La mi-temps

Since : 20/11/2019

Paper Love

C’est un sentiment qu’il n’avait pas ressenti depuis longtemps. A vrai dire, Terrence ne se souvient même plus de la dernière fois où son cœur s’est emballé de la sorte pour un simple baiser. Simple dans la forme seulement. Dans le fond, cette promesse venait leurs permettre de tirer un trait définitif sur cette dispute de ces doutes qui planaient au-dessus d’eux depuis plusieurs semaines. Il est un peu sonné le Coach ; entre les papillons qui fourmillent dans son ventre et son cœur qui tape sauvagement contre sa poitrine, il ne sait plus. C’est comme si les deux amants s’embrassaient pour la première fois, et pourtant, il y avait bien eux deux baisers auparavant. Faire table rase de ces souvenirs négatifs pour avancer désormais main dans la main, comme ils le font depuis le début de soirée ; un bel objectif que Terrence se fixe pour le moment.

Il se laisse guider vers le Lookout, sourire mielleux au coin des lèvres tout du long. Les barrières ont volé en éclat plus tôt que prévu, mais ce n’en est pas plus mal pour autant. Par moment, alors qu’ils foulent le parc afin d’atteindre l’objectif qu’il s’était fixé plus tôt, l’Italien se surprend à vouloir agir comme n’importe quel adolescent, à couvrir de marques d’affection la Grande Dame. Il se retient, Terrenzio et ce même s’il n’a plus vraiment besoin de faire preuve de retenue dans les gestes et attentions qu’il porte à Sasha. Pour l’instant, il se contentera de petits regards en coins, beaucoup moins timide qu’auparavant.

Une fois la jetée atteinte, la Drag Queen l’abandonne pour rejoindre les barrières. Il ne bronche pas, ni même panique en la voyant se pencher en avant, par-dessus l’eau. Si le Lookout est à disposition pour profiter de la vue du Brooklyn Bridge, Terrence lui profite simplement de l’ambiance qui les entoure pour porter toute son attention à Sasha. La vue n’en est que plus belle. Libérée de ces deux poids, la Drag Queen semble vivre sa meilleure vie, et l’italien ne sera pas celui qui l’empêchera de se réjouir de ce nouveau bonheur partagé. Lentement, il la rejoint. Terrence n’est pas totalement à ses côtés lorsqu’elle reprend la parole pour le questionner sur ses réelles intentions. L’embrasser, ici ? Oui, sans aucun doute. Mais il y avait quelque chose qu’il voulait faire en plus, quelque chose qui le taraudait depuis qu’ils s’étaient quittés suite à cette dispute : s’excuser.

Refusant d’admettre qu’elle a percé à jour une partie de son plan, il plisse les yeux d’un air malicieux tandis que ses bras attrapent ceux de Sasha pour la tirer vers lui avec douceur. A son tour de jouer les gamines capricieuses. Une chance pour la Grande Dame que Terrence soit incapable de résister à cette attitude pour le moment… Cela viendra avec le temps… Mais pour le moment, l’italien n’a qu’une envie, c’est de retrouver la chaleur de ses lèvres.

Again then. Murmure-t-il avant céder. Il s’exécute, l’italien, rapprochant son visage de celui de la Drag Queen une nouvelle fois. Du même acabit que le baiser échanger devant le mur, Terrence se refuse de laisser exploser la passion, cherchant à garder l’innocence de l’instant. Il ne l’admettra jamais réellement, mais brûler les étapes est quelque chose qui le terrorise intérieurement. Quoi qu’on dise de lui, Terrenzio a toujours voulu prendre son temps pour construire quelque chose. Le cœur de Sasha semble conquis et pourtant il voudrait qu’elle tombe un peu plus pour lui avant qu’ils ne passent à l’étape suivante. Ses doigts ne quittent plus les joues rosées par le froid de Sasha. Quand ce moment prend fin, le sourire de Terrence ne quitte plus ses lèvres, entre la joie et l’amusement. Shut up. Lui souffle-t-il avant de l’embrasser une nouvelle fois, à deux doigts d’éclater de rire face à sa réflexion. Terrence pourrait s’offusquer, mais préfère simplement la faire taire en capturant ses lèvres avec douceur. Ils sont tout simplement incapable de mettre fin à ces baisers. Le temps s’est arrêté pour eux, sur cette passerelle. Il n’entend plus le bruit de la circulation au loin ou toute autre pollution sonore. Ils sont seuls au monde ce soir.

Ou pas totalement.

Hold on.Souffle-t-il après avoir sursauté en sentant son téléphone vibrer dans la poche de son pantalon. A contre cœur, sa main quitte -temporairement- la peau douce de Sasha pour se saisir de l’appareil. Si au début, Terrence est tenté de raccrocher par frustration d’avoir été interrompu, il s’en abstient. L’interlocuteur n’a pas de photo, ni de nom, ce n’est qu’un smiley qui lui permet d’identifier l’auteure de l’appel. Incapable de retenir ses yeux qui montent au ciel quelques secondes avant de croiser ceux de Sasha lorsqu’il s’apprête à décrocher. Sorry I need to… What is it ? On sent l’agacement dans sa voix, le même agacement qu’il avait manifesté en début de soirée dans la voiture. On pourrait croire qu’il parle à n’importe qui sauf à sa propre mère.

Discrètement, tandis que la voix résonne fortement à travers le combiné, l’italien invite Sasha à garder le silence en posant son doigt sur ses lèvres. Elle parle vite et fort, la Mamà. Quelques pas lui suffisent pour s’éloigner afin de ne pas importuner la Drag Queen avec sa conversation téléphonique. Terrenzio, stai bene ? I was supposed to pick you up after dinner. Désespéré par lui-même, Terrence baisse la tête avant de poser sa main sur son visage. Shit. Yeah I totally forgot… Sorry, I should have texted you. Elle enchaîne. Et Terrence fronce les sourcils. Cet appel n’est pas un simple appel de courtoisie il le sait pertinemment. Nessun problema Honey, I understand. Suppongo che non tornerai stasera ? Il s’est retourné pour fixer Sasha l’air complètement désespéré. Les yeux au ciel, l’italien soupire ouvertement, pour manifester son mécontentement à cette commère qui cherche à soutirer des informations. Quelle vipère, pense-t-il. I don’t know, we’re at Brooklyn Bridge and we will probably get going soon to some other place. Il insiste bien sur le « we » pour indiquer qu’ils sont occupés. Anna semble marquer une pause, le temps d’analyser ce que son fils vient de dire, si bien que Terrence porte sa main à son menton, dubitatif. Brooklyn bridge ?! you …. Che stai … Hhhh Nevermind. Okay ! I’ll put the key in the vasso rosso all'entrata, quindi se torni non sarai locked outside… Ses yeux s’écarquillent, si bien qu’il explose comme il a l’habitude de faire, comme un enfant pris au dépourvu par sa propre mère. Basta Mama ! Non sono più un teenager! Ho il mio appartment, stop doing this for christ sakes ! Elle sourit derrière son combiné, Terrence peut l’entendre se moquer de lui, et il plonge, encore plus, parce qu’il est faible. Anna est maligne, elle a toujours su faire ce qu’elle voulait de son fils pour lui tirer les vers du nez. cosa stai facendo adesso ? Ho interrotto something ? Ma che ... Sorry sorry ~~ Lasciami parlare con lei ~ Étouffant un juron, l’italien lève le téléphone, furieux, à deux doigts de raccrocher au nez de sa propre mère. Quelle chipie ! Elle a vraiment osé lui faire ça ce soir.

(c) DΛNDELION

Since : 25/10/2019

Paper Love

@Terrence Esposito & Sasha De Lorenzi

♫ spirited away soundtrack - day of the river

Ils sont tellement collés l’un à l’autre que Sasha peut sentir la vibration dans la poche de son pantalon. Alors qu’elle s’apprête à faire une blague sur ce qui exactement vibrait dans son pantalon, Terrence tire le téléphone de sa poche, laissant la grande dame pantoise, bouche entrouverte. Wh- Elle voudrait lui demander ce qu’il fait d’un ton un peu insistant pour le forcer à ne pas décrocher mais rien n’y fait car il s’écarte tout d’un coup alors que quelques secondes plus tôt, ils étaient en train de s’embrasser comme deux adolescents pris dans le tourbillon de l’amour nouveau. Elle lâche même un soupire agacé alors qu’il met trop de temps à regarder le nom qui s’affiche sur l’écran, qu’elle peut elle-même voir et constater qu’il n’y a pas de nom. Juste un smiley qu’elle n’a pas le temps de bien déchiffrer car son attention est attirée par ses yeux qui cherchent les siens. C’est le moment, se dit-elle, de lui faire comprendre qu’il a tout intérêt à ignorer cet appel, quel qu’il soit. Peu lui importe de qui il provient. Ils sont dans un moment crucial de leur relation, un tournant. Tous ces baisers, ce sont des promesses qu’ils se font. Et il ose porter la moindre attention à son téléphone dans un moment pareil !? Oh really? Trop tard. Il a décroché le téléphone et Sasha ne peut plus rien y faire. Pire encore, il lui intime même le silence du boit des doigts.

