Enceinte. Il avait beau se répéter ce mot encore et encore dans sa tête, il n'arrivait pas toujours pas à le digérer. Comme s'il perdait tout son sens, comme si son cerveau refusait l'information. Lou était enceinte. Daryl allait devenir père. Il n'avait aucune idée de comment prendre la nouvelle, il s'était éteint tout à coup, avait tenté de laisser toutes ses émotions de côté. Parce qu'en parlant de ça avec Lou, il se rendait compte qu'elle était au plus mal, qu'elle avait besoin de soutient, qu'elle avait besoin de lui. Hors de question de flancher, hors de question de la laisser tomber. Il avait un millier de choses à régler, un milliard de choses qui découlaient de cette situation, mais sa priorité, sur l'instant, c'était elle. Parce qu'ils étaient deux à l'avoir fait ce bébé, et que Daryl avait bien l'intention de prendre ses responsabilités. Peu importe son choix, qu'elle le garde ou non, il serait là. Il serait là pour elle, pour la soutenir, qu'importe son choix. Lui n'était pas certain de savoir ce qu'il voulait, à vrai dire, et il considérait que le choix ne lui revenait pas. Elle était toute aussi perdue, et malgré la nuit qu'ils avaient passés à discuter, la décision n'avait pas été prise. Elle avait le temps, Lou. Elle avait le droit de le prendre ce temps. Il ne pouvait pas lui en vouloir. Mais après toutes ces heures à tenter de calmer la jeune femme, à tenter de comprendre ce qui leur arrivaient, il fallait bien reprendre sa vie. Il fallait bien aller au travail, il fallait bien... "Merde..."

Si lui avait déjà dû mal à digérer la nouvelle, il était certain que quelqu'un d'autre allait péter un câble. A juste titre. Rien de ce qu'il ne pourrait dire ne ferait passer la pilule correctement. William ne lui pardonnerait jamais ça. Il avait assuré à Rosenbach qu'il s'en chargerait mais son coeur se serrait à cette simple pensée. Si en premier lieu il avait pensé attendre d'abord le choix définitif de Lou, il avait finalement décidé de tout lui dire le plus rapidement possible. Après toutes leurs péripéties, il n'était plus question de mentir, plus question de cacher quoi que ce soit à Wallace. Il l'aimait, son mari, il n'avait aucune envie de le perdre. Aucune envie de refaire les mêmes erreurs, aucune envie de briser l'équilibre qu'ils avaient enfin su trouver après tout ce temps. Il fallait qu'il rentre, qu'il lui explique, mais le garçon ne lui laissait pas vraiment le choix. Croulant sous le travail au garage, Daryl peinait à s'en sortir et avoir les idées claires. Il avait pourtant lâché la bombe; Lou était enceinte, Daryl était le père, et William ne voulait pas qu'il rentre. Pas tout de suite tout du moins. Parce qu'il fallait bien en parler, il fallait bien discuter. Ils ne pouvaient plus claquer la porte au moindre soucis, ils étaient mariés, maintenant, et Crane avait bien l'intention de protéger ce mariage.

A peine Wiliam avait-il coupé court à la conversation que le téléphone de Daryl sonnait. Il avait presque oublié ses intentions de base; Le chat. Ils en avaient parlé de cette petite boule de poil, de ce petit animal que voulait tant William, et le brun avait l'intention de lui faire une surprise. Il devait le récupérer avant de rentrer... Mauvais timing. Il ne pouvait pas reculer, de toute manière, et après une longue journée de travail, Crane avait récupérer la boule de poil dans sa petite famille et la ramenait chez lui, chez eux. Il poussait péniblement la porte de l'appartement, le chat dans les bras, le coeur battant. La discussion n'allait pas être des plus plaisante, mais il ne pouvait passer outre. Il fallait bien affronter les cris, la colère, les pleurs de Will peut être, et ça lui brisait déjà le coeur. Il n'a jamais voulu ça, mais il l'assumera, quoiqu'en dise son époux. Alors avançant dans l'appartement, il élevait péniblement la voix. "Bébé, t'es là ?" Et déposait doucement le chaton à terre, qui faisait ses premiers pas dans la pièce.


