Alors qu’un énième concert se termine, je décide de m’offrir un jus de fruit et une bonne rasade d’eau. Danser, ça dessèche vite et j’avoue que les artistes choisis pour ce festival déchire !
J’ai beau être seule pour le moment je m’amuse bien. Je me suis faufilée au premier rang contre la barrière pour soutenir Noah. C’était fabuleux. Je ne suis pas sûre qu’il m’ait vu, mais je suis contente d’avoir pu assister à sa prestation. Il est génial et gagne en assurance chaque jour. J’espère vraiment que son album ne va pas tarder à sortir. L’artiste suivante déchire aussi. C’était vraiment dynamique et interactif avec le public. Ce qui explique que je crève de soif. Alors je décide que pour le reste de la soirée, je ne vais pas rester coller à la barrière et aller faire un tour des différents stands et scènes proposées.
On verra bien si ce soir avec la tombée de la nuit, je me sens assez confiante pour aller plus loin et pouvoir assister au lâcher des lanternes. J’aimerai bien, mais prudence n’est pas mère de téméraire. Et en ce moment les deux batailles beaucoup en moi. Je regrette juste de ne pas avoir osé en parler à Matt. Ça aurait été cool avec lui. En plus, vu qu’il est Newyorkais depuis presque 3 ans, il doit bien connaître l’histoire de ce festival.

J’ai vidé la bouteille d’eau en quelques secondes. Mon verre de jus de fruit à la main je retourne vers la scène. Un autre artiste a commencé. C’est pas mal. Moins remuant que la précédent, mais j’aime beaucoup. Sirotant mon jus, je reste en retrait de la grosse masse compacte de la foule. J’avoue qu’etre au devant de la scène ne me faisait pas me rendre compte de l’ampleur du monde. Je serais bien incapable maintenant de retourner dans cette foule. Si je pouvais éviter une crise de panique ce soir, ça serait cool.
Et les dieux sont avec moi ce soir. Alors que je n’ai croisé personne de ma connaissance depuis mon arrivée, voilà que celui avec qui j’avais envie de m’y rendre est devant moi. Matt est toujours souriant et c’est comme un rayon de soleil. En plus, je dois dire que son style vestimentaire est toujours simple mais à tendance à le rendre encore plus sexy.

Non, mais ça ne va pas de réfléchir comme ça. C’est ton pote. Pas une gravure de mode !

Mon sourire va décrocher mes oreilles si je continue. Ayant mon verre encore bien plein, je me retiens de sautiller ou me jeter à son cou. Histoire de garder une tenue correcte.

- Matt !! Je suis trop contente de te voir ! Oui je suis venue toute seule. Mais et toi ? Tu vas encore canarder tout le monde avec ton joujou ?

Un petit plissement ironique s’ajoute au coin de mon sourire. J’ai trop ri quand Matt m’a raconté son shooting dérangé par des canards. Il a eu le droit un petit coincoin en peluche, cette fois. C’était tellement tentant !
Mais je suis bien contente qu’il est laissé son petit rat accroché à son sac…

- Ça t’embête si je te tiens compagnie ? Je t’avoue que je serais plus rassurée d’être avec toi pour voir le fameux lâcher de lanterne.

Je rougis et baisse le regard en posant la question. J’ai un peu honte de jouer les bébés apeurés, mais je dois quand même admettre que mes expériences malencontreuses à la soirée mondaine, au bar ou sur la plage ont prouvé que j’ai beaucoup à faire pour savoir me défendre face à un mec alcoolisé et/ou mal attentionné. Et ici l’alcool tend quand même à couler à flot. Matt, lui j’ai complètement confiance, je sais qu’il ne saoulera pas. Ce qu’il aime c’est capturer les instants.

Tomber sur Matthew alors que je n’ai pas osé lui en parler, c’est comme si la soirée était déjà magique. Je suis super contente de le voir et qu’il soit seul, acceptant ma présence près de lui.

