Il perd son regard dans l'eau, Masson. Ressassant encore et encore ce qu'il vient de se passer. Parce qu'il cherche à comprendre, tout en retardant l'inévitable. Il repousse l'idée même qu'il puisse être jaloux. Qu'il puisse avoir quitté les lieux simplement parce que la brunette était un peu trop proche de lui. Il redoute cet instant où il s'en rendra pleinement compte, où il aura conscience de ce qu'Edward lui fait. Parce que c'est idiot, n'est-ce pas ? C'est fou, dingue, insensé d'être jaloux pour quelqu'un que l'on vient à peine de rencontrer. Encore plus dingue d'être attiré par ce garçon bien trop jeune. Il a 17 ans, il est étudiant et lui.. Lui il est professeur. joli cliché, complètement stupide. c'est ce qu'il essaye de se rentrer dans la tête. c'est l'alcool, c'est la seule raison. le point commun entre la soirée de la veille et celle ci. Il n'y voit aucune autre explication, mais sait pertinemment qu'il ne s'est jamais mit dans un tel état pour quelqu'un d'autre auparavant, peu importe son état. Alors il se questionne, Lennox, et il a peur de trouver les réponses, au fond. Son esprit réprime ces sentiments, réprime cette colère, cette jalousie. Réprime ce coeur qui se serre rien qu'en repensant à la scène qu'il avait sous les yeux. il se maudit, aussi bien intérieurement qu'extérieurement, et se retrouve surprit par McKenzie qui le rejoint. Il tente une feinte à ses moqueries, mais le garçon réplique de nouveau, arrachant un rire au chanteur qui ne peut qu'approuver ses dires. "C'est peu de le dire..." Il est bien plus que fou, au vu de ce qu'il ressent. Au vu de ce coeur qui bat trop fort, dû à la proximité de l'américain. Il devient dingue, dans tous les sens du terme, et il cherche à fuir le regard du garçon. Parce que c'est son regard qui le trahit, ce sont ses yeux qui le happent. Sûrement un peu trop.

Il parle de cette blonde, alors que Masson hausse les épaules. il se fiche éperdument de la gamine. Il se moque de savoir s'il lui plaît ou non. Se fiche de comprendre qu'il aurait pu passer la nuit avec elle, et se pince les lèvres à la réponse du jeune homme. "Non je suis pas...Compliqué. Elle m'intéresse pas, c'est tout." Il n'ira pas fondre dans ses bras simplement parce qu'il en a l'occasion. ce ne serait bon ni pour elle, ni pour lui. Ce serait même cruel envers la jeune femme qui attend peut être bien plus qu'une seule nuit à ses côtés. Et puis ce n'est pas son attention qu'il veut attirer, pas la sienne. Edward ne démord pas, ne se contente pas des réponses de son aîné. Et Lennox, lui, il est bien incapable de mentir. Ce n'est pas sa nature, il n'a pas été élevé comme ça. Mais au fond, il cherche les mots, ceux qui ne le trahiront pas de trop. Aucune réponse ne sera bonne, aucune ne cachera sa jalousie, au fond. Alors il évite simplement de tourner la tête, de détourner le regard de cette mer qui semble bien paisible. Il hausse doucement les épaules, soupirant doucement. "Obtenir je sais pas... En tout cas elle avait toute son attention." Ca sonne presque comme un reproche, et le chanteur lui même se sent ridicule.Il se mord l'intérieur de la joue, encore et toujours. Parce qu'il est nerveux, que son coeur bat trop fort pour lui. Et puis il lui retourne la question, écoute à peine la réponse qui sonne fausse dans ses oreilles. Ou peut être qu'il espère simplement qu'elle est fausse. Qu'il est venu pour autre chose que la simple envie de s'éloigner. A son tour il parle de cette blonde, de celle qu'il aurait aimé éloigner bien plus tôt du lycéen, empêchant un rictus de fouler ses lippes lorsqu'il affirme qu'il n'a pas fait attention à elle. Ca lui suffit pour comprendre qu'il s'en fiche, lui aussi. Qu'il n'a pas été sensible aux charmes de la demoiselle. Les prunelles de Masson retrouve le visage du garçon quand il entend de nouveau sa voix. Il se mordrait presque la langue pour s'empêcher de répondre, observant le garçon s'éloigner, rejoindre la mer. Non. Évidemment qu'il ne veut pas qu'il aille la rejoindre. Mais est-ce que le lui dire de cette manière ne serait pas déplacé ? Est-ce que ça ne trahirait pas le garçon ? Alors pour ne pas mentir, ni se trahir, il reste silencieux, se mord la lèvre en baissant le regard quelques instant, la gorge serrée.  Les pupilles du Français se reposent doucement sur la silhouette de Mckenzie. Une silhouette à peine éclairée, une image aussi belle que la vieille dont il peine à se détacher, en écoutant les paroles du garçon. "Ce n'est pas elle" qu'il dit. Le reste de la phrase, il l'a à peine écoutée. C'est cette première partie qui fait encore écho dans sa tête alors qu'il observe le garçon revenir à ses côtés, se dévêtir, et qu'il en fait de même, encore bien au sol, calé dans le sable. Ses chaussures sont déjà loin, près du feu, et Lennox ne met qu'une poignée de seconde à se débarrasser du reste de ses vêtements, avant de saisir la main du garçon pour se hisser sur ses pieds. Comme une décharge, un frisson qui le parcours rien qu'à ce contact. Un contact qu'il ne veut pas rompre, qu'il ne cherche pas à rompre, mêlant presque instinctivement ses doigts aux siens pour le suivre jusqu'à la mer dans laquelle il s'engouffre. Un silence, qui ne le gêne absolument pas, sa main dans la sienne jusqu'à atteindre l'eau. Ce n'est qu'une fois bien immergé qu'il lâche cette main, laissant son corps se fondre entièrement dans l'eau avant de remonter, planquant ses cheveux en arrière. Il hésite, Masson, et finit par demander doucement. "Alors c'est qui ?" Ca sort de nul part, il en a bien conscience, jetant un oeil à ce feu de camp au loin. Ils semblent tous si occupés qu'il n'est pas certain que quelqu'un ai réellement prit conscience de l'absence des deux hommes. Ils sont si éloignés, presque seuls au monde. Et c'est une sensation qui convient parfaitement à l'aîné, tandis ce qu'il reprend, posant son regard sur le garçon. "T'as dis "C'est pas elle que je veux"... Alors c'est qui ?" Il a haussé les épaules, gardant une certaine distance avec lui, alors que seule sa tête dépasse de cette eau bien trop fraîche. A quoi tu joue, Len ? Presque sans s'en rendre compte, il s'est doucement rapproché, se pinçant les lippes, incapable de détourner le regard du garçon. "En tout cas je te comprends. C'est pareil pour moi... C'est pas la blonde qui m'intéresse..."

Posé dans le sable, il évite le regard du brun qui vient de se poser à ses côtés. Il assure être devenu dingue, ne peut qu'affirmer les dire de l'Américain, lâchant un petit rire à sa réponse. "Alice aux pays des merveilles, Lewis Carroll." Il laisse simplement cette réponse flottée dans l'air. Comme pour signifier au garçon qu'il avait bien comprit, et apprécié la référence. Il est incollable là dessus, Masson. Ne peut pas s'empêcher de balancé les titres à chaque références qu'on lui donne. Et il a l'impression de se créer une bulles aux côtés d'Edward. D'initier un jeu qui n'appartiendrait qu'à eux, de se créer un monde, excluant tout le reste. Comme si ce feu de camp là bas n'existait plus. Comme si personne ne pouvait les déranger. Comme si ce monde n'appartenait qu'à eux. Il reparle de cette blonde, de cette fille qui avait tenté sa chance et dont le chanteur se fichait complètement. Lennox hausse les épaules, pas plus compatissant que ça pour la pauvre demoiselle. "Elle s'en remettra." Une amie qu'il connaissait bien. Il n'avait aucun doute qu'elle trouverait quelqu'un d'autre avec qui partager sa nuit. Qu'elle trouverait quelqu'un pour la réconforter de cette déception. Et puis maladroitement, il réponds au lycéen, cherche à expliquer la raison de son départ si soudain. Il comprend qu'il s'est mal exprimé en écoutant sa réponse, mordant l'intérieure de sa joue. Et nerveusement, un très léger rire, presque un soupir, foule ses lippes. "C'est plus compliqué que ça. Je peux pas simplement aller le voir, comme ça..." Parce que celui qui attire toute son attention est bien trop jeune pour le professeur. Parce que ça sonne comme un interdit, peu importe le pays. Parce que l'idée en soi, est folle aux yeux du Français.