@William Wallace

Il redoute d'entrer, mais il faudra bien affronter son amant. Il ne peut pas fuir éternellement. Ils ont bien trop souffert de ses mensonges, de ses cachotteries, et il ne veut plus de tout ça. Il prends ses responsabilités, pénétrant l'appartement avec cette boule de poil dans les bras. Il n'est pas certain de la tournure des évènements. Il redoute de devoir passer la porte, ou que William la passe. Il redoute même qu'il ai déjà préparé ses valises. Il a peur de le perdre, tout simplement. Un millier de scénario passent dans sa tête alors qu'il pousse la porte, alors qu'il pose le chat par terre et que ce dernier fait ses premiers pas sur le plancher. Il ose appeler son mari, la gorge serrée, et le voit débarquer quelques minutes plus tard. Il n'ose pas poser le regard sur lui, les mains dans les poches de sa veste qu'il garde encore. Au fond, il s'attend à ce qu'il le mette dehors dans la seconde, alors à quoi bon l'enlever. Et puis il ne peut s'empêcher de sourire, en voyant l'air attendrissant que William à lorsqu'il croise l'animal. Daryl hésite un instant, avant de prononcer fébrilement. "Surprise ?" Il remonte le regard sur son amant, haussant les épaules. "On avait parlé de prendre un chat alors je... Enfin ça fait un moment qu'elle attendait d'être adoptée.." Le timing est mauvais, mais il ne regrettait pas de l'avoir prise. Il tenait sa promesse quant à l'animal.

Et puis doucement il s'approche, perd son sourire alors qu'il se mord la lèvre. Il pose le regard sur William, avançant lentement pour ne pas le brusquer. "Est-ce que je peux t'embrasser ou tu veux me claquer d'abord ?" Il soupire, sans oser s'approcher d'avantage. Il la mâchoire qui tremble, peinant encore à prendre conscience de la nouvelle. Et puis doucement il se recule, jusqu'à s'asseoir sur le canapé, la tête entre les main. Il sent les larmes monter petit à petit, les répriment avant de reposer son regard sur Wallace. "Je sais même par où commencer..." Tout est trop confus dans sa tête. Il se repasse la scène encore et encore, essaye de se souvenir de ce qu'il s'est vraiment passé. Mais il ne peut pas mettre en doute ce que dit Lou. Il a merdé, quelque part. Il n'a pas dû se protéger, il n'en a plus le souvenir. Calant sa main contre sa nuque, il secoue la tête avant de reprendre la voix brisée. "Je ne veux pas te perdre Will..." Parce que dans tout ça, c'est ce qu'il redoute le plus. Perdre l'homme qu'il aime. Il baisse le regard, triturant ses mains tant il ne sait plus quoi en faire avant de poursuivre. "J'ai merdé bébé... Je chercherais pas d'excuses, j'en ai pas. Je suis juste..." Désolé. Mais à quoi ça servirait de s'excuser pour ça ? Est-ce que ce serait vraiment utile étant donné la gravité de la situation ?  D'un revers de la main, il essuie ses larmes, prenant une grande respiration puis remonte le regard sur son mari. "Je peux pas la laisser tomber Will. Je peux pas m'enfuir et la laisser gérer ça seule." Il marquait une pause, les yeux plantés dans les siens avant de reprendre péniblement. "Déjà parce que c'est Lou, et qu'il est hors de question que je la laisse tomber... Et puis parce que c-...C'est aussi mon..." Il peine à le dire, à l'avouer. peut être parce que ça rendrait les choses bien trop réelles. Ou qu'il a peur que le fait de le redire ne peine d'avantage l'homme qu'il aime. "Je t'aime... Tu sais que je t'aime ... ?"

