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far from you yet so close — dydy EmptyMar 5 Nov - 12:02

( far from you yet so close )
La nuit était tombée, les lumières rendaient les rues de New-York encore plus vivantes qu’elles ne l’étaient. La voiture s’engouffrait dans les avenues, le paysage défilait à vive allure, le chauffeur restait silencieux – il savait qu’Ezra était d’humeur légèrement massacrante. Des banlieues riches, loin des buildings, ils étaient passés à Brooklyn pour chercher Dylan, avant de faire un détour une nouvelle fois pour retourner en périphérie. Un long détour, mais cela ne dérangeait pas Ezra qui trouvait ce trajet quelque peu reposant. Et ça, il en avait besoin. Entre la radio qui exposait une infime partie de ce qu’ils ne devaient pas savoir, Tino ce maudit flic qui avait toutes les preuves pour le faire tomber et les journalistes qui fourmillaient l’entreprise Rosenbach & Sons… c’était effectivement une dure semaine.

De plus, niveau relations sociales, rien n’allait non plus. Si Ezra était, au fond de lui, tout de même content de revoir Dylan, il savait que cette relation le rendait… différent. Trop faible, selon lui. Il avait passé tant d’années à durcir son caractère, à tout faire pour ne pas se laisser atteindre les sentiments – car pour lui, la logique remportait le tout – et Dylan, elle… elle le transformait en une personne qu’il ne voulait pas. En un homme doux, délicat. Bien sûr, il n’avait pas changé du jour au lendemain. Et il n’était pas non plus totalement l’opposé de ce qu’il était, il restait l’ours mal léché qui grognait à la moindre tentative de la blonde pour en savoir plus sur lui.

Déjà, raconter sa vie l’autre fois avait été de trop. Un pas en avant, deux pas en arrière. Il avait donc pris ses distances. Un peu plus que toutes les autres fois, il avait un peu oublié qu’il avait invité Dylan à une fête en banlieue new-yorkaise, un politicien qui fêtait son anniversaire et Ezra était dans le lot. Mais il n’avait eu personne avec qui aller, alors il s’était dit que Dylan apprécierait de venir. C’était il y a deux semaines de cela, et la fête était pour ce soir.

L’ambiance dans la voiture était agréable grâce aux conversations qu’Ezra eut avec Dylan, malgré le comportement bougon qu’il avait depuis le début de cette journée. Il eut tout de même un sourire charmé en observant Dylan. C’était la première fois qu’il la voyait habillée de la sorte et ça lui allait bien. L’automobile s’arrêta devant la villa où une soirée battait un peu de son plein : du moins, aussi bien que pouvait l’être une fête de snobs. Avant de sortir, Ezra en profita pour parler :

– Je ne te l’ai pas dit, mais cette robe te va très bien, complimenta-t-il.

Noire, élégante, mais tout en restant simple. Une tenue plus extravagante aurait été étrange sur Dylan, il la préférait comme ça. Naturelle, jolie. Comparé à lui, elle avait déjà fait un peu plus d’efforts : il ne portait qu’un costard, le genre que l’on mettait à des réunions.

– Avant qu’on sorte, je tiens à te prévenir que les gens ici sont un peu…

Il hésita, puis déclara :

– … snobs.


( ez&dylan )
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far from you yet so close — dydy EmptyMer 6 Nov - 16:12
Far from you yet so close

Dylan a la gorge serrée pendant qu’elle attend la voiture censée venir la chercher. Voilà déjà deux semaines qu’elle n’a pas vu ou eu de nouvelles d’Ezra. Lorsqu’elle l’a quitté la dernière fois, après une longue nuit passée avec lui, elle ne l’a pas senti fâché, juste légèrement sur la défensive mais elle s’était dit que ça lui passerait rapidement. C’était sans compter l’obstination du jeune homme. Jamais elle n’aurait imaginé qu’il ne la contacte pas et ne réponde à aucun de ses messages ni appels en deux semaines. Bien sûr, dès lors où elle s’est rendue compte qu’elle commençait à se comporter comme une petite amie jalouse, elle a également cessé de tenter toute approche envers lui. Il reviendrait vers elle quand il en aurait besoin, comme d’habitude, s’était-elle dit avec une pointe de tristesse dans le cœur, mais elle n’avait pas oublié sa proposition de l’emmener avec lui à une fête. Sur le moment, elle n’avait pas compris pourquoi il lui demandait à elle. Elle n’était qu’une de ses nombreuses conquêtes et ne portait jamais de robes. Elle ne comptait pas non plus parmi les plus belles et ne savait pas exactement se comporter en haute société.

Pourtant, le jour J, la voilà toute accoutrée. Elle se sent ridicule mais s’est sentie obligée d’être un minimum habillée. Cependant, elle n’est pas allée jusqu’à s’acheter une tenue exprès pour l’occasion et a pris dans ses vêtements. Elle porte une robe noire sans manche, assez courte sans pour autant être provocante qui dévoile ses longues jambes pâles, des sandales compensées blanches et elle a coiffé ses cheveux et y a ajouté une petite barrette pour retenir sa frange sur le côté de sa tête. Dylan a même tenté, pour l’occasion, de se mettre du mascara et un petit gloss rosé — elle, qui pourtant possède tant de maquillage, ne se maquille jamais en public. Elle ne se sent pas très douée. Ni très jolie comme ça. Lorsqu’elle entre dans la voiture et salue Ezra, elle n’est pas à l’aise. Il ne lui dit pas pourquoi il a ignoré tous ses messages. Il la complimente sur sa robe et elle lui sourit vaguement. Merci… Elle triture nerveusement ses ongles blancs mais ne lève pas les yeux vers lui. Une fois arrivés devant l’immense villa où se déroule la fête, Dylan ne la quitte pas des yeux. Elle n’a jamais vu une maison aussi grande. Bouche bée, elle entend à peine son ami et, presque par automatisme, entrelace leurs doigts tout en lui prenant la main.

Ça ira, ne t’en fais pas, je… C’est à ce moment-là qu’elle se rend compte de son geste et retire sa main à toute vitesse. Son cœur bat la chamade. Son visage la brûle comme il ne l’a jamais brûlée. Elle détourne le regard pour le tourner vers la villa qui a tout d’un bâtiment californien perdu en banlieue de New York. Les grandes baies vitrées donnant une luminosité incroyable dans la maison, le jardin entretenu à la perfection, tellement que ça pourrait angoisser Dylan, tant de symétrie parfaite. On y va ? fait-elle en se tournant vers lui brièvement, car elle estime qu’il doit lui montrer le chemin, étant donné qu’elle n’est que son plus one. Honnêtement, je suis juste là pour le champagne et le buffet. Elle ne tente même pas de mentir et de lui faire croire qu’elle aime ce genre de soirées mondaines. Elle n’a jamais assisté à la moindre fête de ce type de sa vie et ne pensait pas à avoir à le faire un jour. Et pourtant.
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far from you yet so close — dydy EmptyDim 10 Nov - 15:19

( far from you yet so close )
La voiture s’était arrêtée devant la villa qui surplombait la ville de New-York. Il fallait le dire, les hôtes en mettaient plein la vue avec les décorations – inutiles, en soi. Ezra observa rapidement les gens qui s’y grouillaient, il reconnut quelques personnes de notoriété et manquait de lever les yeux au ciel. Ce n’était qu’un anniversaire, il avait pourtant l’impression que c’était un gala. Le brun se retourna vers Dylan, qui ne paraissait pas des plus à l’aise. Il ne comprenait pas pourquoi la jeune femme gigotait autant. N’était-elle pas la plus sociable des deux ? Soudain, après qu’elle l’ait remercié, ses doigts attrapèrent les siens avant de commencer une phrase. Sans la terminer, rien de plus frustrant. Ezra ne fit aucun commentaire, la regardant retirer sa main comme si elle regrettait ce geste. Il y a quelques semaines, elle n’était pas si… pudique.

