Avant de poser le pied en France, il angoissait. Une décision prise sur un coup de tête, une discussion banale avec une ex petite amie, une engueulade avec Edward. Il ne lui en avait pas fallut beaucoup pour qu'il se décide à partir. Sa vie lui filait entre les doigts, et avec tout ce qu'il avait vécu dernièrement, il se remettait entièrement en question. Sofia, April, l'accident d'Edward, ses crises à répétition... Il commençait à se dire que c'était lui le problème, qu'il fallait qu'il fasse le ménage, qu'il fallait qu'il fasse certains choix. Et Emily avait accepté de l'accueillir. Elle n'attendait que ça depuis six ans, qu'il daigne faire le premier pas, qu'il accepte de venir les retrouver. Qu'il change d'avis. Elle espérait, au fond, que son fils, que LEUR fils, puisse grandir avec son père. Persuadée qu'un jour Every prendrait conscience de ce qu'il laissait derrière lui. Persuadée qu'un jour il accepterait de faire parti de la vie de cet enfant.

Il s'étaient mit d'accord; Eliott ne saurait rien. Pas tant que Wyatt n'aurait pas mûrement réfléchit. Présentée comme "un ami de maman", il avait passé la semaine à Paris aux côtés de son ex et de sa famille. Aux côtés de son petit garçon. Les photos, les vidéos, ça n'avait rien à voir avec ce qu'il vivait. Avec le sentiment qu'il avait éprouvé en voyant une véritable mini version de lui lui courir dans les bras pour le saluer. Rien à voir avec le fait de l'avoir face à lui, de le prendre dans ses bras. Il avait l'impression d'avoir loupé une trop grande partie de sa vie. Sentiment qui n'a fait que s'accroître au fur et à mesure de la semaine. Plus il passait de temps avec cette petite tête blonde, plus il prenait conscience qu'il avait fait l'erreur de sa vie en partant. Il avait ses raison, il hésitait encore à lui avouer qu'il était son père. Parce qu'il ne voulait que cet enfant s'attache. Qu'il ne voulait pas qu'il perde son père aussi jeune que lui avait perdu ses parents. Mais April l'avait fait réfléchir. Et puis il y'a cette proposition. Emmener le petit avec lui. Quelques jours, seuls, avant qu'Emily ne les rejoignent. Passer plus de temps avec lui. Voir comment sa vie pourrait changer, voir comment ça se passerait avec cet enfant à ses côtés. Elle espérait que ça lui fasse ouvrir les yeux, et ils avaient promit qu'à l'arrivée d'Emily, ils prendraient ensemble la décision. Soit Every avouait la vérité à son fils... Soit il sortait définitivement de sa vie. Mais pour la jeune femme, l'entre deux était insupportable. Et ce n'était pas bon pour leur enfant.

Alors les voilà dans l'avion, le samedi soir. 11h d'avion dans les pattes, il apprend doucement à connaître cet enfant. Cette petite tête blonde qui le calme, qui l'attendrit. Il est encore paniqué, incapable de savoir s'il pourra réellement gérer la situation. Il est incapable de s'occuper d'un enfant, il n'a jamais su comment s'y prendre. Mais plus les jours défilent, plus il tente de se dire que ça vaut la peine d'au moins... Essayer. En direction de Los Angeles, il a promit à Edward de venir le voir. Ils avaient besoin de parler, après les quelques révélations qu'il lui avait fait une semaine auparavant. Il s'en veut, Wyatt. Il s'en veut d'en avoir parlé, parce que ça complique tout. Et parce qu'il a jeté de l'huile sur le feu en parlant de tout ça à Sejin. Encore une fois, il a lancé un raz de marrée sans le vouloir. En s'engouffrant dans l'aéroport, il observe au dehors une horde de paparazzis. Il se stop net, prenant le petit garçon dans ses bras, avant de poser sa casquette sur sa tête. "Met ça, et l'enlève pas. Accroche toi bien bonhomme." Il s'en doutait, s'y attendait. Tout le monde sait qu'il était parti, tout le monde sait qu'il allait rentrer. Il se doutait bien qu'il ne pouvait pas passer inaperçu. Si l'acteur était un habitué des flash, il n'avait aucune envie d'y exposer son fils. Bien conscient que la radio se délecterait de voir Wyatt Every avec un enfant, seul,  en rentrant de Paris. Every s'engouffrait dans le taxi qu'il avait commandé, laissant le petit s'installer en premier avec les affaires, et donnait l'adresse que McKenzie lui avait communiquer. Plus ils parcouraient de mètres, plus son coeur tambourinait dans sa poitrine. Le petit Français s'émerveillait de tout ce qu'il voyait, et Wyatt se félicitait d'avoir apprit le Français. Parce qu'il n'aurait sans doute pas pu communiquer avec son propre enfant dans le cas contraire...