L'espace d'un instant, l'ambiance est un peu plus chaleureuse, un peu plus détendue. Le chaton détourne l'attention, s'avançant vers William qui le prend dans ses bras. Pendant quelques secondes, ça fait sourire les deux hommes. Pendant quelques secondes ils arrivent à oublier l'objet de la discussion. Daryl arrive à se perdre avec tendresse devant la scène. Mais bien vite, il reprend ses esprits. Parce qu'il faudra bien aborder le sujet. Et plus vite ce sera fait, mieux ce sera. Il faut qu'ils en parlent, il faut qu'ils règlent le problème. Alors rapidement, il redevient sérieux. Il n'ose pas l'embrasser, s'attend presque à ce que son mari ne le gifle. Il la mériterait sans doute, cette claque, mais Will assure qu'il n'en a pas la moindre envie, tandis ce que Daryl rejoint le canapé. Il ne sait par où commencer, tout se mélange dans sa tête, et lui est complètement perdu. "Je sais" Doucement il a fermé les yeux, soupirant lourdement avant de les rouvrir. S'excuser ne sert à rien, ça n'avance rien, ça ne change rien. Et ce serait trop peu faire face à la situation.

Et avant même de s'explique,r il tient à précise rune chose importante. Avant que son mari n'ai même l'idée de lui poser la question. Même si au fond, il se doute bien que William comprendra, mais il s'assure que Wallace le sache. Il n'abandonnera pas Lou. Il prendra ses responsabilités. Après tout, ils étaient deux cette nuit là. Ce bébé, elle ne l'a pas fait toute seule. Et il prend peur Crane, il a tellement peur de perdre l'homme qu'il aime. Il a tellement peur de ne pas arriver à franchir cet obstacle, lui qui pensait qu'ils avaient tout vécus. Que plus rien ne pouvaient les atteindre. Il a bêtement cru qu'ils avaient vécus le pire, survécus à tout, qu'ils étaient désormais indestructibles. Qu'ils avaient tenu malgré les tempêtes, et que plus rien ne pouvait se mettre entre eux. Il avait tort. William s'éloigne, revient vers la cuisine tandis ce que Daryl ose à peine le suivre du regard. Il soupire à sa réplique, finit par se lever, en baissant le regard. "Je sais..."Puis doucement, il tente de le reposer sur son époux, de garder ses yeux sur son visage malgré la peine qu'il ressent. Peut être teinté de honte aussi. pas d'avoir été dans les draps de Rosenbach, mais plutôt d'avoir - en quelque sorte - trahit l'homme qu'il aime. "Et c-C'est le cas... On est amis. C'était... un écart." Un écart qui leur vaut malgré tout d'être lié à vie. D'avoir ce petit être à élever, ensemble, prochainement. Si du moins la brune décidait de le garder. Ses yeux se repose de nouveau vers le plancher, tandis ce que son dos rencontre le le mur de la cuisine, qu'il croise les bras, face à son amant, sans oser lui porter un regard. "J'étais blessé, en colère..." Il relève ses prunelles, péniblement, la gorge serrée avant de poursuivre. "Tu m'as quitté avec une lettre. Une putain de lettre que t'as laissé chez toi. Tu m'a laissé seul dans ton appart et tu t'es barré en me quittant avec un lettre." Même s'ils avaient dépassé tout ça, Daryl avait encore en bouche le goût amer de cette séparation, et la manière dont ça s'était déroulé. Ce n'était pas un reproche en soit, mais il tenait à rappeler à Will l'état d'esprit qu'il avait, cette nuit là. "Aucun de nous n'allait bien. Ni elle, ni moi. On avait beaucoup bu, et avec ... Avec le passé qu'on a..." Ces nombreuses nuits qui avait dérapés dans le passé. Ces nombreuses fois où ils avaient partagés le même lit sans aucune conséquences sur leur amitié. Une nouvelle fois, il soupirait lourdement, évitant le regard de son amant pour la suite. Elle ne plairait pas à Will, mais il se devait d'être honnête. "On savait très bien elle et moi que ça changerait rien entre nous. Ca s'est toujours passé comme ça entre nous. Une nuit ensemble, et le lendemain c'est comme si rien ne s'était passé. On oublie, on passe à autre chose. Ca n'affecte pas l'amitié qu'on a l'un pour l'autre." Il hausse les épaule,s osant finalement reposer ses prunelles sur le garçon avant de poursuivre. "Je dis pas que c'est... normal. J'essaye juste...De t'expliquer ce qui m'ai passé par la tête." Il ose finalement s'approcher, s'arrêtant à quelques centimètres de son amant, sans pour autant bouger plus que ça. "Tu m'avais quitté, pour moi tout était fini. Je t'avais perdu. Vraiment perdu. Et elle venait juste de se séparer d'Arthur. On allait mal, l'un comme l'autre. Je crois qu'on a juste voulu... Oublier. Je dis pas que c'est la meilleure des manières, je le sais bien, on a déconné... Mais c'était pas contre toi." Finalement, la gorge de nouveau serrées, il passait une main sur son visage avant de reprendre. "Et je-... Je sais pas ce qu'il s'est passé mais... J'imagine que j'ai dû déconné plus que je ne le croyais." Et résultat, il deviendrait bientôt père.

