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 L'envers de la mare au diable [Cannelle & Jahed]

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L'envers de la mare au diable [Cannelle & Jahed] EmptyLun 24 Juin - 0:10
Début Juillet 2019

Cela fait quelques jours que j’ai commencé mon stage au zoo du Bronx et je suis aux anges. Bon évidemment je ne sens pas la rose et j’ai l’air d’une souillon quand j’ai fini mes 5h par jour. Mais je m’en fous. Ce n’est pas comme si j’allais rencontrer le prince charmant dans l’enclos aux ânes.

Dady me bouscule. Il veut du foin. Je rigole. En si peu de temps, cet âne est devenu mon meilleur ami. Je lui fais une caresse et un câlin. Je ne sais pas expliquer pourquoi c’est si facile avec les animaux. Pourquoi les gens ne sont pas comme ça, dénué de jugement, juste tendre ?

Je lui donne une carotte et je reprends ma tâche. A coup de râteau, pour regrouper les crottes et le foin sale je bouge et danse au son de mon écouteur dans l’oreille gauche. Je m’abstiens de chanter à tue-tête pour ne pas effrayer les visiteurs, et aussi parce que mon chef m’a autorisé à garder un écouteur si ça ne gêne pas la relation avec le public.

J’avoue que depuis deux semaines je ne peux plus ma dose de musique de Jahed. Depuis cette soirée là où il m’a vu, m’a abordé et sortie de cet ennui caractérisé. Soirée mondaine à la con où m’ont traîné mes pseudos parents. Jared m’a donné une existence, une présence, une attention, une affection que personne ne m’a jamais donné. J’aime l’artiste depuis ses débuts, mais le rencontrer, lui parler, être dans ses bras, le laisser m’approcher… si près. Ses baisers… Indescriptibles ! J’ai chaviré. Je n’avais jamais ressenti un tel bouleversement en moi. Je ne sais pas combien de temps je suis restée avec lui, mais c’était bien trop court. Je déteste mes parents de nous avoir trouvés et cette crise de malades ! La honte de ma vie ! Et mon beau-père ! Qu’il menace Jahed alors qu’il n’a rien fait de mal. Et ce n’est pas mon père ! il n’a aucun droit sur moi ! Ma pseudo mère non plus ! J’étais, non je suis toujours en rage contre eux.

Jared a 26 ans et alors ?! 9 ans d’écart ce n’est pas un océan ! Je suis assez grande pour savoir ce que je veux. Bon j’admet que s’il avait voulu plus, j’aurai flippée comme une gamine. Mais on n’a fait que s’embrasser quoi ! Et ses baisers… J’en rêve toutes les nuits. Tous les jours. Toutes les secondes. Toutes les nanosecondes. OK ! Je suis amoureuse et alors ? Je sais que c’est compliqué. Je ne peux pas le voir. Mais ça ne retire pas mes sentiments. J’ai le droit de l’aimer, personne ne peut me retirer ça. Encore moins les deux cinglés qui se prennent pour mes parents ! Je n’ai qu’un parent et il n’est plus là. C’est bien assez dur comme ça, pour en plus ne pas me laisser aimer et être aimer de qui me plaira ! En plus Jahed est vraiment un mec en or, ultra gentil et tendre. Rien à voir avec ce que ma soit-disante mère en voit et ce que les torchons médiatiques en disent !

Je n’ai même pas eu le temps de lui donner mon numéro, ni d’avoir le sien. Je suis vraiment maudite pour ceux qui est des gens que j’aime, et qui m’aime comme je suis. Il y en a tellement peu. Presque plus même. Alors Jahed est précieux pour moi. J’espère que je pourrais assister à un concert et le voir. C’est ma seule issue. La maison de disque elle s’en fout, les réseaux sociaux pareils. Personne ne m’a répondu lorsque j’ai osé envoyer un message. Je n’étais déjà pas sûre de moi à l’écrire. Mais bon, c’est sûr que ce n’est pas lui derrière l’écran.

