La mi-temps

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J’ai l’impression de ne plus savoir rien faire. Mais alors rien. Sasha sourit à l’assistante qui reste à ses côtés depuis tout à l’heure. Son coeur bat à toute allure tandis qu’elle observe son environnement. Ce n’est pas la première fois qu’elle vient dans un studio de tournage, mais un studio de tournage pour une émission de télévision nationale, c’est bien une première. Et l’angoisse qu’elle ressent s’apparente plus à du track qu’à une réelle peur. C’est la première fois qu’une drag queen apparait à la télévision nationale, dans une émission vue par le plus grand public, alors elle ne doit pas merder, se dit-elle. Pourtant, elle n’est même pas encore prête et il lui faudra plus de trois heures pour se préparer car à la TV, rien ne pardonne, mais elle est en avance car s’est trompée sur l’heure de rendez-vous aux studios. Elle a donc débarqué de son Uber avec sa valise sur roulettes, son assistant à sa botte et ses lunettes de soleil sur son nez, tout ça pour que la secrétaire la regarde avec des yeux ronds et lui dise qu’elle a de l’avance. Mais on l’a quand même laissée entrer, on l’a guidée jusqu’à sa loge où elle pourrait se préparer et puis, enfin, on lui a refourgué une petite assistante somme toute adorable mais qui était plus là pour la surveiller que pour l’assister réellement.

C’est alors qu’elle voit une minuscule silhouette qui passe devant elle. Petite brune aux grands yeux bleus, immenses, qui captivent immédiatement Sasha jusqu’à ce que la petite jeune femme soit passée. Ce qui la frappe le plus, c’est le sentiment de connaître cette femme, de l’avoir déjà vue quelque part récemment, mais à cause de la reprise du travail suite à des vacances de fin d’années, elle n’arrive pas à mettre le doigt dessus. La jeune femme ne lève même pas les yeux quand elle passe et brièvement, Sasha se dit qu’elle a peut-être rêvé mais non, c’est bien réel. Ça ne fait pas longtemps qu’elles se sont croisées, elle en est sûre. C’est à force de l’observer que les évènements lui reviennent à l’esprit, lentement mais sûrement. C’était cette soirée de gala, quelques jours avant Noël. Ce gala auquel elle ne voulait pas assister et où elle est restée seule la plupart de la soirée, finissant par partir avant la fin et se promettant d’envoyer un don plus tard, ce qu’elle a fait le vingt-cinq décembre au matin, en se réveillant dans la chambre d’une grande maison dans la belle ville de Thimphou, dans les montagnes du Bhoutan, où elle a passé Noël avec sa famille. Ce gala de malheur, elle s’en souvient. Et pendant ce gala, elle a le vague souvenir d’une jeune femme à qui elle a offert un verre. A ce moment-là, elle ne s’est pas vraiment attardée sur elle mais se rappelle s’être dit qu’elle était vraiment très jolie et devait sans doute être une mannequin ou une actrice. Cependant, ce dont elle se rappelle très clairement, c’est la vieille punchline digne des années trente délivrée par un homme qui lui tournait le dos pour faire face à la belle. C’était pour ça, la coupe de champagne offerte.

Avec un sourire taquin, Sasha se dérobe à l’attention de la petite assistante à la fois débordée et terrifiée par le personnage de la grande dame – qui, d’ordinaire, touche quasiment le plafond du haut de sa perruque noire et de ses talons de soixante-six centimètres et a l’air d’un mélange entre Vampira et Morticia Addams – pour s’approcher de l’objet de son attention. La belle brune aux yeux clairs ne la regarde pas, en fait elle lui tourne même le dos ce qui lui arrache un petit sourire taquin. Les mains dans le dos, elle s’arrête derrière la jeune femme et se penche légèrement. Cette robe est d’une beauté sans pareille, mais ce n’est rien à côté de ce qui se cache à l’intérieur. Sa mémoire pour ce genre de bêtises l’étonne tout autant qu’elle étonne l’homme à qui la demoiselle parlait. Très fière de sa connerie, Sasha se redresse avec un sourire en conséquence, attendant la réaction de sa victime.