La discussion est calme malgré le sujet sensible. Ils tentent d'agir en adulte, de se poser calmement pour exposer les faits. Crane tente de lui expliquer ce qu'il s'est passé. même si, au fond, il n'en a pas la moindre idée. Il ne comprend pas lui même ce qui leur ai passé par la tête. Mais la réponse "c'est arrivé c'est tout" n'est pas une option, il le sait. C'est encore pire que les réponses qu'il donne à son mari. Il tente de le rejoindre dans la cuisine, il tente de lui faire face, de lui expliquer cette nuit là. Non sans remettre sur le tapis cette rupture qui l'avait profondément brisé. brisé au point de se laisser couler. briser au point de retourner auprès d'Alex. Brisé au point de s'engouffrer corps et âme dans un monde qu'il aurait dû quitter bien plus tôt, de se laisser tenter, d'apprendre à utiliser une arme, et d'avoir le temps d'être beaucoup trop à l'aise avec un canon ente les doigts. Une rupture trop fraîche à cette époque, pour un Daryl meurtri, en colère, triste, et impulsif. Il a peine le temps de terminer sa phrase que la main de William heurte sa joue. Il marque une pause, un silence, porte sa main cette joue encore chaude. Il ne relève pas, il ne s'offusque pas, parce qu'il la mérite, il le sait. Et au fond, il préfère que son amant exprime sa colère, plutôt que de la contenir. Mais ses paroles lui font secouer la tête. "C'est pas ce que je dis Will. J'ai pas dis que c'était de ta faute. je dis simplement que j'étais mal. Au plus bas merde."