Il observe le garçon s"éloigner, observe cette vue qu'il trouve toute aussi magnifique que la veille, et se maudit intérieurement d'avoir de telles pensées, tandis ce que McKenzie le rejoint. Il lui tend la main, et lui ne cherche pas à rompre ce contact. Il s'en trouve même rassuré quand il sent sa main serrer la sienne. Mais en retrouvant la fraicheur de l'eau, il s'éloigne, s'engouffre à l'intérieur avant de remonter, observant le garçon l'imiter. Il hésite avant de poser la question. Peut être qu'il a simplement peur de la réponse, au fond. Peut être qu'il ne devrait pas l'avoir, la réponse. Doucement il se rapproche, insatisfait des réponses que lui donne le brun, haussant les épaules tandis ce que le garçon lui reproche d'être trop curieux. "C'est un défaut ?" A ses yeux, ça s'apparente plutôt à une qualité. Son coeur loupe soudainement un battement, le temps semble se suspendre alors que McKenzie se rapproche un peu plus, lui glisse un murmure dans l'oreille qui le fige sur place. Il a peur de comprendre, il a peur de se tromper, aussi. Complètement perdu entre les deux idées, à la limite de glisser d'un côté comme de l'autre. Il laisse le garçon s'éloigner, incapable ni de le retenir, ni de lui adresser un seul mot alors qu'il l'observe remonter à la surface quelques mètres plus loin. A son tour, il lui pose la question, tandis ce que Lennox reprend ses esprits, se rapprochant doucement du jeune homme. "C'est important ?" Il s'arrête à quelques centimètre, quitte son regard pour observer cette mèche rebelle qui semble toujours obstruer la vue du garçon. Et machinalement, il fait ce qu'il n'avait pas osé faire la première fois, remontant doucement sa main pour la dégager de ses yeux. Il l'effleure, rien de plus, un peu perdu lui même, autant avec cette proximité que le regard du garçon qui le happe une nouvelle fois. Et une fois la mèche replacée, il redescend doucement sa main, retrouvant la fraîcheur de l'eau sans pour autant le quitter lui des yeux. "Ca ne se fera pas, de toute manière... Les circonstances ne s'y prêtes pas tellement..." C'est murmuré, mais ça semble s'être bloqué dans sa gorge. Parce que l'idée lui serre le coeur. Il se déçoit lui même d'oser le prononcer. Un léger rire foule ses lippes alors qu'il détourne le regard du garçon. "C'est ridicule d'être aussi jaloux pour quelqu'un que tu connais à peine." La réflexion est plus contre lui même, inconscient qu'il vient peut être simplement de se trahir. Comme s'il s'auto flagellait, qu'il s'en voulait à lui même de ressentir ça. Il baise doucement le regard, tente de retrouver une contenance en se pinçant les lèvres. S'éloigne de quelques pas, toujours bien immergé dans l'eau avant de reprendre doucement. "Et toi ? Pourquoi t'agis pas ? Si ton brun te plaît tant que ça ?" Il tourne doucement le regard vers le feu de camp, souriant faussement. "Je pari qu'il doit t'attendre, là..."  Il l'évite du regard, perd ses prunelles sur ce feu et ses amis qui semblent s'amuser sans eux, sur ce brun qui - peut être- attend l'américain qu'il accapare.

Il approuve, encore une fois, les dires du garçon. Silencieusement, d'abord, hochant la tête en se rappelant leur discussions de la veille. il ne prend pas de risques, Lennox, jamais. Il se contente de suivre la route, de regarder ce qu'on tracés ses aîné et de suivre leurs pas. il se contente de faire ce qu'on lui dit de faire, au fond, sans jamais s'écarter de trop. Parce qu'il a  peur de ne plus la retrouver, la route. Il a peur des conséquences, de ce que ses actes pourraient entraînées. Il a peur que sa petite vie tranquille ne change, ne vrille. Et il n'est pas prêt pour ça. Il n'est pas prêt à tout risquer, il n'est pas prêt à tout perdre. Et dans cette discussion, il fait face à un mur, bien conscient qu'Edward ne comprendra jamais son point de vue. Peut être que c'est simplement parce qu'il est jeune. Peut être que c'est dans son caractère. En tout cas, voilà une chose sur laquelle ils ne seront pas vraiment d'accord, visiblement.Docilement, il le suit, main dans la main, rompant ce contact un peu trop rapidement, même pour lui, pour plonger tête la première dans la mer. McKenzie lui reproche sa curiosité, tandis ce que Masson le questionne. Il hausse les épaules, Lennox, réfléchit un instant le regard perdu vers le ciel avant de répondre. "Je pense... Que la curiosité peut être aussi bonne que mauvaise. Ca dépend des circonstances, pour moi, plus que du point de vue. Parfois ça te pousse à découvrir des choses absolument merveilleuses... Et parfois ça te pousse à te mettre en danger." Il repose ses prunelles sur le garçon, avant de terminer. "La limite est fine, entre les deux." Un léger sourire au coin des lèvres, il fini par pouffer de rire, levant les yeux au ciel. "Et je refais mon professeur ..." Après tout, c'est ce qu'il est...

Il se rapproche, Lennox, cherche cette proximité alors que le brun semble instaurer une distance. Peut être qu'il devrait la respecter, cette distance. Peut être qu'il ne devrait pas dégager cette mèche de son visage. Peut être qu'il ne devrait perdre de nouveau son regard dans le sien. Mais c'est plus que lui, plus fort que tout, alors qu'un léger rire foule ses lèvres à la réponse de l'Américain. "Il y'a des circonstances que je ne peux pas modifier..." Son âge, pour commencer. Quoiqu'il fasse, ils auront toujours cette différence qui leur fait défaut. Il ne peut rien faire contre ça. Il hausse les épaules lorsqu'il lui parle de sa jalousie, évite son regard autant qu'il le peut. Prendre des risques. Voilà ce qui - lui - lui fait défaut. "C'est pas la question.." Il aurait bien trop à perdre, et le lycéen aussi. La voix d'Edward le sort de ses pensées, alors qu'il repose un instant ses prunelles sur lui, mordillant sa lèvre inférieure. "Ca, tu n'en sais rien. Tant que tu ne lui aura rien demandé, tu ne pourra jamais avoir la réponse..." Il se retiens d'en dire plus, effrayé de comprendre ces allusions qu'ils se lancent l'un à l'autre. Comme un appel, comme une perche qu'ils se tendent, à celui qui l'attrapera en premier, qui sortira l'autre de sa torpeur. le regard du chanteur se perd un instant sur le feu de camp, riant à la demande du correspondant sans pour autant détourner le regard. Mais son attention est bientôt redirigé, alors que la main de McKenzie se pose sur sa joue. Ses yeux croisent les siens, de nouveau, et Lennox en perd son sourire. Non pas parce qu'il se sent mal, mais au contraire parce que le frisson que ce contact lui a procuré est bien trop agréable, et que son coeur s'emballe de nouveau. Il n'a pas le temps de dire quoi que ce soit, pas le temps de réagir à cette main sur sa joue, que les lippes de l'Américain se posent déjà sur les siennes. Cette fois, son coeur en loupe un battement, tandis ce que lui est incapable de réagir. Il ne peut que fermer les yeux, sentant l'entièreté de son corps se détendre sous ce baiser. Comme s'il en avait eu besoin pour tout balayer. Comme si c'était, au fond, ce qui lui manquait. Mais Edward le quitte un peu trop vite, il s'éloigne de lui, laissant Masson sur place, dans l'incompréhension la plus totale. Il est figé, l'espace d'une seconde. Incapable de réfléchir, incapable de comprendre autant ce qui lui arrive que ce qui a poussé l'étudiant à agir ainsi. Il le regarde s'éloigner et, sortant de sa léthargie, se rapproche du garçon avant de murmurer un. "Attends." C'est doux, presque comme une supplication, alors qu'il s'approche de nouveau, le coeur battant. Il n'est pas certain de bien agir, il n'est même pas certain d'agir de lui même. Il est perdu, Lennox, avec l'envie et le goût de trop peu au bord des lèvres. Alors, arrivé à sa hauteur, il ne laisse pas le temps ni au garçon, ni à sa propre conscience de réagir, posant ses mains sur ses joues pour plaquer ses lippes sur le siennes. Un baiser aussi doux qu'il n'est tendre, qui semble durer un peu plus longtemps que celui assené par le lycéen quelques secondes plus tôt. Pourtant, la conscience de Masson reprend bien trop vite le dessus, le fait redescendre sur Terre et réaliser ce qu'il est en train de faire tandis ce qu'il s'écarte brusquement, fermant les yeux et secouant la tête. "Pardon je-..."  Il rouvre les paupières, reposant son attention sur le brun avant de soupirer. "Je n'aurais pas dû faire ça... Je suis désolé." A contre coeur, il contourne McKenzie, s'éloignant jusque la rive. "T'as raison, on devrait y retourner..." Et oublier ce qu'il vient de se passer. "Merde..." C'est soufflé, soupiré, tandis ce qu'il se rhabille. Hésitant un instant, bien conscient qu'il doit laisser le brun dans l'incompréhension la plus totale, il se retourne soudainement, portant son regard de nouveau sur Edward. "T'as 17 ans... T'as 17 ans putain et moi je-..." Une nouvelle fois, il soupire, baissant le regard avant de murmurer. "Et moi je suis stupide d'avoir fait ça..."