– On est pas obligés de rester très longtemps de toute façon, déclara-t-il face au malaise visible de la blonde.

Il ressentait différentes émotions quant au fait que Dylan semblait préoccupée par quelque chose. Peut-être était-ce le fait qu’il avait l’air lui-même bougon… ? Ou qu’il n’avait plus donné de signes de vie, alors qu’ils se côtoyaient maintenant depuis un bon moment ? Mais ce n’était pas le genre de la blonde, supposément. Ni celui d’Ezra, de fréquenter autant une « conquête ». Il ne savait même plus s’il la considérait encore comme ça, ça l’agaçait profondément sans qu’il ne le sache pourquoi. C’était sûrement pour ça qu’il avait pris ses distances. Il eut un semi-sourire lorsqu’elle demanda s’ils pouvaient y aller.

– J’allais te le demander.

Ils sortirent et tandis qu’Ezra lui montrait son bras pour qu’elle le prenne, Dylan avoua être ici que pour le champagne et le buffet.

– C’est la première fois que tu assistes à ce genre de soirées mondaines ? questionna-t-il sur un ton un peu plus sec qu’il ne l’aurait voulu. C’est pour ça que tu n’arrêtes pas de gigoter depuis tout à l’heure ?

Il la guida à l’intérieur, tendant les deux enveloppes au passage à ce qui semblait être un serveur. A l’intérieur, tout était trop… blanc. Parfait. Un peu comme toutes ces fêtes de riche, ils aimaient le marbre plus que leurs propres enfants. Désormais, il repérait facilement les rires hypocrites de ceux qui étaient sincères, reconnaissait avec aise les personnes qui voulaient être là et ceux qui semblaient haïr cette fête. Ezra attrapa une coupelle de champagne pour la donner à Dylan.

– Peut-être que ça te calmera, lui proposa-t-il d’un air presque dégagé.

Pourquoi est-ce que ça le dérangeait tant que ça de la voir si mal à l’aise ?


( ez&dylan )
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far from you yet so close — dydy EmptySam 16 Nov - 12:45
Far from you yet so close

Dylan hésite un instant en le voyant lui tendre le bras. Prendre son bras n’est pas la même chose que prendre sa main, se dit-elle. Prendre sa main a quelque chose de plus affectueux, de plus intime, tandis que lorsqu’elle lui prend le bras, elle a simplement l’impression d’accompagner un ami un peu galant. C’est ce qu’est Ezra, et surtout ce qu’il doit rester, lui hurle une petite voix aux tréfonds de son être. Elle passe ainsi la main autour du bras du grand brun et le suit à l’intérieur de la maison. La fête bat son plein, la musique est bonne mais pas trop forte, juste ce qu’il faut pour s’entendre par-dessus. Dans le jardin, Dylan aperçoit un buffet de nourriture et un autre de boisson – et ces buffets sont tellement garnis qu’elle se sent nauséeuse rien qu’à les regarder. Et il y a tellement de belles femmes. Elle se sent perdue, si petite et insignifiante face à tout ce luxe, qu’elle ne veut pas se détacher d’Ezra qui est comme sa bouée de sauvetage à ce moment-là, pour l’empêcher de se perdre dans cet océan inconnu. La voix de son cavalier la ramène à la réalité et elle lève les yeux, légèrement blessée par ce ton qui lui semble être celui du jugement. Evidemment. A part toi, je ne connais personne de suffisamment riche pour donner ce genre de fêtes. Elle doit lui rendre ça, elle gigote à cause des nerfs, mais était-il vraiment nécessaire de lui faire la remarque ?

Brièvement, la jeune femme se perd à nouveau dans l’observation des alentours mais une coupe de champagne tendue sous son nez lui fait retourner la tête. Elle lève les yeux vers son compagnon pour la soirée et fronce les sourcils. J’ai pas besoin d’être calmée, répond-t-elle d’un ton outré tout en prenant quand même le champagne. J’suis pas ton chien. Et elle de siffler la boisson d’une traite, ou presque, laissant un petit fond dans la coupe. Mais elle ne peut argumenter car une autre femme s’approche d’eux, plus particulièrement d’Ezra, pour le saluer. Immédiatement mais sans qu’elle comprenne réellement pourquoi, Dylan se tend de tout son être. La femme l’ignore royalement. C’est comme si la grande blonde n’était pas pendue au bras d’Ezra, comme si elle était invisible. Une boule de rage se forme alors dans son estomac tandis qu’elle dévisage la brune, peut-être dans l’espoir que celle-ci réalise enfin que minauder auprès d’Ezra ne sert à rien, car elle est là, elle. Elle tente alors de s’éclaircir la gorge afin d’attirer l’attention mais rien n’y fait. Beaucoup trop intimidée par l’environnement inconnu, Dylan n’ose pas prendre la parole, même pas pour lui dire bonsoir sur ce ton un peu insistant que l’on prend d’ordinaire pour se faire entendre.
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far from you yet so close — dydy EmptyMer 20 Nov - 17:09

( far from you yet so close )
La fête était supposée être relaxante, quelque chose pour enfin réunir les « tourtereaux » (enfin, les conquêtes et plus si affinités). Évidemment, il fallait toujours qu’Ezra ruine les choses à un moment donné et c’est à l’instant précis où il décida de juger -indirectement, mais tout de même- Dylan. Bien sûr qu’elle n’allait jamais dans ce genre de soirées, ça se voyait que ce n’était pas son genre. Elle devait préférer les endroits plus chaleureux que les villas froides. Mais pour une raison mystérieuse, l’envie de lui dire ça avait été trop forte. Dylan semblait ne pas apprécier la remarque.

– Ton frère l’est, pourtant.

Une pique immature, un peu étrange venant de lui, mais l’agacement avait pris le dessus. D’un geste rapide, il lui tendit une coupelle de champagne avant de lui dire que ça pouvait la calmer. Alors qu’elle l’attrapait, Dylan répliqua qu’elle n’était pas « son chien ». Ezra se retourna, les sourcils froncés.