Tout ce qu’il me reste ce sont ses chansons. Alors je les passe en boucle dans mon mp3. Presque H24/24. Mais grâce à lui je dors un peu mieux, alors j’aimerai vraiment que ça compte un peu aux yeux de ces pseudos-parents de pacotille. Il  ne le voit pas que je me sens mieux. Je mange plus régulièrement et je dors plus de 4h par nuit sans me réveiller. Mais bon ce sont des étrangers. Il ne me connaisse vraiment pas. Et ma santé n’a pas l’air de les inquiéter outre mesure. Tout ce qui m’importe c’est continuer mon chemin, faire mes stages et mes études, garder Jahed dans mon cœur et espérer le revoir un jour.

Dady me sort encore de mes rêveries par un coup de museau à l’épaule. Je retire mon écouteur et repousse l’âne pour ne pas qu’il piétine mon travail. J’attrape la pelle et ramasse la merde pour la déposer dans la brouette. C’est physique, mais ça me fait du bien. Ça aussi ça m’aide à dormir. Une fois fini, j’emmène la brouette et reviens avec une autre pleine de foin. Là c’est fiesta. Tous les ânes se précipitent vers moi. Je rigole et les caresse en les repoussant gentiment. Je garnis leur mangeoire et m’assure que chacun trouve son compte. J’aime ces moments. C’est un vrai partage, de l’amour brute, sans complexité, sans se poser de questions. Le public parfois me pose des questions. Mais il apprécie aussi le spectacle. Ça m’évite de devoir surmonter ma timidité et parler.
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L'envers de la mare au diable [Cannelle & Jahed] EmptyLun 24 Juin - 16:36
“ L'envers de la mare au diable

cannelle & jahed

Pas facile de dormir sur ses deux oreilles quand on est sous la menace d'un procès pour détournement de mineur, de fausses accusations qui risquaient de mettre la carrière de Jahed à mal si cela venait à s'ébruiter et à faire la une des médias. Tout ça ce n'était que des conneries, une soirée un peu arrosée -mais pas trop par chance- cette jolie fille qui semblait s'ennuyer autant que lui, un moment d'égarement, des baisers volés, sur le coup, Jahed n'avait voulu que s'amuser, comme il lui arrivait souvent de le faire quand une fille semblait s'intéresser à lui. En temps normal, elles ne lui refusent rien, au contraire, elles se sentent exister dans les bras de la star, qu'elles n'arrivent pas à voir comme un homme banal, alors qu'au fond, c'est ce qu'il est quand on lui enlève son statut de célébrité. Mais cette fille, Cannelle, avait agit différemment, d'abord envieuse de se coller à lui et de l'embrasser, elle avait stoppé net lorsqu'il avait commencé  à lui détacher sa robe, elle ne voulait pas aller plus loin, et pas question pour lui de la forcer, même avec quelques grammes d'alcool dans le sang. Par chance quand il n'est pas trop bourré, Jahed arrive à se contrôler, ce qui permet d'éviter qu'il ne se foute dans la merde, comme ça aurait pu être le cas ce soir là.

Tout aurait pu se terminer simplement, il serait simplement partit, compréhensif, sans jamais revoir ou même repenser à elle, oui mais voilà, rien n'est jamais aussi simple dans la vie du ténébreux qui s'était fait surprendre par un homme qui, d'après ses dires, n'était autre que le beau père de la jeune fille. Et ce qu'il lui révéla eu l'effet d'une bombe : Elle n'a que dix sept ans. Damn, il lui en aurait donné deux ou trois de plus, ou alors n'avait-il simplement pas fait plus attention que ça, et ça venait de le mettre dans une merde royale. Le pire ? Ce type est avocat, bah bien joué Jahed tu ne fais pas les choses à moitié mon gars ! La conversation entre les deux hommes fût brève et le plus ancien ne mit pas longtemps à menacer l'autre de l'emmener au tribunal s'il ne disparaissait pas dans la foulée, qu'il aurait un oeil sur lui et serait prêt à le mener devant un juge à la première occasion. Si d'ordinaire Jahed ne cède pas au chantage et est plutôt du genre "rentre dedans", il est aussi assez malin pour ne pas empirer les choses, et c'est sans discuter qu'il s'éclipsa, se maudissant de ne pas être plus prudent dans le choix de potentielles partenaires.