Une fois arrivé à destination, il prenait la main du petit dans le sienne, faisant traîner de l'autre sa valise et se postait devant la porte. Il hésitait, inspirant profondément, et se penchait vers le blondinet. "T'es sage, hein ? Fais pas de co- de bêtises. ok ?" Le eptit hochait la tête, alors que l'acteur frappait à la porte de l'écrivain. Il attendait patiemment, son coeur loupant un battement en apercevant la porte s'ouvrir. Un léger sourire au coin des lèvres, il était plus que nerveux, plus que terrifié d'affronter son mari. "Hey..." Il tentait de calmer son palpitant qui s'affolait, portant son attention sur le petit garçon dont il tenait toujours la main, lâchait sa valise des mains pour porter le petit garçon dans ses bras, et présentait en Français, avec un accent prononcé; "Eddy, je te présente Eliott. Eliott... Je te présente mon mari, Eddy." Le garçon saluait timidement son ami, s'accrochant à son père comme une bouée de sauvetage. La ressemblance entre eux était frappante, et Wyatt espérait qu'Edward comprendrait. Qu'il n'aurait pas à prononcer ces mots. Qu'il n'aurait pas à expliquer... Bien qu'au fond, il se doutait que même en comprenant, McKenzie ne se contenterait pas de ça. Qu'il devrait lui raconter toute l'histoire. "...On peut entrer ?"

@Edward McKenzie

Los Angeles, la cité des anges. Cette ville qu’il avait connu dès son plus jeune âge et dans laquelle il avait vécu pendant quinze années. Sa vie commençait dans cette ville et il finissait toujours pas y revenir quand il avait besoin de retrouver ses racines. Il avait gardé sa maison d’enfance, l’avait racheté à ses parents dès qu’il avait pu en avoir les moyens. Cette maison qui était à son image, qui avait gardé l’innocence de son enfance et tous ses dessins et écrits enfantins. Et il pensait à y revenir depuis quelques semaines maintenant, ayant besoin de s’éloigner de tout ce qu’il se passait en ce moment à New York. Il avait l’impression que sa vie lui échappait, qu’il n’avait plus aucun contrôle sur ce qu’il s’y passait. Et il y avait eu cette dispute avec Wyatt, avec son mari. Et ces non-dits, ces aveux qu’il n’aurait jamais cru entendre un jour. Il savait très bien qu’il n’y avait pas que de l’amitié entre eux mais il n’aurait jamais pu croire que son ami pouvait ressentir de l’amour pour lui. Mais ils n’avaient pas eu le temps d’en discuter, l’acteur s’étant envolé pour la France en laissant un Edward totalement perdu. Et la situation n’avait fait qu’empirer puisqu’il avait finit par avouer à Lennox ce qu’il se passait et que ce dernier ne voulait plus lui parler pour l’instant. Mais le coup de grâce avait été le fait de découvrir que Sejin en avait marre de toutes leurs histoires et qu’il voulait s’éloigner d’eux. L’écrivain explosait petit à petit, en ayant marre de tout ça et voulant juste s’éloigner de la ville de la grosse pomme.

Alors il s’était rendu comme prévu à Los Angeles, faisant le ménage dans la maison afin de pouvoir accueillir Wyatt et son ami Eliott. Ami dont il ne cessait d’entendre parler sans même savoir qui il était pour son mari. Et ça le fatiguait de ne pas savoir, de ne rien savoir. Il pensait faire parti des personnes qui connaissait le mieux l’acteur et découvrir que c’était faux lui avait fait terriblement mal. Mais il tentait de faire comme si tout allait bien, comme si c’était normal qu’un illustre inconnu débarque dans la vie de son ami alors que personne n’avait jamais entendu parler de lui jusqu’à maintenant. Et que cet inconnu poussait son ami à faire de nombreux changement dans sa vie en moins d’une semaine alors que lui n’avait que réussit à lui faire manger des fruits et légumes au bout de deux ans. Finissant de préparer la chambre d’amis, il était parti récupérer les courses qu’il avait commandé en souriant aux quelques personnes qui l’avait reconnu. Et il était rentré chez lui, rangeant tout dans le frigo et les placards avant de se poser dans le salon. Il savait que Wyatt devait débarquer d’une minute à l’autre, son avion s’étant posé quelques temps plus tôt. Pourtant il sursaute lorsqu’il entend des coups être portés à la porte d’entrée et se lève pour aller l’ouvrir. Son regard se pose sur Wyatt, l’observant quelques secondes sans vraiment savoir comment réagir. Mais il n’a pas l’occasion d’y réfléchir plus parce que Wyatt se penche, attrapant un petit garçon pour le porter sous le regard perdu de l’américain. McKenzie fronce les sourcils, regardant l’un et l’autre avant de se figer quelques secondes en entendant le prénom du petit garçon. “E-Eliott ?” Il reste perplexe quelques secondes avant de se reprendre, affichant un petit sourire alors qu’il se penche vers le petit garçon en prenant la parole, en français vu qu’il comprend que le petit ne comprend pas l’anglais. “Salut Eliott, j’ai beaucoup entendu parler de toi !” Il relève son regard vers Wyatt, le regardant quelques secondes, avant de se décaler pour le laisser passer en hochant la tête. “Allez-y.” Il récupère la valise de son ami avant de refermer la porte derrière eux en soupirant. Mais il ne dit rien tout de suite, faisant signe à son mari de le suivre jusque dans le salon en souriant. “Ça a été le vol ?” Il pose son regard sur le petit garçon, lui souriant un peu plus franchement avant de relever les yeux vers Wyatt et de reprendre la parole en anglais. “Un enfant ? Vraiment ?”