– Est-ce que j’ai dit que tu l’étais ? répliqua-t-il, sec.

Il comptait ajouter un autre argument, mais la présence d’une femme le força à interrompre leur petite chamaillerie. Que voulait-elle, maintenant ? Visiblement agacé, il tenta tout de même de faire la conversation, ses paroles moins fluides qu’à l’ordinaire – mais évidemment, la brune ne le remarquait pas, continuant de discuter.

– Et qui est-elle ? demanda la femme, jetant un coup d’œil dédaigneux vers Dylan. Je vous préfère largement avec Bella, à vrai dire.

Ezra manqua de lever les yeux au ciel.

– Dylan, une amie, présenta-t-il en ignorant royalement l’autre remarque. Elle n’est pas habituée à ce genre de soirées.
– Je vois ça.
– Si vous voulez bien nous excuser, je dois lui dire un mot.

Enfin éloigné de cette idiote aux remarques puériles, il guida Dylan un peu plus loin, afin d’être en privé – enfin, autant qu’ils le pouvaient être dans une fête remplie de riches snobs. Il déposa son verre de champagne vide sur un plateau et toujours aussi froid, il parla :

– Du coup, je disais…


Il ajouta :

– Si je t’ai donné un verre, c’est parce que tu me semblais sur les nerfs. Ce n’est donc pas pour ça que je te vois comme un chien. Contente ? Ou tu comptes te plaindre sur autre chose ? Tu fais ça parce que je ne t’ai pas donné de nouvelles, c’est ça ?



( ez&dylan )
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far from you yet so close — dydy EmptyMer 20 Nov - 23:39
Far from you yet so close

Dylan fulmine face à cette grande brune qui se prend pour la huitième merveille mais qui ressemble plutôt à une prostituée russe sortir de sa campagne et à qui on a donné beaucoup trop d’argent pour ses opérations de chirurgie esthétique. Elle ne peut s’empêcher de se sentir si petite et si insignifiante face à elle, face à des gens comme eux. Et elle ne sait même plus ce qui l’offusque le plus. Que cette pouffiasse – car il n’y a pas d’autres mots – se permette de la comparer avec probablement une de ses nombreuses ex ou conquêtes ou qu’il la présente comme une simple amie. Elle ne sait pas trop à quoi elle s’attendait après tout. Elle n’est pas réellement une simple amie mais elle ne pourrait pas être qualifiée de petite amie non plus. Pourtant, ces mots la vexent au plus haut point. Elle se sent presque rabaissée tout en sachant que ses sentiments ne sont pas légitimes. Dans la discussion, elle n’a pas son mot à dire car Ezra l’éloigne très vite de cette dinde, comme si, dans un sens, il voulait la protéger de ses remarques déplacées. Elle se laisse entraîner mais ne décolère pas. Malgré tout, il a des explications à lui fournir et elle refuse d’en démordre.

Elle l’écoute en se retenant de l’interrompre à chaque mot mais ne peut retenir un soupire d’exaspération de s’échapper de ses lèvres. Lorsqu’il mentionne les deux semaines qu’ils ont passé sans se donner de nouvelles, elle se renferme un peu et à même un mouvement de recul. L’entendre de la bouche d’Ezra est complètement différent, comme si c’était une petite gifle de la réalité qu’elle se prenait. Pendant quelques secondes, elle reste interdite. J’ai pas besoin d’alcool pour me calmer, Ezra ! Si tu m’as invitée juste pour passer tes nerfs, t’aurais pu t’en abstenir ! Elle ne crie pas mais a légèrement élevé la voix, abasourdie par son manque de tact soudain alors que d’ordinaire, il se montre plus doux et joueur envers elle. Un autre soupire. Elle croise les bras sur sa poitrine et se détourne légèrement de lui sans pour autant partir. Je me plains pas, merde ! Tu t’entends quand tu me parles ? Tu me donnes de l’alcool pour que je me taise, tu laisses cette pute me comparer avec je sais pas qui et en plus tu lui dis que je suis pas habituée à tout ça comme si c’était évident et que j’étais une petite paysanne débarquée de sa campagne ? Mais putain quel « ami » fait ça ? Irrémédiablement, les larmes montent mais elle a juste les yeux brillants. Et puis tiens, puisque t’en parles, pourquoi tu m’as pas appelé ? Ou répondu à mes messages ? Ça fait deux semaines, Ezra, putain ! Deux semaines ! Tu m’as même pas demandé si ce soir tenait toujours !
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far from you yet so close — dydy EmptyJeu 21 Nov - 0:06

( far from you yet so close )
Pour une raison qu’il ne comprenait pas encore, son cœur battait la chamade : bordel, qu’est-ce qu’il pouvait bien haïr cette sensation. Ne rien contrôler, se laisser… avoir par les sentiments. Sa mâchoire se serra, ses traits faciaux devinrent plus durs, plus définis. L’agacement que lui procurait le début de cette dispute lui donnait envie de partir d’ici, de fuir les arguments de Dylan. Parce que forcément, celle-ci avait dû prévoir son lot de répliques auxquelles il allait avoir du mal à répondre. C’était frustrant, lui qui avait toujours le dernier mot avec les autres. Pourquoi ça ne pouvait pas être la même chose, ici ? Ezra manqua de grommeler. L’inviter juste pour ses nerfs dessus… quelle idée, vraiment. D’accord, il était fâché et il lui disait des choses blessantes, mais… c’était lui. Que s’attendait-elle, à ce qu’il change en un clin d’œil juste parce qu’il la fréquentait ?

– Tu racontes n’importe quoi, grinça-t-il des dents.

Il l’écouta ensuite, jusqu’au bout étrangement. Au mot « pute », la brune qui avait critiqué Dylan eut un hoquet vexé. La colère qu’il ressentait à chacune de ses phrases le poussait à crier d’un coup, forçant les invités à se retourner vers eux. Il n’en avait que faire, il était contrôlé par ses sentiments.

– Mais qu’est-ce te qui te prend, putain ?!

Il ajouta, hors de lui :

– Depuis quand on est passés de conquêtes à petits-amis ? Depuis quand je DOIS te donner de mes nouvelles, hein ?! Si j’ai ignoré ce que l’autre conne a dit, c’est parce que justement ça m’agaçait aussi ! Et tu penses que je remarque pas tes agissements ?


La dernière phrase était emplie de paranoïa, il criait tellement qu’il eut même l’impression de hurler. Désormais, plus personne ne parlait. Fort heureusement, il y eut encore la musique pour couvrir les échos des cris d’Ezra. Ce dernier eut une envie soudaine de leur dire d’aller voir ailleurs, mais il était bien trop occupé à dire ses quatre vérités à l’américaine.

– Je m’éloigne de toi parce que tu essayes de me changer en quelqu’un que je ne veux pas être, et ça putain… ça me… ça me fait vraiment chier. TU me fais chier avec ce que tu dis, bordel !