Depuis il n'avait jamais revu cette fille, pourtant il lui arrivait de penser à elle, oh n'allez pas vous méprendre, c'était surtout pour se demander si son beau père avait toujours en tête de briser sa carrière un jour ou l'autre, et puis, en y réfléchissant un peu plus, il n'avait pas été très cool vis à vis de Cannelle, certes il avait écouté quand elle lui avait dit non, mais il l'avait surtout laissé derrière lui sans même un au revoir, ou quoi que ce soit d'autre. C'est bête mais de la savoir si jeune, et la façon dont elle avait agit avec lui avant de tout stopper, mh, il se disait qu'il devait la revoir, ne serait-ce que pour reparler de tout ça, et qu'elle ne voit pas en lui une de ces célébrités qui ne pense qu'à user de sa notoriété pour obtenir ce que bon lui semble, et en l'occurence ici : des filles.

Plutôt facile pour lui d'obtenir une ou deux informations sur elle, Cannelle Lou Robin, actuellement stagiaire au zoo du Bronx. L'endroit n'était pas super discret pour qu'ils se revoient mais il ne voyait aucune autre alternative... Bwah, il saurait se montrer discret, ça ne lui prendrait pas longtemps de reprendre contact avec elle. Voilà comment il se retrouvait à l'entrée du parc, lunettes de soleil sur le nez, accompagné de son fidèle garde du corps Paul. Comme il aurait pu s'en douter, il ne fallu pas longtemps aux personnes présentes pour le reconnaitre et se ruer vers lui, par chance Paul, habitué, n'eut aucune difficulté à les éloigner, et même si les quelques fans continuaient de le suivre, quelques employés du zoo  finirent par faire en sorte qu'elle laisse Jahed tranquille. Autant dire que dans les minutes qui suivirent, le nombre de personnes dans le parc grimpa en flèche, la plupart étant des fans du chanteur déjà au courant de sa présence ici. Comme à son habitude, Jahed se contenta de marcher sans trop leur donner d'attention, un rapide signe de la main, elles savent très bien comment il est en public, et ne lui en tiennent absolument pas rigueur, bien au contraire, et de toutes façons, ça créerait un trop gros rassemblement de personnes, ce qui ne ferait que déranger les visiteurs du zoo.

Paul questionna un employé du parc qui lui révéla où se trouvait Cannelle, et autorisa Jahed à passer par les coulisses afin de pouvoir rester discret. Il entra dans le bâtiment et en ressortit de l'autre côté, ayant alors accès aux différents enclos, jusqu'à ce qu'il arrive à celui des ânes et se retrouve derrière la demoiselle. Elle était là, en train de nettoyer activement le box des ânes, ce qui fit sourire le Pakistanais. Il se contenta de l'observer quelques secondes, admirant le sérieux de son travail puis se racla doucement la gorge pour l'avertir sa présence.

« Ca bosse dur par ici »

Un sourire fin aux lèvres, il attendit qu'elle se retourne avant de reprendre la parole.

« Tu finis bientôt ? J'aimerais te parler »

Sa voix était douce mais le ton un peu plus sérieux, il ne devait pas oublier qu'il était là pour une raison précise, et qu'il ne fallait pas non plus trainer pour ne pas se retrouver encerclé de la horde de fans qui devaient très certainement parcourir les moindres recoins du zoo pour le retrouver.

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L'envers de la mare au diable [Cannelle & Jahed] EmptyMar 25 Juin - 21:32
Je sursaute. Cette voix ? Ce n’est pas possible.
Le feu aux joues, je me retourne et découvre Jahed dans l’enclos. Mais comment ?
Intimidée et surtout stupéfaite de le voir ici, j’opine de la tête. Mais il ne me laisse pas reprendre mes esprits.

Finis bientôt ? me parler ?
A moi ? Je n’ai pas rêvé ?
Un immense sourire traverse mon visage de part en part. Le regard pétillant d’émoi, je dévore Jahed des yeux.

