La nouvelle vie de Lucas commençait enfin à se dessiner, et il devait avouer qu’il s’amusait comme un petit fou! Il avait finalement coupé complètement contact avec ses parents et avait changé de numéro, tel que lui avait suggéré Jahed. Il avait commencé à travailler, chez Starbucks. Mais surtout, il avait commencé ses cours. Et il ne pouvait être plus heureux en ce moment! Il était passionné et assidus à chacun de ses cours, était dans les bonnes grâces des profs qui reconnaissaient son talent et il travaillait fort en ce moment pour parvenir à ses fins. Il était heureux, enfin. Après avoir eu des mois difficiles, c’était bien pour lui d’enfin vivre ce qu’il avait envie de vivre après tout ce temps.

Aujourd’hui était une belle journée d’été. Il n’avait pas de cours, donc il travaillait toute la journée. Il était ici depuis sept heures ce matin, c’était un bel après-midi de mi-juillet et il faisait chaud. Heureusement qu’il y avait la climatisation! Chez Starbucks, c’était la joie, comme toujours. Il adorait ses collègues et même son patron était assez cool! Il avait encore beaucoup de choses à apprendre, il n’y avait aucuns doutes là-dessus. Puisqu’il était encore en mode apprentissage, ils l’avaient mis aux boissons afin qu’elle apprenne comment les préparer. Il fut agréablement étonné des choix de boissons des clients. Il ne savait pas qu’il existait autant de combinaisons différentes de chacune d’elle! Mentalement, il en prit plusieurs en note afin de les essayer éventuellement. L’avantage, c’était qu’il servait tout le monde et pouvait facilement interagir avec les jolies demoiselles qui se pointaient. Et ça, il y en avait des donnes! Il faisait des boissons en s’éclatant et en servant les jolies avec son plus beau sourire. À la fin de la journée, il se retrouverait probablement avec quelques numéros, à ce rythme!

« Boisson glacée Starbucks Refeshers fraise açai avec lait de coco? Voilà mademoiselle, bonne journée! », dit-il en lui faisant un clin d’œil. Puis, il posa son regard sur une jolie petite blonde, qui sembla le frapper de plein fouet avec sa petite bouille et son air de poupée. Elle était d’une beauté à part. Sur le coup, il figea quelques secondes avant de se reprendre. Qu'est-ce qui se passait en ce moment? Il n'avait jamais eu ce genre de réaction en voyant une fille, pourtant. Même les plus jolies! Il devait absolument se reprendre : il était Lucas Reinhart, il devait lui montrer qu'il n'était pas n'importe qui et que personne ne résistait à son charme!

« Moi c’est Lucas, et toi? C’était quoi ta commende, ma jolie? »

Visiblement, la petite blonde à bouille d’ange n’était pas du genre à se laisser impressionner ou couiner quand on l’appelait ma jolie. Ohhh, bien, bien, c’était noté pour Lucas! Cependant, cela n’allait pas l’empêcher de continuer en mode dragueur car définitivement cette petite venait de lui taper à l’œil. Il esquissa un sourire en prenant son petit gobelet et en notant avec un marqueur son nom, donc, ‘’Jolie demoiselle’’ puis prit soin d’écrire son numéro de téléphone sur la petite serviette qu’il remettait avec. Il lui sourit.

« C’est noté, ma jolie, dit-il en lui faisant un clin d’œil. »

Il prit le nécessaire et fit de son mieux pour faire sa boisson. Il y ajouta les plus jolies fraises qu’il puisse trouver et juste la bonne dose de chantilly. Et voilà! Non mais là, il était assez fier de lui, c’était la première fois qu’il faisait cette boisson en particulier et il était tout de même bien réussis. Il prit même soin de lui donner la jolie paille rose bonbon pour aller avec. Il n’y avait pas à dire qu’il mit le paquet! Il chuchota à son collègue que la jolie petite blonde lui plaisait, ce dernier l’encouragea à faire son possible pour charmer la jolie. Il se doutait bien que ce ne serait pas tâche facile, surtout que cette dernière se dirigea vers une table à l’écart. Ah ouais, blondinette? On se la joue ainsi? Elle ne connaissait visiblement pas môssieur Lucas Reinhart aka l’homme qui ne lâchait jamais le morceau. Son collègue lui autorisa à aller en pause. Ce dernier se dirigea d’un pas bien décidé vers la table de la belle avec son sourire le plus charmeur.