Attraper quelque chose pour le balancer contre un mur ou sur le sol devenait de plus en plus pressante, mais à la place il déversait sa colère sur Dylan. Il le savait, qu’il allait le regretter – inconsciemment, à coup sûr. Pourtant, il ne parvenait pas à s’arrêter, les mots partaient tout seuls… pour ne pas changer.



( ez&dylan )
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far from you yet so close — dydy EmptyJeu 21 Nov - 0:28
Far from you yet so close

Peu lui importe le hoquet offusqué de la brune — elle l’avait bien cherché — et peu lui importe la colère d’Ezra. Dylan n’a jamais eu peur de lui et ce n’était pas ce soir que ça allait commencer. Premièrement car elle sait que s’il s’emporte, il ne lui fera jamais physiquement du mal, et parce qu’il sait très bien qu’elle n’est pas le genre de femmes qui ne se débat pas quand on lève la main sur elle. Elle se venge, beaucoup plus fort. Lui est-il arrivé un jour de casser le nez d’une de ses conquêtes car il avait tenté des gestes déplacés alors qu’elle ne voulait plus de lui le lendemain matin ? Parfaitement.

Les mots d’Ezra sont exactement comme le parpaing de la réalité, le retour du karma, une gifle du destin. Si elle n’a jamais insinué ou même pensé qu’ils étaient un couple, ses mots font mal. Mais quels agissements ? Qu’est-ce que je t’ai fait, Ezra !? Elle passe ses mains sur son visage, désespérée. A ce moment-là, elle ne comprend plus où il veut en venir. Il insinue qu’elle a un comportement déplacé alors qu’il n’a été rien d’autre que contradictoire, ces dernières semaines. Il s’ouvre à elle comme jamais au point de la laisser croire à une nouvelle étape dans leur relation, puis ne donne plus de nouvelles et ne répond plus à ses messages, et puis, lors de cette soirée où il l’a invitée, il se comporte en vrai salaud. Quoi ? Mais qu’est-ce que tu racontes ? T’es devenu complètement fou, ou quoi !? Dylan n’en croit pas ses oreilles.

Furieuse, elle le prend par le bras et l’entraîne plus loin, dans la première pièce qu’elle trouve qui s’avère être une salle de bain. Au moins, ils auront un minimum d’intimité, se dit-elle en verrouillant la porte derrière eux. Elle se retourne alors vers Ezra et croise les bras sur sa poitrine. Comment ça j’essaye de te changer ? Dis-moi que tu t’entends et que c’est une blague ! J’essaye pas de te changer, j’essaye de te découvrir ! De te connaitre ! On appelle ça le partage ! Cette fois, isolée de la foule, elle se laisse hausser le ton également. Mais c’est pas quelque chose que t’as dû apprendre, apparemment. Le partage, la gentillesse, la générosité, c’est pas un truc qu’on apprend quand on a de l’argent à ce que je vois. La jeune femme est injuste et elle le sait. La dernière fois, quand ils ont partagé ce moment chez lui où il s’est ouvert à elle, s’est montré doux et taquin, elle l’a bien vu. Il a toutes ces qualités enfouis au plus profond de son être mais quelque chose fait qu’il se construit toujours un mur un peu plus haut, un peu plus solide, un peu plus difficile à abattre.
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far from you yet so close — dydy EmptyJeu 21 Nov - 1:04

( far from you yet so close )
Ezra agissait comme un lion en cage, son corps entier brûlait d’envie de partir, mais en même temps il rugissait. Comme s’il sentait obligé de répondre à chaque réplique, de trouver un moyen de se justifier. La colère le portait, il se noyait dans ce sentiment depuis toujours et ce n’était pas maintenant, pas grâce à quiconque qu’il allait changer. Dylan avait été une expérience plutôt perturbante pour lui et c’est ce qui le poussait à être si… incohérent. Ses paroles n’avaient ni queue, ni tête, il n’arrivait pas à réfléchir. Dylan, contrairement à lui, maniait ses mots avec plus de facilités. Il en était jaloux, ça c’était certain. Le terme « complètement fou » le fit taire un instant, sa respiration irrégulière. Il la regardait d’un air qui était effectivement hors de contrôle, mais il ne se rendait même pas compte. Une injure se noua dans sa gorge au moment où la blonde, d’une poignée de fer assez inattendue, le tira ailleurs.

– Pas besoin de me tirer comme ça, maugréa-t-il.

Une fois dans la salle de bain, il eut un geste de recul, ne supportant pas d’être touché durant une telle dispute. Le brun l’entendit fermer la porte à clé et maintenant, il avait réellement l’air d’un animal sauvage enfermé. Ça le rendait encore plus sur les nerfs, c’était assez stressant de se savoir obligé de continuer la conversation. Encore une fois, l’héritier se tut pour l’écouter. La voix de Dylan s’éleva d’un ton et son cœur se remit à battre rapidement, se serrant dans sa cage thoracique. Il se retourna un instant avant de répondre, tentant de prendre une respiration normale, mais ça ne fonctionnait pas.

– Tu as raison, ce sont pas des choses qu’on apprend quand on est riches. J’imagine que dans ton monde, il y a un cursus de bisounours.

Il s’approcha, la défiant du regard, la voix tremblante de rage.

– Je traverse des choses qui sont… putain de fatigantes, en ce moment. Et toi, tu me casses la tête avec tes conneries de niaiserie. Le partage, vraiment ? Tout ce qu’on a partagé, c’est le cul et rien d’autre. Si j’ai été sympa avec toi, c’est parce que tu m’intéressais. Mais maintenant que tu me sors la carte du « j’essaye de te découvrir » …

Il ne termina pas sa phrase, ricanant. Finalement, il continua, mais il changea un peu de sujet :

– Désolé de te décevoir, mais il n’y a rien à découvrir avec moi. Tu comprends pourquoi j’évitais de parler de moi, durant tout ce temps ?

Il pointa un doigt vers elle :

– Parce que je hais les fouineuses comme toi.



( ez&dylan )
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far from you yet so close — dydy EmptyDim 24 Nov - 16:02
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Dylan sent son estomac se retourner. Elle a du mal à concevoir qu’il n’a été si tendre avec elle que pour profiter de son corps au maximum, qu’il l’a si souvent laissée rester chez lui pendant qu’il allait travailler sous prétexte que rentrer chez elle était plus long et qu’elle était fatiguée, qu’ils ont passé des heures à rire et à partager des moments de complicité, tout ça pour absolument rien. Bien sûr, tous deux niaient complètement l’évidence de leur bonne entente mais elle pensait le jeune homme sincère. Quand, l’autre soir, avant ce grand blanc de deux semaines, ils ont partagé sur leur passé, elle l’a certes senti réticent à l’idée de se dévoiler mais pensait que ça viendrait avec le temps. D’autant qu’il semblait réellement vouloir la connaitre. Son cœur se serre. Elle a du mal à trouver une répartie et laisse le champ libre à Ezra d’enfoncer un peu plus le clou. Ce doigt pointé vers elle lui fait opérer un pas en arrière, pas de peur mais de choc. Pardon !? D’une tape brusque sur sa main, Dylan la dégage de devant son nez. Elle tremble de rage.