- Heu… Oui, heu… bien sûr…

Mon dieu quelle répartie ! Mon visage passe à la couleur cramoisie. Baissant le regard, je vois mes bottes et là je prends conscience de ma tenue. Et mon odeur…
Je recule d’un pas, et inspire à fond pour juguler la panique qui monte.

- Ne t’approche pas, s’il te plait. Tu vas te salir.

Et sentir mon merveille parfum « crottes d’ânes ». Je saisie mon portable et regarde l’heure.

- Je finis dans 30 minutes. On peut se retrouver dans 45 min à la sortie des vestiaires ? Demande aux personnes de l’accueil, je suis sûre qu’elles te laisseront t’y rendre.

Oui ! Trois phrases sans bégayer de panique. Tu progresses !
En même temps j’ai tellement honte qu’il me voie dans cette allure. Et je dois penser à sa carrière et son image avant tout. Je ne suis pas certaine de ce qu’il attend de moi, mais mon esprit se ferme. Je suis tellement heureuse de sa venue que je suis directement propulsée sur le top du top des nuages.
Parce qu’il est venu pour moi. Je n’en doute pas ! Quelle célébrité qui se ferait remarquer à coup sur dans un lieu aussi public qu’un zoo viendrait pour demander à me parler. Et puis s’il est passé par les backstages, c’est qu’il veut être discret. En même temps, je préfère aussi, rapport à mon beau-père.

Je crois que les trente minutes à suivre ne m’ont jamais paru aussi longue. Heureusement que j’étais entourée d’animaux pour calmer un peu mes nerfs. Cette certitude qu’il est là pour moi me fait planer. Ce n’est pas impossible que je lui manque, n’est-ce pas ? Il a peut-être envie de…
Stop ! Cannelle ! Ne va pas trop vite ! Par contre, accélère le mouvement c’est l’heure de la douche.

Croyez-moi j’ai dû me savonner au moins 3 fois pour être sûre de ne plus sentir le zoo. D’habite ça ne me gêne pas. Et puis j’avoue que j’adore la grimace de ma mère quand je rentre avec cette odeur.
C’est donc les cheveux mouillés et libres, vêtue de mon bermuda et t-shirt smiley avec des lunettes de soleil que je rejoins Jahed. Enfin non ! Je lui saute au cou et lui vole un chaste baiser.
Ok je repasserai pour la discrétion. Mais il n’y a personne dans ce couloir. Le personnel passe à 14h ou 20h. Je suis souvent seule à cette heure-là.

- Je suis tellement contente de te voir !

Regard pétillant, je le dévore du regard.

- Comment tu m’as trouvé ?

Je suis juste curieuse. Aucune inquiétude d’être avec lui.
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L'envers de la mare au diable [Cannelle & Jahed] EmptyJeu 27 Juin - 15:26
“ L'envers de la mare au diable

cannelle & jahed

A dire vrai, il n'avait pas prêté plus attention que cela à sa tenue ou même au fait qu'elle soit un peu sale, ce n'est que lorsqu'elle lui fit la remarque qu'il jeta un regard à l'état de ses vêtements, ce qui le fit sourire, elle était en plein travail, il n'allait pas la juger, bien au contraire. Le Paki se contenta de sourire, amusé de voir l'état dans lequel il semblait la mettre par sa venue, c'est vrai qu'il aurait pu prévenir afin qu'elle soit moins surprise mais bon, c'est pas comme si il avait eu son numéro. « Je finis dans 30 minutes. On peut se retrouver dans 45 min à la sortie des vestiaires ? Demande aux personnes de l’accueil, je suis sûre qu’elles te laisseront t’y rendre. »

« Okay, bon courage »