Oh, you’re gonna do this n- Don’t shush me. Sa mâchoire tombe tandis que sa bouche s’ouvre lentement. La Grande Dame est outrée et le fixe comme si des lasers allaient sortir de ses yeux pour fusiller Terrence sur place. Mais réduite au silence, Sasha ne dit plus rien. Ses yeux en disent suffisamment long sur le sort qu’elle réservera à l’italien quand il aura daigné décrocher. Elle fait l’idiote, la grande dame. Elle fait le clown. Pourtant une petite partie d’elle se demande réellement qui peut bien l’appeler à cette heure-ci. Une partie d’elle est jalouse et ne peut s’empêcher de la porter jusqu’à lui pour entendre la voix qui émane du téléphone. Une voix de femme. Le salaud ! Malgré la soudaine angoisse, Sasha se force à ne pas paniquer. Ce n’est peut-être rien. Alors, comme pour en quelque sorte affermir sa présence à ses côtés et lui rappeler que ces baisers qu’ils viennent de partager avaient une signification bien précise, elle pose délicatement une main dans son dos, bien à plat entre ses omoplates, puis la fait voyager de haut en bas quelques secondes. Il lui faut quelques secondes pour comprendre que la voix de cette femme n’est pas la voix d’une jeune femme de vingt ans, comme elle se l’imaginait. Tandis que Terrence se retourne vers elle, elle murmure : Is it your mom? Elle a enfin réalisé, la drag queen, que cette voix qu’elle entend alors parler italien, c’est la mère de Terrence, Anna, dont il lui a tellement parlé et avec qui il semble si proche. Son visage se fend d’un sourire à l’attention du jeune homme. Elle passe alors sans vergogne un bras autour de sa nuque. De sa main libre, elle amène le bras de Terrence autour de sa propre taille puis attrape son poignet. Elle l’a pris par surprise, ainsi, il ne résiste pas et elle peut sans problème passer le téléphone en mode haut-parleur. D’un regard, elle promet à Terrence de ne pas faire de bruit et relâche son poignet. Sa tête va doucement se poser contre la tempe de l’italien.

Brooklyn bridge ?! you …. Che stai … Hhhh Nevermind. Okay ! I’ll put the key in the vasso rosso all'entrata, quindi se torni non sarai locked outside… Il en faut peu à Sasha pour qu’elle manque d’éclater de rire. Elle n’est pas née de la dernière pluie, contrairement à la sienne, se dit-elle. Elle sait que son fils adoré ne rentrera pas. Ricanant en silence, elle dépose un doux baiser sur la joue de l’italien pour l’enjoindre à se calmer tandis que sa main qu’elle avait déposé sur son torse caresse du bout des doigts son omoplate. Terrence est un vrai enfant italien, elle le voit très nettement en les entendant se lancer des piques à tout va. Elle pourrait même entendre le sourire sur la bouche de sa mère. Lorsqu’elle demande à parler à Sasha, le cœur de celle-ci rate un battement. Elle qui, un peu plus tôt, quand ils étaient encore au restaurant, se disait qu’elle agissait avec le propriétaire ami de sa mère comme si elle rencontrait déjà ses parents, ne pensait pas avoir à parler à la maternelle de Terrence si tôt. Néanmoins, la situation est suffisamment drôle pour qu’elle ait envie de faire tourner le garçon chèvre. Alors, elle hoche la tête et tente de s’emparer du téléphone. Dammi il telefono, Terrenzio. Automatiquement, elle est passée de l’anglais à l’italien en les entendant parler. Terrence semble d’un tout autre avis car il tente de l’éloigner de l’objet de malheur autant que possible, une attitude qui la fait rire de plus belle. No, no, no, no, no. Elle s’est tirée une balle dans le pied, Sasha, en lui demandant de la tenir dans ses bras, un peu plus tôt, car à présent, il en profite pour la retenir tandis qu’elle essaye d’attraper le téléphone du bout des doigts. Lasciami! Tua mamma ha detto che voleva parlare con io. Durant une seconde, elle prétend abandonner la bataille et, à la place, referme ses doigts autour du menton de Terrence pour orienter sa tête vers elle, et l’embrasse brièvement. En un dixième de seconde, sa main s’est jetée sur le téléphone et l’a attrapé.

Elle rompt leur baiser, triomphante, lui tirant même la langue, mais n’éloigne pas spécialement le téléphone du jeune homme. Pronto ? La mère de Terrence semble ravie d’entendre de l’italien, comme en témoigne le petit cri de joie qu’elle lâche lorsqu’elle l’entend. Oh, puoi parlare italiano~~ ! Amazing. Ho avuto un dubbio quando Terrenzio told me your name. Sasha étouffe un petit rire et jette un coup d’œil entendu à son amant. Alors comme ça, il parle d’elle à sa mère ? Déjà ? Ses joues virent lentement mais sûrement au rouge pivoine quand cette pensée fait son chemin dans sa tête. Sì, sono stato in Italia molto, quindi posso parlare un po '. It's nice to meet you! Terrence talks a lot about you! A nouveau, elle tire la langue à l’homme qui la serre dans ses bras. Oh my ~~ "A little" Ahaha! Il tuo accento è abbastanza buono! How was dinner? Ti è piaciuta la nostra cucina americano-francese? Sans s’en rendre compte, les deux ont commencé une conversation tout à fait normale, comme si elles se connaissaient depuis longtemps déjà. Ah si! Mi è piacuto così tanto! È davvero un buon ristorante. Sei lei che lo hai consigliato? Grazie tanto. It’s very, very French though. Terrence is the first guy I ever met who liked snails. Elle a perdu toute la retenue dont elle avait fait preuve jusque là face à Terrence, mais il semblerait que ce soit un thème récurrent de cette soirée, et est doucement en train de caresser la base de ses cheveux au creux de sa nuque. Yes yes ~~ Indeed ! I'm glad, I'm very glad you two appreciated the place ~ It is very unique. Sasha hoche la tête comme si Anna pouvait la voir à travers le téléphone. But tell me, I saw his auditions for the show. The choreography was amazing and he told me you helped him. It's incredible. Deux vraies concierges. Did he ? Oh my ~~~

A ce moment-là, Terrence les coupe toute les deux dans leur conversation, comme un enfant en manque d’attention. Pourtant, Sasha ne l’a pas oublié. Elle est toujours là, agrippée à son cou, son regard toujours bien ancré dans le sien, comme si personne d’autre que lui n’existait à ses yeux – et c’est bien la vérité. A cet instant précis, il est le seul pour elle. Anna, do you REALLY need to talk about it now? You can join us if you want so desperately to know everything. Il grommelle d’un air mécontent qui fait sourire la grande dame. Ce qu’il peut être beau, même quand il est ronchon. Yes yes yes, right. Voi due dovete venire dopo che Terrence is done with The Artist, ok? Verificherò la pianificazione e dirò a my son a day che potresti venire together. I'll make cookies. A la mention des cookies, le regard de Sasha s’illumine et le ventre sur pattes revient. Après une heure et demi de marche, elle a une faim de loup. Oh, yes, I would love it! Mais son regard croise celui, beaucoup moins commode de Terrence qui, silencieusement, la prévient qu’elle n’a pas intérêt à prolonger encore plus cette conversation qui n’a que trop durée. Gâcher la soirée si belle qu’elle a passée avec lui n’étant pas dans son intention, Sasha baisse d’un ton et se penche à nouveau vers le téléphone. Mi dispiace ma penso che dovremmo andare è- Elle n’a même pas le temps d’en dire plus qu’Anna s’est déjà confondue en excuses, ponctuées de « okay, okay, okay » à l’italienne. En un rien de temps, ils raccrochent. Le silence se fait autour d’eux. Ils sont de nouveau seuls. Sasha sourit au jeune homme. Il semble encore grognon. Un petit rire s’échappe de ses lèvres tandis qu’elle le laisse ranger le téléphone au fin fond de sa poche, espérant sans doute qu’il tombe à travers le terrier du lapin blanc et ce jusqu’au Pays des Merveilles pour ne plus jamais être retrouvé.

Okay, don’t look at me like that. Are you sulking? You’re sulking! Elle l’enlace correctement cette fois, se positionnant face à lui afin que leurs visages ne soient qu’à quelques millimètres l’un de l’autre. What should I do now? Kiss your pout away? Elle hausse les épaules innocemment. I’m fine with that. Sans attendre une quelconque réponse de l’italien, elle se penche à nouveau vers lui pour unir leurs lèvres en un baiser qui, s’il est un peu plus entreprenant que les précédents, reste malgré tout parsemé d’étoiles de pureté. Petit à petit, ses baisers dérivent sur sa joue jusqu’à ce qu’elle puisse se blottir à nouveau dans ses bras.

(c) DΛNDELION

Since : 20/11/2019

Paper Love

Terrence Esposito & @Sasha De Lorenzi

Il ne veut pas qu’elle lui parle. Impossible. Cela ne fait même pas quelques minutes qu’ils se sont enfin livrés l’un à l’autre, et voilà que Terrence doit maintenant faire face à sa mère. Il n’est pas prêt, n’a même pas préparé le terrain auprès de ses proches. Il est vrai que l’italien avait parlé de Sasha au féminin, c’est pourquoi il n’est pas vraiment étonné qu’Anna fasse de même en la mentionnant… Mais certains détails ne trompent pas, notamment la voix de la Drag Queen. Que se passera-t-il lorsque sa mère réalisera que Sasha est en réalité un homme ? Son sang ne fait qu’un tour et il lutte – en vain – pour empêcher la Grande Dame de saisir le combiné. La situation pourrait être amusante pour l’italien s’il n’était pas mort d’inquiétude à cet instant. No, no, no, no, no. Don't... Il tente d’être discret, mais laisse une impression de désespéré jusqu’à ce qu’elle parvienne enfin à détourner son attention et lui extirper l’appareil des mains. Un baiser, pire traîtrise possible. Terrence voudrait la supplier de ne pas continuer, mais c’est bien trop tard. La conversation est lancée et voilà qu’il tend l’oreille attentivement, cherchant à entendre le moindre changement de ton dans la voix de sa mère… Et tout est linéaire. Anna s’exprime comme si elle connaissait Sasha depuis des années, l’air de rien, ce qui est d’autant plus terrifiant. Terrenzio rêve de prendre ses jambes à son cou, mais ils sont tous les deux trop bien accroché l’un à l’autre pour qu’il puisse envisager de sauter dans l’East River afin d’échapper à cette scène.