Moi, une fouineuse !? J’te rappelle que t’étais le premier à vouloir savoir ce que je fais de ma vie quand on est pas en train de baiser. Je t’ai jamais obligé à me demander quoi que ce soit, ou à me dire quoi que ce soit. Elle qui voulait tellement avoir des réponses à ses questions en a eu, certes, mais pas celles qu’elle espérait avoir. Enfermée dans la salle de bain avec Ezra, celle-ci lui semble tout d’un coup trop exsangue. Elle étouffe. Elle ne veut plus le voir. Dakota avait raison. T’es vraiment qu’un pauvre con. Sur ces mots, lâchés d’une voix plus faible et presque hasardeuse, Dylan fait un pas en arrière puis se détourne de lui et déverrouille la porte. A bout de souffle, comme si elle venait de courir un marathon, Dylan marche à grands pas à travers la villa. Plus personne ne se soucie d’eux. On ne se tourne pas sur elle quand elle passe. Elle a le temps de traverser toute la villa et de pousser la porte pour quitter la fête. Partir loin. Le plus loin possible d’Ezra.
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far from you yet so close — dydy EmptyLun 25 Nov - 16:19

( far from you yet so close )
Ezra était dans un tourbillon incompréhensible. Ses pensées divergeaient, s’entrechoquaient et ce, sans faire le moindre sens. Il le savait, qu’il racontait des bêtises et que ses paroles pouvaient très bien être contrées avec facilité. Si d’habitude, il mettait un peu plus d’intelligence sur ce qu’il disait, là il peinait à réfléchir et à répondre. Peut-être était-ce le fait d’être enfermé, ça l’étouffait. S’ils étaient dehors, il aurait lâché Dylan en pleine nature hostie – qu’était les riches – pour rentrer. Tout simplement parce qu’il n’avait pas la tête à tout ça. Parce qu’il avait aussi peur d’aller trop loin dans ses mots, même si ça il ne l’assumait pas. Quand Dylan recula brusquement, avant de lui retirer la main d’un geste brutal, Ezra écarquilla rapidement ses yeux. Il ne s’était même pas rendu compte de ce qu’il faisait. La réplique d’Ezra le fit taire un instant, il ouvrit la bouche pour répondre et enfin, sa voix sortit :

– C’était par politesse, maugréa-t-il, ne sachant pas quoi répondre.

La prochaine phrase eut l’effet d’un tonnerre. Ezra l’observa répliquer qu’il n’était qu’un « pauvre con ». Il ne sut pas quoi répondre et la regarda partir, toujours silencieux. Si ses lèvres ne bougeaient pas, sa main tenta tout de même de l’arrêter, mais il ne put qu’effleurer sa peau tandis que la porte s’ouvrit avant de reclaquer fortement. Sous le choc, sans le vouloir, il s’approcha de l’évier pour poser ses mains dessus. Ezra reprit son souffle, fermant un instant les yeux.

– Putain…

Il sortit enfin, cherchant la jeune femme des yeux. Ne la trouvant pas, il sentit malgré lui une pointe d’inquiétude le secouer. Il se faufila entre les gens, certains semblaient oublier qu’une dispute avait eu lieu. Ou alors, ils faisaient semblant que rien de tout ça n’était arrivé. Ezra eut à peine le temps de la voir pousser la porte d’entrée et sans attendre, il trottina vers elle, pour la retrouver juste devant le domicile. Cette fois, il l’attrapa – en essayant d’être le moins brusque, histoire de ne pas se prendre un coup au passage – et lui fit :

– Attends !

Il en profita pour se mettre devant elle. Soudain, son esprit se vida. Dire désolé, alors qu’il croyait à la plupart de ses mots, ce n’était pas une bonne idée. Il hésita un moment avant de dire :

– Si j’ai agi de manière si…

Il ajouta :

– … violente, c’est parce que je vis une période très compliquée. J’aurais pu t’en parler ou te contacter, mais j’avais pas la tête à ça. Et je l’ai toujours pas pour peu de choses, à vrai dire. Je peux pas me confier à beaucoup de personnes parce que les soucis que j’ai… sont hors de la portée de la plupart des gens.

Il se tut, agacé envers lui-même. Se confier comme ça… c’était difficile pour son ego, mais pour une raison mystérieuse il ne voulait pas laisser Dylan partir sur de mauvais termes.




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far from you yet so close — dydy EmptyJeu 28 Nov - 0:11
Far from you yet so close


La soirée est fraiche mais pas encore trop froide, ainsi Dylan n’a pas peur de refaire tout le chemin jusqu’à chez elle à pieds. Elle ne se doute pas un seul instant qu’Ezra pourrait la suivre. En réalité, elle est persuadée qu’il est bien content de s’être débarrassé d’elle, après ce qu’il lui a dit un peu plus tôt dans la salle de bain, car elle ne l’a pas vu faire un geste pour tenter de l’empêcher de partir. Elle ne l’a même pas senti lui effleurer le bras. La blonde marche à grands pas vers la ville, vers où que ce soit tant que ça l’éloigne de ce sale type, se dit-elle. Elle ne sait pas vraiment si elle est furieuse, vexée ou purement blessée. Trop d’émotions se font ressentir en elle pour qu’elle se sente capable de les analyser tout de suite. Le souffle court, elle marche sans s’arrêter et surtout sans regarder en arrière, chose qui la pousserait certainement à rebrousser chemin pour retrouver Ezra, comme si la gravité, cette force dont on ne connait pas l’origine et qu’on ne sait pas expliquer, l’attirait non pas vers le centre de la Terre mais bel et bien vers lui.

Entendre cette voix qu’elle a fini par si bien connaître fait rater un battement à son cœur mais elle n’a pas le choix de s’arrêter – si elle l’avait eu, elle aurait continué à marcher – car il la saisit par le bras. Cependant elle se débat instantanément pour se détacher de lui et lève un regard meurtrier à son égard. Pas un mot ne s’échappe de ses lèvres. S’il lui a couru après, c’est qu’il a quelque chose à lui dire, alors, bien qu’elle le voie complètement déconfit devant elle, presque perdu, ne sachant plus quoi lui dire, elle ne l’aide pas. Au contraire, elle lâche même un soupire et croise les bras sur sa poitrine, chose qui ne lui ressemble pas – mais à force de passer du temps chez Ezra, elle n’a pas pu passer à côté de l’ouragan qu’est sa voisine au fort tempérament et s’est probablement laissée contaminer par ses petites habitudes. Qu’est-ce que tu veux ? Dire qu’elle est agressive dans ses propos serait un euphémisme car la colère peut s’entendre très clairement dans la voix de la blonde.

