Seth Casey Hamilton n'avait jamais cru en Dieu, il n'avait jamais songé qu'une instance supérieure ait pu créer le monde et la vie. Il ne croyait pas non plus au destin, ni au karma. Pour lui, la vie avait toujours été qu'un horrible concours de circonstances. Un sac de noued où chaque boule représentait un drame, une tragédie: une peine de coeur, une séparation, un coup, une mort. Chaque nœud de ce sac était un estomac noué par l'angoisse et la désolation. Seth n'avait que 34 ans et son sac était déjà bien rempli. Le premier noued s'était formé lorsqu'il était enfant, une trace des harcèlement subi. Le deuxième était dut au décès de sa génitrice. Puis une myriade d'autres fils emmêlés et distordus. Une boule pour chaque relation toxique, grossissante à chaque nouveau sévice. La plus grosse était celle qui symbolisait sa première relation, souvenir de premier homme à l'avoir asservit, bien qui la boule qui se formait actuellement était bien partie pour la surpasser.

Lloyd.

Ce nom s'était encré dans le cœur du juriste. Seth était fou de ce nom et il était plus fou encore de l'homme qui le portait. Cet homme l'avait fait chavirer avec bien plus de force que les autres ne l'avaient fait avant. Seth avait toujours été affaibli par l'amour, mais là, il n'était plus faible. L'amour qu'il éprouvait pour son compère l'avait effacé. Il se serait tué pour lui. Il se serait damné pour lui. L'avocat avait souvent songé à s'encrer ce nom sur la peau. Il n'appartenait qu'au détenteur de ce nom et ne désirait que lui. L'alaskien savait que personne ne pourrait effacé ce nom, l'encre qui était incrustée sur ce coeur ne pouvait être effacé. Lloyd ne pouvait être oublier. Seth était fou de ce nom et il était plus fou encore de l'homme qui le portait. Il aurait tant souhaiter que sa relation avec cet homme ait marqué la fin des noeuds, qu'elle ne soit qu'un fil lisse et tendu vers l'avenir.

Mais ça faisait des semaines maintenant que l'espoir s'était envolé. Un nœud s'était formé. Seth ne vit pas sa genèse. Il ne le remarqua que lorsqu'il devint assez gros, lorsque l'unique façon de le faire croître était de couvrir son corps de marques. Sur son cœur, le nom du l'impitoyable avocat du diable était écrit. Sur son corps, les mains de l'avocat s'était décalquée.

Les marques étaient fraîches. Des bleus faient dans l'heure commençait à apparaître sur ses bras et son buste. La rage de son homme s'était calmé, et Seth s'en était allé prendre l'air. Il avait besoin de respirer, de réfléchir et sans qu'il ne sache comment, ses pas l'avaient conduits devant ce temple du Queens. Les colères de son aimé le rendait toujours particulièrement triste. Il n'était pas rare qu'il erre à la recherche d'un réconfort, la plupart du temps oiseux et ostentatoire. Il se retrouvait souvent face à des bars, des boîtes de nuits où des magasins de luxe, mais jamais il ne s'était retrouvé devant un lieu de culte.

Seth détailla l'endroit durant de longues secondes, observant le moindre détail de la façade et se demandant si il était de bon ton de s'y rendre. Après de longues minutes à peser le pour et le contre de la question, l'avocat soupira avant d'entrer dans le bâtiment. L'église était presque vide, seul quelques âmes esseulées y étaient, s'éparpillant sur les bancs et questionnant leur Dieu. L'américain hésita une seconde fois, se demandant si sa présence était réellement indispensable. Il resta quelques minutes debout dans l'allée centrale avant de prendre place sur un banc et de fixer le sol. Il joignit ses mains, entremêlant ses doigts. Il était perdu, seul, assis sur le banc de cette église, il se questiona. D'abord sur dieu, son existence ou non, puis sur sa vie et les drames qui l'avait formée, et finalement, ses pensées revinrent sur l'homme qu'il aimait. Réalisant que sa vie n'était que question, Seth poussa un long soupir et releva la tête. Plus perdu qu'il ne l'était il y avait encore quelques minutes, il se surprit à prier pour que quelqu'un lui apporte les réponses qu'il pensait mériter.