Il l'écoute sagement, presque happé par les paroles du brun, et cet échange qui semble hors du temps. il aime sa façon de voir les choses, sa façon de voir le monde qui l'entoure, si différente de la sienne. Leurs idées se confrontent, gentillement, s'entrechoquent et ça n'est pour déplaire au Français qui boit les paroles du lycéen dans un sourire presque tendre. "Et j'ai plus d'arguments..." Il en rit, légèrement, secouant doucement la tête avant d'arquer un sourcil. "T'as l'intention de contredire tout ce que je vais dire ?" Ca sonne comme un reproche, mais ça n'en est pas un, et le ton de sa voix ainsi que son sourire trahis ses propos, tandis ce que la conversation reprend un peu plus sérieusement. Elle dérive, bien vite, sur ces limites que Lennox s'impose, sur ces circonstances qu'il ne peut pas changer. Il soupire, Masson, lève les yeux au ciel alors que le garçon réplique comme s'il balayait ses idées d'un coup de vent. "Ca sonne si facile quand tu le dis comme ça... Mais ça ne l'est pas, Eddy..." Il ne s'est pas rendu compte de ce petit surnom, ça sort naturellement, et même après qu'il est foulé ses lippes, il ne le réalise toujours pas, tandis ce que la conversation reprend son cours. Il lève doucement les mains, comme pour se rendre avant de rétorquer. "Je t'en tiendrais pas rigueur !" Puis il les replonge dans l'eau, avant d'hausser les épaules et de murmurer. "Mais ce serait bête de sa part de ne pas tenter le coup." Il s'insulte lui même, s'en veut par avance de ne pas le faire. Parce qu'au fond, il comprend petit à petit de qui parle le lycéen. Et s'il en doutait encore, McKenzie vient confirmer ses craintes, déposant furtivement un baiser sur ses lèvres qui laisse le chanteur complètement figé quelques instants. Il peine à se raisonner, pourtant, avançant jusqu'à lui pour l'embrasser à son tour. C'est comme une délivrance, ce baiser, c'est surtout rassurant de le voir y répondre, mais la raison revient rapidement heurter l'aîné qui se recule bien vite. Il s'en veut, parce qu'il à succomber, parce qu'il a craqué. Alors il s'éloigne, rejoint la rive en entendant la voix de l'Américain derrière lui. Il n'ose pas se tourner, reste dos à lui en avançant sur le sable. "Parce que je n'aurais pas dû faire ça..." Et dans un murmure il rajoute. "C'est moi l'adulte putain. C'est à moi d'imposer les limites..."

Parce qu'il est là le problème, et Masson ne tarde pas à le rappeler au garçon. Il a 17 ans. C'est ce qui le bloque, ce qui le gêne, ce qui le pousse à repousser à contre coeur l'objet de son attention. Il soupire, se rhabille, tandis ce que la voix d'Edward revient rapidement à ses oreilles et qu'il se redresse, posant son regard sur le garçon. "T'es mineur, Ed. Chez toi, comme ici. C'est ça le problème." Il enfile ce tee shirt, dernier tissus qui foulait le sable jusqu'à présent avant de reprendre. "J'ai presque dix piges de plus ! C'est... T'es qu'un gosse... Et j'aurais pas dû faire ça." Doucement il hoche la tête lorsque Edward évoque ces circonstances. C'est bien de celles ci dont il parlait, de ce qu'il ne pourrait jamais modifier. Et soudainement, le garçon reprend sa contenance, semble agir comme si ces baisers n'avaient eu lieux, et déroute une nouvelle fois l'aîné qui l'observe s'éloigner. Il secoue la tête, tente de reprendre ses esprits et rejoint le feu de camp à ses côtés, perturbé de la scène qu'ils viennent de vivre. Il s'éloigne du garçon, reprend une bière sans oser reposer son regard sur lui, avant de rejoindre ses amis, dont cette petite blonde qui ne tarde pas à revenir auprès de lui. Il essaye d'oublier, Lenny, il essaye de détourner son attention, et de ne plus, surtout, la reposer sur lui. C'est douloureux, mais c'est à lui de le faire, il le sait. Edward n'a pas conscience de la situation, c'est ce qu'il se dit, s'entête à se répéter encore et encore. peut être qu'à force de se le dire, à force d'entendre ça dans son crâne, il finira par se convaincre que c'est le mieux à faire... Il arrive à rire, à oublier l'espace d'un instant, à profiter de sa soirée en oubliant ses frères et le brun à leurs côtés. Ca le démange, tout au long de la nuit, de poser ses prunelles, de capter les siennes, mais il l'évite. Et c'est finalement Chloé qui le sort de sa torpeur, trop fatiguée pour rester. Elle propose de tous les ramener, tandis ce que Lennox tourne la tête vers les plus jeunes, annonçant à son petit frère qu'ils doivent partir. Il salue le restant de la bande, rejoint bien rapidement la voiture en laissant les clés à la jeune femme et s'assoit sur le siège passager, les yeux rivés sur la vitre tout le long de la route. "Je te ramène chez toi Lenny ?" Le garçon secoue la tête, réprime un braillement avant de reprendre. "Nan, je vais dormir chez mes parents..." La brune acquiesce, conduit prudemment jusque chez les Masson, non sans lancer à Lennox sur la route "T'es trop silencieux toi... C'est pas normal." Il hausse les épaules, espère qu'elle mettra ça sur le compte de la fatigue, et évite à ses prunelles de se reposer sur le rétroviseur. il n'ose pas parler, n'ose pas se tourner vers les cadets à l'arrière. instaure cette distance qui lui fait mal au coeur, tandis ce qu'il rejoigne la maison. Il salue la jeune femme qui promet de lui rendre sa voiture au petit matin, avant d'entrer à l'intérieur. "Je suis cramé, je vais dormir. Bonne nuit." C'est presque froid, tandis ce qu'il s'engouffre dans le salon, se débarrassant de ses fringues avant de s'affaler sur le canapé. Il se cale, Lennox, contre le divan, les mains derrière la tête, les yeux rivés sur le plafond en se remémorant ce baiser qui continue encore de faire battre son cœur. Il y'a une part de lui qui aimerait monter, le rejoindre, simplement dormir dans ses bras, simplement reposer ses lèvres sur les siennes. Mais doucement il ferme les yeux, tentant d'empêcher ces pensées de traverser son esprit, et se maudissant intérieurement pour ce qu'il éprouve, en ce moment, pour le cadet. Il ne trouvera pas le sommeil, il le sait. Alors il se perd, reprend son portable entre ses mains, dérive sur tout et n'importe quoi, en espérant simplement se changer les idées.