Difficilement, il semble se détendre, acceptant au fur et à mesure la tournure des événements. Au fond de sa tête, il se met une note comme quoi il devra, sans nul doute, questionner sa mère. Le plus tôt sera le mieux, éventuellement… Mais maintenant, Terrence ne sait plus s’il est énervé ou s’il est stressé. Énerve d’être considéré encore une fois comme un enfant par sa génitrice, énervé d’être dérangé encore et toujours à cause de cette curiosité maladive, énervé de l’entendre faire comme si rien n’était. Et que ça parle de lui comme s’il n’était pas là… Ont-elles seulement conscience que le principal concerné peut littéralement tout enregistrer de cette conversation ? Au fur et à mesure, son visage se déforme. Malgré l’attention particulière que lui porte Sasha pendant ce petit échange téléphonique de fortune. C’est plus fort que lui. Alors que les deux commères semblent apprécier ce « petit échange de courtoisie » à son sujet, Terrence se penche un peu pour se rapprocher du microphone. Anna, do you REALLY need to talk about it now? You can join us if you want so desperately to know everything. Il gronde, l’italien, comme il a toujours l’habitude de faire quand il est question de parler avec sa mère. Pourtant, cette fois, lorsqu’il appuie sur certains mots, le message passe beaucoup plus facilement. Anna semble reprendre ses esprits et décide enfin d’écourter la conversation en proposant à Sasha de venir boire un café à la maison. Et manger des cookies… Il ne peut s’empêcher d’enfouir son visage dans sa main libre, au bout de sa vie. Impossible. C’est le pire des scénarios qu’il aurait pu imaginer arriver ce soir ; que Sasha et sa mère fasse amie-amie. Ses yeux fusillent la grande dame du regard lorsqu’elle accepte ce guet-apens, car il s’agit ici d’un piège, ni plus ni moins. Of course « cookies »… vecchia strega. Il grommèle en enfouissant son téléphone dans sa poche, prenant soin avant toute chose de le mettre en mode avion. Si la situation amuse la Drag Queen, Terrence lui est complètement désespéré. Une nouvelle intrusion dans sa vie privée, haut la main qui plus est. Il lui faut du temps pour calmer cet agacement, si bien que même un soupire ne permet pas à l’italien de détendre son visage encore un peu boudeur. Ses yeux pourraient presque jeter des éclairs à Sasha lorsqu’il la regarde, l’accusant presque de trahison… Et quelle trahison ! Sasha avait daigné discuter avec sa mère.

Mais la grande dame est futée. Oh oui, elle l’est. En deux trois mouvements, elle parvient à apaiser la frustration du grand gamin en jouant avec lui, ridiculisant cette mine boudeuse qu’il affichait jusqu’à maintenant. C’est une esquisse de sourire qui s’affiche sur les lèvres encore retroussées de Terrence. Sasha ne l’a probablement pas vu, car quelques secondes plus tard, voilà qu’elle venait le taquiner à nouveau en l’embrassant. Son étreinte se resserre, sur celle qui fait battre son cœur à cent à l’heure, obligeant cette dernière a se coller un peu plus à lui. Voilà qu’il cède définitivement aux charmes de la Drag Queen. You’ll never eat those cookies you know? I will never let you meet her. I want to keep the little dignity I have left after what just happened. Murmure-t-il doucement lorsque les baisers de Sasha dévient vers sa joue, avant de rire doucement. Naturellement, il vient passer sa main libre derrière sa nuque une nouvelle fois, profitant de ce petit moment d’intimité qu’ils se permettent à nouveau en plein milieu de la nuit. Après quelques instants, Terrence se contraint tout de même à s’écarter. Les doigts qu’il avait positionné dans le cou de la Drag Queen glissent jusqu’à la joue de Sasha avant de remonter sur cette coupe de cheveu qui l’intrigue depuis le début de la soirée. We should move. I’m afraid she will come now that she knows we’re here. Il plaisante, même si intérieurement, Terrenzio est persuadé que ce scénario est tout à fait possible. S’aventurant sur cette mèche blonde qu’il prétend replacer, l’italien reprend alors son téléphone pour pouvoir accéder aux applications et à l’heure. Il est presque minuit. Le temps d’une réflexion, Terrence reprend alors la parole un peu plus sérieusement. It is too late to pick up a Shake Shack now. Do you want to come to my house? I can cook you proteins if you’re still hungry. Il fait des blagues de Coach sportif, l’idiot, mais ça l’amuse. Les clichés sont nombreux sur les Coachs sportifs, alors il se tourne en autodérision.

Cette fois, il n’a pas l’intention d’y aller à pied et ça, Terrence l’explique très clairement à Sasha. D’une, il n’a plus la foi de marcher, et de deux, il préfère arriver avant le levé du jour. Lorsque la Drag Queen répond positivement à sa proposition, l’italien se dépêche de commander un Uber. La main qui était restée nichée dans le dos de Sasha remonte sur les épaules de la grande dame. A nouveau il l’emmène, vers la route, là ou le chauffeur est censé venir les chercher d’ici quelques minutes. Dans la voiture, leurs doigts enlacés ne se quittent plus. Il leurs faut bien une bonne demi-heure de route afin de rejoindre son appartement dans le Bronx, à quelques pas de Little Italy. S’il ne le lui dit pas aussitôt, La Drag Queen peut facilement reconnaître la route qui mène au quartier Italien. Il feint l’innocence Terrence, refusant d’admettre que ce choix d’appartement était loin d’être le fruit du hasard.

Errr. I don’t remember how I left my apartment. I stayed at Anna’s for a week. Dit-il lorsqu’ils sont sorti de voiture et que Terrence cherche les clés pour ouvrir la porte du hall. Avec peu de surprise, l’italien remarque que l’ascenseur est encore en panne. Quatre étages à monter. Encore un peu d’effort avant le réconfort. Ce n’est pas la première fois qu’il ramène quelqu’un chez lui, pourtant, l’italien reste un peu nerveux. N’est-ce pas griller les étapes ? Après tout, lorsqu’il avait proposé à Sasha de venir, c’était sans arrière-pensée. Terrence voulait juste passer un peu plus de temps en sa compagnie, lui présenter son univers à lui, son cocon de confort. Advienne que pourra, pense-t-il en ouvrant la porte lentement. Sa main glisse à l’intérieur pour allumer la lumière tamisée, puis, tel un gentleman, Terrence invite Sasha à rentrer d'un simple mouvement. Welcome to my humble… house. Make yourself at home. Emboîtant le pas de la Drag Queen, il referme doucement la porte derrière lui avant de passer une main dans le dos de cette dernière lorsqu’il la rejoint. Sasha est encore dans le couloir, si bien qu’avec une légère pression, l’italien l’invite à s’installer dans le salon. Avant qu’elle ne décide d’avancer, Terrence en profiter pour lui voler un baiser furtif, tout sourire, de son air innocent habituel. Do you want to drink something? Automatiquement, lui s’est dirigé dans la cuisine. Sa voix résonne dans la pièce ouverte sur le salon, malgré qu’il tourne désormais le dos à Sasha, cherchant quelque chose dans son réfrigérateur, à moitié accroupi. Beer … Or wine ? I think I may have a bottle… Right there. What do you think? Sa tête apparaît de nouveau, par-dessus le comptoir. Terrence agite une bouteille de vin ave ce sourire amusé. Elle est là la bouteille qu’il voulait tant.

(c) DΛNDELION

Since : 25/10/2019

Paper Love

@Terrence Esposito & Sasha De Lorenzi

♫ spirited away soundtrack - day of the river

What dignity? Joueuse au possible, Sasha ne quitte pas les bras de Terrence. Engloutie dans son étreinte, elle ne peut s’empêcher de prendre une longue inspiration, apaisée par la main sur sa nuque qui caresse la base de son cou paisiblement. Les lèvres nichées sous son oreille, pressant de doux baisers sur sa peau délicate, elle se complait dans la manière dont il la tient, la serrant fort contre lui, comme s’il voulait qu’elle n’appartienne qu’à lui – et elle sait déjà que c’est le cas. Dans ses bras, son cœur bat plus fort, animé d’une énergie qu’elle ne lui connaissait pas. We don’t have to go tomorrow or even in a month, don’t worry. We have all the time in the world. Sa voix n’est qu’un murmure à son oreille. Agrippée à son cou, elle aimerait ne plus avoir à le lâcher. Au début de la soirée, elle se demandait s’ils arriveraient à redevenir ne serait-ce qu’amis, et voilà qu’à présent, elle a du mal à se séparer de lui. Alors c’est lui qui doit les séparer, se détacher d’elle. Leurs visages s’effleurent dans le mouvement et Sasha lui vole un nouveau baiser. Au fil de ses caresses, il abat peu à peu les murs de béton qu’elle avait bâti tout autour d’elle, la forçant à se rendre, à redevenir elle-même et pas un monstre de rage et de rancœur. Lorsqu’il touche ses cheveux, elle lève les yeux au ciel. Stop touching my hair. I know I look gorgeous, but you’re obsessed.