Si d'abord Jahed avait eu dans l'idée de se balader dans le parc, il changea vite d'avis en entendant les gloussements lointains des fans, mh, nan, il n'était pas prêt à se faire sauter dessus, ni le temps suffisant à leur accorder, il sait très bien comment ça se passe quand les fans se déchaînent et ce n'est certainement pas l'endroit adéquat pour une telle agitation. Au lieu de ça il avait prit le temps de faire un tour du côté employés, s'arrêtant devant les différents enclos tout heureux face aux animaux, il s'était même fait une copine hippopotame, Juliette. Elle aurai fait une parfaite futur madame Ayad mais malheureusement pour Jahed son coeur était déjà prit par Roméo, le mâle du groupe. Et question gabarit il ne rivalisait pas, notre Pakistanais gringalet. Les quarante cinq minutes passèrent plutôt vite, près des vestiaires, Jahed attendait que Cannelle le rejoigne et quelle fut sa surprise lorsqu'elle lui sauta carrément au cou. Wow, par réflexe, il la serra doucement avant de la relâcher, sans cesser de lui sourire. « Je suis tellement contente de te voir ! Comment tu m’as trouvé ? »

« J'ai des contacts au FBI » répondis t-il en souriant, content de sa connerie avant de reprendre, plus sérieux « Je connais pas mal de monde, ça aide »

En effet, il lui avait suffit de passer un coup de fil pour obtenir l'info, l'un des nombreux avantage à être connu.

« Mon garde du corps nous attend sur le parking du personnel, je te suis ? »

Bah ouai il ne connais absolument pas le plan du zoo alors autant se fier à elle pour s'y rendre. Une fois fait, il grimpa à l'arrière de la voiture juste après avoir laissé Cannelle s'y installer.

« On va aller chez moi on sera plus tranquilles »

Ca pouvait porter à confusion mais Jahed ne s'en rendrait absolument pas compte, pour lui, c'était juste le meilleur endroit pour parler sans risquer d'être surpris. D'ailleurs, se rendant compte qu'il ne lui avait même pas demander si elle n'avait rien d'autre de prévu, il se rattrapa.

« Ca ne prendra pas longtemps, c'est bon pour toi ? »

Ses beaux yeux noisettes se plantèrent dans les siens, espérant juste une réponse positive.

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L'envers de la mare au diable [Cannelle & Jahed] EmptyVen 28 Juin - 13:01
Je suis tellement heureuse de le voir que je ne peux pas m’empêcher de sauter à son cou. Et quand il m’enlace aussi, tout mon corps est envahi de papillons.
Le FBI ? Il me taquine. C’est trop mignon. Je ris. Non, je glousse plutôt. Mais je m’en fous. Personne ne nous voit et Jahed ne semble pas s’en formaliser. Je suis flattée qu’il ait fait appel à ses connaisses pour me retrouver.

Je le suis sur le parking sans lâcher son bras. Je ne compte pas le décoller maintenant que je l’ai retrouvé. Je suis heureuse qu’il vienne ici pour moi et pour m’emmener. Il jour les gentlemen en me laissant monter en voiture avant lui. Je ne suis pas du genre condescendance et bonne manière, mais ces petites attentions romantiques me plaisent beaucoup, surtout venant de Jahed.

Je ne peux pas m’empêcher de le dévorer des yeux. Sa voix me charme. Il me demanderait de sauter dans l’Hudson que je le ferai sans hésiter.

Chez lui ? Plus tranquilles ?
Je me mords la lèvre inférieure, non par inquiétude parce que je sais que Jahed ne ferait jamais rien que je ne veuille. Je ressens surtout une excitation mêlée à de l’appréhension de ce qu’il peut se passer. Et ce regard qui me sonde me fait fondre. J’acquiesce sans hésitation.

- Je te suis où tu veux, Jahed.

Je me sens flattée encore une fois. Mon idole me conduit chez lui. Il m’emmène dans l’antre de sa vie intime. C’est bien qu’il veut m’y faire une place non ?
Par reflexe je m’attache, mais je passe le haut de ma ceinture sous mon bras pour me positionner de biais afin de faire face à ce sourire enchanteur.
De mon index gauche, j’appuie sur son épaule. Ma main droite frôlant la sienne.

- Tu sais, je m’en veux de l’attitude de mon beau-père. Il n’a rien à dire sur ma vie. Et je n’ai pas cessé de penser à toi depuis ces deux semaines.