Il soupire, reporte son attention sur la garçon avant de reprendre. "J'étais persuadé que tout allait bien, qu'on se relevait de toutes les merdes qu'on avait vécus. Et au matin je me réveille, seul, avec une lettre qui me dit que tu ne veux plus de moi dans ta vie, et tu réponds plus à mes appels. Tu m'a quitté avec une lettre plutôt que de me parler la veille, t'es parti sans même un au revoir, et tu m'a ignoré, comme si tu m'effaçais entièrement de ta vie du jour au lendemain. Pardon d'avoir été en colère !" C'est sorti vite, naturellement. Parce qu'il contenait cette colère depuis trop longtemps. Un élément dont ils n'avaient pas pu discuter jusqu'ici et qui sortait enfin de son coeur. La colère redescend doucement, tandis ce qu'il marque une pause avant de reprendre ses explications. Et Wallace lui fait finalement face. Il croise son regard, ce regard qu'il aurait préféré ne pas croisé. Parce que les propos sont durs, parce qu'il est en colère et en droit de l'être. Lui baisse les yeux, cherche les mots, mais il sait qu'aucun d'eux ne pourra arranger les choses. "Je sais que ça sonne stupide, et ça l'était sûrement mais... Ouai. C'est ce qu'ils s'est passé finalement." A quoi bon mentir. Ils avaient le coeur brisé, de l'alcool dans les veines, et ils s'étaient laissés aller dans les bras l'un de l'autre. Ca n'allait pas plus loin que ça, finalement. La voix de son mari lui glace le sang tant elle paraît froide. Lui remonte son regard son lui, la gorge serrée. "Bébé raconte pas de conneries..." C'est murmuré, difficilement. bloqué dans sa voix, alors qu'il tente de s'approcher doucement. "Non c'était pas contre toi... Et je t'aime merde. Je t'aime toi, et plus que tout au monde, tu le sais." Il se mord la lèvre, le regard triste posé sur l'homme qu'il aime. "Lou est importante dans ma vie, tu le sais. Elle le sera toujours. Elle l'aurait toujours été même sans..." Ce bébé. Il n'ose toujours pas prononcer ces mots, de peur que l'idée devienne tout a coup beaucoup trop concrète pour lui. "Mais je ne l'ai jamais vu comme ça, raconte pas de bêtises." Daryl laissait un léger soupir s'échapper de ses lèvres avant de poursuivre. "J'ai conscience qu'on a relation bizarre elle et moi, j'ai conscience que c'est compliqué pour toi d'accepter ça mais je... Je te l'ai pas cachée. Et j-... Merde Will je t'aime. Je t'aime à en crever. C'est avec toi que je veux faire ma vie, c'est avec toi que je veux construire quelque chose. C'est pour toi que je ferais n'importe quoi, y comprit venir te chercher jusque Londres et te demander de m'épouser sur un coup de tête." Un léger rire, un brin nerveux, s'échappait de ses lèvres avant qu'il ne reprenne en murmurant. "Et c'est la meilleure décision que j'ai jamais prise." Et malgré lui, il sent ces larmes qui coulent le long de ses joues. Parce qu'il est angoissé, il a terriblement peur de la suite des évènements. De ne pas arriver à s'expliquer, de le voir franchir la porte, de devoir partir. Il a peur, Crane, mais ne quitte pas le garçon des yeux, posant doucement ses mains sur ses joues. "Je pourrais te demander pardon un bon milliers de fois, mais je crois qu'on est d'accord tous les deux pour dire que ça sert à rien. Que ça ne changera rien aux faits. Mais bébé... Il n'y a que toi. Il n'y aura toujours que toi. Je ferais n'importe quoi pour ne pas te perdre..." Et il prend le risque, porte l'une de ses mains dans la nuque du garçon pour caler son front contre le sien. "Je peux pas vivre sans toi, mon amour..."

Malgré lui, la colère l'envahis. Parce qu'il repense à cette lettre, à cette rupture qu'il a encore du mal à digérer. Il a encore dû mal à pardonner la manière dont tout ça s'est déroulé. Il avait beau l'avoir laissé de côté un moment, avoir tenté de l'oublier, avoir tenter de passer outre... Forcé de constater que c'était toujours là, quelque part. Coincé dans un coin de sa tête, coincé quelque part dans son coeur. Et ça sortait maintenant, finalement. Dans le pire des moments sans doute. Mais il avouait enfin cette rancoeur qu'il avait au fond de lui, cette colère, cette peine qui l'avait fait sombrer. Ces simples mots, cette simple lettre qui l'avait profondément détruit. Il évite son regard, hochant la tête. pourtant sa colère ne s'apaise pas alors qu'il sort naturellement. "Nan t'as raison... Toi t'as préféré foncé dans les bras du premier Londonien complètement taré que t'as pu trouver." Et doucement il relève le regard, réalisant soudainement la dureté de sa phrase avant de murmuré un; "Pardon..." et de baisser le regard de nouveau, tandis ce que William reprend la parole. Il croise les bras, se mord la lèvre pour s'empêcher tout commentaire, attendant patiemment la fin de sa phrase pour répliquer. "Bah t'as eu tort Will !" Il relève le regard, sans se rendre compte que sa voix s'est élevée, légèrement. "T'as eu tort, parce que c'est encore pire que si on en avait parlé ! Tu m'a laissé penser qu'on y arriverait. Tu m'a laissé un espoir, pour tout détruire le lendemain matin. Tu savais très bien ce qui allait se passer, tu savais que tu partais, tu savais que c'était fini, et tu m'a laissé croire qu'il restait un espoir, pour ensuite te perdre complètement. Ca m'a anéantis bordel !  J-" Il se stoppe, la gorge serrée, soupirant lourdement en détournant le regard. A quoi bon. A quoi bon empiler reproche sur reproche après tout ce qu'il s'était passé. "C'était une mauvaise idée.... C'est tout..." Il passe une main sur son visage, tente d'expliquer cette relation si étrange qu'il entretiens avec Lou. Ce quelque chose, cette amitié qu'il ne sait pas expliquer.