Le petit garçon dans les bras, il cherche ses mots. Il ne sait quoi dire, mis à part présenter le blondinet. Edward semble surprit. Il n'a pas aidé à lui faire comprendre qui était ce Eliott. Il a joué avec ce flou, avec ces non dits toute la semaine, il ne peut pas en vouloir à l'écrivain d'être perplexe. Mais il sourit, se mort l'intérieur de la joue en posant son regard sur le petit garçon qui semble bien trop timide. "Il va pas te manger, tu sais ?" Edward se décale, les laisse entrer dans la maison tandis ce que Wyatt dépose l'enfant à terre, reportant son attention sur son ami. Oui, il avait parlé de lui toute la semaine, et maintenant, il devait lui expliquer tout ça.  Il se devait d'être honnête, puisque c'était ce que lui reprochait le brun en premier lieu. Ces mensonges, ces secrets, ces non dits. Il y'avait tellement de zone d'ombre dans la vie de Wyatt.

"Euh...Ouai. Long." Le vol est le cadet de ses soucis, et il se doute bien qu'au fond, la question est là par pure politesse. La véritable question se pose après, en anglais cette fois, alors que Wyatt force un sourire avant de s'agenouiller vers le petit garçon. "Hey bonhomme... Tu veux pas aller poser tout ça dans ta chambre ? Et déballer tes affaires ? On va rester quelques jours." Il embrasse la tempe du blond, avant de laisse McKenzie lui montrer sa chambre, et de revenir vers lui. Il a bien des choses à lui dire, et le vol l'a fatigué. Every passait les mains sur son visage, exténué. Non seulement fatigué des heures qu'il avait passé dans l'avion, mais aussi de tous ces problèmes qui s'accumulaient les un après les autres. "Je sais pas par où commencer..."  Rejoignant le divan, il 'y laissait tomber, le regard perdu dans le vide, triturant ses mains de nervosité. "Il ne sait rien." Il relevait le regard vers son mari avant de reprendre doucement. "Il ne sait pas que je suis son père." Et pour le moment, Every tenait à ce que ça reste ainsi. Le temps de passer ces quelques jours avec lui. Le temps qu'Emily les rejoignent. "Je t'explique ça, et après tu pose toutes les questions que tu veux ? Sur ça, sur ma famille... Tout ce qui te passera par la tête." S'il voulait connaître Wyatt par coeur, c'était le moment. Il était prêt à se confier sur tout. Sur son adversité avec son frère, sur le meurtre de sa mère, sur son père violent, sur sa descente aux enfers., sur ses sentiments. Tout ce que McKenzie voudrait savoir de lui. Hésitant, il calait son dos sur le canapé, avant de retrouver difficilement le regard de son ami. "Emily... C'est sa mère. Je l'ai rencontrée à New York y'a 7 ans, à peu près. On a passé deux semaines ensemble, et puis elle a dû repartir en France. Rien de sérieux, on le savait tous les deux." Ils avaient passés deux belles semaines, mais savaient pertinemment qu'il ne se passerait plus rien lorsqu'elle reprendrait l'avions. Emily n'en avait jamais souffert. "Et puis un jour, sans prévenir, elle a toqué à ma porte. Enceinte de six mois. J'ai paniqué, j'étais pas prêt, et deux semaines avant ça.... J'apprenais que j'étais malade." Il baissait le regard, un peu honteux de ce qu'il s'apprêtait à dire. "J'ai pas assumé. Je voulais pas de ce gamin. Je voulais pas être père." Wyatt marquait une pause, avant de relever finalement le regard. "Je voulais pas... Déjà parce que j'étais pas prêt. Clairement...Moi avec un enfant c'est... C'est de la folie !" Un rire nerveux s'échappait des lèvres de l'acteur, cachant cette gorge qui se serrait petit à petit. "Et puis parce que... On venait de me dire que j'allais mourir. Et j'ai... J'ai vu mes parents mourir. J'ai vu ma mère mourir quand j'avais quinze ans et je... Je veux pas qu'il ai à vivre ça." Difficilement, il réprimait ses larmes. Celle qui montait à l'idée de le laisser derrière lui, qu'il souffre de sa perte. "Je l'ai ignoré pendant six ans... Et puis y'a eu Sofia, le fait qu'April découvre tout ça, qu'on se quitte... Et ton accident." Beaucoup trop de choses à gérer en trop peu de temps. A son tour, Wyatt avait implosé. "Je veux pas avoir à regretter quoi que ce soit..." Alors il avait prit la décision d'aller le voir. De le rencontrer, autrement qu'à travers un écran. De réfléchir, au moins, sur la décision à prendre. "...Je suis désolé de t'avoir caché ça. Mais...Ouai. C'est mon fils."