Il est perdu, immergé dans l'eau, avec sa tête qui dépasse. Il se sent vulnérable, d'une certaine manière, face à ce garçon qui le met dans tout ses états. Il le rend nerveux, d'un simple regard. Il lui fait perdre tout ses moyens avec cette proximité qu'ils installent sans même s'en rendre compte. Cette complicité naissante, bien trop installée, alors qu'ils viennent à peine de se rencontrer. Plus il parle, plus il détruits les barrière de Lennox. Il détruits toutes ses idées, les unes après les autres. Il défonce les murs qu'il impose, en lui rappelant qu'on à qu'une vie. En affirmant qu'il ne faut rien regretter, et au fond, il a raison. Tout semble si facile quand il parle, tout semble si simple quand il l'énonce comme ça. Il serait prêt à se perdre dans ses paroles, à écouter son coeur, mais il se retient, juste encore un peu. Se prête à ce jeu, ces allusions diverses. Au fond, il savent bien et l'autre de qui ils parlent, pas vrai ? Quelque part, Masson à peur de mal comprendre, d'autre part, il à surtout peur de capter que l'Américain parle de lui. Ce sont deux idées qui se bousculent, qui s'entrechoquent. Deux idées opposées, et il  ne sait pas laquelle écouter. Edward choisit pour lui, perce sa dernière défense en posant ses lèvres sur les siennes. Le coeur du Français s'est emballé un peu trop vite pour que tout ça soit anodin. Et ça confirme ses doutes, ses craintes. Pourtant l'espace d'un instant, les murs sont à terre, tandis ce qu'il rejoint le jeune homme qui s'est éloigné, l'embrassant tendrement à son tour. Un baiser qu'il écourte,parce qu'il écoute sa raison qui le pousse à s'écarter bien vite du lycéen. Il se confond en excuses, malgré que le brun tente de la rassurer. ce n'est pas lui qui l'a embrassé le premier, peut être pas, mais il s'en veut Masson d'avoir renchérit. Ca aurait pu s'arrêter là, à ce simple baiser, à ce petit geste qui -sur le coup- ne signifiait pas grand chose.

Et enfin, en se rhabillant, il avoue, le professeur. il met cette limite érige cette dernière barrière. Son âge. Ce n'est qu'un gosse, qu'il dit, sans se rendre compte de la manière dont il va percevoir cette phrase. C'est le son de sa voix qui lui en fait prendre conscience, mais plutôt que de s'en excuser, il reprend derrière lui. "Et ça ne changera pas grand chose. Tu sera toujours..." Un gamin. Il l'évite ce mot, bien conscient que le terme ne plaît pas à l'adolescent. Il évite son regard une nouvelle fois, soupirant en écoutant ses mots. Il a le coeur qui se serre en le regardant s'éloigner, mais le rattraper n'arrangerait rien. Ca pourrait empirer les choses. Et pour l'heure, il avait réussi à mettre un terme à ce petit jeu bien trop dangereux pour eux. Alors il se séparent, continuent leur soirée chacun de leur côté. Lennox évite de reposer son regard sur le garçon jusqu'à ce que sa cousine attire son attention. Elle est crevée, elle veut rentrer, et puisque c'est elle qui les ramène, il ne peut que la suivre. Le trajet est étonnement silencieux, Chloé met ça sur le compte de la fatigue, ramène les frères et l'adolescent chez les Masson tandis ce que Lennox observe Edward monter sans même un regard. il s'en veut, le chanteur. Parce qu'il se rend compte qu'il a jeté un froid dans leur relation. Qu'ils n'arriveront pas à se parler comme avant désormais. Il ne trouve pas le sommeil, tourne et se retourne sur le divan, perd son attention sur l'écran de son téléphone avant d'être surprit d'entendre craquer une marche des escaliers. Son coeur loupe un battement en observant McKenzie s'approcher, mais il se serre lorsqu'il le dépasse pour sortir de la maison. Quelque part, il aurait aimé qu'il s'arrête à sa hauteur. Peut être même qu'il se glisse dans ses bras, sans un mot. Masson chasse rapidement cette pensée de son esprit, soupirant lourdement. Il est tiraillé, l'espace d'un instant. Il ne sait plus quoi faire, hésite à se lever, se maudit intérieurement. Puis finalement il soupire et souffle doucement "Et merde..." Enlevant ce drap qui le gêne pour se remettre sur ses pieds. Il repose son portable, s'empare de son paquet de cigarette et enfile un pantalon pour prendre le même chemin que le lycéen. A peine sorti, il se stop pour s'allumer un tube de nicotine, et s'avance sans un mot pour s'asseoir sur transat aux côté de l'adolescent. Il n'ose pas lui jeter un regard, reste silencieux un moment, crachant sa fumée, les yeux rivés sur le ciel. Et puis finalement, hésitant, il rapproche rapidement le transat pour le coller à celui de McKenzie, s'allonge à son tour et lui pique un écouteur. Il ne dit pas un mot, perd son regard de nouveau sur les étoiles, sourit doucement en écoutant la musique qui entre dans ses oreilles. Nerveusement, un petit rire s'échappe de ses lippes, alors qu'il ose enfin prendre la parole. "Pharrell Williams ?" Il ramène ses jambes contre lui, perdant doucement son sourire avant de reprendre doucement. "Je voulais pas t'offenser." C'est murmuré, timidement, perdu dans un souffle de fumée. "Quand j'ai dis que t'étais qu'un gosse... Je voulais pas te vexer. Je suis désolé." Il baisse un instant le regard, reprenant quelques bouffée de sa cigarette, bien conscient qu'il fume beaucoup trop, en particulier ces temps ci, puis pose finalement ses prunelles sur le garçon. "Ce que je voulais dire... C'est que peu importe que tu ai 17 ou 18 ans, Eddy. Tu sera toujours beaucoup trop jeune. J'aurais toujours presque dix piges de plus, tu sera toujours lycéen, je serais toujours professeur..." Il soupire, secouant doucement la tête avant de reporter son regard sur la piscine face à lui. "Ca n'aurait pas de sens..." Et cette dernière phrase, il l'énonce plus pour lui que pour le brun. Comme pour se stopper lui même.

La situation à dégénérée sans qu'il n'ai le temps de comprendre ce qu'il s'était passé. Il ne comprend pas pourquoi Edward l'a embrassé, pas plus qu'il ne comprend ce qui l'a poussé à le faire à son tour, ni pourquoi son coeur s'est emballé si vite quand leurs lèvres se sont rencontrées. C'était comme un soulagement, comme s'il attendait ça depuis des lustres. il se trouve ridicule, Lennox. Ridicule d'être jaloux pour quelqu'un qu'il connait à peine, ridicule d'autant désiré quelqu'un, d'autant désiré un gamin qui vient de débarquer dans sa vie. Il est perdu, entre son coeur coeur et sa raison. Une bataille sans fin, où sa raison semble l'emporter, le poussant à fuir l'Américain de toutes ses forces. Il a peur, au fond. Il a simplement peur de ce qu'il éprouve, de ce qu'il pourrait se passer, des risques qu'ils pourraient prendre. Il le fuit, non sans vexer le garçon au passage, avant de rejoindre la fête. Une fête bien amer aux yeux du chanteur, qui remercie intérieurement Chloé de les ramener chez eux, de mettre fin à ses supplices. Mais à son tour, il est déçu. Déçu de voir monter le brun si rapidement, de ne pas avoir eu un seul échange, un seul regard avec lui. De ne pas pouvoir revenir sur ce qu'il s'est passé. Mais est-ce qu'au fond, c'est une si bonne idée ? Alors il se résigne, se maudit intérieurement et file se coucher. Il tente de dormir, mais l'insomnie est bien réelle, et son attention est vite happée par McKenzie qui semble souffrir lui aussi d'un manque de sommeil. Hésitant, il avait fini par le suivre, par se poser sur ce transat, se rapprocher de lui.