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La reprise s’avère plus compliqué que ce que l’américaine ne pensait. Elle a prit une année pendant cette trêve qu’elle s’est autorisé. Le gala de charité, ce moment passé avec Arthur, tout se chamboulait dans son esprit. Il ne manquait plus qu’une dose de réunions familiales avec les Rosenbach et la cocotte était pleine. elle avait craqué, elle s’était payé un week end à Vegas avec celui qu’elle considère comme son meilleur ami, pour faire des conneries, se bourrer la gueule et aller faire un faux mariage dans une chapelle entourée d’Elvis Presley et Marilyn Monroe. Tout était bon pour qu’elle se sorte tout ce qui la tracassait de la tête, par la méthode où elle excellait le plus. Mais Arthur, Arthur il continuait de lui trotter dans la tête et à chaque fois qu’elle pensait à lui elle avait ce sourire idiot qui se dessinait sur son visage. Ça lui faisait du bien de passer du temps avec lui, malgré le fait que son grand-père, son père et très probablement son frère en ferait une syncope. C’était sur, et elle voulait éviter tout ça tout du moins pour le moment, les préserver du prochain scandale pour la nouvelle Année ça ne serait pas du luxe. Chez les Rosenbach, le drame c’est toute l’année que ça se passe, alors si les deux premières semaines de l’année se passaient de manière normale et civilisée c’est tout ce que la brune demandait.

Elle était arrivée en avance comme à son habitude, Marley la suivant à la trace. Il avait bien grandit, mais ressemblait toujours autant à une peluche. Tous les gens qui l’arrêtaient dans la rue, c’était à cause de Marley. Souvent ils manquaient de faire une crise cardiaque en s’apercevant de la propriétaire de la demi portion. Ôtant rapidement le manteau couleur camel de ses épaules, la brune pris place chez sa maquilleuse. Scotché sur son téléphone pour répondre à ses derniers mails, alors que son assistant débarquait déjà un journal ainsi qu’une tasse remplit de café bien noir -qui fumait tant le liquide était encore chaud - à la main. Le jeune lui tendit, lui adressant un petit sourire timide. Sa journée débutait à merveille, et elle se sentait bizarrement apaisée par la situation. Quarante-cinq minutes plus tard, l’américaine avait enfin finit de se faire maquiller, ses cheveux furent légèrement ondulés pour la journée par cette même femme qui faisait autant de miracle avec des pinceaux sur qu’avec un fer à lisser. La tasse de café entre ses doigts, ce fut au tour du producteur de se ramener convoquant alors une réunion d’urgence. Elle soupira, il était toujours aussi stresser malgré les audiences qui ne faisaient qu’augmenter. Elle sortit sa paire d’escarpins de son sac, elle n’était pas folle pour traverser Manhattan à huit heures du mat en escarpins avec un chien surexcitée. Troquant ses tennis blanches contre une paire de chaussures de luxe, elle se leva de sa chaise, pour rejoindre son acolyte de toujours qui était en pleine discussion avec le producteur de l’émission. La tasse de café dans une main et son smartphone dans l’autre, elle les écoutait parler pendant que son esprit vagabondait déjà, absolument « Cette robe est d’une beauté sans pareille, mais ce n’est rien à côté de ce qui se cache à l’intérieur. » Cette voix lui était peu voir pas familière, faisait volte face, cette phrase, elle la connaissait. Même si ce n’était pas parmi les meilleurs phrases de drague de l’univers mais ça l’avait fait rire. Elle se sentait minuscule face à elle, sa bouche s’entre ouvrit légèrement, elle ne la reconnaissait pas. Comment pouvait-elle avoir connaissance pour cette phrase? pourtant Lou avait moins bu qu’a son habitude, enfin elle avait finit par boire du whisky en se lançant des défis durant cette soirée. « Je.. » hésita-t-elle un instant fouillant dans sa mémoire. « On se connait ? »

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En voyant la jeune femme déjà prête, une petite voix hurle dans la tête de Sasha qu’elle devrait être en train de se préparer au lieu de perdre son temps avec des futilités mais c’était bien plus fort qu’elle. On pense souvent qu’Ivy Love, avec sa tenue de glamour girl, de vamp, n’a aucun humour mais c’est bien tout le contraire même si parfois, ses blagues ne font rire qu’elle – mais c’est rare, n’abusons pas, son humour est quand même bien présent. Cette fois-ci, elle voit bien que sa soudaine remarque perturbe grandement la jeune femme qui en bégaye de surprise. Soit ce n’était pas la chose dont elle aurait aimé se souvenir de cette soirée, et c’est bien dommage car Sasha en a bien ricané de cette vieille punchline de beaufs des années cinquante, soit elle est tellement choquée que la surprise l’a emporté sur l’amusement. Il ne vient pas dix secondes à l’esprit de la grande dame que la brune ne la reconnait pas car elle n’est pas encore en drag et qu’elle a passé cette soirée de gala en drag – ce qui n’est pas rare, bien au contraire, mais il lui est arrivé d’aller à des soirées médiatisées en tenue de tous les jours – alors qu’il est évident que Sasha et Ivy sont complètement différentes pour un œil non averti. Et toujours, l’homme qui s’avère être le producteur la regarde avec de grands yeux écarquillés comme s’il n’en revenait toujours pas d’avoir été coupé au milieu de sa phrase. Pauvre enfant, se dit la drag queen sans savoir qu’il s’agit du producteur de l’émission, tout comme elle ne sait toujours pas qu’elle est en train de taquiner la présentatrice au lieu d’éviter de se la mettre à dos. Professionnelle jusqu’au bout.