Il observait son ami et cet enfant, cherchant à comprendre pourquoi Wyatt venait de débarquer avec un enfant qui ne devait avoir que cinq ou six ans pas plus. Mais ils se ressemblaient et ça perturbait assez le plus jeune pour que cela puisse attiser l’attention et la curiosité de l’écrivain. Alors il les laisses entrer après avoir salué le petit garçon, retenant de peu un petit rire face aux commentaires de son ami, avant de se diriger vers le salon. Il avait tant de questions en tête et si peu de réponses pour le moment mais il ne voulait pas en parler devant le petit. Bien que ce dernier ne semblait pas comprendre l’anglais ce qui facilitait la discussion entre Wyatt et Edward. Mais il n’est pas patient, ne l’a jamais été, et s’adresse finalement à Wyatt dans leur langue maternelle. Il n’obtient pas de réponse tout de suite, le laissant s’adresser à Eliott avant de mener ce dernier jusqu’à son ancienne chambre d’enfant. “Tu viens ? Je vais te montrer la chambre que j’avais quand j’étais plus jeune.” Il se montre doux avec le petit, oubliant rapidement toutes les idées qu’il avait eu sur ce fameux Eliott, avant de le laisser se poser dans la chambre et de venir rejoindre Wyatt. Son visage se fait plus neutre, moins aimable, alors qu’il pose son regard sur son ami. Soupirant, il prend place sur un siège en face du divan et l’observe. “Le commencement ? Ce serait sûrement la meilleure des idées.” Il le laisse parler, haussant les sourcils en entendant ses aveux. “Pourquoi ?” McKenzie hoche la tête, s’enfonçant un peu plus dans le fauteuil sans le quitter du regard.

Wyatt reprend la parole, lui expliquant alors tout ce qui concernait cet enfant pendant que le bouclé tenté de faire le lien avec tout ça et tout ce que lui avait dit son aîné dans ses messages. Il s’en voulait de s’être méfié de cet Eliott qu’il ne connaissait pas, étant loin de se douter que c’était le fils de son meilleur ami et qu’il n’était non pas une de ses conquêtes ou un homme pour qui l’acteur aurait pu avoir le coup de foudre comme Lennox lui avait doucement suggéré lorsqu’ils discutaient de lui. Il ne réagit pas une seule fois, ne voulant pas couper l’acteur dans sa lancée avant de se redresser et de passer une main dans ses cheveux en soupirant. “Au moins… T’avais raison quand tu disais que c’était tout sauf ce à quoi je pensais.” Son regard se pose sur le sol alors qu’il se perd quelques instants dans ses pensées, finissant par relever le regard vers lui sans rien dire pendant quelques secondes. “Alors t’es papa ?” Il reste comme figé pendant quelques secondes avant de laisser échapper un petit rire, secouant la tête. “Putain, je pensais à pleins de choses mais pas à ça.” Il se lève, s’éloignant de quelques pas pour s’approcher de l’une des fenêtres en croisant les bras. Son regard se perd sur la cour arrière, sur cette balançoire sur laquelle il se posait dès qu’il devait réfléchir. “Je peux pas approuver ton choix Wy’... Refuser de connaître ton enfant pendant autant d’années alors que tu étais en vie et que rien ne t’en empêchait…” Il soupire, se tournant vers lui en plongeant son regard dans le sien. “Mais j’imagine que je peux comprendre ton raisonnement… Bien que je ne l’approuve pas non plus.” Doucement, il s’approche de lui avant de se poser à ses côtés, s’asseyant en tailleur, afin de lui faire face. “Je sais même pas par où commencer… Il y a tant de sujets que l’on doit aborder.” Il soupire, baissant le regard en se mordillant la lèvre inférieure. “Est-ce que… tu penses vraiment que c’était une bonne idée de ne pas le connaître avant aujourd’hui ? Un enfant a besoin de ses parents tu sais.” Parce que lui le savait mieux que personne, lui cherchait encore des informations sur ses parents biologiques bien qu’il savait depuis un an que sa mère biologique avait quitté ce monde en lui donnant la vie. Relevant son regard vers lui, il hésite quelques secondes avant de soupirer. “Tu sais que… c’est presque égoïste de l’avoir empêché de te connaître pendant toutes ces années ?”