Il essaye de s'expliquer, de s'excuser, alors que le garçon lui prend sa cigarette. Lennox ne réplique pas, se contente de crachée sa fumée en portant le regard sur l'étudiant. Encore une fois il est happé par ses dires, par ce visage qu'il devine, éclairé par la lune. "Je sais." Il ne peut retourner en arrière, ce qui est fait est fait. Mais ça ne l'empêche pas de vouloir s'excuser. Parce que les propos n'étaient pas adaptés, parce qu'il a bien senti le froid que ça avait jeté entre eux, et que ça lui fait mal, à Masson. Il boit ses paroles, détourne le regard l'espace d'un instant sans savoir où le poser, jouant avec ses mains puisque sa cigarette à disparue de son champ de vision. Les risques, encore et toujours. C'est bien là le plus gros défaut de Masson, il choisit toujours la sécurité. Il s'empêche de vivre, par peur, par appréhension. Doucement il hoche la tête, baissant al tête quelques secondes. "Ca aussi, je le sais..." Il laisse un léger silence fondre entre eux avant de se lever de son siège. D'une main, il tire le garçon vers l'avant, juste légèrement. Simplement de quoi décoller son dos et se poser, s'asseoir derrière lui. Et puis sans un mot, il se rallume une cigarette, en prend une bouffée, le dos calé contre le dossier avant de tendre la main pour la proposer à l'Américain. Il pose l'une de ses mains contre l'accoudoir, l'autre derrière sa tête, le regard perdu dans le vide avant de murmurer. "Alors admettons que je t'écoute... Admettons que je prenne des risques, pour une fois..." Il hausse les épaules , réfléchit un instant, tendant la main pour récupérer le tube de nicotine entre ses lippes. "Admettons que ton âge ne compte pas... Ce qui n'est pas le cas." Il insiste sur ce point, mais reprend pourtant plus doucement, presque timidement. "Et admettons que j'ai envie de t'embrasser, là, tout de suite." Il remercie l'obscurité, parce qu'elle cache ses joues qui viennent de s'empourprer. Il souffle sa fumée, prenant une grande inspiration avant de reprendre, avec un peu plus de contenance. "T'as bien conscience que si ma famille l'apprend, que si tes parents l'apprennent, que si tes profs l'apprennent... Je suis mort ?" Doucement il se redresse, cale son torse contre le dos de McKenzie en lui retendant la cigarette. "Et pour quoi ? Pour quelque chose qui - au mieux - va durer quelques semaines ? Dans le meilleur des cas, on en reparlera plus à partir du moment où tu remontera dans l'avion." Il soupire, les prunelles perdue sur l'eau de la piscine, la gorge légèrement serrée, puis murmure. "On aura prit des risques énormes pour deux mois... Ça n'aurait pas de sens..." Avant de baisser le regard, mordillant nerveusement l'intérieur de sa joue, avant de laisser un petit rire nerveux s'échapper de ses lèvres, jouant avec ses mains, le regard braqués sur ces dernières. "Et encore, ça, c'est si je me souciais pas de notre différence d'âge."

Il a beau tout essayé, le sommeil refuse de venir. Calé dans le divan, il essaye de chasser l'Américain de ses pensées. Il essaye d'oublier ces baisers, d'oublier ses erreurs. Mais était-ce vraiment une erreur ? Il n'est même pas certain lui même de regretter son geste, pas certain de faire autre chose s'il avait eu la possibilité de faire machine arrière. Il essaye de pense à autre chose, les yeux rivés sur son écran alors que la silhouette de McKenzie le dépasse. Il pourrait rester sur ce canapé, tenter de trouver le sommeil, mais c'est plus fort que lui. Il sort à son tour, après s'être rhabillé, rejoint le garçon, tente un rapprochement. Il essaye de retrouver cette proximité, cette complicité. Il refuse de croire qu'il a déconné, qu'il a tout gâché, déjà. Qu'il a jeté un froid entre eux, définitivement. McKenzie ne bronche pas, et il profite du calme pour s'excuser, s'expliquer. Les paroles, beaucoup de paroles, mais jamais d'actes. C'est d'ailleurs ce que le garçon lui reproche, à raison. La réplique fait mal, quelque part, parce qu'il est bien conscient qu'il n'agit pas, jamais. Qu'il reste sur le chemin bien tracé de ses parents, qu'il ne s'écarte jamais de peur de trop vriller. De ne plus récupérer la route. Qu'il s'empêche de vivre, qu'il s'empêche de découvrir, là où lui même conseil de sortir des sentiers battus. Il est, au fond, incapable de suivre ses propres conseils.

Et doucement, il se lève. Décale le lycéen pour se placer derrière lui, sous le sourire du garçon. Il ne dit pas un mot, se contente de rallumer une cigarette pour la partager avec lui. D'évoquer ensuite une hypothèse, une monde idyllique où Lennox aurait changé d'avis sur la question. Sur eux, sur ce baiser. Sur ce "je ne sais quoi" qui semble leur tendre les bras. Un monde hypothétique qui n'a pas lieu d'être, un discours dans lequel il admet, à demi mot, à quel point il aimerait tout balancé pour simplement récupérer ses lèvres, mais que les circonstances l'en empêche. Il se cale contre lui, se redresse un peu, collant son torse au dos du brun qui semble s'installer un peu plus confortablement contre Masson. L'étudiant prend sa main dans la sienne, tandis ce que le coeur de Lennox loupe une énième fois un battement. Il pourrait la retirer, éviter d'aller trop loin, mais il peine à lutter contre lui même. Il serre sa main dans la sienne, en douceur, sent ce regard qui se porte sur lui, alors que lui choisit de garder le sien sur l'eau qui vacille. "Ils l'apprendront. Tôt ou tard." Parce qu'il ne ment pas, Lennox, jamais. Parce qu'il est un livre ouvert pour sa mère. Parce qu'il ne pourra pas s'empêcher de chercher son regard quand il le croisera dans les couloirs, dans les sorties. Il se connaît, Masson, il peinera à être discret. Le chanteur soupire, ferme les yeux à son tour alors que - sans quitter sa main- il vient enlacer doucement McKenzie, posant son menton sur son épaule. Il lâche prise, juste un peu. Se maudit intérieurement de pas arriver à lutter plus que ça face à lui. Il se mord la lèvre, semble se perdre un instant dans la question d'Edward avant de répondre finalement. "Je ne sais pas..." Il n'a pas la réponse lui même, soupirant doucement. "Je sais pas ce que je suis censé faire..." Doucement il rouvre les paupière, tourne doucement la tête vers le garçon, toujours calée sur son épaule. "Est-ce que ça serait vraiment une bonne idée ... ?" C'est murmuré, tristement, tandis ce qu'il reprend. "Admettons que - par miracle- personne ne l'apprenne jamais...Dans deux mois tu t'en va, tu reprends l'avion, et quoi ?" Sans même s'en rendre compte, le chanteur à resserrer doucement son étreinte, perdant son regard sur la visage de l'Américain qu'il devine. "Toi tu repars, tu reprends ta vie, tes études. Moi je reste. Je reprends le boulot, les cours... Et on oublie tout ça ?" Et s'ils s'attachent ? Parce que parmi tous ces interdits, se pose la question de l'après. Si malgré tout il devait se passer quelque chose entre eux. Si malgré tout ils devaient se lancer dans quelque chose, et que par miracle ça fonctionnait... Est-ce qu'ils n'en souffriraient pas plus encore ? Et doucement, il reprend la cigarette de la main d'Edward pour la reporter à ses lèvres, reposant son regard face à lui. "Je sais même pas pourquoi on se pose la question..." Lentement, il défait son étreinte, douloureusement, reposant son dos contre le dossier du transat. Ne craque pas Masson. Ça n'a pas de sens. Il repense à sa remarque dite un peu plus tôt, soupirant doucement en soufflant. "Il faut bien qu'un de nous deux réfléchisse..." Il ponctue sa phrase d'un léger sourire, tristement. Parce que cette dernière n'avait rien d'agressive. Ça sonnait plus comme un regret qu'un reproche. Parce qu'au fond, il regrette d'avoir le rôle de l'adulte responsable. Mais son sourire tombe bien vite, de même que son regard qui se pose sur ses mains qu'il triture, sur cette cigarette qui se balade entre ses doigts. Doucement, il reprend la parole, dans un murmure qui s'adresse plus à lui même qu'au garçon. Comme s'il tentait lui même de se convaincre. "C'est mieux comme ça. C'est mieux de s'en rendre compte maintenant. On se connait à peine... On aurait plus à y perdre qu'à y gagner..." Mais au fond, il sait bien que ce n'est pas à l'Américain qu'il s'adresse.