« Ça va, ton frappuccino est à ton goût? »

Il s’en fichait bien qu’elle soit occupée, qu’elle n’aille pas envie de lui parler ou autres. Il savait que ce n’était que des excuses. Il avait bien confiance de la faire fondre et il avait bien remarqué son doux sourire lorsqu’elle prit la première gorgée de sa boisson préparée avec amour. Il croisa les bras et la fixa avec un petit sourire amusé.

« T’as de la chance, en tout cas. Il est parfait et c’est le premier que je fais de ma vie. T’es nouvelle en ville? Tu n'as pas l'air d'une fille de New York. Loin de t'insulter au contraire, je trouves que les gens de New York semblent toujours si pressés. »

Visiblement, celle là ne serait pas une petite proie facile. C’est bon, les meilleures étaient plus difficiles après tout. Elles se méritaient! Et sans l’ombre d’un doute, cette petite blondinette n’était pas comme les autres. Elle avait définitivement tapé dans l’oeil du jeune homme et il ne comptait pas la laisser partir de sitôt. Non mais s’il ne la voyait pas après? Il devait absolument garder contact avec elle, mais elle ne semblait pas d’accord. Ses sentiments n’étaient pas partagés. Alors, on fait quoi? On force un peu les choses! N’allez pas penser qu’il allait faire des choses contre son gré, non, non. Il allait la forcer à tomber sous son charme, tout simplement.

« Pourquoi s’arrêter en si bon chemin? J’ai été poli, je me suis présenté. Et je pourrais bien t’offrir une boisson gratuite si tu es gentille. Parce que de ce que je vois, tu sembles bien les apprécier, » lui dit-il en glissant entre ses doigts une petite carte-cadeau de Starbucks. « Avec un 25$ tu pourrais en avoir 5, ce qui est quand même pas mal, non? Et tu as pensé aux avantages d’être dans les bonnes grâces d’un barista? Si le coeur m’en dit, je pourrais même t’en offrir à l’occasion, mais pour cela, il faudrait que tu me laisse une petite chance. »

Il sourit, il savait que cela allait l’énerver et pourtant, il était bien déterminé à ne pas lâcher le morceau.

« C’est ton jour de chance, car aujourd’hui, c’est toi ma proie. Alors, tu me dis ton nom ou tu vas vraaaaiment me forcer à aller te stalker sur les réseaux sociaux? J’ai juste envie de te connaître et je suis en pause, tu es celle à qui j’ai réalisé mon premier frappuccino aux fraises, ce n’est pas rien, je vais toujours me rappeler de ce moment! C’est super important pour moi et en plus, je viens d’arriver au pays. Tu vas réellement briser ma faible confiance en moi si rapidement? »

Oh, comme c’était dramatique et comme si le jeune homme manquait de confiance en lui. Visiblement non, vu comment il agissait. Il lui fit son sourire le plus charmeur et insista avec la carte-cadeau pour bien la faire saliver. Heureusement pour lui, il arrivait à lui faire admettre que sa création était divine, c’était déjà cela de gagné, imaginez si c’était imbuvable - la honte totale! Mais impossible, il y avait mit tout son coeur! Comme présentement, il y mettait tout son coeur et sa volonté!

Le fait qu’elle ne tombe par direct dans ses bras aussi facilement était probablement l’une des raisons pour laquelle Lucas persistait à ce point. Il n’aimait pas les filles trop faciles…enfin, c’était bien drôle à dire puisqu’il n’avait jamais eu de copines fixe. Il avait toujours préféré s’amuser et ne rien devoir à personne. La liberté totale! Rien de moins! Puisqu’il voulait la liberté totale, pourquoi persistait-il autant avec cette petite blonde? Il n’en savait trop rien. Il ne savait pas non plus quels étaient ses objectifs et buts avec elle. Parce que bien qu’elle lui ait tapé dans l’œil, il n’avait pas envie de coucher avec. Enfin, peut-être plus tard, mais pas dans le sens d’une aventure d’un soir. Il avait envie d’apprendre à la connaître. C’était tout nouveau pour lui car jamais il n’avait eu cette envie avec une autre demoiselle avant. Ils faisaient l’amour et merci bonsoir, parfois il ne savait même pas leurs noms. Pourquoi s’attarder à ce genre de détail futile? Il ne put s’empêcher d’arquer un sourcil et rigoler face à l’imitation de la blonde.