C'était encore étrange pour lui comme situation. Le fait de se retrouver avec cet enfant à ses côtés, de savoir qu'il serait seul avec lui pendant plus d'une semaine. Le fait même de voir cette mini copie conforme, là, juste à côté de lui. A son âge, Wyatt commençait déjà sa carrière d'acteur dans la série "Simons". Et il se revoit en lui. La même bouille, le même sourire, le même regard d'ange. Ils se ressemblent comme deux gouttes d'eau, il sait pertinemment que la radio ne mettra pas longtemps avant de comprendre. S'il en doutait jusque là, il ne pouvait plus nier qu'il s'agissait bien de son fils. Et devenir responsable de ce petit garçon, c'est une chose qu'il n'aurait jamais cru vivre. Il est terrifié. Terrifié à l'idée de tout foirer, à l'idée de devoir gérer sa paternité. Il avait enfoui cette histoire si profondément qu'il pensait qu'elle ne remonterait jamais à la surface. Mais il est là, bel et bien là, et Every ne peut plus l'ignorer.

Il voit bien la mine perplexe de son ami lorsqu'il entre dans la maison. Indiquant la chambre à Eliott, il laisse le petit s'éloigner avec Edward avant qu'ils ne se retrouvent enfin seuls. Wyatt cherche ses mots, rejoignant le canapé. Comment lui expliquer toute l'histoire ? Ca lui semblait tellement irréel, même six ans après, il peinait lui même à comprendre comment ils avaient pu en arriver là. L'écrivain le laisse finir son discours, alors qu'il repose finalement son attention sur lui. Un léger rire s'échappe des lèvres de l'acteur en entendant la remarque de son ami. Il avait prévenu que c'était compliqué, qu'il reviendrait avec une histoire de dingue. Il avait prévenu qu'il serait surprit. Hochant doucement la tête, Wyatt mordait l'intérieur de sa joue avant de répondre faiblement. "Ouai... Je suis papa." Et c'était encore difficile à prononcer. Ca semblait tellement étrange pour lui. Tellement impossible. Le garçon s'éloigne, et Wyatt ne bronche pas, s'enfonçant un peu plus dans le canapé en écoutant le brun. " Je sais..." Bien sûr qu'il n'approuve pas, il ne peut que comprendre pourquoi. Mais il avait ses raisons. Il était persuadé de faire le bon choix, à l'époque. Wyatt suit l'écrivain du regard, le laissant se poser à ses côtés tandis ce que lui se redresse. Il l'imite, se tourne, et se pose en tailleur, le regard poster dans le sien. Secouant doucement la tête, il jette un oeil par dessus l'épaule du brun, vers cette chambre dont il aperçoit rapidement la silhouette du petit blond qui s'y balade. "Je pensais que c'était une bonne idée. Ouai. Jusqu'à ce que je mette les pieds à Paris, je pensais que j'avais pris la bonne décision." Et puis il reporte son regard sur son mari, soupirant lourdement. "Je sais. C'était égoïste. J'étais pas prêt à être père, je le suis toujours pas, d'ailleurs. J'ai jamais voulu fonder une famille, encore moins depuis que je me sais malade. Mais je sais pas j'ai eu... Besoin de le voir. Au moins une fois. Juste une seule fois." Pour ne rien regretter, le prendre dans ses bras, le connaître et puis repartir. C'était le plan, rencontrer son enfant, par pur principe, sans altérer sa vie. "Mais j'ai... J'ai eu l'impression d'avoir fait la plus grosse erreur de toute ma vie quand je l'ai vu." Parce qu'une photo, une vidéo, ça n'avait rien à voir avec la réalité. Il était là, dans ses bras, partageant des moments qu'il n'aurait jamais cru connaître. Et ça changeait tout. "Jusqu'à présent je considérais juste... Que c'était qu'un gamin à l'autre bout de monde. J'avais des nouvelles de temps en temps, j'y faisais pas attention. J'essayais d'oublier le lien qu'on avait lui et moi. Mais maintenant..." Il avait sauté sur l'occasion quand Emily lui avait proposé de partir avec lui, de passer plus temps avec son enfant. Nerveusement, il se mettait à rire, abaissant sa voix comme si le petit pourrait l'entendre de si loin. "Je sais toujours pas si c'est une bonne idée. Je suis pas doué avec les gamins, je vais être un père à chier !" Il tourne sa phrase à la dérision, se moque de lui même, mais il le pense.  Il a peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas subvenir aux besoins de ce blondinet. "Et j'ai l'impression que c'est encore plus égoïste de vouloir faire parti de sa vie. Parce que je sais qu'il va en pâtir. De mon métier, de ma vie extravagante, de ma mort inévitablement précoce. Je sais pas si c'est une bonne idée... Mais j'ai dû mal à faire machine arrière, maintenant qu'il est là." C'était devenu concret, comme s'il prenait soudainement conscience de son existence. "...Même Yanah et Luke ne savent rien. Mes frangins n"ont aucune idée de son existence. Il n'y a que Gaby. Parce que je savais pas quoi faire, j'étais paniqué. Elle s'est chargé de tout. Je me suis contenté d'envoyer de l'argent à Em, et des cadeaux pour l'anniversaire du petit." Il lève les yeux au ciel, se redressant doucement. "Elle n'en a jamais voulu, d'ailleurs, de cet argent. Tout est sur un compte qu'on lui a ouvert. Ce gamin est déjà riche, et il n'en a aucune idée." Doucement, il laisse échapper un rire. Elle n'a voulu qu'il pense que c'était un coup monté, ou bien qu'elle était le genre de femme à attendre quoique ce soit de sa part. "Tout ce qu'elle m'a demandé, c'est que j'accepte d'avoir de ses nouvelles." Fouillant dans sa poche, il en sortait son téléphone, scrollant dans sa galerie pour finalement tendre l'appareil à McKenzie. "Elle m'a envoyé des photos, des vidéos. J'ai même ses premiers pas là dedans..." D'une certaine manière, il avait pu le voir grandir, à distance, sans que Eliott ne se rende compte de quoi que ce soit. "Il reste avec moi une peu plus d'une semaine. Emily nous rejoindra à New York... Et je devrais faire un choix. Soit j'accepte d'être son père, soit on arrête tout. Je sors de sa vie. Définitivement." Reposant son regard sur McKenzie, il esquisse un faible sourire avant de reprendre. "Je t'avais dis que c'était une histoire de fou." Un léger rire de nouveau s'échappe de ses lippes. Doucement, il reprend une mine un peu plus sérieuse, haussant les épaules. Timidement, sa main se pose sur la sienne, comme s'il avait peur que le garçon ne la retire brusquement, ne le repousse. "Je n'ai jamais été doué pour parler de ma famille, tu sais. Ni de mes sentiments. Je suis désolé de t'avoir caché tout ça. Et tout le reste..."