Ma voix tremble un peu d’émotion. Mon regard brille d’amour pour lui. Je ne pense pas que Jahed puisse douter de ma sincérité.
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L'envers de la mare au diable [Cannelle & Jahed] EmptyVen 28 Juin - 15:43
“ L'envers de la mare au diable

cannelle & jahed

Rares sont les filles que Jahed ramène chez lui, il n'aime pas spécialement qu'elles puissent voir où il vit, en général, seule sa petite amie du moment à le droit d'y venir mais pour Cannelle il faisait une exception, il savait d'avance que rien ne se passerait avec elle et il se disait qu'elle n'irait parler à personne de sa visite chez lui, ni à quoi cela pouvait bien ressembler. Même si ça peut paraitre idiot, une telle info pourrait rapporter quelques milliers de dollars à la jeune fille. Jahed la trouvait un peu différente de lors de leur soirée, il n'avait rien contre le fait qu'elle se rapproche ainsi de lui mais il avait bien peur qu'elle s'imagine des choses, ça serait surement pas aussi facile que ça de lui parler, car le brun est tout sauf un briseur de coeur, et à la voir aussi enthousiaste, il devinait facilement qu'elle était déjà attachée à lui, voir plus.

Encore une fois il ne la repoussait pas, il était tellement habituée à ce que les fans osent agir ainsi avec lui qu'il n'y faisait même plus attention. « Tu sais, je m’en veux de l’attitude de mon beau-père. Il n’a rien à dire sur ma vie. Et je n’ai pas cessé de penser à toi depuis ces deux semaines. » Pourtant en un claquement de doigt ce type pouvait lui attirer un paquet d'emmerdes...

« T'y es pour rien, il s'est inquiété pour toi, j'aurais surement agit pareil si j'avais surpris ma fille dans les bras d'un type plus vieux, et puis, ma réputation n'aide pas »

Il eu un petit rire sans plus de joie que ça, ah, qu'il ne l'aimait pas cette réputation justement. Certes il enchaîne les conquêtes mais jamais ô grand jamais il n'a trompé une  fille, ou a eu l'intention de blesser, il s'assure toujours de mettre les choses au clair pour justement éviter ça. Et la réaction du beau père de Cannelle était légitime, il ne lui en voulait même pas pour ça. Après de longues minutes en voiture, ils arrivèrent devant la maison du chanteur. Il fallait traverser une allée assez longue qui menait à une cour avant d'atteindre réellement la villa. Une belle baraque, faut se l'avouer. Il sortit de la voiture suivit de Cannelle et tous deux entrèrent dans la maison. Jahed l'emmena directement dans le grand salon et l'invita à s'assoir.

« Tu veux un truc à boire ? Sans alcool cette fois »

Autant préciser, aucun risque à prendre aujourd'hui.

« Je crois qu'on doit mettre les choses au clair à propos de l'autre soir. J'aurai pas dû partir comme ça, c'était pas cool de ma part, et je sais pas ce que ton beau père à dit après, il pourrait briser ma carrière, est ce qu'il sait qu'il ne s'est rien passer entre nous, tu lui as dis qu'on avaient rien fait ? Il marqua une courte pause avant de reprendre «Si j'avais su que tu n'avais que dix sept ans j'aurai rien tenter, c'est pas mon genre, je me sens mal vis à vis de ça, t'as du me prendre pour un gros pervers »

C'est vrai qu'il s'en voulait, surtout de ne pas avoir fait plus attention, et aujourd'hui il risquait d'en payer les conséquences.

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L'envers de la mare au diable [Cannelle & Jahed] EmptyVen 28 Juin - 21:50
Dans la voiture, j’essaie de faire comprendre à Jahed que je suis heureuse de l’avoir rencontré, de nos moments intimes et que peut-être bien que je pourrais me sentir prête à aller plus loin, pour lui. Enfin bon. Je lui dis au moins qu’il a occupé mes pensées toutes ces journées depuis notre rencontre.
Et lui me dit que mon beau-père a le droit de me considérer comme sa fille… Je me rassois correctement en voiture et marmonne.

- Je ne suis pas sa fille. Je m’en fous, Jahed. Et je n’ai jamais cru à la réputation que te fait les médias.