En cette étrange journée, le pasteur Seraph Amphrew ne savait pas pourquoi il avait choisi d'ouvrir le temple. Tout d'abord réveillé par son voisin qui partait au travail sans faire attention au voisinage, Seraph avait donc dut se lever à 5h du matin, ensuite lorsqu'il pris sa douche il remarqua que le carrelage de celle-ci prenait la poudre d'escampette, il dut donc trouver un carreleur qui pouvait venir dans la semaine, chose qui ne fut pas facile. En arrivant devant sa voiture, il remarqua que des petit malin l'avaient recouvert avec des œufs, après avoir nettoyer son véhicule il remarqua qu'il était déjà 6h30, il parti donc directement vers le temple Aziraphale. En arrivant, il rentra par la porte de service et commença à réarranger le temple, après un certain temps il regarda sa montre et vit qu'il était 8h. Il ouvrit les portes et reparti à l'arrière de l'autel, où il commença à prier le Seigneur. Il sorti sont exemplaire personnel de la Sainte Bible est lu la Genèse.

Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre.
La terre était informe et vide; il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme, et l'esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux.
Dieu dit: Que la lumière soit! Et la lumière fut.
Dieu vit que la lumière était bonne; et Dieu sépara la lumière des ténèbres.
Dieu appela la lumière jour, et les ténèbres nuit. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le premier jour.
Dieu dit: Qu'il y ait une étendue entre les eaux, et qu'elle sépare les eaux d'avec les eaux.
Et Dieu fit l'étendue, et il sépara les eaux qui sont au-dessous de l'étendue d'avec les eaux qui sont au-dessus de l'étendue. Et cela fut ainsi.
dieu appela l'étendue ciel. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le second jour.

Le pasteur continua jusqu'à ce qu'il entende un bruit étrange venant de l'arrière cour. Il s'arrêta est avança jusqu'à la porte qu'il ouvrit d'un coup vif. Il remarqua que des oiseaux se trouvaient sur la petite fontaine en plein milieu et que à quelques mètres sur sa droite se trouvait Évangéline, une femme de 64 ans qui venait souvent apporter des gâteaux à Seraph, gâteaux qu'il acceptait toujours avec un grand sourire et une invitation à prendre le thé dans la cuisine près des pièces interdites aux public. Après une bonne heure à boire le thé autour des délicieux cookies d'Évangéline, Seraph se rendit compte qu'il était déjà 10h et que certains croyants voulaient se confesser. Il dit donc au revoir à Évangéline et parti rejoindre l'autel où il remarqua quelques personnes en pleine prière. Il reconnu quelques visages tout en avançant vers le confessionnal, en arrivant devant une personne se leva et avança vers lui. Seraph rentra et se positionna pour écouter les confessions. Au alentour de 14h le pasteur parti vers la prison pour faire la prière aux prisonniers. Puis il retourna au temple à 16h. En continuant d'entendre les confessions Seraph remarqua qu'un homme qui lui était inconnu venait de rentrer, en l'observant se tourmenter au milieu du lieu de prière, il ne fallut pas trente secondes à Seraph pour comprendre que cet inconnu n'était pas très tourné religion. Il avança jusqu'au lieu du jeune inconnu et se mis à genou à ses côtés. Après avoir prié le Seigneur, Seraph se tourna vers le jeune homme puis redirigea son regard vers l'autel, Seraph ouvrit les lèvres.

Bonjour. Vous êtes nouveau ici, je ne vous avait jamais vu.

Le tout fut dit avec un délicat sourire et un regard candide qui voulait être rassurant.

Seth avait les yeux rivés vers le coeur du temple, l'air agare. Plus le temps passait et plus il se disait qu'il n'avait rien à faire ici. Et alors qu'il s'apprêtait à se lever pour quitter le bâtiment, il fut surpris par une voix inconnue. L'américain sursauta avant de plonger son regard dans celui de l'homme qui l'avait abordé. Il ne l'avait pas entendu arriver et avait presque eu l'impression qu'il était sortit de nul part. Alors que cette pensée effleura l'avocat, celui-ci se sentit réellement stupide et tendit léger sourire à l'homme au rabat blanc qui lui souriait également.