Et puis c’est si facile avec lui de parler et de le taquiner. Je ne doute pas une seconde que Matt photographie tout ce qui se passe. Tant qu’il ne décide pas de me prendre pour sujet ça me va. Il accepte de me supporter jusqu’au lâcher de lanternes ce qui me ravie, mais je déchante quand il me dit avoir acheté une lanterne.

- Ah bah, il faut que je m’en trouve une ! Je ne savais pas où me procurer ça. J’aimerai bien l’envoyer pour mon papa…

C’est sûrement sans grand intérêt pour personne, mais moi ça me tient à cœur. Matt défait son sac voulant me montrer sa trouvaille, quand une voix énonce mon prénom en pointillé. Et tout mon corps se fige, puis tremble. Mon cerveau identifie immédiatement l’auteure de cette voix, mais mon cœur ne peut pas y croire. C’est comme une réaction physique incontrôlable. Mon corps tremble, ma tête tourne et mes larmes coulent. Je me tourne alors vers l’origine de la voix et ma vue ne peut qu’admettre la réalité. Théa est là ! En chair et en os, devant moi. Et tout aussi émue que moi. Je lui saute au cou sans réfléchir plus. Et j’exprime toute ma surprise entre mes sanglots en la serrant le plus fort possible contre moi.

- Théa ! Oh mon dieu ! Théa ! Tu es vraiment là ?

J’entends la voix de Matt qui parle à la personne aux cotés de Théa, mais en la seconde il n’y a que Théa qui compte. Ma grande sœur de cœur. Celle qui m’a élevée et guidée pendant plus de trois ans jusqu’à la mort de papa il y a plus de 7 mois maintenant. La seule personne au monde qui me connait et a connu mon papa. La seule personne au monde que je considère comme ma famille, très loin devant ma génitrice.
La chaleur de son corps console le mien. Je retrouve mes repères. Je la reconnais dans chaque fibre de mon corps. Me calmant un peu, je recule ma tête pour capter son regarde et la dévisager.

- C’est vraiment toi. Comment ? Pourquoi ? Tu restes longtemps ? Pourquoi tu ne m’as pas prévenue ?

pardon Nico:

Théa n'en revenait de revoir Cannelle dans ces conditions surtout ayant tout prévu depuis des jours. En effet, elle devait se rendre à l'adresse de la jeune fille, sonner à la porte et lui faire «  surprise » ! Rien de bien spécial mais au moins ces retrouvailles auraient été rien qu'entre elles et non devant une foule entière ! Mais c'était fait et Théa ne regrettait rien du tout ! Son coeur battait fort et en voyant la réaction de Cannelle, ses larmes coulèrent deux fois plus. Qu'est ce qu'elle pouvait l'aimer ce petit bout de femme. La serrant dans ses bras, plein de souvenirs viennent hanter l'esprit de la blonde, aussi bien des bons comme des mauvais. Si seulement, le père de Cannelle n'était pas parti rejoindre le ciel, jamais, elles n'auraient été séparées. C'est peut-être bête mais Cannelle est pour Théa ce qui se rapproche de plus d'une famille ! Il faut dire que la blonde a coupé les ponts avec sa famille mais ça, Cannelle ne le sait pas vu que cela s'est passé après son départ. Elles vont en avoir des choses à se dire mais tout vient à point qui sait attendre.

- Oui c'est bien moi ! Tu as tellement changé en quelques mois ... C'est fou !

Une gamine à son départ et maintenant elle devenait une femme à part entière. Etait-ce New-York qui l'avait changée à ce point ou simplement la perte de son père ?! Peu importe !

- Toujours ... J'ai décroché un emploi dans cette ville et j'ai donc sauté sur l'occasion pour changer de vie ! Et le plus c'est toi !

Se rappelant qu'elle n'était pas venue seule, elle tourna son regard vers Nicola.

- Et je te présente Nicola mon colocataire et toi qui est ce jeune homme ? Ton petit ami ?

Dit-elle en montrant Matthew de la tête en souriant ! Elle ne savait pas du tout qu'elle venait de mettre les pieds dans le plat mais comment aurait-elle pu le savoir aussi ?!