Cette fois, les excuses d’Ezra ne trouvent pas oreille attentive. Au contraire, elles font bouillir la rage qui s’accumule en Dylan. Bien qu’il ait l’air clairement insatisfait de ses propres explications, elle ne s’adoucit pas. Elle a même un hoquet de frustration. Hors de portée de la plupart des gens ? Tu t’entends parler !? Pour qui tu te prends, enfin ? Tu… A ce moment-là, elle abandonne au beau milieu de sa phrase et hausse les épaules, l’air abattu. Ses grands yeux bleus en deviennent presque gris de tristesse. Il ne veut pas lui parler, ce n’est probablement pas ce qu’il cherche à lui dire mais c’est tout ce qu’elle comprend. Elle fait un pas en arrière, puis deux, levant les mains en l’air telle une innocente qui tente de se défendre. Les mots ont du mal à venir. Elle ne sait pas quoi lui dire mais sa bouche parle toute seule.

Tu sais quoi ? Démerde-toi. M’appelle plus. Me contacte plus. Si t'as envie de parler ou de baiser, appelle quelqu'un d'autre. Je suis plus de la partie. J'en ai assez. Ses yeux troubles ne veulent même plus le regarder. Enfin, elle le contourne pour continuer sa route tout en essuyant ses yeux rapidement, sans faire attention aux traces noires qu'elle laisse sur ses pommettes.

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far from you yet so close — dydy EmptyJeu 28 Nov - 11:58

( far from you yet so close )
Le blocage que ressentait Ezra le frustrait terriblement. Quelle idée de courir derrière quelqu’un qui… qui… cette pensée s’éteignit et il chercha enfin les mots, son cœur battant à tout rompre malgré lui. Son regard s’était déposé sur le visage de la blonde entre temps, elle était clairement en colère envers lui. Le ton de sa voix était… brutal, peu habituel. La douceur était quelque chose qu’il appréciait chez Dylan, alors la voir si agressive, c’était étrange. Il parla enfin, les mots venant tout seuls. Il ne s’excusa pas, mais il lui offrit des explications brèves et concises – qui, selon lui, devaient permettre de régler la dispute. C’est donc pour cela qu’il parut surpris, voire presque choqué lorsque l’américaine se mit à répondre si sèchement. Pourquoi réagissait-elle comme ça ? Est-ce que c’était si offensant que les choses n’étaient réellement pas à sa portée ? Il fronça les sourcils, reprenant un air plus sérieux.

– Ce n’est pas ce que j’ai voulu dire, maugréa-t-il.

Il manqua de soupirer. Ça l’agaçait d’être si mauvais en relations humaines, pourtant il gérait tout un établissement rempli de ces personnes. En même temps, il ne savait pas rester en couple, il n’y avait qu’à voir ses anciennes relations qui s’étaient mal terminées. Voilà pourquoi il ne voulait pas de quelque chose de sérieux avec Dylan et il le savait que leur histoire de « conquêtes » était désormais à une étape supérieure. Il la regarda reculer, avant qu’elle ne se mette à parler. Est-ce qu’elle… pleurait ? Ezra se tut à nouveau face à ce constat, comme tout à l’heure, avant de réagir. Il ne l’attrapa pas, mais il déclara, d’une voix un peu plus forte pour qu’elle entende :

– Attends.

Il rectifia :

– Attends, s’il te plait.

S’il pensait en avoir marre de courir après elle, il ne pouvait pas s’en empêcher de le faire. Il refusait que cette dispute se termine de manière si dramatique. Pas parce qu’il avait le cœur sur la main et que les arguments le rendaient faible, mais parce qu’il n’aimait pas avoir un « problème » à régler. Dylan était plus qu’un problème, c’était certain. Encore une fois, il se posta devant elle.

– Je ne pensais pas à… blesser quand j’ai dit que ce qui se passait dans ma vie n’était pas à ta portée. Je ne disais pas ça parce que tu ne peux pas comprendre, je disais ça parce que… Il se tut rapidement, pour chercher les mots : Si je te le dis, tu risques de m’en vouloir, enfin encore plus que maintenant. Je sais que c’est pas très clair, mais je ne voulais vraiment pas passer pour un connard en disant ça.

Il ajouta d’une traite :

– Je suis désolé.




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far from you yet so close — dydy EmptyDim 1 Déc - 0:58
Far from you yet so close


Dylan renifle et essuie à nouveau ses yeux, peu soucieuse de savoir si elle se met du mascara partout sur les joues — en réalité, grâce à sa qualité waterproof, elle n’en a qu’autour des yeux et sur le dos des mains. Elle ne veut plus qu’il la retienne. Elle veut juste rentrer chez elle, claquer la porte, se lover dans son lit avec son chat dans ses bras et ne plus jamais penser à Ezra. Ce sera une chose difficile, elle le sait déjà. Perdre des habitudes qu’elle a appris pendant des mois, oublier une personne qui avait fini par compter, se demander ce qu’elle fera quand elle ne sera pas chez lui ou avec lui. Elle ne sait pas si c’est de la déception, de la colère, de la tristesse, ou un mélange des trois. Elle sait juste que son coeur est douloureusement serré, comme à l’époque, quand elle sentait Eric s’éloigner de plus en plus, quand elle s’apercevait qu’il ne la regardait plus comme avant, plus du tout sur la fin, quand elle l’a trouvé dans les bras d’une autre. Pourtant, quand elle entend Ezra l’appeler, ses jambes cessent leur mouvement comme si elle ne les contrôlait plus mais ce n’est qu’une fois à nouveau face à lui qu’elle daigne une seconde fois lever les yeux. Quoi, Ezra ? fait-elle d’une voix plus douce mais toujours aussi cassante.

Comme souvent quand il s’ouvre enfin à elle, Dylan voit bien le changement dans son comportement et c’est ce même changement qui a le don de l’adoucir. C’est presque comme s’il ne l’avait pas traitée de fouineuse ou de niaise quelques minutes auparavant, comme s’il ne lui avait pas dit qu’elle ne l’intéressait que pour des relations physiques, comme s’il ne lui avait pas dit qu’elle le faisait chier. Presque. Tu ne me le diras pas. Même si je te demande des explications, tu ne me diras rien. Parce que tu hais les fouineuses comme moi, tu te souviens ? Elle lui sourit, désabusée. Une voiture passe près d’eux, les phares éclairant brièvement leur visage. Dylan baisse les yeux. A cet instant, tout ce qu’elle voudrait, c’est pouvoir se nicher dans ses bras, comme deux semaines auparavant quand elle pouvait le faire en étant sûre de sentir ses bras se refermer autour d’elle. Alors à la place, elle serre ses bras autour d’elle et remet en place ses cheveux courts.

Je sais pas quoi te dire, Ezra. Je ne pense pas que je pourrais t’en vouloir plus que maintenant alors si tu veux vider ton sac, profites-en. Elle ne se rend pas compte que, de temps à autres, de brefs hoquets s’échappent de ses lèvres, comme des sanglots.