A sa proposition, la Grande Dame ne peut s’empêcher de rougir et profite qu’il ait les yeux rivés sur son téléphone pour regarder au loin, par-dessus son épaule, et souffler un peu. Le salaud. Il ne se rend même pas compte qu’il la rend complètement folle. Yeah, I’d love to. Impossible de lui résister. Evidemment qu’elle veut le suivre jusqu’à chez lui, découvrir son petit monde, là où il se repose lorsqu’il est fatigué et qu’il a besoin de décompresser, là où il se sent le plus à l’aise. Sasha n’a jamais connu cette sensation avec son appartement. Toujours sur la route, elle ne se sent jamais réellement « chez elle » dans le penthouse où elle est supposée vivre. Qu’il lui propose de venir chez lui, c’est comme l’autoriser à entrer dans son intimité. Etonnamment, Sasha se surprend à espérer que rien de plus ne se passe ce soir, qu’ils gardent une part d’innocence, pour le moment, qu’ils prennent les choses pas à pas. Cependant, elle ne peut empêcher son côté joueur de délier sa langue. Proteins are my favorite. Elle sait très bien que Terrence l’a fait exprès pour la taquiner et elle se jette dans son petit jeu les deux pieds en avant. Le laissant s’occuper du taxi, la drag queen se laisse porter paisiblement. Le trajet se passe comme dans un rêve. Elle a l’impression qu’en un battement de cils, ils sont sortis de la voiture. I’m warning you, I’m scared of roaches. C’est à moitié une blague car si elle est terrifiée par les cafards – qui ne le serait pas ? – elle doute fortement qu’il y ait de quelconque cafards chez le jeune homme.

Lorsqu’ils montent les escaliers, elle reste silencieuse, tenant sa main sans broncher. Quatre étages, ce n’est pas la mer à boire, pense-t-elle, sûre de son endurance qui la ferait tenir bien plus longtemps que quatre pauvres étages. Plus ils grimpent dans les étages, plus elle commence à se dire que peu lui importe ce qu’il adviendra d’eux une fois qu’ils auront passé le palier de la porte. Tant qu’ils peuvent être ensemble. Elle murmure un merci lorsqu’il la laisse entrer.

L’endroit est cozy, très chaleureux. Pas étonnant, vu le caractère du coach. Elle passe à côté de la cuisine américaine ouverte sur le salon. Brièvement distraite par un baiser arraché à ses lèvres, elle se surprend à faire quelques pas dans le salon avec un sourire béat accroché à ses lèvres. Le canapé est un de ceux qui lui donnent envie de se jeter dessus mais, se rappelant au dernier moment qu’elle n’est pas chez elle, elle s’en empêche et se contente de tourner sur elle-même au milieu de la salle, observant le décor autour d’elle. Il n’y a quasiment pas de décoration au mur mais le foulard déplié sur ce qui lui semble être une assise couleur feu la fait sourire. Probablement un foulard de sa mère. That’s so Italian, marmonne-t-elle, sans savoir s’il l’entendra ou pas car ils ont parlé en même temps. If it’s red, I’ll have a beer. Elle s’est tournée vers lui et ricane en le voyant de dos devant le frigidaire. D’un pas léger, elle se faufile entre les deux tabourets et s’accoude par-dessus le comptoir. Son sourire est bien plus mutin qu’auparavant. You can have the whole bottle to yourself, this time. Mais à peine a-t-elle prononcé ces mots qu’elle les regrette instantanément. Bien qu’il soit chez lui, majeur et vacciné, elle ne veut pas le voir complètement soûl. Secouant la tête, elle s’éloigne. Il ne l’a même pas remarquée. Elle fait alors quelques pas dans la pièce puis, par automatisme, se retourne une nouvelle fois pour voir le haut de la tête de Terrence dépasser du comptoir, rapidement suivi d’une bouteille de rouge. La vision des deux la fait exploser de rire, sans la moindre retenue ou pensée pour les pauvres voisins. I was joking. Don’t get drunk or I’m out. Elle pointe vers lui un doigt faussement accusateur mais il sait très bien qu’elle est sérieuse et parfaitement capable de s’en aller s’il boit trop.

Sans un mot de plus, elle se détourne, faisant face au canapé et à l’assise quand quelque chose fait tilt dans son esprit. Hum… Elle incline curieusement la tête en fixant l’assise puis la pointe du doigt, sans même savoir s’il est à côté d’elle ou pas. You do have an actual bedroom, right? demande-t-elle avec un peu d’hésitation. Elle aime ce genre d’appartements cozy mais il ne faut pas exagérer, elle a toujours des standards assez élevés. Ce truc n’est pas un vrai lit et elle a besoin d’un vrai lit, avec de vrais draps et de vrais oreillers. Patiemment, elle attend que l’italien la rejoigne et s’assoit sur le canapé avec lui, bière en main. Lorsqu’elle est arrivée, son manteau vert a fait un aller simple sur une des chaises près de la table mais elle n’a pas encore osé retirer son blazer car en-dessous, elle ne porte rien d’autre que son corset. Une fois qu’ils sont assis face à face, elle lève la bouteille de bière et lui lance un sourire complice. To the future, whatever it may be. Leurs boissons s’entrechoquent dans un doux cliquetis de verre. Sasha prend une gorgée de bière, observant le coach du coin de l’œil. Lorsqu’il finit sa gorgée de vin, elle ne peut s’empêcher de se pencher vers lui pour capturer ses lèvres ayant encore le goût doucereux de l’alcool amer. Résistant à l’envie affolante de se coller à lui et laisser les choses déraper, la Grande Dame rompt leur baiser doucement, restant quelques secondes tout contre ses lèvres avant de se laisser tomber en avant.

Elle pose la tête sur les genoux de l’italien, sa bière par terre. Après quelques secondes de silence, elle tend un bras jusqu’à lui pour effleurer sa barbe de quelques jours. Terrence… appelle-t-elle avant de se rendre compte qu’elle ne saurait pas formuler sa question. Il lui faut quelques secondes pour trouver ses mots. What does all of this make us? Et encore, ce n’est pas exactement ce qu’elle veut lui dire. Pour quelqu’un qui n’aime pas mettre des étiquettes sur les gens, elle a un besoin étonnant et irrépressible d’en mettre une sur leur relation pour être sûre de ne pas se faire des idées. Mais Sasha bégaye de peur de le contrarier. I don’t mean to pressure you or anything, you know that. Sa main retombe mollement sur sa poitrine. I just don’t want either of us to get hurt anymore.

(c) DΛNDELION

Since : 20/11/2019

Paper Love

Terrence Esposito & @Sasha De Lorenzi

♫ PNL - A l'ammoniaque

La bouteille de Côte du Rhône restera fermée ce soir alors. Même si l’italien raffole de vin, il n’est pas fou au point de déboucher cette dernière. Terrence sait qu’il ne la finira pas, parce que sa cuisine n’a pas d’amuse-bouche qui lui permettraient de savourer la boisson comme il se doit. Tandis qu’il disparait à nouveau afin de ranger la bouteille au frais – erreur banale d’un débutant, Terrence sourit en saisissant deux bouteilles, plus petites, de bière. Two beer then. Une fois redressé, l’italien referme la porte du réfrigérateur d’un simple mouvement de hanche, alors que Sasha est toujours hilare. Il sourit, incapable de faire autrement, face aux accusations de Sasha.

I already am Drunk. Commence-t-il alors qu’elle se détourne du comptoir, tandis que lui vient fouiller dans un tiroir, cherchant de quoi décapsuler les bouteilles. … Drunk in love. C’est comme un murmure, et pourtant, Sasha est en capacité d’entendre ces simples mots. Le calme régnant dans la pièce le trahi quelque peu, mais Terrence continue sa fouille sans vraiment réaliser du malaise qu’il pourrait créer avec cette franchise. Il fredonne à moitié l’air de la chanson de Beyonce, jusqu’à ce qu’il trouve enfin l’outil qu’il convoitait, dans un second tiroir. Victorieux, ses mains s’emparent du décapsuleur. Au moins, il n’aura pas besoin de le faire avec ses dents, bien que cela ne le dérange pas habituellement. Sale habitude de soirées bourrées de testostérones. Il s’attèle à la tâche, le Coach. En deux trois mouvements, voilà que les capsules volent sur le comptoir… Bedroom, .. I do actually, it’s behind the kitchen, the door next to the bathroom’s. D’un mouvement de la tête, il indique le couloir, sourire au coin des lèvres. C’est vrai que Terrence n’a pas eu l’idée de lui faire le tour du propriétaire, vu qu’il s’était presque jeté vers la cuisine afin de servir quelque chose à boire à son invité. L’espace d’un instant, l’italien se demande à quoi peut bien penser Sasha à cet instant ; il plisse les yeux d’un air accusateur avant de reposer l’outil sur la tablette. Bières fraîches en mains, Terrenzio se met donc en marche pour rejoindre la Drag Queen, refusant de la laisser seule plus longtemps dans cet environnement qui lui est totalement inconnu.