Je soupire de dépit et regarde le paysage urbain défiler. Je ne fais pas spécialement attention à la route. Les maisons sont toutes différentes et de plus en plus grandioses. Je pourrais très me trouver à deux patés de maison de mon nouveau « chez-moi » que je ne le saurai pas.

Et on entre en effet dans un domaine impressionnant. Je souris. C’est magnifique. Les yeux pétillants j’admire tout. J’ai vite oublié ma petite contrariété. Je ne boude jamais longtemps de toute façon. C’était juste une technique longuement éprouvée avec mon père. Je ne la pratique plus vraiment.

« Tu veux un truc à boire ? Sans alcool cette fois »

Je glousse comme une adolescente… OK ! Je suis encore une ado, mais bon. Je suis toujours devant Jahed Ayad, quoi !!!! J’ai bien le droit de glousser comme une empotée.

- Un jus de pomme, si tu as. Sinon de n’importe quel fruit, ça m’ira ! Merci.

Prenant place dans le canapé, je ne quitte pas des yeux. Je sens qu’il a vraiment des choses à me dire. Alors je le laisse venir à moi. Mais je ne m’attendais pas à un tel débit de paroles et autant de choses. Je pose ma main sur la sienne et me penche un peu vers lui. Mon visage n’est que sourire et tendresse pour lui. Pourtant ses derniers mots me font mal. J’essaie de me dire que c’est juste la culpabilité qui lui fait croire que sachant mon age il n’aurait rien tenté.

- Jahed, tu n’as rien à craindre de mon beau-père. J’ai mis les choses au clair. Qu’il fasse une seule démarche pour te faire du mal, et je me barre de chez eux. Je n’en ai rien à faire de leur grande villa de riches avocats ultra consommateurs. Ils ne respectent rien. Et je ne t’en veux pas du tout d’être parti. Tu es là en plus !

Je l’embrasse sur la joue, n’osant pas plus. Mais je pose ma tête sur son épaule.

- Et tu n’as rien d’un pervers. J’ai dix-sept ans pas treize ! Il y a plein de couples avec neuf ans d’écart. Jahed, je tiens vraiment à toi. Ce n’était pas que l’alcool ce soir-là. Ça m’a juste désinhibée et évitée de paniquer, comme je le fais souvent. Je ne veux pas perdre ce qu’il y a entre nous à cause de mes cinglés de pseudo-parents.
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L'envers de la mare au diable [Cannelle & Jahed] EmptyDim 30 Juin - 16:05
“ L'envers de la mare au diable

cannelle & jahed

Jus de pommes, il en avait, le temps d'aller à la cuisine lui chercher ça, Jahed revint vers elle et lui tendit le verre. Il la laissa boire avant de revenir sur le canapé. Pas idiot, il avait rapidement remarqué qu'elle semblait rêveuse et bien trop heureuse, aie, ca c'est le genre de truc que le Paki ne supporte pas, risquer de blesser une fille. On peut le croire insensible et homme à femmes mais c'est tellement loin de ce qu'il est réellement, c'est même tout le contraire, en plus de ça il avait une certaine affection pour Cannelle, qu'il n'expliquait pas vraiment, mais il ne voulait pas qu'elle le déteste, pas pour ça. « Jahed, tu n’as rien à craindre de mon beau-père. J’ai mis les choses au clair. Qu’il fasse une seule démarche pour te faire du mal, et je me barre de chez eux. Je n’en ai rien à faire de leur grande villa de riches avocats ultra consommateurs. Ils ne respectent rien. Et je ne t’en veux pas du tout d’être parti. Tu es là en plus ! » Oui il était là, mais il n'y avait pas le risque zéro pour qu'un jour ça finisse par se savoir. Oh il avait confiance en elle, mais pas en ses beaux parents. Il sourit, il voyait bien qu'elle est profondément gentille cette fille.

« Tant mieux alors » Qu'elle ne lui en veuille pas d'être partit.