Ils avaient besoin de cette discussion, de ce moment où ils pourraient enfin parler de tout et de rien et mettre tout au clair. Parce qu’il y avait bien trop de non dits et de secrets entre eux et dans leurs vies et qu’Edward en avait marre de tout ça. Qu’il voulait que son mari comprenne qu’il pouvait parler de tout avec lui parce que l’écrivain ne se permettrait jamais de le juger ou de se moquer de lui. Encore moins de s’éloigner suite à des aveux que l’acteur pourraient faire. Alors il lui a dit où est-ce qu’il comptait se rendre, lui a donné l’adresse de sa maison d’enfance. De cette maison dans laquelle il a grandit pendant près de cinq ans après son adoption par les McKenzie. Cette maison qui a connu de nombreuses fêtes, de nombreux travaux et qui garde secret la plupart des actes de l’écrivain. Il n’y avait pas vécu si longtemps que ça comparés à ses autres demeures mais elle avait tout de même marqué son esprit. Et il était heureux d’avoir conservé sa chambre d’enfant lorsqu’il vit son meilleur ami débarquer avec un enfant qui lui ressemblait beaucoup trop pour que ce ne soit pas quelqu’un de sa famille. Guidant Eliott dans la chambre, il rejoint rapidement son ami et s’assied dans le fauteuil en face de lui. Ils ont tant de choses à se dire, tant de sujets à aborder, mais il le laisse prendre la parole en premier afin d’écouter tout ce qui concerne cet enfant et qui explique sa présence ici. Il a dû mal à enregistrer tout ce qu’il vient d’apprendre et ne peut réprimer ce rire qui s’échappe de ses lèvres en se rendant compte qu’il s’attendait à tellement de choses qu’il n’aurait jamais pu croire que finalement cet Eliott n’était pas un amant de Wyatt mais son fils. Se levant de son fauteuil, il s’éloigne de quelques pas pour s’approcher de la fenêtre le temps de réfléchir. Il n’approuve pas ce qu’à fait Wyatt mais il ne peut pas non plus lui en vouloir, ne sachant pas lui-même comment il aurait réagi à sa place. Parce qu’il aime les enfants, aime s’en occuper, mais de là à en avoir… C’était une autre histoire. Soupirant, il vient prendre place à ses côtés, se posant en tailleur alors qu’il le regarde faire de même.