Devant la grande Dame, il lui tend sa boisson, sourire mutin au creux des lèvres. Quand les doigts de Sasha se resserrent sur la bouteille, Terrence la retient quelques secondes le temps de capter son regard. Next time I’ll make you a proper Cosmo. Et voilà qu’il la gratifie d’un clin d’œil, ce petit entourlouper. Il n’a pas oublié et n’oubliera jamais cette soirée-là. Après cela, Terrenzio s’installe, en face de la Drag Queen qui affole son cœur, un peu plus chaque seconde. Le temps de porter un toast au futur, à ce futur qu’ils vont commencer à construire tous les deux, l’italien se permet une petite réflexion. Lui qui est toujours très prévoyant n’a aucune idée dans quoi il s’embarque avec Sasha – leurs emploi du temps respectifs, ses shows et tout le reste. Pour une fois que le garçon laisse parler son cœur… Le goulot venant à peine de quitter ses lèvres, Sasha les capture à son tour. Un doux retour à la réalité, un baiser rassurant qu’il voudrait bien prolonger, mais que la Drag Queen décide d’écourter afin de tomber sur lui. Un peu surpris, Terrence retient son souffle en voyant plonger littéralement vers ses jambes. Elle ne va tout de même pas initier quelque chose maintenant ? Ça s’affole dans sa poitrine, un peu plus que de nature, jusqu’à ce que le Coach ne réalise que Sasha souhaite juste s’installer confortablement sur lui. Avec l’énergie qu’il lui reste, Terrence parvient à réprimer un soupire, entre le soulagement et la déception. C’était quoi ça d’ailleurs ? Vite, vite, l’italien reprend une gorgée de sa boisson pour arrêter de trop réfléchir, même si …

Son regard fuyant est rappelé à l’ordre lorsque Sasha l’interpelle. Son bras libre toujours posé sur le dossier du canapé, il baisse malgré tout ses yeux pour dévisager la Drag Queen. Quelque peu interloqué, il n’arrive pas vraiment à s’empêcher de froncer les sourcils. Alors qu’il répète la question de Sasha encore et encore dans sa petite tête de moineau, Terrence laisse tout de même échapper son incompréhension. What do you mean ? Lui mettre la pression, a lui ? Il arque un sourcil, le Coach. Les choses sont tellement venues naturellement qu’il s’imaginait que Sasha et lui étaient tous les deux sur la même longueur d’ondes. Ses doigts viennent manifester sa nervosité en passant brièvement sous son menton, comme d’habitude. Depends on what you’re looking for, Sasha. Tout est clair dans sa tête, mais il semblerait que le garçon installé sur ses cuisses soit encore en train de douter. Le temps d’une courte gorgée de bière, Terrence liste alors les possibilités en fixant la fenêtre devant lui. What do you want me to be ? A friend ? A crush ? An affair ? Son ton est léger, et pourtant, à nouveau, il cherche à raisonner la Drag Queen. Tandis qu’il fini cette première liste, l’italien bouge légèrement pour poser la bouteille sur le petit meuble à côté de son accoudoir. Your boyfriend ? Sourire en coin, regard accusateur, il vient planter ses yeux dans ceux de Sasha. Désormais libre de ses actions, libre d’agir sans cette fichue bouteille de bière entre les mains, ses doigts viennent à nouveau taquiner les cheveux de Sasha quelques secondes. Il enroule l’une de ses mèches autour de son doigt qui vient ensuite glisser jusqu’au menton de Sasha. Plantant doucement son index sous la mâchoire de la Drag Queen, cherchant à redresser son nez, que leurs yeux puissent clairement se croiser. Listen to your heart. What does it say ? Son bras, précédemment installé sur le dossier du canapé, retombe le long de son corps, permettant à ses doigts de trouver la main posée sur la poitrine de Sasha. Don’t you think you’re worth it ? Il est sérieux, tellement sérieux que c’en est terrifiant… Mais heureusement, au bout de ses lèvres, Terrence affiche ce sourire bienveillant, ce sourire qui tente de rassurer la Drag Queen. Qu’elle cesse donc de douter d’elle et de ses capacités. Il est temps pour elle de s’écouter et de se faire confiance. Because, to me, you are.

(c) DΛNDELION

Since : 25/10/2019

Paper Love

@Terrence Esposito & Sasha De Lorenzi

Drunk in love.

Sasha a bien entendu ces mots, murmurés de derrière le comptoir comme un secret. Son cœur s’est un instant arrêté de battre à tel point qu’elle a bien cru qu’il ne reprendrait jamais. Est-ce qu’il sait ? Il a compris ? Il ressent la même chose. Elle a cette même impression, la Grande Dame, que celle qu’elle a quand elle fait l’ascension des montagnes russes, cette adrénaline qui fait gonfler son cœur dans sa poitrine. Elle n’ose même pas y croire, en fait. Love ? Et elle, l’aime-t-elle ? Elle n’a même pas à se poser la question car sa réponse est une évidence. Peu importe les mots crachés tel du venin il y a quelques semaines, peu importe que Terrence soit toujours en train de se chercher. Elle n’a jamais été aussi sûre de ses propres sentiments. Ses relations précédentes n’ont jamais été suffisamment sérieuses pour qu’elle les considère ne serait-ce que comme des flirts. Ils n’étaient finalement rien que des sugar daddies. Rien ne plus. Pas pour elle en tout cas car il est arrivé que certains aient beaucoup trop de mal à la laisser partir. Ces mecs-là, ils ne comptent pas. Ils n’ont jamais compté. Personne n’a jamais autant compté que cet italien accroupi devant son frigo à lui demander si elle préfère boire du vin ou de la bière. Et puis, elle l’entend chantonner sur la chanson éponyme de Beyoncé et son rêve s’écroule, se brisant en mille morceaux à ses pieds. Pourtant, cette fois, elle ne désespère pas. Si ce n’est pas maintenant, ça viendra.

Pour le moment, la bière l’intéresse très peu. Elle n’a d’yeux que pour lui. Il a pris une place incroyable dans sa vie en si peu de temps. Depuis ce meet and great désastreux, elle n’a de cesse de ne penser qu’à lui. Alors, elle le voit bien son malaise lorsqu’elle s’allonge sur ses genoux. Ce n’est qu’une fois posée sur ses cuisses qu’elle comprend pourquoi elle le sent tout à coup si tendu. Son visage vire au rouge pivoine. Ce n’est pas possible. Il n’a pas cru ça quand même !? Certes, d’habitude, elle est tout aussi entreprenante, voire même plus, mais pas avec lui. Elle ne peut pas s’y résoudre. Ce ne serait pas naturel. Et encore une fois, perdue dans ses angoisses et son manque de confiance, la question franchit toute seule la barrière de ses lèvres avant qu’elle ait pu la retenir. Un soupire de frustration lui échappe. Pourquoi n’est-elle pas tout simplement capable de se taire, de laisser les choses se faire ? Les sourcils froncés de Terrence la déstabilisent encore plus. I… I just mean… Jamais personne avant lui n’a réussi à la faire bégayer et pourtant, elle a l’impression de ne plus savoir placer un mot après l’autre. Gênée et frustrée, elle détourne le regard. Ses sourcils se froncent à leur tour. Ce qu’il peut être énervant à la prendre à son propre jeu, à la mettre au pied du mur, à trouver exactement les mots qu’il faut pour lui faire dire tout ce qu’il veut. What do you want me to be ? A friend ? A crush ? An affair ? Non rien de tout ça. Il le sait très bien. Comme un enfant boudeur, elle lui jette un regard noir, espérant qu’il devine dans son silence qu’il n’en a pas dit assez, que rien de ce qu’il a listé ne lui convient. Il veut qu’elle devine sans devoir lui dire.

Your boyfriend?

Le mot magique. C’est le mot magique qui la détend d’un coup. Son visage revient à la normale. Elle observe longuement Terrence, détaillant tous ses traits. Sa mâchoire carrée, ses yeux tombants mais toujours aussi doux et bienveillants, ses lèvres fines qui semblent constamment afficher un petit sourire quand il est en sa compagnie. Comme à cet instant précis. Il lui sourit en coin. Ce sourire délie l’angoisse, la réchauffe et la fait sourire à son tour. Mais lorsque leurs regards se croisent, elle détourne le sien. Si elle avait eu le réflexe, elle aurait posé une main sur sa bouche pour qu’il ne la voie pas sourire mais c’est trop tard. Il l’a vue, elle en est sûre. Elle ne peut pas retenir ce sourire de s’élargir lorsqu’il se met à jouer avec ses cheveux, enroulant ses doigts dans ses boucles blondes. I don’t usually listen to my heart, Grandmother Willow. Sasha serait presque à deux doigts de rire si elle ne sentait pas l’italien malgré tout sérieux. Alors, elle qui s’apprêtait à ricaner se contente de se calmer. Tentant de ne pas s’extraire de cette caresse sous son menton, la drag queen se redresse dans le canapé, incapable de tenir en place. Sa place de choix, la tête sur ses genoux, était parfaite jusqu’à ce que Sasha décide qu’elle n’est pas assez proche de lui. A présent assise, elle se penche vers Terrence et pose les deux mains sur les côtés de son visage. Du bout des doigts, elle caresse doucement ses pommettes et ses cheveux. Leurs nez s’effleurent lorsqu’elle se penche un peu plus. Blottie telle qu’elle l’est contre lui, il peut probablement sentir et entendre son cœur battre la chamade dans sa poitrine. Personne n’a jamais vu la Grande Dame comme ça, pourtant Terrence a réussi à dompter l’animal sauvage en elle. I didn’t even know what it felt like to love someone before I met you, admet-elle à voix beaucoup plus basse à présent, sans réellement se rendre compte de ce qu’elle vient d’avouer. Perdue, elle ne s’aperçoit pas qu’elle vient simplement d’avouer ses sentiments d’une manière détournée.

Elle a peur, Sasha, peur de son incapacité à comprendre ses sentiments auparavant, peur de le faire fuir en allant trop vite sans le vouloir, peur de le perdre à ne pas savoir comment agir ou à douter constamment d’elle-même alors qu’il y a une chose dont elle ne doute pas. Ses sentiments pour lui. Son cœur qui s’affole quand elle le voit, le bonheur tellement puissant et à la fois fragile qu’elle ressent près de lui, le soulagement déchirant quand il lui dit ce qu’elle a toujours rêvé d’entendre de la bouche de l’homme qu’elle aimerait, l’envie constante d’être à ses côtés et de le connaître par cœur, sachant qu’elle ne se lassera jamais de lui. I’ve been hurting to find someone to make it right. To make me right. And then you came into my life like a hurricane but all you did was build me back up. You’re everything I could have ever dreamed of and so much more, and now, I want to be the same for you. Enfin, comme si elles n’attendaient que ça, leurs lèvres s’effleurent. Sasha se presse contre lui. Ses mains glissent et ses bras passent autour du cou fort de l’italien. Elle perd ses doigts dans les cheveux noirs du garçon. Quant à elle, elle se perd dans son étreinte comme une désespérée.