Théa ! Théa est là ! Théa est à New York ! Je ne rêve pas ! C’est bien elle que je serre dans mes bras, son odeur, sa chaleur, son sourire.
Je rougis comme une enfant quand elle m’observe et me dit que j’ai beaucoup changé. Je ne sais pas, mais j’ai fait un effort ce soir avec cette jolie robe neuve. Et ça me touche qu’elle voie que j’ai grandi. Puis elle m’apprend qu’elle n’est pas juste de passage. Elle vient travailler à New York et je sautille de joie en larmes.

- C’est fantastique ! Je suis tellement heureuse de te retrouver ! Et te garder !

Je la resserre dans mes bras encore une fois, consciente que je pourrais le refaire encore et encore les jours à venir. Puis Théa se détache un peu pour me présenter la personne avec qui elle est venue.

Nicolas… Ce mec est un Appolon ! Mon cerveau s’arrête de fonctionner. Je bloque complètement devant cet homme.

Jeune homme ? Ton petit ami ?
Mon cerveau n’assimile pas. Je regarde Théa d’un air incrédule, et lui donne une tape gentille sur le bras.

- Quoi ? Mais non ! C’est Matthew ! Le mec du skatepark qui me charrie tout le temps !

Je lui en ai un peu parlé, mais comme l’ami qu’il devient. Petit ami ? D’où elle sort ça ? Il est bien trop chouette pour s’intéresser à la gamine que je suis autrement que comme une petite sœur ! Et Matt confirme mes propos avec simplicité.

Mais je n’ai pas le temps de réfléchir plus loin que le colocataire de Théa se présente à moi. Et une nouvelle fois, portant mon regard sur ce torse musclé, mon cerveau perd toute rationalité. Je n’ai jamais croisé de mec aussi canon ! Il est sûr de lui, ça se voit, ça se sent. Sûrement trop vieux pour que m’y intéresse, mais bon le plaisir des yeux me donne bien le droit d’admirer le beau mec que j’ai devant moi. Et Théa qui parlait de petit ami… Colocataire ? Je vais y croire tiens !
Et bien sûr alors qu’il se présente à moi, ma spontanéité réplique sans aucun filtre.

- EN-CHAN-TEE ! T’es trop canon ! T’es le petit ami de Théa ? Elle t’a parlé de moi ? Mais je ne suis plus la gamine qu’elle connait !

Et je lui offre un magnifique sourire. Je ne sais pas trop ce qui m’arrive. Mais me retrouver face à un gars qui sort tout droit des pages d’un magazine de mode, me rend toute chose. J’ai chaud. Mon corps est fébrile. Et Théa a parlé de moi à ce mec ! C’est beaucoup trop ! Mon visage vire écarlate, et je me mords la lèvre en me tortillant sur place. La gêne de ce que cet homme génère en moi, m’envahit aussitôt.

Qu'est ce que Théa est heureuse de revoir Cannelle et en plus ce n'est pas comme si elle était juste la en vacances. Non, elle vivait ici dorénavant et allait donc pouvoir la voir quand elle le voudrait. La réaction de la jeune femme lui fait chaud au coeur et un sourire prend place au lieu des larmes même si celles-ci étaient des larmes de joie.

- Promis je ne pars plus et tu vas devoir me supporter maintenant.

Dit-elle en riant un peu. Son regard se posa ensuite sur le jeune homme qui l'accompagnait et c'est tout naturellement qu'elle demanda s'il était son petit-ami. Certes Cannelle lui en avait un peu parlé mais les choses auraient pu évoluer entre temps. Un petit rire sort de ses lèvres quand elle reçoit la tape de la jeune fille.

- Bah quoi ! On ne sait jamais ! Puis vous seriez mignons tout les deux !

Théa en rajoute une couche mais exprès cette fois ! Elle a toujours aimer taquiner la petite brune et ce n'est pas prêt de s'arrêter maintenant. Les bonnes habitudes ou même mauvaises ont la vie dure comme on dit.
Juste après, elle lui présente tout de même Nicolas, son colocataire et roules des yeux à la réaction de Cannelle. Certes, il est beau mais de là à réagir comme ça, elle reconnaît bien Cannelle. Par contre quand elle émet l'idée qu'il puisse être son copain, elle éclate de rire.