Des hypothèses, encore et toujours. il essaye de penser à tout, le Français, d'énumérer une à une les possibilités, les conséquences que tout ça pourrait engendrer. il réfléchit trop, Il a trop de choses en tête. mais il est incapable d'éteindre son cerveau plus de dix secondes. Il a beaucoup trop peur, Lennox. Se maudit d'avoir cet esprit beaucoup trop pragmatique, quand il voit la facilité qu'à le garçon de tout envoyer valser. Il aimerait, au fond, être plus comme lui. Tout balayé, tout oublier, et se concentrer sur ce qu'ils vivent. peu importe ce que ça veut dire, peu importe où ça les mènent. Et plus il parle, plus McKenzie trouve de parades pour contredire le Français. Si bien qu'en se calant contre le transat, après une énième réponse d'Edward, il finit par rire légèrement. "T'as réponse à tout, hein ?" Il secoue doucement la tête avant d'ajouter doucement. "Tu veux vraiment me contredire, en faite." Mais il écoute pourtant chacune de ses phrases, chacun de ses mots. Elle ne sont pas anodines, elles impacts le professeur qui se sent de plus en plus perdu au fur et à mesure de la conversation. Il se parle à lui même, tente de se convaincre que tout arrêter tant qu'il en est temps, tant qu'ils peuvent encore ne pas en souffrir. Il pose son regard de nouveau vers le garçon qui propose de réfléchir pour eux, sourit tendrement à ses dires avant de répondre. "On sait tous les deux que tu ne sera pas raisonnable." Qu'il ne serait pas, en tout cas, le plus raisonné des deux.

Sans un mot, sans bouger, il observe McKenzie se poster face à lui. Il ne bronche pas, pose même son regard sur lui, à la recherche du sien malgré l'obscurité. Il a de nouveau son coeur qui bat bien trop fort à mesure qu'il s'approche. Il n'ose pas bouger pourtant, va à l'encontre de tout ce qu'il essayait de démontrer jusqu'ici, de toutes les décisions qu'il tente de prendre depuis la plage. Évidemment qu'il veut le connaître, évidemment qu'une part de lui voudrait vivre tout ça, mais il retient, encore un peu, faiblement. Fermant les yeux lorsque les lippes d'Edward se pose sur son front, que sa main atteint la joue du chanteur. Il les rouvres doucement, plonge son regard dans le sien tandis ce que l'Américain attends sagement sa réponse. Cédant à un véritable combat intérieur dont personne ne peut ressortir vainqueur. Et il repense à ses paroles, à celles prononcées juste un peu plus tôt dans la conversation. Il écoute son instinct, puisque entre son cœur et sa raison, il n'y aura que des perdants. Puisqu'il n'aura pas de réponses à se concentrer sur eux. Il soupire, lève les yeux au ciel, se maudit lui même avant de souffler faiblement. "Je te déteste." Il ne le pense pas le moins du monde, mais agit selon son instinct. Sans laisser le temps au garçon de répliquer, Masson se redresse subitement, écrasant ses lèvres contre les siennes, sa main se calant contre la nuque du brun. Un baiser qu'il prolonge, jusqu'à en oublier de respirer. Et a bout de souffle, il détache ses lèvres des siennes, gardant les yeux fermés et cette main derrière sa nuque qu'il caresse du bout du pouce, avant de poser son front contre le sien. Il laisse un léger silence s'abattre entre eux, avant de pincer ses lippes et de murmurer. "Je déconne complètement..." Tandis ce qu'un rire nerveux s'échappe malgré lui et que son dos retrouve le dossier du transat. Il passe doucement ses mains sur son visage, mordillant une nouvelle fois l'intérieur de sa joue - un geste devenu bien trop habituel en présence d'Edward - avant de reposer son regard sur lui. "Toi tu va m'attirer des problèmes, je le sens..." C'est dérisoire, ça le fait rire Masson, alors que son regard attendri trahit ce faux reproche. Finalement, lentement, il se redresse, se rapprochant au plus près du garçon, perdu l'espace d'un instant, un léger sourire sur les lèvres. "Je devrais aller dormir..."C'est murmuré, tandis ce qu'il pose une nouvelle fois un plus furtivement ses lèvres contre les siennes. Et une fois détachées, il continue de frôler ses lippes, posant une main sur la sienne avant de reprendre. "Et tu devrais aussi..." Mais a t-il seulement l'envie de le quitter comme ça ?

Ses réflexions font rire le professeur, qui se laisse bercer par la légèreté du garçon. La discussion semble bien moins sérieuse, l'espace d'une seconde. Ils se surprend à rire avec lui, comme si ce baiser sur la plage n'avait aucune importance. "Personne n'a jamais dis que ça ne serait pas nul. Mais c'est comme ça, il faut l'être par moment." Être raisonnable. ca ne l'enchante pas plus que ça, puisque ça signifierait s'éloigner du garçon s'il écoutait sa raison. Seulement il ne l'écoute pas. Pas bien longtemps en tout cas. L'étudiant perce ses défenses, abat les barrières les unes après les autres. Il est foutu, Masson, complètement à la merci du lycéen. Complètement fou de ce regard dans lequel il se perd bien trop souvent. Edward défonce toutes les limites que Lennox avait promis d'imposer, tandis ce que Français envoie finalement tout valser. Il écoute l'Américain, il prend acte de ses conseils, écoute son instinct et embrasse McKenzie jusqu'à en perdre son souffle. Il devient dingue, il l'assure, il à perdu l'esprit, et sourit lorsque Edward affirme l'avoir perdu aussi. Puis doucement il recale son dos contre son siège, observant le garçon en levant les yeux au ciel. "Dis pas oops, t'es loin d'être désolé, arrête !" Il en rit, Masson, avant de se redresser pour récupérer les lèvres de l'étudiant une énième fois, assurant qu'ils devraient se coucher, aussi bien l'un que l'autre. Mais le brun ne semble pas de cet avis, tandis ce que Lennox se perd à nouveau dans ces baisers qu'ils s'assènent. Il secoue doucement la tête, grimaçant légèrement avant de lui répondre doucement. "C'est pas une bonne idée ça." Ses mains trouvent automatiquement ses hanches. Il n'a aucune envie de s'en aller, aucune envie de le laisser, aucune envie de rompre ce contact, cette proximité. Et pourtant il reprend à contre coeur. "On va s'endormir ici si on reste. J'ai pas envie de me faire réveiller par ma mère quand elle nous surprendra..." Il se pince les lèvres, avec un air désolé, embrassant de nouveau furtivement le garçon. "Et on va attraper froid..."

Le sourire aux lèvres, il cherche le garçon, frôle ses lèvres sans jamais les toucher, se recule quand il cherche à les capturer. Il s'amuse à le tenter, l'espace de quelques minutes. "Faut qu'on décolle..." C'est murmuré sans aucune conviction, sans même bouger le petit doigt. Il a peur que quelque chose ne change au petit matin. Que ces baisers, cette discussions, ces intentions qu'ils n'ont finalement pas vraiment éclairés ne s'évaporent en se séparant. Alors il profite, lance un léger rire en haussant les épaules. "...Cinq minutes ?" Cinq minutes, c'est ce qui promet. Cinq minutes et il s'éclipsera, laissera remonter l'étudiant pour permettre à ce secret  - il l'espère - de perdurer. Alors il profite, repose ses lèvres sur les siennes, se serre un peu plus contre lui. Au diable le reste, il a l'impression qu'ils sont les seuls dans l'univers, totalement enfermés dans cette bulle qu'il ne veut pas quitter. Il se laisse emporter, oubliant sa raison, son coeur et tout le reste. Oubliant que son coeur s'affole de plus en plus, que sa respiration s'emballe à mesure que leurs lèvres se trouvent et se retrouvent. Il se laisse couler, emporter, peut être un peu trop, les mains accrochées à ses hanches qui remontent malgré lui, jusqu'à passer sous le tee shirt du brun. Et c'est en captant sa peau que Masson s'écarte, rompt ce baiser et tout contact en se levant rapidement, le sourire aux lèvres. "Ok, définitivement je vais me coucher." Il en rit, le chanteur, les joues rougies, le souffle court, un brin nerveux. Il reprend ses esprits, se racle la gorge et tente de reprendre une contenance avant de tendre la main à McKenzie pour l'aider à se relever. Puis il l'attire contre lui, passant sa main autour de ses épaules pour rejoindre l'intérieur, non sans embrasser sa tempe au passage avant de s'engouffrer dans le salon. "Bonne nuit..." Hésitant, il finit par capturer une dernière fois ses lèvres avant de libérer l'étudiant et de retrouver sa place sur le divan, en espérant retrouver le sommeil.

