture blanche immaculée.

– Putain... soufflais-je en descendant du lit pour secouer un peu mes vêtements et la couette.

Ca m'apprendra de fumer près du lit, mais bon, ce n'était pas non plus comme le Marlboro qui puait du goudron cramé. La fumée était moins épaisse et elle s'accrochait moins aux particules de tissus. J'avais d'ailleurs retrouvé le goût de la nourriture depuis que je fumais cette marque. Un bon point pour moi, d'ailleurs.

Bref. Je n'avais plus le temps pour m'occuper des cendres que j'avais salopé sur la couverture. Je me ruais dans le salon, cigarette toujours scotché aux lèvres, alerté par le cri féminin qui s'était produit d'une violence inouïe. Mon coeur s'était même accéléré à cause de ce chahut si l'on vérifiait mon poul.

OI ! m'exclamais-je fortement pour héler le seul habitant de la maison. T'as voulu tripoter une fille ou quoi ? C'quoi ce bordel ?

Je le regardais se taper le front en suivant son regard qui me donnait une vue étonnante sur un duo étrange devant la porte. C'était donc eux les auteurs de CE cri ?

Sejin... Me dis pas que ce sont tes fameux sauveurs pour te sortir d'ici ? grommelais-je en capturant une de ses oreilles et tirer dessus d'un coup sec.

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(Hiiro) L'emmerdeur et le petit monstre EmptyDim 19 Avr - 16:14
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Non mais franchement, quelle idée d’avoir ramené Elena dans le tas… pourquoi il n’y a pas fait plus attention quand son ami lui a dit ça au téléphone, tout à l’heure ? Évidemment que ça va ruiner leur plan ! Déjà cette fille de base, elle est folle, alors avec quelques grammes d’il-ne-sait-quoi dans le sang, ça risque de vriller encore plus au bizarre. La porte s’est ouverte grandement et sans comprendre comment, le duo a vacillé jusqu’à s’élancer en avant, s’étalant par terre comme deux crêpes. Taehyung grommelle et c’est la jeune femme qui s’occupe de réveiller tout le quartier, s’écriant de surprise. Clairement, il n’irait jamais braquer de banque avec eux deux – enfin, ce n’est pas comme si l’idée lui a traversé l’esprit. Avant que Sejin ne prenne le temps de réagir, son regard s’attardant sur la porte ouverte, des pas se font entendre de la chambre d’amis.

Oh merde, songe-t-il. Il pourrait passer crier à ses amis de se relever, de les attraper et de courir avec en-dehors de l’appartement, mais à peine qu’il se met à réfléchir à un plan, qu’Hiiro arrive vers eux en vociférant. Le japonais s’exclame, « tripoter une fille » … quoi ? Sejin fronce les sourcils, ne comprenant pas, et pose une main sur son front pour exprimer tout le désespoir qu’il ressent à cet instant précis. Pas le temps de s’enfuir comme un lâche désormais. A moins qu’il ne la joue finement, ce qu’il compte faire bien entendu. Hors de question de rester enfermé alors qu’il est si proche du but. Mais lorsqu’il entrouvre les lèvres pour lui expliquer le « bordel », comme l’a si bien décrit son chaperon, il sent une douleur vive à son oreille. Il vient de la lui tirer ! Comme un gosse de cinq ans, en plus ! Argh, il déteste ça. Sejin minaude, se laissant attirer vers lui, une moue boudeuse placardée sur son visage. Il n’aime pas être traité comme un enfant, mais il le faut le dire ses réactions sont dignes d’un môme pris sur le fait.

– Aaah me tire paaaaas comme çaaaaa !
se plaint-il d’une voix râleuse.

L’acteur glisse sa main sur son torse pour tenter le pousser, sans grande violence, et s’arrête dans son geste, continuant de geindre. Finalement, d’un geste de son bras, il retire sa main et se redresse, frustré. Le duo semble gêné, mais Taehyung se relève finalement, attrapant Elena par la même occasion. Sejin arrive à entendre de justesse un « lève-toi grognasse » dit dans un souffle. Prenant un air faussement innocent, le coréen passe une main dans ses cheveux.

– Hiiro, je te présente mes amis. Taehyung, Elena.