« Tu es tout de même différente des filles que je croise normalement, et je pense que c’est ce qui m’intrigues chez toi. Mais j’avoue que bien que ce soit complètement ridicule, l’idée de boire des frappuccino avec toi jusqu’à la fin des temps me plairait! »

Avec un regard amusé mais visiblement agacé, elle lui dit que la carte-cadeau ne fonctionnerait pas, bien qu’elle en soit flattée. Puisque cela n’allait pas fonctionner, elle lui dit qu’il était alors loin de savoir à qui il avait affaire. À son tour d’être amusé, croisant les bras sans la quitter du regard avec un sourire amusé, il la regarda avec un petit air de défi.

« Alors, si je me trompe à ce point et que je ne sais absolument pas à qui j’ai affaire, tu vas finir par le dire à qui exactement j’ai affaire? Éduque-moi, je t’en prie. »

Il continuait de la fixer en attente de sa réponse, impatient d’en savoir plus sur cette petite blondinette qui l’avait visiblement pris par surprise tel un gros autobus jaune qui vient nous frapper en plein milieu de la rue – dans une rue à sens unique, car il ne s’attendait vraiment pas à ce genre de situation. Mais c’est alors qu’elle poursuivit, curieuse de cette fameuse méthode de drague qu’il utilisait pour tenter de l’amadouer, mais qui ne fonctionnait pas du tout. Il ne put s’empêcher de rigoler.

« C’est gentil de t’inquiéter, mais je suis en pause alors premièrement mon boss s’en bats les couilles de ce que je fais pendant mes pauses. Et pour ce qui est de la technique de drague, je ne dirais pas qu’il s’agit d’un échec, ni d’une réussite. Mais puisque cela ne semble pas fonctionner avec toi, à quoi bon continuer? Sur une note plus sérieuse, tu m’intrigues et j’aimerais bien en savoir plus sur toi. Je termine de travailler dans environs 1h, alors pour le moment, je vais te laisser lire ton livre, et je te retrouve à la fin de mon shift. Alors je te dis à plus! »

Sur ces paroles, il lui fit un clin d’œil en lui laissant la petite serviette avec son numéro, puis retourna à son comptoir puisque sa pause était terminée. En attendant, il ne manqua pas de fixer discrètement afin qu’elle ne pense pas qu’il était un obsédé bizarre comme on voit dans les films et qui s’avère à être le pire des psychopathes. Il faisait les boissons, sans trop draguer non plus afin qu’elle ne pense pas qu’il était du genre à sauter sur chaque occasion avec n’importe quelle fille.

Après tout, c’est elle-même qui l’avait dit : il ne savait pas à qui il avait affaire.

Effectivement, Lucas ne lâchait pas le morceau. Il avait assez de détermination dans la vie, la preuve, il était ici. Il fallait beaucoup de culot pour tout plaquer comme cela et venir s’installer dans un pays étranger et surtout dans une ville aussi intimidante que New York. Pas grand chose dans la vie lui faisait peur et il aimait bien le danger. Sa réplique favorite, c’était bien ‘’Le danger? Moi, je me ris du danger, ha ha ha!’’. Très philosophique mais oh, combien représentatif du jeune homme qui ne décrocha pas son regard de la jeune femme. Oh, si elle pensait s’échapper finalement, c’est elle qui ne savait pas à qui elle avait affaire. Il allait la faire tomber et il le savait déjà. Comment? Il ne savait pas encore. Pour l’instant, il se contentait d’improviser et cela fonctionnait assez bien jusqu’à présent. Même si elle croyait l’inverse.