Il a tenté de garder ces barrière érigée, mais le gamin les a détruites les unes après les autres. il est habile, Edward, il n'a eu aucun mal à percer les défense du professeur. Peut être parce que lui est différent ? Parce qu'il a ressentit quelque chose d'inexpliqué, d'inexplicable dès l'instant où il a posé ses yeux sur lui ? Quelque chose qu'il ressent encore chaque fois qu'il frôle sa peau, chaque fois qu'il pose ses lèvres contre les siennes. Lui même n'arrive pas à comprendre ce qu'il se passe, ce qu'il ressent. Cette attirance irréelle, ce besoin d'être contre lui, ce besoin de l'entendre rire, de se perdre dans ses yeux, inlassablement. Il ne comprend pas lui même comment McKenzie à pu le mettre si vite dans cet état. Complètement à sa merci, subjugué, buvant ses paroles en essayant de répliquer au mieux. le professeur perd bien vite ses répliques face à ce lycéen. Il sourit tendrement à sa remarque, comme bien souvent. là où beaucoup seraient agacés de sa ténacité, lui trouve attendrissant la ferveur avec laquelle il maintient son opinion. "Faudra quand même que t'apprenne un jour à te poser des limites. Je suis pas certain que t'en ai, en faite !" Il rit légèrement, se moque un peu du garçon avant de proposer de se coucher, de refuser de rester sous les étoiles. Parce qu'il sait qu'il s'endormiront, que demain matin ils se feront surprendre dans les bras de l'autre par une mère qui risque de ne pas voir cette relation d'un très bon oeil. Qu'il attraperont froid aussi. Le garçon se plaint, accuse Lennox et lui arrache un rire un peu plus franc. "C'est mon rôle, Eddy.  Je suis le chieur qui va tout gâcher et nous ramener sur terre de temps en temps." Il se pince les lèvres, fait l'imbécile avant de se perdre dans leurs baisers. Cinq minutes, c'est tout ce qu'il promet malgré les plaintes du garçon. Cinq minutes, et pourtant, au fur et à mesure de cette étreinte, il perd pied. Il se laisse embarqué, bien trop emballé par la fougue qui l'anime, à tel point qu'il ressent le besoin de s'écarter de lui un peu trop vivement. Il a les joues rougies, le chanteur, le souffle court. Et il a beaucoup trop chaud pour une nuit si fraîche. Il arque un sourcil, avant de répliquer. "Vives ? C'est pas le mot que j'aurais employé... Laisse tomber." Il en rit, nerveusement, avant de s'engouffrer de nouveau dans la maison.

Un dernier baiser volé avant qu'il ne laisse le garçon s'éloigner de lui, le quitter pour la nuit. Une nuit où il trouve enfin le sommeil, contre toute attente. Réveillé au petit matin par sa mère qui l'a laissé profiter bien trop longtemps de son "lit" à son goût. Elle n'avait pas osé le réveillé, parce qu'il semblait si apaisé. Une des meilleures nuits qu'il ai passé depuis longtemps. Les jours passent, le père de Masson rentre finalement, tandis ce qu'il apprend à connaître l'Américain. Il le croise autant dans les couloirs que dans la maison familiale, et tente d'agir normalement devant sa famille. D'éviter de lui sourire lorsqu'il le croise au lycée, d'éviter de poser son regard trop longuement sur lui en présence des membres de sa famille. Il profite simplement de quelques moments volés, de tous petits moments qu'il peut passer aux côtés du brun. Le plus souvent quand toute la maison dort. La seule fois où il peut remercier son insomnie, d'ailleurs. Et après une journée de cours, comme d'habitude depuis ces derniers jours, il rejoint la maison familiale après ses frères et soeurs, après être passé se changer, avoir prit le temps de travailler un peu de son côté. Il pénètre dans la maison, embrasse tout le monde, non sans chercher silencieusement McKenzie du regard avant que sa mère ne le sorte de ses pensées. "Lenny, tu pourrais rendre ça à Edward ? Il est dans sa chambre, là haut." Elle lui tend une pile de linge, et lance un regard à Lennox qui le perturbe un instant. Elle ne dit rien, mais son sourire fige le garçon un instant avant qu'il ne prenne les habits qu'elle lui tend. "O-Ouai, bien sûr." Et sans discuter plus longtemps, il monte les escaliers rejoignant discrètement la chambre de l'étudiant qui semble bien trop plongé dans son livre pour se rendre compte de sa présence. Alors il s'avance doucement, posant les habits sur un petit meuble avant de claquer la porte derrière lui, s'amusant du sursaut qu'il semble avoir provoquer chez le brun. "Pardon, c'était trop tentant." Il s'avance doucement, trouve sa place sur le lit, s'asseyant sur le bord, les yeux rivés sur le lycéen. "Qu'est-ce que tu lis ?" Il arque un sourcil, penche la tête pour observer la couverture, puis hésitant, il fini par murmurer. "Je crois qu'on est grillés..." Nerveusement, sans un mot de plus, il se mordille l'intérieur de la joue, se laissant tomber, le dos contre le matelas. Ses mains se placent derrière sa nuque, tandis ce que son regard se repose sur le garçon. "Elle a rien dit, mais je soupçonne ma mère de se douter de quelque chose." Il hausse les épaules, reportant son attention sur le plafond. "Si elle le sait, elle n'a rien dit à personne en tout cas. Mon père en aurait déjà parlé." Il le connaît. La douceur pur, d'un côté comme de l'autre, mais il est certain que si sa mère ne se mêlerait sans doute pas de cette relation, son père - plus terre à terre - aurait sans doute eu une petite discussion avec son fils. Finalement, Lennox se redresse doucement, reprenant le livre des mains du garçon, sans quitter ses prunelles des yeux, avant de porter sa main livre sur sa joue et poser ses lèvres sur les siennes. Premièrement, parce qu'il en avait eu envie toute la journée, et aussi pour le rassurer. Lui faire comprendre que ça ne changerait rien aux faits. Qu'il n'avait pas l'intention de faire marche arrière pour autant.

Les limites, Edward ne semble pas vouloir s'en imposer. Au fond, son raisonnement est plutôt censé, mais le professeur reste sur ses positions, levant les yeux au ciel. "Même si j'avais envie de te l'apprendre, tu ne m'écouterais pas."Il sourit doucement, bien conscient que le garçon face à lui était borné. il n'avait pas besoin d'apprendre à le connaître d'avantage pour s'en rendre compte. Lui, il aime trop sa liberté. Il aime le danger, le risque, se moque du monde autour de lui. Et c'est beau, quelque part, ce contraste entre leur deux personnalité. D'une certaine manière, Lennox se dit même qu'il apprendra bien plus qu'il ne pourrait enseigner à l'étudiant. Il le cherche, s'éloigne, frôle ses lèvres, et sourit vivement à ce surnom qui ressort. "Personne ne m'appelle comme ça..." Le sourire ne disparaît pas, tandis ce que ses lèvres se posent les siennes avant qu'il ne murmure. "J'adore que tu m'appelle comme ça..." Justement parce que c'est unique, parce que ça n'appartient qu'à lui. Il grappille quelques minutes, quelques sombres minutes qui semblent commencer à le faire dérailler. Il tient à garder son calme, Lennox, alors il se lève, lui somme d'aller se coucher, bien conscient qu'il ne peut pas rester coller à ce garçon bien longtemps innocemment. Il grappille toutes les minutes qu'il peut au fur et à mesure que les jours ne passent. Revient chez les Masson même au retour de son père. Il pourrait reprendre sa vie, ne passer que le dimanche, mais il a besoin de revenir, de le revoir, de prendre tous les moments qu'il peut attraper pour les passer à ses côtés. Ils sont discrets, évitent les regards de l'autre. Ca semble fonctionner, eux deux, après tout. Le secret est bien gardé, du moins c'est que le chanteur pense jusqu'à croiser ce regard, ce sourire qu'il ne connait que trop bien. il doute, un peu, et y réfléchit en parcourant les marches et le couloir jusqu'à atteindre la chambre qu'occupe McKenzie.