Oui, on se connait, fait-elle avec aplomb, ignorant l’homme qui tente désespérément de reprendre la parole alors que ni l’une ni l’autre ne le regarde plus. Sasha penche la tête de côté, ses longs cheveux de caniche retombant sur son épaule. Le gala de charité de Noël ? Au musée ? Sasha guette une réaction mais la jeune femme a l’air aussi perdue qu’avant. Son égo en prend un coup. Elle est donc aussi transparente que ça pour qu’on ne se rappelle pas de la seule – une honte d’ailleurs qu’on n’ait pas invité d’autres de ses sœurs – drag queen de tout le gala qui a fait tourner plus d’une tête pour de nombreuses raisons ? Et puis, comme par réflexe, Sasha baisse les yeux sur ses pieds, de honte presque de ne pas avoir été reconnue, et se rend compte qu’elle est encore en tenue de ville. Et donc pas maquillée. Cette réflexion à elle-même la fait sourire de plus belle alors qu’elle retrouve sa confiance en elle habituelle. Okay, c’est normal que ça ne te dise rien. J’étais derrière toi au bar pendant que tu parlais avec le v… avec le mec à la punchline, là. Elle n’a pas d’autres mots pour le qualifier. La coupe de champagne ? Non ? La drag queen derrière toi au bar, ça te dit rien ? Sans perdre le sourire, Sasha tend une main amicale à la jeune femme. Même si elle ne se souvient pas de cette soirée, finalement, est-ce vraiment important ? Ivy Love. Enchantée. Et désolée pour la petite frayeur.

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« Oui, on se connait » la journaliste cherchait désespérément dans sa mémoire, elle se maudissait de ne pas être physionorme, comment arrivait elle à ne pas reconnaitre les gens qu’elle croisait. Le plus Souvent, elle avait son assistant avec elle. Il lui sauvait toujours la mise. Mais au gala de fin d’année celui ci était partie en vacances, et il aurait probabement fait une syncope en voyant les connerie de sa patronne, mais au final tout le monde était habituée, a ce que la brune fasse la une des magasines à scandale. « Le gala de charité de Noël ? Au musée ? » Elle se sent honteuse la brune, et lui adresse un petit sourire désolé, à part Arthur, elle n’avait pas fait attention à grand chose. Lui et le jeu idiot qu’elle avait lancé avec ses amis et acolytes de toujours. Ou plutôt ces compagnons de beuveries, parce qu’elle avait déjà eut au moins une bonne gueule de bois avec chacun d’eux. « Okay, c’est normal que ça ne te dise rien. J’étais derrière toi au bar pendant que tu parlais avec le v… avec le mec à la punchline, là. » un petit rire s’échappe alors de ses lèvres, le mec à la punchline, quand elle irait lui raconter, il rigolerait surement aussi. Cette punchline avait surtout marquée le début d’une relation, qu’elle ne savait pas qualifier correctement. Il lui plaisait c’était indéniable. « La coupe de champagne ? Non ? La drag queen derrière toi au bar, ça te dit rien ? » ça commence à lui revenir à la brune, avec sa mémoire de poisson rouge. Elle commence tout doucement à remettre les pièces du puzzle en place. Elle grimace, une seconde fois, elle l’avait remercier pour la coupe ça elle s’en souvenait. C’est alors que la femme en face d’elle lui tend sa main. « Ivy Love. Enchantée. Et désolée pour la petite frayeur. » les présentations étant faites, la brune lui adresse un petit sourire, serrant doucement sa main , alors que le producteur semble avoir abandonner son idée de capter l’attention de l’américaine. Elle l’entendait râler auprès de l’autre présentateur. elle levait les yeux au ciel, il avait le don de lui casser les pieds de manière très matinale. Le soleil venait a peine de se lever, et on trouvait déjà le moyen de l’agacer. Reportant son attention sur la grande dame, d’ailleurs pendant quinze secondes elle se trouvait vraiment minuscule face à elle.

