Rencontre entre stars
William Wallace

Cela faisait maintenant plusieurs mois que le dernier livre de la saga Lola Green était sorti. Eh oui, c’était le septième et le dernier que tout le monde avait attendu aussi longtemps. A présent les fans pouvaient presque réciter l’histoire par cœur, mais il y’avait quand même une petite nostalgie, une certaine tristesse que cette histoire, après autant d’années, était désormais close. Susan aussi avait eu sa petite larme à vrai dire. Lola Green était son tout premier roman, elle avait consacré sa vie à son écriture et au départ, si on lui avait dit que son livre serait aussi populaire, elle ne l’aurait certainement pas cru. Elle, petite fermière texane à l’époque…


Aujourd’hui, une grande librairie de Manathan l’accueillait pour une séance de dédicaces. Elle en parlait sur les réseaux sociaux depuis près d’une semaine, en effet cela faisait un moment maintenant qu’elle n’avait pas rencontrer les fans de son bouquin. Elle s’était donc levée toute excitée, même si son éditeur lui avait passé un coup de fil vexant, dans lequel il lui disait de « faire un effort sur son apparence ». Cela voulait un peu tout dire ! Oui, Susan était reconnue pour se vêtir et se coiffer de la façon la plus simple qui soit. Elle n’avait jamais prétée attention de sa vie à ce qu’elle portait ou même à quoi elle pouvait ressembler. Venir à une interview en pull, vieux jean et lunette ne l’avait jamais dérangée, et à vrai dire, ça avait finit par entrer un peu dans son personnage, son emprunte d’auteur, tout simple. La gentille blonde pleine d’imagination, mais aussi toute débraillée.


Bon, elle ferait un effort ! Un petit brushing, et une robe verte, cela était satisfaisant n’est-ce pas ? Susan ne se maquillait jamais. De toutes façons pour quoi faire ? Et ensuite, quand elle était au téléphone avec sa famille, elle se demandait pourquoi est-ce qu’elle avait autant de mal à trouver un homme dans sa vie. Elle n’était tout simplement pas le type de femme qu’un homme aimait regarder… N’est-ce pas ? En tout cas, elle en était convaincue !


Une fois arrivée sur les lieux, Susan put dire quelques mots sur la fin de cette grande saga, voire même répondre à quelques questions. Elle s’était aussi empressée de parler du film Lola Green 5 qui allait bientôt être tourné. Elle en était elle-même une grande fan de ces films, et elle ne ratait aucune première, même si elle avait toujours un stress inimaginable dans l’estomac. Et ainsi, commençait la séance de dédicaces. Des cadeaux, des avis sur ci ou ça, des remerciements, des éclats de rire et même quelques larmes… Puis elle tomba sur ce jeune homme. Grand, brun, avec un magnifique sourire. Le teint parfait, les yeux clairs. Susan resta bien immobile à le regarder pendant plusieurs secondes. « Bonjour ! Je suis William ! J’adore vos œuvres ! » Et une voix adorable. Wow. Ce garçon était juste terriblement beau. Il serait mannequin que ça n’étonnerait même pas la blonde. Elle eut cependant un moment avant l’atterrissage, et sourit enfin.


-          Bonjour… Merci, merci beaucoup.


Qu’un garçon aussi beau la complimente sur son écriture et son histoire, eh bah oui, ça la rendait bizarre ! Elle aussi était une femme merde ! Elle ouvrit la première page du livre et y mit sa signature avec le nom du lecteur, en continuant :


-          Lola Green va beaucoup me manquer pour être honnête, mais quand je vois les lecteurs qui ont été fidèles comme vous à cette histoire, ça me fait beaucoup de bien.


Susan lui tendit ensuite le livre en souriant, quand une de ses amies mannequins lui fit un coucou de loin. Elle s’approcha et s’adressa à la romancière : « Comment vas-tu Susan ? Je te présente William Wallace, c’est un bon ami à moi, on est venus tous les deux ». Ah… Alors ils étaient amis ? En voilà une excellente nouvelle… Cela voulait dire qu’elle avait des chances de le revoir, n’est-ce pas ?


-          Ah, quelle coïncidence ! Nous pourrions aller boire quelque chose après la séance, du moins si vous êtes disponibles…


Aller, elle allait tenter sa chance maintenant. De toutes façons, elle n’avait rien à perdre non ?