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far from you yet so close — dydy EmptyJeu 5 Déc - 19:35

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Ezra hésitait entre le terme « humiliant » ou « frustrant », pour décrire la situation dans laquelle il se trouvait. C’était déjà assez énervant de devoir gâcher du temps libre pour venir à une fête d’anniversaire, il ne connaissait même pas tant que ça l’hôte. C’était juste un type avec qui il avait eu affaire quelques fois, rien de bien grandiose. Il le voulait probablement à sa soirée pour faire le malin et comme un idiot, l’héritier avait dit oui – ce jour-là, il était occupé et il avait répondu vaguement à son assistant, maintenant il le regrettait. Surtout qu’il était en train de courir derrière Dylan comme un copain désespéré. La jeune femme se retourna vivement, lui demandant ce qu’il voulait. Il tenta de s’expliquer comme il le pouvait, c’est-à-dire sans la blesser une énième fois de la journée. Pour quelqu’un comme lui, qui n’avait pas du tout l’habitude de s’ouvrir aux autres, c’était difficile de trouver les bons mots. C’est vrai, il était un bon acteur, mais c’était juste pour le business. Avec elle, c’était autre chose. C’était Dylan, une femme qui l’avait un tout petit peu changé.

Une personne qui arrivait à le faire sourire, à le faire rire (bon, ça ressemblait plus à un ricanement), à le faire… parler. Il déglutit quand il termina, se sentant un peu frustré envers lui-même. Il ne s’attendait pas à grand-chose comme réaction, à vrai dire il pensait même recevoir une gifle en guise de réponse. Cependant, il n’eut que des paroles sèches, ce qui était différent de la douce Dylan qu’il avait un peu connu à travers ces semaines passées avec elle. Seul le bruit du moteur de la voiture passant à côté d’eux se fit entendre à cet instant. Ezra répondit enfin, tentant bien que mal de ne pas entendre ses hoquets qui ressemblaient à des sanglots :

– J’étais fâché, répondit-il, usant encore et encore de cette excuse, désormais vide de sens. Quand je suis fâché, je dis des choses sans réfléchir.

Il ne savait pas quoi dire d’autre, comme si soudainement il avait perdu le don de l’argumentation. Lui qui pourtant savait bien rétorquer des choses face à Lou, il était complètement perdu avec la blonde. C’était… beaucoup trop dur, de trouver les mots. Il n’aimait pas cette sensation, il n’aimait pas être vulnérable et qu’on lui disait la vérité en face. Elle continua, elle aussi ne savait pas quoi lui répondre. Vider son sac… il la regarda, un peu perturbé.

– Arrête de pleurer, demanda-t-il doucement.

Ce n’était pas un ordre, il n’aimait juste pas la voir comme ça. Il s’approcha et osa « l’impossible ». Il l’enlaça contre lui, n’ayant pas du tout envie de se lâcher, comme elle l’avait conseillé. De toutes manières, son cerveau cogitait bien trop pour former des phrases cohérentes. Il risquait encore de la blesser et là ce serait la dernière fois qu’ils se verraient. Il la serra un peu.

– On devrait… rentrer… oublier tout ça.

Il ajouta, hésitant :

– Sauf si tu n’as pas envie et que tu préfères qu’on ne se voie plus.

Encore une fois, il se demanda qu'est-ce qui lui prenait... ce n'était pas lui. Mais, l'instant d'une seconde, il s'était dit qu'il valait mieux ne pas penser à ça.



( ez&dylan )
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far from you yet so close — dydy EmptyVen 6 Déc - 16:06
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Un rire nerveux lui échappe et des larmes coulent encore sur ses joues. Il était fâché, la belle excuse. Tel un enfant, il dit des choses sans réfléchir quand il est énervé, elle le sait très bien. Pourtant, elle pourrait aussi lui rétorquer que la vérité sort de la bouche des enfants et que dans ce cas, ce qu’il lui a balancé sans la moindre once de tact était la vérité sur ce qu’il pensait d’elle. Il a l’air tout penaud, cette fois, comme un petit chiot perdu. Sauf qu’il est loin d’en être un et c’est ce que, pour une fois, elle s’efforce de ne pas oublier pour ne pas céder et le pardonner sur le champ. Ce serait trop facile. Elle le laisse déjà s’en tirer la plupart du temps, tellement que c’en est presque devenu une habitude. Qu’est-ce que tu racontes ? Je ne pleure pas… marmonne-t-elle en essuyant ses joues rouges. Elle n’a pas l’habitude de pleurer alors c’est une sensation étrange, comme si les sanglots forçaient leur passage par sa gorge puis ses lèvres pour faire entendre une fragilité qu’elle ne pensait pas avoir. Elle pince les lèvres comme une enfant.

Les bras qui se referment autour d’elle la surprennent. Yeux écarquillés, elle reste immobile durant de longues secondes, ne sachant pas comment réagir. La voilà blottie dans les bras d’Ezra, chose qu’elle apprécie habituellement, mais qui la tend à ce moment précis. Ses yeux fixent, ahuris, la villa qu’ils viennent de quitter. Son cœur bat la chamade dans sa poitrine et elle est sûre que même lui peut l’entendre, ou même le sentir battre. Elle se retient de se laisser aller à ces mains qui la serrent fort contre son torse mais, foutue pour foutue, elle lui a déjà pardonner, autant ne simplement plus se débattre. Lentement, elle se décoince de sa position toute droite pour passer les bras autour du torse d’Ezra et blottit son visage dans son cou. Sa chaleur la réconforte. Elle ne sanglote plus et son cœur se calme enfin. Elle ne relève même pas quand il insinue qu’elle pourrait ne plus vouloir le voir. Comme s’il n’était pas assez clair qu’elle tient à lui. Comme si tout ça, toute cette scène, n’était pas suffisant pour le lui prouver. Il sait très bien combien elle tient à lui, combien il est devenu de plus en plus important pour elle, au fil des mois. Alors le fait qu’il puisse remettre sa sincérité en question ne lui vient pas à l’esprit.

Je préfère qu’on rentre… murmure-t-elle en raffermissant son emprise sur lui, contredisant complètement ses propres mots. L’entendre lui demander si elle veut « rentrer » et non qu’il la ramène chez elle envoie une vague de douce chaleur la submerger. Oublier, oui. C’est une bonne idée qu’elle ne sait pas si elle sera capable d’appliquer. Les minutes passent. Elle ne le lâche toujours pas, refusant de s’extraire de cette étreinte beaucoup trop réconfortante et apaisante. Ses yeux sont fermés mais elle est bien loin de s’assoupir. Ce n’est qu’au passage d’une autre voiture qu’elle consent enfin à se détacher d’Ezra. Désolée… Sa voix n’est qu’un soupire. On marche un peu, pour rentrer ? On appellera un taxi plus tard, j’ai juste… besoin de prendre l’air. Alors, sa main glisse le long du bras du jeune homme et se faufile dans la sienne pour le tirer en avant, loin de cette villa de malheur et de la fête qui y bat son plein. Elle ne lui laisse pas le choix, finalement.