- Pas du tout ! On est juste colocataires Cannelle ! Ne va rien t'imaginer.

Faut avouer que Cannelle n'a jamais vu Théa en couple. Elle s'est bien gardée de lui parler des garçons qu'elle voyait vu que cela ne durait jamais et qu'elle n'avait pas envie de montrer une mauvaise image à la jeune fille dont elle s'occupait à l'époque. La seule personne avec qui elle est restée un peu plus longtemps est Lonny pendant son séjour en France mais là encore, elle n'en a pas parlé. Sûrement car cela s'est terminé quand il est reparti et que depuis elle n'a pas eu de nouvelles.

- Autrement, vous allez faire le ... comment c'est déjà ? Le truc avec les lanternes là.

Son regard se posa sur Nico pour qu'il l'aide ! Elle avait complètement zapper cette partie du festival alors que c'était la plus importante en soi.

La joie de revoir Théa, la serrer dans mes bras et en plus d’apprendre qu’elle s’installe à NewYork, est tellement immense que mon cœur fait des bons immenses dans ma poitrine. C’est dur pour moi de redescendre sur Terre. Alors qu’elle me parle de Matt, c’est un repère qui me fait du bien. Mais je rejette immédiatement ses propos. Comme si Matt pouvait être mon petit ami. Déjà il me taquine comme un grand frère et en plus il est plus vieux de presque 4 ans. Tout le monde autour de moi s’accorde à me dire que si je n’ai pas 18 ans, je n’ai pas la capacité à sortir avec un mec de plus de 20 ans. Pourquoi Théa à ce genre de remarque ? Simplement parce qu’elle n’est pas américaine. Voilà ! Ça doit être ça !

Et puis elle me présente son colocataire. Nicolas. Je lui retourne sa remarque. Parce que la vision de ce mec a grillé mes derniers neurones malmenés par le bouleversement émotionnel d’avoir ma grande sœur de cœur dans la Grande Pomme.

Je les écoute évoquer le lâcher de lanterne, mais mon regard ne quitte pas Nicolas. Je ne sais pas. Ce mec ravie mes pupilles. Je crois que c’est la première fois qu’un inconnu m’intimide ainsi. Résultat de ma timidité mélangée à ma curiosité chronique, je n’ai pas de filtre quand je parle.

J’ai l’impression que j’ai encore dit une connerie à la réaction du colocataire. Je l’observe échanger des taquineries avec Théa. Je grimace et un nœud se forme dans mon ventre. Pour des tout récent colocataires, ça m’a l’air de bien coller entre eux. Je soupire. Peu m’importe ! Je vais me contenter de rester dans l’ombre, question d’habitude. Et puis, rien de m’empêche d’en profiter visuellement. J’aime beaucoup ses grandes mains.

Matt s’est rapproché et reparle de sa lanterne. Mon cerveau revient un peu à la surface, et se rappelle ce que j’allais dire à mon ami avant que Théa débarque et que Nico grille mes derniers neurones. Lanterne ? Festival ?

- Ah oui ! J’en voudrais une aussi. Mais je ne sais pas où en trouver. Il doit bien y avoir des stands sur le festival même, non ?

C’est le premier but de ma balade ici. Quand j’ai lu les informations sur ce festival, les concerts et la beauté des lieux a intrigué ma curiosité. Mais c’est surtout mon cœur qui m’a guidée ici. Pouvoir lâcher cette lanterne pour qu’elle apporte mes baisers à mon étoile là-haut : mon papa.
Evidemment je garde tout ça pour moi. J’ai bien conscience que ça risque de me faire encore passer pour une gamine fragile. Et je ne veux plus donner cette image. Rester dans l’ombre, j’ai dit ! Il faut vraiment que j’intègre ce concept, ou je vais encore me payer la honte.
Je donne un coup de coude à Matt qui est celui qui connait le mieux la ville. Je n’ose même pas m’adresser à Nico, des fois qu’il ne soit pas New Yorkais, je ferai encore un impair.