Lorsqu’ils se séparent enfin, elle soupire pour se donner une dernière bouffée de courage. Juste ce qu’il faut pour trouver ses mots. Leurs souffles se mélangent. Bien qu’inlassablement attirée par les lèvres tentatrices du jeune homme, ce sont ses yeux doux qu’elle regarde. Elle se noie avec joie dans son regard. I’ve never even said anything like this to anyone before so... Mais les mots sont déjà sortis, pas tous bien formulés. Ils n’expriment même pas forcément tout ce qu’elle aimerait lui dire mais la grande dame apprend tout juste à mettre des mots sur ses émotions et ses sentiments. Il ne faut pas trop lui en demander pour le moment. I want you to be my boyfriend. Sa voix craque légèrement mais elle reprend vite pied. Ne pas s’effondrer à nouveau. Ne pas pleurer. C’est juste l’émotion, se dit-elle. C’est la nouvelle sensation de légèreté d’un bonheur qu’elle n’avait pas connu auparavant. I want to be yours. And I want you to be mine.

(c) DΛNDELION

Since : 20/11/2019

Paper Love

Terrence Esposito & @Sasha De Lorenzi

Lee sun hee – fox rain

La naissance du « nous », ce moment mémorable où le monde ne représente rien face aux deux individus. De l’amour, une attirance, un attachement… Qu’importe ce qui peut lier Terrence à Sasha pour le moment, la seule chose qu’il sait, c’est que cette fois il ne la laissera pas filer entre ses doigts. Chaque minute est propice à la découverte, chacun se dévoile petit à petit, et même si au final l’italien ne dit pas totalement les choses, le puzzle s’assemble au fur et à mesure dans l’esprit de Sasha.

Avec une déclaration aussi innocente, Terrence lui ne trouve pas le moyen de taquiner la Drag Queen. Ces mots ont le don de lui faire chaud au cœur, mais rien qui ne puisse réellement le surprendre. Ce n’est pas un homme très bavard de base, préférant analyser les actes et actions de chacun, tous plus communiquant que des paroles bien détournées. Mais, malgré l’évidence des faits, il ne peut s’empêcher de sourire, ce gros nounours. Il sourit, incapable de faire autrement. L’envie de voler un baiser à Sasha est de nouveau tentante, mais la Grande Dame reprend parole, l’obligeant alors à prendre son mal en patience.

C’est là qu’on voit à quel point ils sont différents tous les deux. Terrence n’a jamais vraiment cherché une quelconque moitié ; les choses vont et viennent, sans qu’il ait réellement besoin de s’en inquiéter. C’est probablement à cause d’Anna s’il pense encore comme ça aujourd’hui, et en y repensant, Terrence se sent presque coupable d’avoir eu la chance d’avoir cette sorcière dans sa vie. Et puis il se souvient, petit à petit, qu’ils n’ont pas le même âge, et que ces doutes avaient traversés son esprit il y a quelque temps, peu après la fac. Il se souvient de Luz et de la pagaille qu’elle avait mis dans son cœur et cette peur inconditionnelle de finir sa vie seul après l’avoir laissée filer. Les rencontres que le coach avait faites par la suite n’étaient que bénéfique à son développement personnel, les gens entraient et sortaient de sa vie à un rythme régulier, sans pour autant qu’il ait besoin de chercher quelqu’un.

The more you try to find something, the less you end up getting it. You know that, right Sasha ?

Ses mains viennent se caler dans le dos de la Drag Queen par-dessus le blazer qu’elle à gardé sur elle, cherchant à la soutenir et lui prodiguer un certain confort. Son étreinte se resserre légèrement lorsque Sasha passe ses bras autour de ses épaules pour l’enlacer, accrochée à son cou. Terrence voudrait pouvoir la tenir ainsi pour toujours, mais il sait que ce n’est que l’euphorie du moment. Plutôt que de céder à la tentation tout de suite, l’italien fait preuve de pudeur, préférant largement savourer chaque souffle entremêler et chaque seconde ou il se perd dans les prunelles de Sasha. Il boit chacune de ses paroles, attendant le moment fatidique ou elle s’avouera enfin avoir atteint ce but qu’elle s’était donné, celui de trouver ce « quelqu’un » qui partagera sa vie. A chaque mot qu’elle prononce, leurs lèvres s’effleurent, brulant un peu plus celles du nounours. Naïvement, il baisse par moments les yeux, luttant contre cette envie irrésistible de ne faire qu’une bouchée de cette bouche qui le taquine inlassablement innocemment. Un sourire s’étire lentement, incapable de retenir la satisfaction d’entendre Sasha dire ouvertement ce qu’elle souhaite.

I want to be yours. And I want you to be mine.

Elle ne le sent probablement pas, ce cœur qui vient d’exploser au fond de la poitrine de Terrence. Il n’a pas dit un mot, pas d’accord ou de déni. Seules ses mains ont glissé vers la nuque de Sasha en guise de réponse. So be it. Et cette barrière fictive qui le retenait jusqu’à maintenant, Terrence l’enjambe sans regrets. Cédant à la tentation, qu’elle soit temporaire ou durable, il n’hésite pas une seule seconde. Surprenant Sasha avec cette passion qu’il tentait d’étouffer depuis le début de soirée, l’italien l’embrasse avec fougue, l’attirant inlassablement un peu plus contre lui a chaque seconde qui passe. Par moment, lorsqu’il reprend son souffle, il vient déposer un baiser sur la joue de la Drag Queen, comme pour panser ses blessures et s’excuser de tout ce qui avait pu se passer entre eux auparavant. La dispute, ce clash, cette absence qui s’était avérée insoutenable au fur et à mesure qu’il se rendait compte de ses sentiments. Ce silence radio… Et puis cette joie qui explose en recevant ce simple message, cette joie de le revoir, malgré l’angoisse de le voir fuir, ce petit bout d’homme qui avait réussi à dompter l’ours.

Don’t.... Souffle alors Terrence lorsqu’il sent Sasha bouger, probablement pour mieux se placer et profiter de l’instant présent. Il la libère quelques instants de cette étreinte pour passer doucement l’un de ses bras sous ses genoux. Hold on tight. Son autre bras, encore dans le dos de la Drag Queen, se resserre et, une fois assuré de bien la tenir, l’italien se lève sans grande difficulté. Un pas, puis un second, ses lèvres retrouvent rapidement celles de Sasha, refusant de les abandonner trop longtemps. Il n’a pas besoin de voir pour se diriger, et malgré ces échanges langoureux qui font vibrer son corps tout entier, Terrence parvient malgré tout à atteindre la porte de son repère à reculons. S’appuyant sur cette dernière pour l’ouvrir sans grande difficulté, il continue de reculer une fois à l’intérieur jusqu’à ce que l’arrière de ses genoux heurtent son sommier un peu trop brutalement, l’obligeant à s’effondrer en arrière sur le matelas. Shit. Grogne-t-il en touchant la couette. Are you okay ? Par reflexe, il avait de nouveau enroulé ses bras autour de Sasha pour la serrer un peu plus contre lui… Un moyen comme un autre qui lui permet de la protéger de cette légère chute sur le lit moelleux afin qu’elle ne roule pas par terre, ni que sa tête se cogne contre le mur. Oh fuck. I’m sorry I must really be drunk. Forgot there was my bed over there. Il grogne, entre la frustration et l'amusement, avant de libérer Sasha quelques instants pour poser une main sur son visage.

(c) DΛNDELION

Since : 25/10/2019

Paper Love

@Terrence Esposito & Sasha De Lorenzi

So be it.

Il y a un temps de latence entre le moment où Sasha perçoit ces mots et où leurs lèvres se retrouvent enfin, un temps de latence pendant lequel son cœur rate un battement. Puis deux. Puis trois. Un temps pendant qui pourrait durer une milliseconde, une heure, un an, la Grande Dame n’en sait plus rien. Elle ne sait plus si elle est bien éveillée ou si tout ça n’est après tout qu’un rêve, si elle respire même réellement. Tout ce qu’elle sait, c’est qu’à cet instant précis, si l’humain était capable de mourir de bonheur, elle ferait partie des victimes. Incapable de se dire que le seul homme qu’elle n’ait jamais voulu la tient ainsi dans ses bras, prêt à envisager un futur ensemble. Incapable de croire qu’elle y a droit. Toute la Terre a cessé de tourner, tout l’Univers a cessé de s’étendre, tout a disparu autour d’eux. Il ne reste plus qu’eux deux, enlacés dans le néant dans un silence qui est loin d’être oppressant. Ce silence, il n’appartient qu’à eux. Leurs corps gravitent proches l’un de l’autre, comme deux galaxies irrémédiablement attirées par leur gravité respective dans cet espace où plus rien d’autre existe. S’ils se lâchent, ils sombrent aussi.

Et puis, comme si l’aiguille des secondes d’une horloge passait à la seconde suivante, le temps reprend son cours. Leurs lèvres se retrouvent enfin, en manque l’une de l’autre, avec l’énergie du désespoir. Un courant électrique traverse le corps de Sasha, la faisant trembler des pieds à la tête. Ses bras resserrent leur étreinte autour de Terrence, comme s’ils pouvaient fusionner, se fondre l’un dans l’autre et finir par ne faire qu’un. Jamais elle n’a senti ce genre d’élan de passion envers elle. Il est le premier et, elle espère, le seul. Il panse toutes les blessures de chacun de ses gestes, chacun de ses mots. Son sourire à elle s’excuse aussi, de tout ce qu’elle a pu lui dire, de la manière dont elle a pu le traiter, des cris, de tout, une promesse que plus jamais ils ne se feront autant de mal. Depuis leur premier rencontre, Terrence n’a eu de cesse de guérir ses blessures, même parfois sans le savoir, de l’aider à retrouver une certaine douceur, une certaine bonté qu’elle avait profondément enterrer à force d’être usée et abusée par le reste du monde.

You make me whole again.