Le juriste ne connaissait absolument pas cet homme, et pourtant il se disait que l'étranger était assez rassurant. Quoi de plus normal pour un pasteur ?

- Bonjour ... Je ... Suis nouveau en quelques sortes, oui. 'Fin, il serait plus juste de dire que je suis un homme perdu qui serait prêt à enfin donner une chance à Dieu. Répondit le plus jeune avant de retourner à ses réflexions.

Le regard céruléen du juriste se détourna donc du pasteur pour retrouver ses mains jointes calées entre ses genoux. Les yeux dans le vide et les pensées vagues, Seth se mit à songer à la dernière fois qu'il avait mis les pieds dans une église. Son cœur se serra en imaginant ce jour funeste. Il était bien plus jeune, avait revêtu un petit costume noir et gris et fixait une grande boîte en bois qui trônait au centre du cœur de l'église. Sa mère était décédée et avait souvent évoqué son souhait d'avoir un enterrement religieux. Elle n'était pas réellement croyante mais était prévenante, c'est pourquoi elle avait exigée avoir un mariage religieux, un enterrement religieux et de faire baptiser ses deux enfants. Et sans qu'il ne veuille, une larme se mit à couler le long de ses joues, puis deux, puis trois.

En quelques secondes, les joues de l'avocat se retrouvèrent inonder de larmes qui les parcouraient dans le silence le plus total. Dans une veine tentative pour se contrôler, l'homme rejeta la tête en arrière, exerçant une forte pression de sa colonne meurtrie par les coups récents de son amant. Une grimace se dessinait légèrement sur le visage de l'homme au nom biblique.

Seraph s'attendait à tout sauf à voir l'homme à ses côtés commencer à pleurer, il avez compris qu'il était dans une situation quelque peu difficile en l'écoutant accepter l'aide du divin, mais que cet homme qui devait être plus jeune que lui commence à verser des larmes si soudainement, Seraph ni comprenais rien. Mais quelque-chose en son fort intérieur lui demandait d'apaisait l'étranger. Tout en continuant de le regarder continuer de pleurer toutes les larmes de son corps, Seraph vient se rapprocher doucement de celui-ci, et commença à doucement caresser son dos. Il n'avait pas pour habitude d'être aussi tactile avec les gens qu'il ne connaissait ni d'Adam, ni d'Ève, mais cet étranger avait un effet particulier sur lui, il lui donnait l'envie de le protéger tel une mère-poule. En quelques secondes Seraph se senti se décontracter et entoura le jeune homme de ses bras pour le câliner, actuellement il se fichait bien des regards étrange des quelques passants, il voulait réconforter l'homme dans ses bras plus que tout. Tout en le câlinant, Seraph dit quelques paroles douces dans l'optique de faire arrêter les pleurs.

Calme; calme, respires doucement, tous va bien.

Tout en disant cela, Seraph se rendit soudainement compte de la situation dans laquelle ils étaient lui et l'étranger. Et dans un élans de conscience, il relâchât le jeune homme, et se rassit comme si rien ne s'était jamais passé avant. Et dans une pensée, qu'il n’avouerais jamais, il se dit qu'il était déçu de relâcher ce jeune étranger.
En le regardant de nouveau il demanda.

Désolé pour ... pour ce qui ... vient de se passer. J'espère ne pas t'avoir vexé.

Devenu aussi rouge que les représentations des flammes des Enfers, Seraph commença à se tortiller dans tout les sens, et dirigea son regard vers les pierres froides sur le sol du temple.