Il a tant de questions en tête, tant de sujets qu’il voudrait aborder afin de tenter d’y voir plus clair dans son esprit, mais il ne sait pas par où commencer. Alors il rebondit sur le sujet, pose des questions sur la décision de son ami. Sagement, silencieusement même, il écoute la réponse de son aîné alors qu’il l’observe. Bien qu’ils se voient souvent, il a l’impression d’être vraiment proche de lui pour une fois et ça lui fait presque peur de se rendre compte qu’il y a fallu deux ans pour cela. Il ne dit rien, haussant ou fronçant les sourcils de temps à autre alors qu’il se retient d’intervenir. Parce qu’il a un peu de mal à comprendre son point de vue bien qu’il connaisse les circonstances et tout ce qui va avec. “Je ne trouve pas que ce soit égoïste de vouloir être dans sa vie autrement qu’en lui en envoyant des cadeaux plusieurs fois par an et de l’argent… Je suis persuadé que cet enfant préfère te connaître plutôt que de se demander où est son papa et pourquoi il ne le connaît pas.” Il marque une légère pause, jouant avec les manches de sa veste, avant de remonter son regard vers Wyatt et de plonger dans le sien. “A sa place, j’aimerais connaître mon père en tout cas. Parce qu’un papa c’est très important et qu’un enfant ne devrait jamais en être privé.” Le laissant reprendre la parole, il attrape le téléphone qu’il lui tend et observe toutes les photos. Il ne pouvait s’empêcher de comparer Eliott et Wyatt, se rendant bien compte qu’ils se ressemblaient beaucoup et que n’importe qui pourrait faire le lien entre eux en les voyant juste l’un à côté de l’autre. Il ne peut s’empêcher non plus de sourire devant la mignonitude des moments capturés dans les photos et vidéos. Déposant le téléphone entre eux, il relève le regard vers le plus âgé et hoche la tête face à sa remarque. “Plus que tout ce que j’avais pu imaginer.” Il rigole légèrement avant de tourner la tête pour regarder vers la chambre pendant quelques secondes. “Mais je suis persuadé que tu pourrais faire un bon père… Puis je serais là pour t’aider, je côtoie assez souvent des enfants pour savoir comment m’en occuper.”

Il vient poser de nouveau son regard sur son mari, l’observant sans rien dire avant de serrer sa main en hésitant. Haussant les épaules, il secoue légèrement la tête avant de soupirer. “Je pense qu’on est tous pas très doués pour parler de ce qu’il se passe et de ce qu’on ressent…” Se redressant sans pour autant lâcher sa main, il se penche pour faire une pichenette sur le front de son mari. “Mais me laisse plus jamais me poser autant de questions !” Il rigole doucement avant de se repositionner comme il faut et de l’observer. “C’est con mais… Y’a tellement de sujets à aborder que je ne sais même pas par lequel commencer pour mes questions…” Il soupire, passant sa main libre dans sa nuque puis dans ses cheveux pour les remettres en place. “Tu te rends compte que je vais en apprendre plus sur toi en moins d’une journée alors qu’on se connaît depuis deux ans ?” Et que c’en est presque ironique bien que cela ne fasse pas rire l’écrivain.

Ses yeux dérivent de temps à autre, comme pour s'assurer que tout va bien dans l'autre pièce. C'est instinctif. Mais il ne sait pas si c'est parce qu'il tient réellement à veiller sur lui, ou parce que Emily le tuerait si quelque chose lui arrivait. Alors en posant son regard de temps en temps dans l'embrasure, il explique, calmement, la situation. Il n'oublie rien, de sa rencontre avec Emily, jusqu'à ce moment où il a apprit qu'il allait être père. Le fait que Gabriella a trouvé un arrangement, une manière de cacher la nouvelle à la presse. Le fait qu'il envoyait des cadeaux pour son anniversaire, de l'agent pour subvenir à ses besoins. Le fait qu'il ai gardé le moindre souvenir, al moindre photo, la moindre vidéo de son enfant, même en ayant prit la décision de s'enfuir. Parce qu'au fond, une part de lui avait eu envie de faire parti de sa vie dès ses premières secondes de vie. Mais il n'en avait jamais eu le courage. Jamais eu l'audace. Il finit son discours, observant la mine de son amant, écoutant ses paroles en hochant doucement la tête. "Je sais bien..." Il a raison, Edward, Eliott mérite de savoir qui est son père. Et il voit bien que le sujet le touche, posant tristement son regard sur l'écrivain. "Je suis désolé..."  D'évoquer un sujet si sensible aux yeux du brun, d'avoir eu la chance de pouvoir faire parti de la vie de son fils et de ne pas l'avoir saisie,  tandis ce que lui cherchait encore son père. Ses paroles le rassurent, un peu, souriant doucement sans quitter son ami dans yeux. "Je vais être un père à chier, et tu le sais..." Il rit, Wyatt, prend ça à la rigolade, mais il n'a aucune confiance en lui. Pas sur ce sujet tout du moins. Il a peur, si peur de foirer, si peur de ne pas savoir s'y prendre, de gâcher la vie de cet enfant. Si peur qu'il le haïsse en grandissant, qu'il fasse le mauvais choix. "Mais c'est rassurant de savoir que ... Que je ne serais pas seul dans cette galère..."