Il essaye d'expliquer que ça n'est pourtant que de l'amitié. Qu'il l'aime lui, plus que tout au monde, mais le garçon réplique. "Et combien de fois moi je vais devoir m'excuser pour ça ?!" Il repose son regard sur son mari, sent son coeur battre à tout allure, la peine mélangée à cette colère. Il ne sait plus où se placer dans cette tornade de sentiments qui l'envahit. "C'EST une amie ! La meilleure que j'ai jamais eu, la meilleure que j'aurais jamais. On à fait une connerie, je suis entièrement d'accord avec toi. La nuit qu'on a passé c'était une erreur, mais je t'interdis de douter de moi comme ça. Pas sur ça..." Pourtant il ne peut pas vraiment en vouloir à William. Leur passé parle pour lui. Tous ses mensonges, ses cachotteries, ce mariage, cette femme sortie de nulle part.... Il ne pouvait pas lui en vouloir de manquer de confiance en lui. Pourtant ça le détruisait. Parce qu'après tout ça, il avait promis de changer, il avait promis de ne plus être ce Daryl Crane qui les détruisait. Il avait promis d'être un homme meilleur, de ne plus mentir, jamais. Et il s'y tenait. Les paroles de Wallace lui serre le coeur, alors qu'il secoue la tête, fermant les yeux un instant sans se rendre compte que ses larmes coulaient déjà. "J'en sais rien..." C'est murmuré, presque comme un non dit. Il avait la sensation que jamais ils ne seraient réellement tranquilles. Que jamais leurs vies ne seraient paisibles. Et doucement il s'approche, ose porter ses mains sur les joues de son amant dont il observe les larmes, impuissant. Il tente de les essuyer, d'un revers du pouce, mais elles ne s'arrêtent pas, lui arrachent le coeur et décrochent les siennes. "Je sais... Je suis tellement désolé mon amour..." Crane cale son front contre le sien, tente de retrouver l'homme qu'il aime à travers ce geste qui les rassemblent bien souvent. Il a le coeur qui bat bien trop vite, qui serre bien trop fort. Et il craque en écoutant cette dernière phrase, cette demande de son époux. Hoche la tête pourtant. Du temps. Il a peur de ce temps, de cette réflexion.. Il relève le regard, croise le sien en hochant la tête tandis ce que William fond dans ses bras. Lui ne peut faire autrement que de le serrer contre lui, plus fort que jamais de peur de le voir s'enfuir. "Je ferais n'importe quoi pour toi. N'importe quoi pour ne pas te perdre..." C'est murmuré, calé dans ses bras. Pourtant il sait qu'il ne peut pas le retenir éternellement. Alors doucement, péniblement, il relâche son étreinte, passant les mains sur son visage pour enlever ces perles salées qui semblent s'arrêter de couler. Il les retient, il se reprend, inspire fortement avant de reposer son regard sur William. Et puis hésitant, il finit par demander, la voix brisée. "Si tu-... Si tu veux que je parte quelques jours je... Je comprendrais.."