À mesure que l'eau salée descendait le long de ses joues, Seth sentit une main se poser dans son dos et y effectuer des petits cercles. Une petite tentative de consolation qui te surprit, mais qui fonctionnait, le flux ralentissait. Il se coupa net lorsque les bras du rabat blanc se mirent à l'encercler. Seth se figea, il était un peu perdu. Il n'écouta pas les mots prononcés par le pasteur. Lorsque l'étreinte prit fin, Seth reprit sa posture initiale, exception faite de la main qui vint sur son bras. Son biceps, qui avait été maltraité par Lloyd quelques minutes auparavant, avait également été un des points de pression que le pasteur avait utilisé pour le câliner, faisant involontairement ressurgir une douleur sourde.

Seth serra quelques peu les dents, il avait mal. Il devait peut-être aller à l'hôpital en prétextant être tomber dans les escaliers. La douleur se fit de plus en plus présente chez l'avocat qui n'avait pas reposer les yeux sur le pasteur, ne remarquant pas ses rougissements.

«Ce n'est rien. Je comprends l'idée ... Je crois ... Que je n'ai juste pas besoin de ça ...

Seth gesticula quelque peu sur le banc, il avait oublié que c'était si inconfortable. Pensant qu'il serait bon de justifier ses larmes, Seth reprit honteusement la parole, fixant cette fois-ci ces chaussures de ville.

«Être dans un édifice religieux me rappelle la dernière fois que j'y suis venu ... C'était pas vraiment un temple. C'était plus une église. Je suis un hérétique, je présume.

Seraph était quelque peu surpris, il ne pouvait se retirer l'image de l'action qui venait de se dérouler, mais en entendant le jeune homme dire qu'il était un hérétique, son sang ne fit qu'un tour.

Tu n'es en aucun cas un hérétique !

En se rendant compte de son haussement de voix, il respira et se calma.

Pardon, je ne sais pas ce qu'il m'arrive aujourd'hui, ce n'est pas un bon jour. Sinon, tu n'est pas un hérétique, sinon je devrais dire que je suis un hérétique converti.

En se souvenant de sa découverte du protestantisme, Seraph sourit et rentra dans une sorte de béatitude cosmique. D'un coup la réalité revint au galop quand un couple rentra dans le temple. Et en revenant il se rendit compte qu'il ne connaissait pas le nom du jeune homme.

Euh.... Pardon si c'est un peu tardif, je me nomme père Seraph, mais mon nom complet est Seraph Matthew Amphrew, mais tu peut m’appeler Seraph. Et toi quel est ton nom?

Le tout fut dit avec un sourire qui était digne d'une illustration de l’Agapé dans un dictionnaire.

L'avocat fut prit d'un sursaut alors que le pasteur haussa la voix, Seth s'était entièrement crispé, il ne s'attendait pas à ça, lui qui était venu ici en quête de réconfort se faisait hurler dessus par un parfait inconnu. Quelle ironie ! Le châtain observait son interlocuteur retrouver son calme, respirant profondément avant de reprendre la parole. Un petit sourire étira ses lèvres alors que l'inconnu se confiait à lui. Alors il n'était pas tombé sur une grenouille de bénitier, sur un individu qui avait grandi dans la foi divine et qui allait le juger à l'entente de ses confessions quelques peu scabreuses pour des oreilles trop chastes et trop pieuses.

«Et … On peut se comprendre entre hérétique et hérétique converti.» s'exclaffa le trentenaire qui regagnait peu à peu sa bonne humeur.

Mais le pasteur était ailleurs, il semblait rêveur et durant un instant, Seth se dit qu'il aimerait être dans sa tête, désireux de savoir ce qui pouvait animer l'esprit du rouquin. Ça devait être intéressant de se perdre dans ce genre de psyché, de savoir comment on pouvait se tourner de manière si radical vers Dieu.

«C'est joli comme prénom Seraph. C'est peu commun, j'aime bien...»

Un léger sourire se dessina sur les lèvres de la brebis perdue qu'était le juriste, il répondait avec joie à celui que lui tendait le dénommé Seraph.

«Je m'appelle Seth… Et … Il y a beaucoup de monde qui arrive. Ce couple veux sûrement s'entretenir avec leur pasteur. Vous devriez aller les voir. Je reviendrai.»