Les mains de Terrence sur elle, malgré les vêtements qu’ils portent, la font frissonner. Combien de fois des mains se sont-elles perdues sur ses courbes un peu plus féminines, pourtant, elle n’a jamais ressenti une vague de désir et d’envie comme celle qui la submerge à cet instant. Il les efface toutes. Plus aucune ne compte et aucune n’a jamais compté avant lui. Les mains de la grande dame s’abandonnent dans ses cheveux, dans son cou, sur son torse. Son cœur bat tellement fort qu’il cogne contre ses tempes si bien qu’elle n’entend que ses battements et est persuadée que Terrence peut l’entendre aussi. Dès le moment où il lui demande de se tenir à lui, ses bras obéissent avant même qu’elle s’en rende compte et s’enroulent autour des épaules fortes du coach. Portée telle une princesse, si elle aurait pu s’en vanter et en rire, rien de tout cela pour le moment. L’instant ne lui donne pas envie de rire. Leurs lèvres se rejoignent à nouveau en un ballet de baisers qu’elle ne veut pas rompre. Peu lui importe que l’italien ne regarde pas où il marche. Elle sait parfaitement que dans ses bras à lui, elle ne craint rien.

Ou presque. Une fois la porte de la chambre franchie, Sasha n’a ni le temps ni l’envie de jeter un œil à la chambre. Leurs lèvres toujours scellées, elle ne voit pas venir ce qui arrive. Tout ce qu’elle sent, c’est le choc dans les jambes de Terrence et qui se répercutent dans son corps à elle. Oh my G- Blottie au creux des bras de l’italien, elle n’a pas le temps de finir sa phrase car tous deux basculent dans le lit. Bien que plutôt svelte, Sasha n’en reste pas moins un homme avec beaucoup plus de force qu’il n’y parait et, dans cette situation, trop peu de réflexes. Elle n’arrive donc pas à s’empêcher de tomber sur Terrence – peut-être aussi car il l’a enveloppée de ses bras comme pour la protéger -, sur sa poitrine. A la fois hilare et en panique, elle se hâte de se redresser et de rouler sur le ventre pour le libérer, partiellement en tout cas, car elle reste malgré tout toujours sur lui. Yeah! Yeah, I’m fine. Are you okay? demande-t-elle alors tandis que sa main parcourt son torse où elle s’était écrasée, mais elle ne peut se retenir de rire tant la chute était finalement minime. La réaction de Terrence lui semble complètement démesurée face à absolument aucun dégât. Mais en même temps, il est si touchant à tenter de cacher sa gêne derrière sa main libre tandis que l’autre s’est inconsciemment posée sur la peau nue de Sasha, juste entre le corset et son pantalon, bout de peau découvert dans la chute. It’s okay! It’s cute. Et le sourire béat qui a décidé d’illuminer son visage en dit long sur la sincérité de ses mots. Alors qu’elle est toujours allongée contre lui, sa main remonte de son torse jusqu’à son visage, effleurant doucement son cou au passage, et attrape son poignet pour l’écarter. Elle découvre sans gêne ses yeux et les plonge dans les siens. It’s cute… Leurs doigts s’entrelacent lentement sous l’impulsion de la grande dame.

Un baiser volé aux lèvres de Terrence qui réclament les siennes, juste ce qu’il faut pour raviver la passion entre eux, qui avaient été distraits par cette chute improbable.

Sasha se redresse puis s’assoit à califourchon sur les cuisses du coach. Son blazer valse dans un coin de la pièce, bien loin d’eux, révélant sa poitrine et tout le haut de son torse, révélant aussi des courbes plus masculines, encore brouillées par le corset serré autour de sa taille mais dont elle a hâte de se débarrasser. Cependant, elle ne s’en occupe pas tout de suite, préférant retrouver la main de Terrence et, de l’autre, l’aider à se redresser en position assise, sur le bord de son lit. Elle passe les mains autour de sa nuque, brièvement, tandis qu’elle capture ses lèvres pour un baiser bien plus torride, qui fait croître le feu en elle, l’obligeant ainsi à glisser ses mains vers les boutons de sa chemise à fleurs. Comme pour faire durer le suspense et le plaisir, elle la déboutonne petit à petit, laissant le bout de ses doigts courir sur sa peau, faussement innocente. Une fois la chemise entièrement ouverte, elle l’écarte, beaucoup moins timide, plus joueuse. Elle ose, Sasha. Elle ose découvrir son torse, laisser la chemise tomber de ses épaules. Elle ose caresser sa peau de ses mains. Et, lorsque ses doigts entrent en contact avec de petites surfaces métalliques, comme des clous, elle ne peut s’empêcher de jeter un regard mutin à l’attention du coach. Vu son air ravi, ces piercings ne sont pas pour lui déplaire. C’est la première fois qu’elle le découvre torse nu. Certes, à la salle, elle avait déjà vu et revu ses abdos découverts, mais jamais son torse tout entier. Alors elle prend son temps, pour le découvrir, le parcourir, commencer à l’apprendre par cœur, sans se presser, sachant qu’elle aura tout son temps pour le faire plus tard, encore et encore.

Ses yeux dérivent lentement, incapable de s’empêcher de détailler son corps musclé au teint hâlé. Elle sent ses joues rougir de bonheur et de plaisir. Sous sa poitrine, presque caché par l’ombre de ses formes dessinées, elle aperçoit trois mots écrits sous sa peau à l’encre noir. I feel love. Son sourire disparait très brièvement. D’’une main, elle va recouvrir son tatouage et peut enfin réellement sentir son cœur battre sous sa peau. So do you feel it now ? Sa voix n’est pas plus haute qu’un murmure. Elle vient se presser à nouveau contre lui pour retrouver le confort de ses baisers. Elle en oublie complètement son corset mais ce sont les mains de Terrence qui le lui rappellent. D’elles-mêmes, sans que Sasha ait à intervenir, elles vont directement défaire les lacets dans son dos, relâchant un peu la pression sur sa taille. Ses deux mains posées dans son cou, elle le laisse faire sans broncher. Mais au fur et à mesure où son corps reprend ses formes masculines, elle se tend de plus en plus. Son sourire s’est évanoui. Ses sourcils sont légèrement froncés. Les craintes qu’elle avait réussi à repousser reviennent au galop. Si elle est sûre et ne doute pas une seule seconde des sentiments de Terrence envers elle, il y a une chose qui ne lui avait pas effleuré l’esprit auparavant. Wait, souffle-t-elle tandis que ses mains sont venues rejoindre celles de l’italien, déjà occupées à défaire les crochets du corset, sur son ventre.

Les mots ne veulent pas sortir. Elle ne sait pas les formuler. Mais ces gestes hurlent très bien ses craintes, sa peur qu’il réalise, en la voyant complètement torse nu devant lui, que Sasha n’est vraiment pas une femme, que sous tout le maquillage, les paillettes, les talons et les robes, elle reste un homme, comme s’il allait changer d’avis tout d’un coup. I know you won’t change your mind but… Are you sure you realize I’m not a woman at all? Ces mots prononcés, ses doigts se sont légèrement desserrés autour des poignets de Terrence, lui laissant une marge et une liberté suffisante pour ouvrir le corset. Au final, elle ne veut pas réellement l’en empêcher, juste s’assurer que cette fois, il ne la repoussera pas.

(c) DΛNDELION

Since : 20/11/2019

Paper Love

Terrence Esposito & @Sasha De Lorenzi

Prisoner - Raphael Lake

That escalated quickly.

Ce n’était pas l’objectif de la soirée. A aucun moment, lorsqu’ils avaient échangé par message quelques heures auparavant, Terrence ne s’était imaginé ce genre de situation. Bien que les deux garçons soient tous deux de grands adultes, l’objectif principal n’était pas celui-ci. Trop occupé à couvrir Sasha de caresses et de baisers, l’italien n’est pas encore en capacité de regretter toute cette hâte. Bien qu’ils ne grillent aucune étape compte tenu de leurs parcours, il est fort probable que la culpabilité l’emporte le lendemain matin… Mais existe-t-il un autre moyen que celui-ci pour clôturer cette magnifique soirée ? Terrenzio aura l’opportunité d’y réfléchir aux premières lueurs du soleil, lorsque son esprit embué ne sera pas obnubilé par Sasha et ces paroles qui se répètent encore et encore dans son crâne, tel un écho. Il ne prend pas le temps de cogiter, parce que pour l’instant, c’est l’instinct primaire qui prend le contrôle.

Ses mains balayent les courbes de la Drag Queen, cherchant petit à petit à s’aventurer vers se corset de trop. Son seul objectif pour l’instant, c’est de libérer la taille de son amant afin de pouvoir continuer ce qu’il avait initié lors de la dispute. Il lui est difficile de résister à la tentation face à une Sasha entreprenante, et la situation est loin de lui déplaire. Terrence s’abandonne alors totalement, passant lentement les mains dans le dos de la Grande dame pour tirer ces lacets qui serrent cette taille et l’empêchent de retirer les crochets à l’avant. Bien que très discret sur ses conquêtes, l’italien n’est pas à son premier coup d’essai et c’est pourquoi ses mouvements sont loin d’être hésitants. Délicatement, il tire sur les nœuds avant de s’attaquer aux crochets sur le torse de Sasha. Il est patient, Terrence, même s’il meurt d’envie d’aller plus loin et plus vite… Conscient de la valeur de ce genre d’accessoire, il reste néanmoins précautionneux même si l’envie de lui arracher ce dernier lui traverse l’esprit.