« Lou Rosenbach, mais tu peux me rebaptiser le poisson rouge, ça fonctionne aussi. » elle sourit plus franchement en prononçant la deuxième partie de sa phrase, soudainement plus à l’aise. Elle s’en voulait terriblement de ne pas l’avoir re-situé. « Tu étais avec Edward McKenzie non au bar ? » Il lui fallait un peu de temps, mais elle commençait peu a peu a se souvenir, même si elle n’était pas sur à huit cents pour-cents de ce qu’elle avançait actuellement. « tu es venue pour l’interview c’est ça ? » questionna la brune, plantant ses iris bleutés dans le regard de son interlocutrice. Attendant sagement une réponse de sa part, c’est a ce moment là que son assistant sort de nulle part, l’air paniqué. Hésitant à prendre la parole, elle lève les yeux au ciel, il sait qu’elle n’aime pas être déranger quand elle est entrain de discuter, elle lui a déjà bien trop souvent répéter qu’il pouvait mourir pour ce genre d’intervention souvent inutile. « Madame, on a perdu Marley.. » les yeux de la brune s’écarquillent, ils ont réussit à perdre son bébé, son petit chien dans les studios. Elle sert doucement le poing, elle va le tuer c’est sur. « Comment ça perdu Marley ? » ses yeux virent au noir, si elle pouvait le désintégrer elle le ferait là et il ne ressemblerait plus qu’a un tas de poussière.

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Sasha conserve son sourire doux et poli. Si la dénommée Lou ne lui serre pas la main, elle ne se démonte pas et la laisse simplement retomber contre son flanc. Ce n’est qu’alors qu’elle se souvient que c’est bien ce nom qu’elle a vu sur le contrat qui a confirmé l’interview. C’est bien cette petite Lou Rosenbach qui est supposée l’interviewée. Pour le moment, ce nom ne signifie rien pour Sasha qui n’a pas encore fait la relation entre cette petite blonde avec beaucoup d’humour et, visiblement, une mémoire de passoire, et son voisin légèrement colérique, bruyant et insultant. Pour le moment, Lou Rosenbach reste la journaliste innocente qui doit faire son interview un peu plus tard en direct à la télévision. Ne t’en fais pas. Lou, ça ira. Cette jeune femme semble si douce que l’appeler poisson rouge serait une offense. Ceci dit, après avoir rencontré Baloo, elle rencontre Nemo. Des personnages Disney qui prennent vie ? Conspiration ?

Ah oui, Edward. Brièvement, en effet. Elle hoche la tête. Si elle était un personnage de manga, on verrait une petite goutte glisser à l’arrière de sa tête. Edward étant resté quelques minutes avec elle à tout casser, elle se trouve étonnée que Lou s’en souvienne. Durant ce gala caritatif, la grande dame a plutôt passé sa soirée seule qu’accompagnée. Ses lèvres s’entrouvrent à nouveau mais elle n’a pas le temps de lui demander ce qu’il est advenu de son prétendant possiblement bloqué dans les années soixante-dix, à l’époque où le genre de techniques de drague qu’il avait utilisées marchait encore, car l’assistant de la jeune femme qui trépigne à côté d’elle depuis quelques secondes ose enfin les interrompre dans leur dialogue pour l’informer qu’il a perdu « Marley », quoi que soit Marley. A partir de ce moment-là, le visage et l’expression de la jeune femme changent du tout au tout. Elle est passée de petite biche innocente à harpie terrifiante et dangereuse. A croire qu’elle va arracher les yeux de ce pauvre gars. Marley ? fait-elle d’une petite voix avant que l’assistant lui murmure qu’il s’agit du chien de la présentatrice.

Ah. Ce n’est pas que la grande dame n’aime pas les chiens. Elle aime les grands chiens, les chiens qui n’ont pas besoin de faire entendre leurs aboiements hystériques car ils savent qu’ils ne font qu’une bouchée des autres. Tandis que Sasha se rapproche de l’assistant qui lui montre une photo de Marley, elle retient une grimace. C’est un petit chien. Il a au moins le mérite d’être mignon. Malgré un rictus amusé qui menace de pointer au bout de ses lèvres, elle peut comprendre le désarroi de Lou. S’il lui arrivait un jour de perdre un de ses deux chats, elle serait bouleversée aussi. Même si elle ne peut pas voyager avec eux, ses chats sont comme ses enfants, si l’un d’eux se blesse, c’est la fin du monde. Elle est capable de se faire un sang d’encre pour des broutilles dont les autres se moqueraient s’ils la voyaient.