Il claque la porte, éclate de rire en le voyant sursauter avant d'hocher la tête. "Ah si, je te jure que c'était hilarant !" Il se rapproche doucement, rejoint le garçon avant d'avouer ses craintes. Il connait trop bien sa mère, il connait la moindre de ses expressions. Pourquoi l'envoyer lui ? Pourquoi ne pas envoyer quelqu'un d'autre, ou attendre que l'Américain ne descende ? Et puis ce sourire. Ce sourire il veut tout dire. Il sent bien l'inquiétude de l'adolescent, alors il se redresse, cherche à le rassurer, profitant de leur solitude pour capturer ses lèvres une nouvelle fois. Il hausse doucement les épaules, le sourire aux lèvres avant de répondre à sa question. "J'imagine, oui..." Puis repose ses yeux dans les siens, caressant la joue du garçon du bout du pouce. Il s'était promis de tout arrêter si quelqu'un se doutait de quelque chose. Pourtant il a l'impression qu'il ne pourra plus faire machine arrière, quoiqu'il se passe. Parce que la seule pensée de s'éloigner de lui le tue de l'intérieur. Docilement il se laisse basculer, prenant le garçon dans ses bras, profitant de cette étreinte, tandis ce que sa tête vient se caler contre la sienne, et que sa main se perd dans ses cheveux. Il réfléchit un instant, les yeux rivés sur le plafond sans savoir sincèrement quoi lui répondre. "Je ne sais pas..."  Mordillant l'intérieur de sa joue, il poursuit doucement. "Qu'elle s'en fou ... ?" Doucement il décale sa tête, repose son regard sur le visage de l'Américain, se perdant un instant dans son regard silencieusement. Il se sent bien, là, dans ses bras. Comme si le temps s'était tout à coup arrêté. Et puis hésitant, il finit par demander. "Admettons qu'elle le sache... Toi, qu'est-ce que tu veux ?" Parce qu'il n'était pas seul à prendre cette décision, qu'Edward pouvait encore reculer, qu'ils pouvaient encore resté à l'abri, ne plus prendre de risque insensés. Et puis, amusé, il reprend doucement. "Si on reste ici, pour le coup, on va vraiment se faire griller." Pourtant il ne bouge pas, beaucoup trop apaisé aux côté de Mckenzie. Il réfléchit un instant, détournant le regard. "Si on te demande, t'as jamais vu Oblivion." Et sans un mot de plus il se lève, adressant un clin d’œil au garçon avant de l'aider à se relever, et de descendre les escaliers pour rejoindre la famille. Il tente d'agir normalement, de profiter de ses frères et soeurs, d'embêter en particulier la petite dernière dont il est particulièrement proche. Il laisse les heures s'écouler, attendant patiemment que la totalité des habitants de la maison se retrouvent avant de lancer l'air de rien. "Y'a Oblivion au ciné ce soir. On va le voir ?" Masson entend déjà l'entièreté de la fratrie râler, prend l'air étonné adossé au mur du salon, observant le reste des membres de la famille. "On l'a déjà vu quarante fois, arrête !" Les remarques fusent dans un brouhaha qui amuse l'aîné avant qu'il ne lève les mains en l'air comme pour se rendre. "Ca va, ça va, je force personne ! Mais j'irais le voir moi. Ed, tu l'a vu ?" Il n'avait aucune raison d'être là ce soir, et Masson vient de trouver l'opportunité parfaite pour profiter d'un peu de temps avec l'Américain, soutenant son regard comme pour lui faire comprendre son intention.

Le moment est léger, comme chaque moments qu'ils passent depuis ces premiers baisers. Il à l'impression de se redécouvrir à ses côtés, de changer. Prendre des risques ne lui paraît plus si stupide, si insensé. Il profite de chaque instant passé aux côtés d'Edward, même si cela implique de devoir prendre des précautions. Parce qu'il ne peut pas s'empêcher de se demander ce qu'il se passerait si quelqu'un apprenait leur relation. Ce petit quelque chose qu'il n'arrive pas à expliquer. Il est heureux, tout simplement, comme rarement il l'a été. Le rire est aussi facile que la discussion avec Mckenzie, tandis ce qu'il fronce les sourcils en rejoignant le lit, prend une légère moue pour se moquer de son interlocuteur. "Ouuuh, je vais le payer si cher que ça ? Je demande à voir Eddy !" il en rit une nouvelle fois, avant de caler son dos contre le matelas. D'avouer qu'il a des soupçons sur cette génitrice qui connaît beaucoup trop son fils. Elle le sait, il en est persuadé. Il se doutait bien qu'elle serait la première à s'en rendre compte, d'ailleurs. Il est un livre ouvert pour elle, après tout. Probablement qu'elle le connait mieux qu'il ne se connait lui même. L'étudiant rejoint bien vite ses bras, tandis ce qu'il le serre contre lui, les yeux rivés sur le plafond, haussant les épaules à sa question. "Je crois, oui... En tout cas, si c'est ce que je pense, ça l'a fait sourire. Je suppose qu'on peut dire que c'est une chose, oui..." Et puis hésitant, il lui demande son avis. parce que la décision ne lui revient pas, du moins pas seulement à lui. Ils sont deux dans cette relation, et il ne pourrait pas lui en vouloir de vouloir machine arrière. ce que le garçon ne souhaite pas faire, rassurant le professeur au passage qui ne cache pas son sourire, plongeant son regard dans le sien. Doucement, il hoche la tête, reprenant un air un peu plus sérieux. "Moi aussi... J'ai pas envie qu'on s'arrête là..." Et l'idée le fait sourire, parce que quelques jours auparavant, il tentait de se battre contre cette envie. Aujourd'hui, il se retrouve incapable de repousser le brun.

Conscient que les autres doivent les attendre, Lennox finit par se lever, entraînant le garçon avec lui. il prépare d'ors et déjà l'idée qu'il a derrière la tête, sans mettre son amant dans la confidence. "Fais moi confiance, c'est tout..." Avant de descendre rejoindre les autres. Il laisse volontairement quelques heures s'écouler, simplement pour ne pas éveiller les soupçons. Et puis l'air de rien, propose un programme qui - il le sait- ne ravira personne. Il connaît sa fratrie, celle qui se met déjà à râler, remplissant la pièce d'un brouhaha qui devient vite assourdissant avant que le chanteur ne hausse légèrement le ton pour les calmer, assurant qu'il n'obligeait personne à le suivre. Puis il lance un regard à Edward, dans l'espoir qu'il comprenne, retenant un sourire à sa réponse. il jette un oeil à sa mère, qui fixe l'étudiant, avant de reposer son regard sur son fils. "Tu conduis prudemment, ok ? Et tu-" Lennox lève déjà les yeux au ciel, décollant son dos du mur en laissant le garçon passé pour se changer, tandis ce qu'il s'adresse à mère. "T'es au courant que je vais avoir 26 ans, maman ? Et que je suis adulte, responsable, que j'ai un travail, un appart... Que t'as pas besoin de me rappeler de faire attention et de ne pas rentrer trop tard ?" Un léger rire s'échappant de ses lèvres alors qu'il enfile déjà sa veste, attrapant ses clés de voiture. "J'emmène juste un gamin au ciné, no stress. C'est qu'un film." Il s'en veut pour ce mot. Mais il essaye d'éviter le moindre soupçons qui pourrait se porter sur eux. Et se rapprochant de la porte d'entrée, il attend patiemment que McKenzie ne redescende. "On y va ?" Adressant un dernier au revoir à sa famille avant de s'engouffrer dans la voiture. Une fois certain qu'ils ne sont que tous les deux, il grimace légèrement, empêchant un rire de s'échapper de ses lippes. "Pardon pour le mot gamin." Évitant son regard qu'il pense accusateur pour démarrer la voiture. Le sourire aux lèvres, il rejoint le cinéma, fourrant ses mains dans ses poches jusqu'à ce qu'ils entrent dans la salle. L'obscurité est leur meilleure alliée, et lorsqu'elle se présente, Lennox se cale un peu plus confortablement dans le siège, cherchant sa main dans le noir pour la serrer dans la sienne, tandis ce que de l'autre, il lui tend les pop corn achetés à l'entrée, profitant de ces quelques minutes, quelques heures en sa compagnie, jouant avec cette main dans la sienne, et regardant le film à l'écran pour la centième fois, comme si c'était son premier visionnage. Et puis lorsque les lumières se rallument, il lâche doucement sa main pour sortir du cinéma, rejoignant l'air frais. Sur le chemin jusqu'au parking, il finit malgré tout par s'arrêter, mordillant l'intérieur de sa joue avant de porter son regard sur le garçon. "Tu sais... On est pas obligé de rentrer tout de suite ..." Et doucement il s'approche, vérifiant au préalable qu'ils sont bien seuls dans les environs pour capturer tendrement ses lèvres avant d'ajouter. "Y'a quelque part où tu voudrais aller ?"