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far from you yet so close — dydy EmptyJeu 12 Déc - 18:10

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Bien sûr qu’elle pleurait. Ezra l’observa un instant, interdit. Comme s’il n’osait plus faire de remarque, comme s’il avait encore peur de la blesser. Tous les mots qui sortaient de sa bouche avaient le don de vexer les gens et cette fois-ci, c’était la même chose avec Dylan. Celle-ci répondait sèchement depuis le début de leur dispute, rendant l’héritier mal à l’aise. Peut-être parce qu’il n’avait pas l’habitude d’une telle chose avec elle. Sa douceur n’était plus. Non, à la place, se tenait une femme… distante. Froide. Pour une bonne raison, mais qu’Ezra ne comprenait pas. Il s’était excusé, lui avait dit que sous la colère il ne contrôlait pas ses dires, alors quel était le problème maintenant ? Ezra s’avança, entourant sa « conquête » de ses bras, la rapprochant contre son torse. Pour la sentir, que ce soit la dernière fois ou pas. Il déglutit lorsqu’il n’eut pas de geste en retour, se sentant légèrement inquiet – ce maudit sentiment qui le rongeait depuis qu’il avait vu Dylan sortir de la villa, énervée. Une énième fois encore, il se répéta : ce n’était pas lui. Ce n’était pas Ezra d’être si… doux. Ça l’enrageait, pourtant il ne pouvait s’empêcher d’agir de la sorte. Il manqua de souffler de soulagement lorsqu’il sentit Dylan se décontracter, avant qu’elle aussi ne l’entoure de ses bras. Ezra sut qu’après ça, leur relation allait encore reculer de deux pas. C’était comme ça, avec eux. A chaque fois qu’ils avançaient, ils reculaient aussi. Parce qu’aimer, ce n’était pas un terme que connaissait le brun.

Dylan répondit finalement, préférant rentrer. Il ne bougea pas, resta figé ainsi. Ne devait-elle pas le lâcher pour qu’ils se mettent en marche ? Cependant, il ne fit pas de remarque et la laissa se reculer de lui. A présent, Ezra avait retrouvé le fil de ses pensées. Tout redevenait un peu plus logique. Plus… machinal, ce qu’il avait toujours été. Il hocha la tête et répondit, quand Dylan lui demanda s’ils pouvaient marcher au lieu de rentrer directement en automobile.

– Allons-y… j’ai aussi besoin d’air.

Il se mit alors à marcher, l’air frais le calmant encore plus. Les voitures passaient l’une après l’autre, maintenant les gens de la fête avaient déjà sûrement oublié ce qui s’était passé et c’était tant mieux. Heureusement, ce n’était pas une fête en petit comité… il ne voulait pas qu’on lui casse la tête avec ça. Au départ silencieux, tandis qu’ils marchaient sur le chemin du retour, Ezra se retourna.

– Je ne sais pas si ce que je vais dire est vexant… prévint Ezra, par précaution.

Il ajouta :

– Je ne savais pas que tu tenais autant à moi. J’ai toujours cru que j’étais une autre de tes conquêtes.

Le ton de sa voix n’était ni sec, ni froid. Il se demandait sincèrement pourquoi Dylan tenait autant à lui, alors qu’Ezra était un homme opposé à elle. Il s’était dit, après chaque soirée passée avec elle, qu’il n’était qu’une conquête. Qu’un homme à croquer. Peut-être que Dylan comprendrait qu’il disait ça parce qu’il ne comprenait pas, peut-être qu’elle se vexerait. Il n’en avait aucune idée de ce que pouvait être sa réaction.




( ez&dylan )
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far from you yet so close — dydy EmptyDim 15 Déc - 0:48
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Dylan frissonne de la tête aux pieds. Elle n’est d’ordinaire pas frileuse mais s’énerver et pleurer l’a faite légèrement transpirer et c’est cette fine pellicule de transpiration qui scintille sur son front qui lui donne l’impression d’être gelée. Serrant ses bras contre son corps, elle hoche la tête puis fait enfin un pas en arrière avant de se détourner d’Ezra. Contrairement à quelques minutes auparavant, elle ne ressent plus le besoin de s’éloigner de lui le plus possible. L’atmosphère entre eux est beaucoup plus apaisée, peut-être parce qu’elle a arrêté de crier, peut-être parce qu’il s’est détendu. Ils ont tous les deux besoin d’air, voilà une chose de sûre. La jeune femme est cramponnée à son sac qu’elle serre contre son ventre mais leur allure est calme et tranquille. Ils profitent de l’air frais, du silence étrangement rassurant de la nuit. Lentement mais sûrement, elle le laisse la dépasser de quelques pas et lève les yeux pour fixer son dos. Ezra est grand, bien plus grand qu’elle, ce qui est chose rare parmi la gente masculine car Dylan n’est pas exactement la définition de la femme petite et délicate. Alors, contrairement aux autres, quand il la prend dans ses bras, elle s’y sent en sécurité, ce qui n’est pas gagné chez elle compte tenu de son niveau constant d’anxiété.

La voix d’Ezra la sort de ses pensées. Elle cligne des yeux plusieurs fois puis les lève vers lui. Ce n’est pas lui d’être si précautionneux mais peut-être que les évènements d’il y a quelques instants lui ont fait craindre la colère de Dylan. Ou peut-être ne veut-il plus avoir à se prendre la tête pour elle. Cette pensée lui serre douloureusement le coeur. Qu’est-ce que tu racontes ? Elle renifle une énième fois mais ne détourne pas son regard, cherchant en celui-ci une trace de blague. Au fil du temps, elle a appris à déchiffrer ses expressions. Mais Ezra est plus que sérieux. Il cherche réellement à comprendre. Il était pour elle inconcevable qu’il ne se rende pas compte. Alors, elle hausse les épaules d’un geste un peu exagéré. Évidemment que je tiens à toi, enfin. Comment… Comment tu peux être aussi aveugle ? On-on passe tellement de temps ensemble, je… je sais pas moi… Elle n’arrive plus à s’exprimer, la Dylan. Mettre des mots sur ses sentiments n’a jamais été son fort, surtout quand elle-même ne comprend pas exactement ce qu’elle ressent.

De nouveau, des larmes scintillantes dans ses yeux qu’elle a tôt fait de frotter pour les faire disparaître. Afin de dissimuler sa détresse causée par son inhabilité à expliquer ce qu’elle ressent pour lui. J’aurais pensé que tu tenais un peu plus à moi. Elle hausse les épaules et se remet à marcher, le dépassant cette fois. Ne serait-ce que parce que je te fais à manger à chaque fois ! Elle étouffe un rire mais ne le regarde plus, marchant les mains dans les dos, son sac entre ses doigts. Un long silence s’installe entre eux. Ils ont presque quitté le quartier lorsque Dylan se décide enfin à reprendre la parole, presque apaisée par la fraicheur de la nuit.

Qu’est-ce qu’il s’est passé, ces deux dernières semaines ? Pourquoi tu ne m’as jamais répondu ?

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