Il ne le laisse pas de temps pour répondre et continue sur sa lancée, s’aventurant près du duo. Heureusement, ses chaussures sont déjà mises. S’il va devoir sprinter, ce sera facile. Sejin pose ses mains sur les épaules d’Elena, qui paraît dans un autre monde. Les pupilles dilatées, l’expression ahurie, elle regarde le géant d’un air incompréhensible.

– Elena… il commence, prenant une moue dramatique comme tout à l’heure. : … est l’amie en peine d’amour comme je te l’ai dit tout à l’heure. Je leur ai dit de venir à la maison. Il esquive bien entendu la partie où Taehyung a crocheté la serrure. Elle a vraiment besoin d’un remontant et je me suis dit qu’un bar serait une bonne idée. Ils ont jamais pris de drogues, si tu veux être rassuré. Pas vrai les amis ?

Insistant, son regard fusille des éclairs. Le duo hoche vivement la tête et Elena fait semblant d’être triste.

– Jamais, c’est vrai. Mais tout à l’heure j’ai quand même pris un rail, ça compte ou pas du coup ?

Sejin a un rire nerveux, il serre son emprise sur ses épaules, sentant une pointe d’agacement grimper en lui. Taehyung est figé, comme abasourdi par l’idiotie de son amie. Celle-ci, encore une fois, n’a pas l’air de comprendre la connerie qu’elle vient de sortir. Sejin fait semblant qu’elle n’a jamais dit ça et se tourne vers Hiiro.

– C’est bon, on peut y aller ?


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(Hiiro) L'emmerdeur et le petit monstre EmptySam 25 Avr - 21:23
L'EMMERDEUR & LE PETIT MONSTRE - 1155 mots.



📍 APPARTEMENT DE SEJIN PARK.

Pour commencer, j’avais intercepté un appel très louche de mon benjamin dans le salon comme quoi il avait un plan pour que son ami lui fasse sortir d’ici et que je ne comprenais pas sa langue. Hélas, manque de pot pour lui, j'avais compris l'essentiel de ce qu'il disait au bout du fil. À partir de là, tout pouvait se dérouler comme prévu, quelqu’un viendrait sonner à la porte, je viendrais l’ouvrir et mon benjamin se la coulerait douce pour fuir pendant que je me coltinerais son ami faussement bourré. Mais là, que se passait-il ? Ces deux asticots qui se trouvaient, tête la première au sol au point d'épouser parfaitement ce plancher, ce cri à en faire pâlir des pierres et me faire une crise cardiaque pour couronner le tout... Ce n’était pas du tout prévu au programme du soir.

Était-ce un autre plan de dernière minute que je n’avais pas vu, manigancé par sms ?
Pensait-il que ça pourrait fonctionner ce stratagème très étrange ?
Vous savez déjà la réponse, puisque je semblais prendre un malin plaisir à lui faire chauffer l’oreille en tirant dessus.

– Aaah me tire paaaaas comme çaaaaa !

– Et pourquoi pas ? Tu mérites bien pire !

Sa plainte me laissait complètement indifférent, tant sa situation périlleuse pour sortir de mes griffes, était... improbable. Il savait que j’étais un professionnel et que je pouvais très facilement le retrouver si je me mettais à sa recherche ? Peut-être qu’il l’ignorait. Grâce à mon boulot, j’avais acquis quelques compétences comme :
- cartographier les endroits dans ma tête et les connaître comme le fond de mes poches,
- planifier un plan pour que mon principal arrive sans encombre d’un point À à un point B,
- rechercher le moindre problème sur le trajet et trouver des raccourcis,
C’était devenue une sorte d'habitude de faire ces choses-là, alors retrouver les traces de cette idole ne semblait pas être une affaire bien compliquée, surtout si je connaissais ce qu'il voulait faire. En ce moment, il voulait juste s’amuser avec ses amis, alors passer tous les endroits branchés de la ville assez hypés pour des starlettes au peigne fin, ce n’était pas bien difficile.

D'humeur assez espiègle, je souriais un peu plus, lorsque ce dernier cherchait à se défaire de ma prise de torture, mais je finissais par lui laisser se libérer, croisant simplement mes bras contre mon torse, intransigeant.

– Hiiro, je te présente mes amis. Taehyung, Elena.