« Oh, si tu savais même à quel point je ne lâche pas l’affaire. J’aurais bien pu être avocat, d’ailleurs, » dit-il, amusé en se voyant à la cour sans démordre de son argument. Effectivement, s’il avait été un peu plus passionné d’études, peut-être qu’il aurait été étudier en droit. Mais pourquoi aller en droit alors qu’il pourrait bien faire chier ses parents en décidant d’être complètement l’opposé d’eux et aller en musique? Il faut faire ce qu’on aime dans la vie, non? Alors le voilà ici-même chez Starbucks en train de draguer la jolie. Les bras croisés, il fixait ce que blondinette appelait ‘’proie’’.

« Tu crois vraiment que je te vois comme un morceau de viande, mh? Sache que si c’était le cas, je n'insisterai pas à ce point et je t’aurais simplement invité dans un hôtel. Je te trouves sympa, voilà tout. Malgré tout. Et j’ai envie de te connaître. Je ne vais pas te manger, et je ne suis pas un vampire, sois sans craintes! Alors, à plus tard! »

Il partit en souriant, même si elle lui dit qu’elle ne restait pas plus qu’une demi-heure. Elle pensait vraiment lui avoir échappé, c’était mignon. Derrière le bar, il se fit semblant de se blesser. Tout se déroula comme un charme, tout le monde n’y vu que du feu. Il se changea donc en vitesse, puis sortit à peine quelques minutes après la jeune femme. Tel un stalker, il la suivit, amusé, puis regarde vers quel endroit elle se dirigeait. Évidemment, il ne faisait pas de bruit et fit bien attention à ne pas se faire repérer. Puis, il laissa durer son petit jeu assez longtemps, il se dirigea vers elle, se plante droit devant elle avec son sourire amusé.

« Tu pensais vraaaaiment t’en tirer comme ça? Tu pense que je suis un débutant mh? Pourquoi c’est aussi difficile d’avoir ton nom? Tu bosses pour le FBI ou quoi?, » demanda t-il d’un air amusé. Tu dis que je ne lâche pas le morceau, mais toi non plus en ce sens. »

Il ne mentait pas vraiment en disant qu’il avait envie de la connaître. Il en avait réellement envie. Il n’avait pas envie de lui bondir dessus tel un lion affamé sur sa proie. Il avait seulement envie d’être avec elle et d’en apprendre plus. Elle était intrigante. »

Si les rôles étaient inversés et qu’une fille que Lucas venait de rencontrer le suivait ainsi mystérieusement en plein milieu de New York, peut-être que lui aussi aurait un petit peu peur! Cependant, ce n’était pas le cas et puis, il souhaitait vraiment apprendre à connaître cette mystérieuse blondinette. Il avait envie de la taquiner, la faire rire, lui parler et passer du temps avec elle. Il avait envie d’être ami avec elle. Mais pourquoi il y tenait à ce point? Il ne savait pas vraiment. Certes, elle était bien jolie, mais elle semblait assez jeune. Il ne savait pas son nom ni son âge. Ce serait probablement plus facile d’avoir son nom puisqu’une femme refuse toujours de donner son âge et puis, il savait que c’était impoli de demander son âge à une femme. Il n’irait donc pas jusqu’à ce point. Il savait tout de même garder ses limites. Oh, parfois il pouvait poser un orteil dessus mais ne la franchissait pas. Cependant, pour la jeune femme, il semblait les avoir traversés en courant! Oups?

Curieuse mais aussi choquée, elle semblait se rappeler qu’il finissait dans une heure et non pas une demi-heure. Bah! Cela prouvait qu’elle ne se fichait pas complètement de lui! Elle se rappelait ce qu’il lui disait, c’était plutôt bon signe! Lucas préférait voir les choses ainsi, il aimait toujours voir le verre à moitié plein, c’était ce qu’il fallait dans la vie sinon c’est nul. Le jeune homme ne put s’empêcher de rigoler en la voyant fourrer sa main dans son sac pour le menacer qu’elle avait une bouteille de poivre en spray. Il en doutait fortement…quoi qu’elle pourrait bien le surprendre. Serait t-elle capable d'une telle chose?? Il n’était pas convaincu de vouloir connaître la réponse.