Serrant sa main dans la sienne,il ne peut que hocher la tête à la remarque d'Edward. Ils n'ont jamais été doué, ni lui, ni Edward, et encore moins Sejin, pour exprimer ce qu'ils ressentaient. Un léger rire s'échappe de ses lippes lorsque les doigts de l'écrivain percutent son front. Il ferme les yeux par réflexe, reposant son regard sur le jeune homme après une seconde, avant de secouer la tête. "Plus jamais. Pardon..." C'est murmuré, à peine prononcé, tandis ce que le garçon reprend déjà la parole. Wyatt baisse le regard un instant, avant de répondre. "Alors laisse moi choisir à ta place. Quitte à se lancer dans les histoires de familles, autant qu'on aille jusqu'au bout." Il soupire, relevant les prunelles vers le garçon en se redressant. Il hésite, l'acteur. Pas de lui faire part de son passé, mais d'en parler. Parce qu'il n'en parle jamais, parce que c'est douloureux. Prenant une grande inspiration, il lâchait doucement la main de McKenzie pour remonter son tee shirt au niveau de son dos. "Tu te souviens quand je t'ai parlé de ça ?" Comme il peut, se contorsionnant, il glisse le bout de ses doigts contre une partie de cette cicatrice qui orne son dos. Une marque qui n'était pas passée inaperçue aux yeux de la presse, tout comme aux yeux de son ami. "Je t'ai dis que c'était pendant un tournage, un accident tout bête quand j'étais ado...." Honteux, il baisse de nouveau le regard, remettant son vêtement correctement. "Je t'ai menti. J'ai toujours menti à tout le monde là dessus d'ailleurs." Il n'ose plus relever les yeux, comme si ne pas avoir à affronter le regard d'Edward lui permettrait de prendre un plus de courage dans ses dires. "Mon père ... Mon père n'a jamais été quelqu'un de bien. Encore moins quand il buvait." Il ne veut pas entrer dans les détails, et il sait pertinemment qu'avec cette simple phrase, Edward avait dû comprendre le problème. "Et y'a... Une nuit..." Sa gorge se serre, aussi fort qu'il ne réprime sa tristesse. Il n'était pas replongé dans son passé depuis des années. "Y'a une nuit où il a été un peu trop dur. Avant c'était moi qui prenait tous les coups. Parce que je suis le plus grand. Que je m'interposais. Il essayait de pas me frapper au visage, pour que ça ne se voit pas à la caméra. Parce que j'étais son gagne pain." Amèrement, un petit rire s'échappe de ses lippes. Ses traits se durcissent rien qu'à la pensée de son géniteur. "Mais ce jour là, il s'est disputé avec ma mère, et il a levé la main sur elle. Je me suis interposé, j'ai pris la raclé de ma vie, et en me poussant un peu trop violemment, je me suis prit un meuble dans le dos." Haussant les épaules, il repose ses prunelles sur le garçon, tentant de dédramatiser un instant la situation. "Ouai, un meuble. La cicatrice la plus naze de tous les temps !" Doucement, son rire se bloque dans sa gorge, alors qu'il marque une pause. Il hésite, les mots restent figés, bloqués. Et puis, se forçant, il continue. "Ma mère est morte cette nuit là." C'est brisé, alors que son regard se baisse et qu'il se racle la gorge. "Il... Il l'a tué. Devant moi, devant Yannah, devant Luke. On est juste. Restés là. Complètement figés, alors qu'elle a simplement essayé de me défendre pour qu'il ne me tue pas, moi." Et il s'en veut, Wyatt, de ne pas avoir su la protéger. De ne pas être parti à sa place. "On a eu tellement peur. J'ai pris les petits, j'ai foncé dans la salle de bain, j'ai barricadés la porte et on a attendu. Il a tambouriné pendant des plombes, et puis il a finit par nous laisser. Et nous... On est resté dans la baignoire, figés, à attendre pendant des heures. Parce que je pensais que si on sortait, il nous..." Relevant le regard, malgré tout ses efforts, il ne peut réprimer une larme de couler le long de sa joue. Larme qu'il essuie d'un geste rapide avant de reprendre. "On est restés là jusqu'à qu'un voisin appelle les flics. Jusqu'à ce qu'ils nous sortent de là. Ca m'a semblé une éternité." La partie la plus douloureuse de sa vie évoquée, il reprenait son souffle, inspirant lourdement une nouvelle fois. "Il a été condamné à perpétuité, et il s'est suicidé en prison y'a presque quatre ans. La presse en a parlé à l'époque, parce que je commençait à me faire connaître. Mais j'ai..." Encore une fois, son rire est amer tandis ce que ses iris trouvent celles de McKenzie. "J'ai détourné l'attention... En commençant la drogue, les fêtes un peu moins sages, l'alcool... En enchaînant les copines et les scandales..."  Haussant les épaules il ajoutait presque trop simplement. "Un enfant star de seize ans qui se défonce sera toujours plus important qu'un mari qui bat sa femme à mort devant ses gosses, apparemment. Putain de vautours." Son monologue terminé, Every se redressait sur ses jambes, rejoignant la fenêtre pour l'ouvrir légèrement, et sortait une cigarette de sa poche. Un doux poison dont il avait sacrément besoin après ces aveux. "...Je crois que j'en ai jamais parlé à personne. Ne m'en veux pas de pas te l'avoir dis avant...."  Il tirait sur sa cigarette, tournant le visage vers son ami. "...Tu voulais savoir autre chose ?"