Je faisais un petit hochement de la tête en l’écoutant parler vu qu'il les présentait. Mes yeux faisaient la navette à chaque fois sur les deux zigotos qui venaient de s’infiltrer en douce et sur Sejin. Mes lèvres se pinçaient automatiquement sans s'ouvrir pour produire le moindre son tant qu'on me laissait pas l'occasion de le faire.

– Elena… est l’amie en peine d’amour comme je te l’ai dit tout à l’heure. Je leur ai dit de venir à la maison. Elle a vraiment besoin d’un remontant et je me suis dit qu’un bar serait une bonne idée. Ils ont jamais pris de drogues, si tu veux être rassuré. Pas vrai les amis ?

– Jamais, c’est vrai. Mais tout à l’heure j’ai quand même pris un rail, ça compte ou pas du coup ?

Mon expression était peut-être neutre ou fermée, mais je me demandais s’ils étaient tous sérieux à me dire autant de balivernes sans savoir que leur jeu d’acteur était très mauvais. Ils étaient tous vraiment acteurs ou ? Parce que je ne savais pas s’il fallait compatir à leur situation désespérée ou tous leur botter le cul, tour à tour, vers la sortie. Toutefois, je pouvais enfin répondre quelque chose.

– J’imagine que ton ami Taehyung a appris à crocheter une serrure comme dans les films ?répliquais-je en arquant un sourcil, pas pour le moins du monde crédule par leur comédie d’amateurs.

D’un mouvement de la main, je disais à ce dernier de s'approcher de moi, de venir me voir en privé. Ce Taehyung, j’imaginais qu’il devrait être nerveux ou perturbé par mon petit signe de la main, mais j’avais besoin de lui parler en tête à tête, histoire qu’il comprenne bien que je n’étais pas dupe et que j’étais la dernière personne à faire tourner en bourrique dans cette ville, que dis-je, sur cette Terre.
Une fois qu’il était à proximité, je le prenais un instant à part, un peu éloigné de Sejin et Elena. Ils pouvaient s'échapper au même moment s'ils le voulaient, mais on dirait qu'ils étaient intrigués que je discute avec leur ami. C'était tant mieux, c'était l'effet recherché que je voulais créer.

– Bien. J’ai un marché à passer avec toi. Dorénavant, lorsque vous serez en sortie avec Sejin, raconte-moi tout ce qu’il consomme dans les moindres détails à n’importe quel moment par message. J’ai glissé une de mes cartes de visite dans ta poche,  soufflais-je avec discrétion en me baissant légèrement à son niveau et de reprendre ma dernière phrase dans leur langue maternelle, le coréen :Tu as de la chance que je ne suis pas réellement en mission, car j’aurai pas la même patience que maintenant avec vous. Que ça reste en nous, d’accord ?

Avait-il capté la référence ?
Allait-il comprendre que j'avais déjà entendu leur conversation téléphonique de tout à l'heure ?
Il n'y avait pas de doute, il était intelligent pour faire le lien, non ?
Je me redressais de tout mon long en esquissant un simple sourire, tapotant amicalement l’épaule de Taehyung pour détendre un peu l'atmosphère électrique que j'avais produit avec mon avertissement.
Recroisant ensuite mes bras contre mon torse, j'étais déterminé à faire de lui ma taupe. J’espérais que mon message était bien passé dans son cerveau et que ses synapses imprimeraient bien mes paroles jusqu'à ce qu'il en fasse des cauchemars la nuit. Bref, qu’il les avaient bien compris.
J’avais hâte de voir s’il allait passer à l’action en me faisant un topo de cette soirée que j’allais bientôt accepter afin de les tester.

– C’est bon, on peut y aller ?

– Ok. Hors de ma vue.

J'agitais ma main devant moi pour les faire déguerpir hors de mon champ de vision avant que je ne change d'avis pour de bon.

– Et ne rentre pas trop tard. Tu as ton shooting, n’oublie pas.

Je m'approchais ensuite de la porte, appuyant mon bras sur le chant du vantail pour les attendre. Dès qu'ils avaient franchis le seuil de la porte, je les observais en silence jusqu'à ce qu'ils disparaissent dans le couloir adjacent.  
Ha ces jeunes célébrités...

THE END
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