« Poivre en spray? C’est quand même une drôle d’odeur de parfum, non? Je rigole, j’ai pas envie de devenir aveugle. Je ne compte pas t’agresser t’en fais pas, tu penses vraiment que je ferais ça en plein Time Square à la clarté? Allez, ranges ça. »

Et c’est alors que, comme par magie, elle lui dit son nom. Enfin! Après tout ce temps (always). Il était si heureux! Il lui sourit.

« C’est un très beau prénom, moi c’est Lucas…enfin, oublie tu le savais déjà, je suis bête. Mais enchanté quand même, Evanna. »

Il rit quand elle dit qu’elle avait des choses à faire et qu’elle espérait qu’il n’allait pas la suivre tel un ninja.

« Peut-être pas comme un ninja, mais comme un accompagnateur, » dit-il en allant près d’elle mais sans pour autant trop entrer dans sa bulle. « Tu fais quoi dans la vie alors? À part boire des Starbucks et vouloir asperger les gens avec du poivre en spray? »  

Sans l’ombre d’un doute, le fait que Lucas suive la dénommée Evanna dans la Grande Pomme ne semblait pas enchanter la jolie blonde. Mais est-ce que cela allait l’empêcher de le faire? Non. N’allez cependant pas croire que le British était du genre à forcer les jolies filles à faire des choses dont elles n’avaient pas envie, c’était loin d’être le cas. Même s’il était un dragueur dans l’âme et qu’il ne cherchait pas de relations fixes car il préférait les parties de jambes en l’air, il avait toujours voué le plus grand des respect à la gente féminine et traitait toujours les filles avec qui il couchait avec grand respect. Heureusement car sinon, il n’y en aurait plus une seule dans son lit! Au lit, par contre, nous pouvions dire que la bête se réveillait tel un loup à la pleine lune, mais tel n’est pas le sujet, bande de voyeurs!

Par cette belle journée ensoleillée par la rencontre d’Evanna, Lucas continuait donc de la suivre même si elle voulait qu’il parte. Mais pourquoi s'entête t-il autant? Pour la simple et bonne raison qu’il la trouvait adorable et encore plus quand elle était fâchée. Il adorait la taquiner même s’il ne la connaissait depuis à peine une heure, c’était une vraie partie de plaisir et il avait déjà très hâte de raconter sa petite histoire à Jahed en rentrant! Il ne put s’empêcher de rigoler quand cette dernière lui dit qu’elle était sur le point de le mordre.

« Oh, vas-y Draculette, je n’attends que cela, vas-y vide-moi de mon sang! », dit-il, sans s’empêcher de rigoler. Lorsqu’il cessa de rigoler, il vut qu’elle semblait sérieuse en lui demandant ce qu’elle devait faire pour qu’il arrête de la suivre partout. plus sérieux, mais sans pour autant perdre son sourire, le jeune homme se redressa et la regarda droit dans les yeux.

« Alors pour que j’arrête de te suivre, on se donne nos numéros et je te fiche la paix, pour aujourd’hui! Et encore je suis sympa, je pourrais aussi te dire de courir sur une jambe en plein milieu de Time Square, mais nan, je ne demande que cela! Ça...ou tu viens au restaurent avec moi. Je paie, évidemment. Ce soir. »

Fier de lui, il croisa les bras et la regarda. Il avait dit ce qui lui passait par la tête, sans trop exagérer. Bah quoi? Il ne lui avait tout de même pas dit de se mettre à poil en plein milieu de la ville, il se souciait tout de même d’elle hein! Et puis il n’aurait peut-être pas envie que tout le monde la voit nue...mais nous nous égarons! Il espérait sincèrement qu’elle accepte l’une des deux suggestions car dans les deux cas, il en sortait gagnant. Après, elle aurait également le choix de ne pas répondre mais pourquoi ferait t-elle cela? Et en cas contraire, elle aurait droit à un repas gratuit alors pourquoi refuser de la nourriture gratuite quand c’est si gentiment offert?

Toujours aussi fier de lui, le jeune homme regarda derrière eux : une animalerie. Il y avait d’adorables chatons et d’adorables chiots dans les vitrines. Le jeune homme décroisa ses bras et eu un grand sourire.

« Regarde ça comment ils sont cool! », dit-il en se penchant pour les regarder sans cesser de sourire. « T’aimes bien les animaux? »