Wait. Il ne veut pas attendre, tout comme il ne veut pas entendre les doutes de Sasha à cet instant. Ses mots ne seront pas aussi puissants que ses actes, il en est certain. Freiné dans son élan, Terrence tente néanmoins de sourire à la Drag Queen dans cette pénombre. Seules les lumières de la ville éclairent son visage à travers la fenêtre. Just trust me. …If you can’t trust yourself enough for now. Avec délicatesse, il abandonne le corset pour passer ses mains sur les joues de Sasha, s’obligeant ainsi à se redresser. Délicatement, ses lèvres rencontrent à nouveau celles de son amant, cherchant à rassurer ce bout d’homme qui semble encore douter de cette idylle presque idéale. Les doigts de l’italien s’aventure petit a petit dans la nuque de Sasha, profitant du mouvement pour l’étreindre et le coller contre son torse abandonnant temporairement son adversaire, ce fameux corset. Terrence cherche alors à renforcer les chaînes de ces promesses scellées plus tôt, avec une tendresse méconnue de tous. Après avoir déposé une multitude de baisers sur le chemin de sa clavicule remontant jusqu’à son oreille, l’italien s’arrête au creux de cette dernière.

Non ti lascerò andare. Son sourire s’étire malgré ces mots murmurés avec délicatesse rempli de sens. Il ne la laissera jamais partir que ce soit ce soir si elle tente de se raviser ou bien même vis-à-vis de ce chapitre qu’ils viennent de commencer à deux et pour lequel Terrence ne veut lire de fin. Le corps de Sasha bascule plus ou moins brutalement lorsqu’il termine sa phrase, tout comme s’envole comme par magie ce fameux corset. De sa main libre, le coach s’était amusé à retirer discrètement les crochets pour libérer petit à petit et surtout, définitivement, sa moitié. D'ora in poi, … Cette fois, c’est l’italien qui est à Califourchon sur Sasha. ... non potrò più fermarmi, …. Sa chemise ouverte s’envole à son tour dans un coin de la pièce. Pas une seule seconde l’italien ne quitte des yeux son amant, surplombant ce dernier dans cette position. Les faibles lumières de l’extérieur se reflètent sur son torse quelques secondes avant que Terrence ne s’empare des poignets de la Drag Queen de chaque côté de son visage, les plaquant contre le matelas en se penchant vers elle. ... Quindi è meglio che me lo dica adesso.

(c) DΛNDELION

Merci 365 DNI

Since : 25/10/2019

Paper Love

@Terrence Esposito & Sasha De Lorenzi

Not good enough. C’est ce qu’elle a toujours ressenti. Pas assez homme, pas assez femme, pas assez bien. Durant toute sa vie, cette impression de ne jamais être suffisante, de ne jamais être acceptée simplement pour qui elle était, l’a forcée à refuser l’amour de quiconque.

Dès le premier jour de leur rencontre, Terrence était destiné à être différent, à être dans sa vie plus que de raison, à briser sans même s’en rendre compte toutes les barrières qu’elle avait elle-même érigées. Les autres, celles qui se sont dressées avec le temps et l’expérience, mettront un peu plus de temps à tomber. Face à Sasha qui, depuis leur échange de messages quelques heures plus tôt, ne fait que dire chaud, puis froid, puis chaud à nouveau, n’importe qui d’autre aurait déjà fui. Mais c’est bien là la particularité de l’italien. Il n’est pas n’importe qui. Il est celui qui, de quelques mots et une étreinte, est capable de soulever de sa poitrine cette impression d’étouffer. Si, pour le moment, la Grande Dame est incapable de se convaincre qu’en étant elle-même, elle est exactement ce qu’il veut, ce qu’elle sait faire, c’est lui faire confiance. Comme un peu plus tôt sur le pont de Brooklyn, elle s’abandonne totalement à lui, à ses bras rassurants, ses baisers doux et brûlants lui prouvant sans relâche qu’elle n’a pas besoin d’avoir peur. Brièvement perdue dans l’océan noir de ses yeux, avec, pour musique de fond, le brouhaha lointain de la ville, Sasha se laisse doucement fondre dans ses bras.

I’m done resisting, voilà ce que crie la manière qu’a tout son corps de se détendre enfin entièrement sous les caresses de son bel italien. Son souffle chaud sur sa nuque réveille en elle des frissons qui remontent le long de sa colonne vertébrale, des frissons de désir mêlé à de la passion et à un sentiment encore inconnu qui la fait vibrer alors qu’elle presse sa joue contre celle de Terrence. Les mots murmurés à son oreille en italien, cette langue faisant officie de havre de paix entre les deux âmes, l’encouragent à laisser ses mains à la fois curieuses et timides parcourir le corps du jeune homme. Il ne la repoussera pas. Il ne la repoussera plus. Neanche io. Auparavant animées d’un élan de désespoir, ses gestes se sont adoucis. Elle découvre enfin son amant comme elle aurait dû le faire dès le début, avec passion et bonheur, pour le simple plaisir de pouvoir le toucher et profiter de sa peau douce sous ses doigts. Complètement obnubilée par ce nouveau sentiment, elle ne se rend pas compte qu’en un rien de temps, Terrence s’est débarrassé du corset, derrière barrière qui cachait encore son corps d’homme, malgré une taille légèrement plus marquée. Ce n’est que quand elle voit le vêtement glisser du lit et tomber sur le sol qu’elle réalise. Son cœur s’emballe, son esprit tente de faire ressurgir cette peur panique qu’il la rejette pour de bon mais c’est trop tard. Il l’a déjà basculée sur le matelas et s’est posté au-dessus d’elle. Alors ce cœur, ce n’est plus de peur qu’il bat la chamade dans sa poitrine, bien au contraire.

La chemise qui s’envole n’arrive même pas à capter son attention, entièrement prise par son examen consciencieux de Terrence, pour la première fois torse nu devant elle. Son visage s’embrase et vire au rouge pivoine. Lorsqu’elle ressent enfin cette chaleur dans ses joues, elle laisse échapper un rire à la fois gêné et heureux, posant un instant une main sur ses yeux, ne laissant plus apparaître qu’un sourire franc. Mais ça, c’est avant que l’italien n’en décide autrement, faisant encore plus rougir la drag queen. Bien qu’elle le sache joueur, le ton de ce dernier est pour autant tout ce qu’il y a de plus sérieux et solennel, enjoignant Sasha à faire de même. Allora non fermarti. Sa voix n’est qu’un murmure étranglé par l’envie. L’issue de cette soirée, elle la connait à présent, et elle n’attend que ça. Ils ne sont plus des enfants, pensent-elles, ils ne regretteront pas et ces actes ne retireront en rien le côté beaucoup plus doux et intime de la soirée. Au contraire. Perché non te lo dirò. Dans un même mouvement, elle enroule alors ses jambes autour du bassin de sa moitié, à défaut de pouvoir se servir de ses mains pour l’attirer au plus proche d’elle, et redresse sa tête jusqu’à ce que leurs lèvres s’effleurent, lui permettant ainsi de capturer celle de Terrence en un baiser toujours plus torride que les précédents et qui ne sera réellement rompu que bien plus tard, dans la nuit, lorsque les deux corps, apaisés et ivres de bonheur, s’endormiront sous les draps, entrelacés une dernière fois.

—

I’ve been watching you for some time. Can’t stop staring at those ocean eyes. Un grognement imperceptible s’échappe de la gorge sèche de la Grande Dame alors que la musique la réveille en douceur. Cette chanson, elle a fini par la connaître par cœur car c’est son réveil. Alors elle prend son temps. La musique n’est pas forte, parfaite pour la faire sortir du lit de bonne humeur – plus ou moins. Burning cities and napalm skies. Fifteen flares inside those ocean eyes. Enfin, Sasha se décide à ouvrir un œil, puis deux, et repère immédiatement son pantalon de la veille qui gît lamentablement sur le sol. Son téléphone émerge de sa poche arrière et c’est de là que provient la musique. Elle tend une main paresseuse et s’empare de l’objet. Sa vision est encore floue alors qu’elle coupe l’alarme. Dix heures. Elle n’a clairement pas suffisamment dormi, mais pour le moment, son cerveau est dans le même état que sa vision, ainsi elle ne se rappelle plus exactement de la veille. Elle est allée dîner avec Terrence et puis… Et puis quoi ? Elle n’a pourtant pas bu.

Il suffit d’un déclic, un seul, pour que son cœur s’emballe, menaçant de percer sa cage thoracique, alors qu’elle réalise que ce n’est pas son parquet, pas sa fenêtre, pas sa chambre. Elle n’est pas chez elle. Soudainement bien réveillée, la drag queen redresse la tête. Mais où a-t-elle encore atterri ? Que s’est-il passé après le dîner ? Affolée, elle tourne la tête et son cœur s’arrête. C’était donc ça le poids qu’elle sentait dans son dos. Un bras. Le bras de Terrence encore endormi paisiblement à côté d’elle. Contrairement à elle, il n’a pas émergé et est toujours plongé dans les bras de Morphée. Leurs vêtements par terre, son bras autour de sa taille, tout fait enfin sens et un « oh » silencieux se forme sur sa bouche. Elle n’en est pas pour autant embarrassée. Au contraire. Sans trop hésiter, elle aussi passe un bras par-dessus son torse pour se blottir contre lui, et niche son visage dans son cou, contre sa peau brûlante. Si, de prime abord, ses intentions étaient parfaitement innocentes, c’est un petit sourire malicieux qui se dessine sur ses lèvres tandis que celles-ci vont trouver sa gorge pour y déposer de petits baisers à l’allure pure mais qui, elle n’en a pas le moindre doute, suffiront pour réveiller son bel italien.

(c) DΛNDELION

Contenu sponsorisé

» Love violence, love toxic //PV Lloydie//
» Between love and football (Mia)
» Hey. I love you. Oh ! And I've got a son too ! || Wydy
» Waves of Love
» Hazards of love

La mi-temps

Les archives

Anciens sujet du forum avant hiatus

Les Rps

(terrence) paper love