Alors, dans un élan d’amour pour les animaux, oubliant complètement qu’elle met plus de trois heures à se préparer — surtout pour passer à la télévision où elle doit être plus que parfaite —, elle s’avance et balance un : Je peux peut-être vous aider à le chercher. Elle hoche la tête. Il a dû passer dans les loges sans que personne s’en aperçoive.

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Lou, au vue de sa consommation d’alcool le soir du gala, elle n’en a que des brides. Et s’étonne de se souvenir de détails mais pas de la grande dame brune. Cette soirée avait été bien trop étrange à ses yeux. Elle la questionne la grande dame, elle lui demande si elle ne l’avait pas croisé avec Edward.« Ah oui, Edward. Brièvement, en effet. » Son interlocutrice hoche la tête à la positive. En répondant à sa question. Un fin sourire se dessine sur ses traits. Plutôt fière d’avoir quand même put ne serait ce qu’un peu se souvenir d’elle. Bien que le début de la conversation n’avait pas commencé sous les meilleurs hospices. Lou n’était pas la plus grande des physionomes, et maintenant elle en avait la preuve l’américaine. Elle s’en voulait terriblement d’avoir été incapable de se souvenir d’Ivy, et en était honteuse. Elle se promit intérieurement de faire plus attention à ce genre de réceptions, et surtout de se calmer sur le champagne. Il lui fallait bien un coupable, et selon son raisonnement à l’américaine, c’était officiellement de la faute à ce type qui n’avait cessé de lui remplir son verre. Rapidement, une silhouette se posta à côté d’elle. Son regard azur vint se déporter sur le parasite de leur conversation. Ses yeux s’assombrissaient à mesure que l’homme la regardait, son poing se serrant doucement sur elle même. Elle allait vraiment finir par lui faire la tête au carré, et d’en faire un feu de joie. Les images comme dans les dessins animés lui venait en tête à la manière de bipbip et vile le coyote. Même si ce pauvre coyote, il finissait toujours par se prendre une pierre en pleine figure. « Marley ? » La voix de la grande dame la sortie de son plan machiavélique. Elle avait déjà la tête ailleurs, l’inquiétude se lisait déjà sur ses traits. Si son chien s’était enfui, elle allait probablement le virer son assistant. Pas de quartiers, et pour une fois depuis longtemps. Elle était une Rosenbach et n’était pas connue pour sa gentillesse et son altruisme. Elle était plutôt radicale comme fille.

Elle croise les bras sur sa poitrine. Réfléchissant où la peluche, parce que oui pour elle ce chien ne ressemblait pas à un chien, c’était une vraie peluche. Le genre de chien pour qui on l’arrête toutes quatre minutes avec des cris hystériques et des selfies. Encore plus hystériques quand ils se rendent compte de la propriétaire. Mais elle s’y est faite la journaliste, même si parfois elle aimerait passer un peu plus inaperçue. La grande dame, alors proche de l’assistant s’avance et reprend la parole. La jeune femme se tourne alors vers elle pour entendre sa proposition. « Je peux peut-être vous aider à le chercher. » Ivy fait une courte pause, hochant doucement la tête. « Il a dû passer dans les loges sans que personne s’en aperçoive. » La présentatrice ne peut s’empêcher d’esquisser un léger sourire, elle se détend un petit peu. Sa mine restant tout de même inquiète autant pour le chien que pour le temps de préparation de son invitée de ce matin. Parce qu’elle savait qu’elle n’était pas là juste par plaisir de se lever de manière très matinale. Elle attrape alors son smartphone dans la poche de son tailleur, elle regarde pendant une seconde l’heure. « la vraie question est, est ce que tu auras assez de temps pour te préparer avec tout ça ? » Elle réfléchissait à toute vitesse. « Je pourrais appeler ma maquilleuse, elle pourrait vous aider pour plus tard? » Elle se mordille la lèvre, rapidement ses yeux s’arrêtant sur son assistant et sur sa nouvelle connaissance. « si bien sûr, tu as besoin d'aides »

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