- Matt ! Tu sais où en acheter une du coup ? Tu nous guides ?

J’ai beau parlé à Matt, mon regard reste captivé par Nico et Théa. J’ai encore du mal à imprimer l’image de mon amie présente ici, mais à coté de ce beau gosse, ça rend les choses encore plus irréelles.

- Théa je t’offre la tienne. Je suis trop heureuse que tu sois là ! Nico, t’en veux une ? Ça sera avec plaisir !

D’accord je dois avoir l’air bizarre. Je ne suis pas du tout du genre à étaler mon argent. C’est vraiment par pure volonté de faire plaisir que je leur propose.

Théa ne peut faire autrement que quelque chose à changer chez Cannelle mais elle n'arrive pas à mettre le doigt dessus. Quand elle l'a connue, elle n'était pas aussi ... ouverte peut-être ou spontanée ... Ou alors c'est le temps sans être à ses côtés qui lui fait penser de la sorte. Peu importe, elle est et restera toujours sa Cannelle, sa petite soeur de coeur. Et puis, elle espère bien pouvoir passer un moment avec elle en dehors de cette journée et vivre de vraies retrouvailles où elles pourront tout se raconter. Théa est certaine que la jeune fille a de quoi lui raconter et elle-même a des choses à lui dire, comme le fait que son père voulait la marier par exemple et qu'elle a donc coupé les ponts avec sa famille.
Un sourire en coin reste collé aux lèvres de la blonde alors qu'elle remarque que Cannelle n'arrête pas d'observer Nicolas, son colocataire. C'est vrai que c'est un beau garçon, enfin pour un mannequin, c'est normal aussi.
Mais alors qu'ils parlent tous du lancer de lanterne, Nicolas reçoit un appel et doit les quitter précipitément. Dommage mais bon, ça devait être urgent pour qu'il parte de la sorte.
Après avoir dit au revoir à Nicolas, le regard de la blonde se tourne à nouveau vers Cannelle et son ami ...

- Mais il ne faut pas ma puce même si c'est adorable tu sais !

Théa sait très bien que Cannelle a les moyens mais elle n'aime pas qu'elle dépense son argent. Néanmoins si ça peut lui faire plaisir, elle ne va rien dire et la laisser faire ! Elle n'est plus sa fille au pair maintenant et ne doit donc plus contrôler ce qu'elle fait et tant mieux ! Pas qu'elle n'aimait pas ça mais disons que maintenant, elle va pouvoir avoir une autre relation avec la demoiselle et cette idée l'enchante réellement.

- Mais je ne vais pas vous déranger ? Vous aviez peut-être prévu de passer la journée juste vous deux ?

Dit-elle avec un petit sourire et un regard qui voulait tout dire ! Bah quoi, elle avait dit qu'ils feraient un beau couple et l'amour commence souvent par une amitié non ?!

Je ris, amusée que Théa veuille nous laisser à deux avec Matt. Déjà on n’avait pas prévu de se trouver ici, c’était un pur hasard. Mais il est bien hors de question que je la lâche.

- Ne songe pas à te débarrasser de moi ! Je vais te coller comme une sangsue !

J’attrape le bras de Théa et m’y accroche avec force. Remerciant Matthew du regard, je lui souris avant de prendre aussi son bras. Je suis entourée des meilleurs amis que j’ai pu avoir dans ma vie. Je suis heureuse.

- ça se fait une lanterne avec une colombe ?

Evidemment les stands accrochent leurs lanternes en hauteur. J’ai l’air cruche le nez en l’air. Mais heureusement j’ai un ami grand.

- Matt tu peux m’attraper celle-là, s’il te plait ? Avec l’oiseau qui s’envole.

Je sautille de joie et d’émotion quand il me la met dans les bras. Une fois la lanterne réglée, et Théa ayant fait aussi son choix, nous nous dirigeons vers la rive maritime où se prépare le lâcher de lanterne.