« Et tu n’as rien d’un pervers. J’ai dix-sept ans pas treize ! Il y a plein de couples avec neuf ans d’écart. Jahed, je tiens vraiment à toi. Ce n’était pas que l’alcool ce soir-là. Ça m’a juste désinhibée et évitée de paniquer, comme je le fais souvent. Je ne veux pas perdre ce qu’il y a entre nous à cause de mes cinglés de pseudo-parents. » Il allait la faire souffrir, c'était inévitable, elle était déjà trop accrochée...

« Le problème est le même, justement tu n'as que dix sept ans, je sais que l'âge n'est qu'un chiffre bla bla bla mais je peux pas, je t'aime bien, et c'est vrai tu m'as attiré quand je t'ai vu, c'était physique avant tout je te le cache pas, j'aurai dû voir que tu étais beaucoup plus jeune »

Il soupire, et se tourne un peu pour lui faire face, la faisant retirer sa tête de son épaule.

« Je vois bien que tu espères plus, mais je peux pas t'offrir ça. Et je veux pas non plus prendre le risque de faire quelque chose avec toi, et qu'on le regrette tous les deux. T'as l'air vraiment sensible pour que les flashs soient braqués sur toi, t'as pas idée de ce dont les médias sont capables de faire, je voudrais pas te voir souffrir à cause d'eux. Je préfère que ça soit moi qui le fasse, crois moi que ça sera moins douloureux »

C'est pas dans les habitudes de Jahed de parler comme ça, d'autant s’inquiéter pour une fille qu'il connait à peine, mais comme il venait de lui dire, elle semblait trop sensible pour pouvoir subir les horreurs dont les médias seraient capable, sans compter les réseaux sociaux sur lesquels elle finirait surement pas recevoir de la haine d'un nombre incalculables de personnes. Non, il ne voulait pas de ça pour elle. Il la regarde à nouveau, il espérait vraiment qu'elle pourrait comprendre, et qu'elle n'insiste pas. Pour une raison logique : Il risquerait de cèder et de tenter quelque chose avec elle, quelque chose de purement phsyque, ici, dans ce salon et il ne fallait pas.


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L'envers de la mare au diable [Cannelle & Jahed] EmptyLun 1 Juil - 16:02
Je mets tout mon cœur dans mes propos. Je veux le rassurer. Et je ne mens pas. La mise au point avec mes parents, la dispute et les menaces. Ils savent que je n’hésiterai pas à partir. Et mes sentiments pour Jahed sont sincères. Je ne veux pas m’éloigner de lui. Je lui dis. Pour moi, l’écart d’âge n’a pas d’importance. Cette dernière année j’ai été obligée de murir plus vite que je ne le voulais, alors pour moi cette histoire c’est aussi trouver un élément positif dans toute cette merde.

« Le problème est le même, justement tu n'as que dix sept ans, je sais que l'âge n'est qu'un chiffre bla bla bla mais je peux pas, je t'aime bien, et c'est vrai tu m'as attiré quand je t'ai vu, c'était physique avant tout je te le cache pas, j'aurai dû voir que tu étais beaucoup plus jeune »

Mon cœur se serre. Une boule se forme dans ma gorge. Jahed se déplace et me fait face, m’obligeant à me détacher de lui. Je ne quitte pas son regard. Je ne veux pas qu’il dise cela. Je ne veux pas que ce soit vrai.

« Je vois bien que tu espères plus, mais je peux pas t'offrir ça. Et je veux pas non plus prendre le risque de faire quelque chose avec toi, et qu'on le regrette tous les deux. T'as l'air vraiment sensible pour que les flashs soient braqués sur toi, t'as pas idée de ce dont les médias sont capables de faire, je voudrais pas te voir souffrir à cause d'eux. Je préfère que ça soit moi qui le fasse, crois moi que ça sera moins douloureux »

Les larmes coulent sur mes joues. J’ouvre et ferme la bouche plusieurs fois sans qu’un mot ne sorte. Je ne maitrise pas, je n’arrive pas à formuler mes pensées. J’ai la sensation de me fracasser en bas d’une falaise.
Je secoue la tête par la négative. Je m’en fous de mes parents, je m’en fous des médias, je m’en fous des autres. Je veux juste que Jahed m’aime autant que je l’aime. Je veux juste qu’on m’aime comme je suis et pas par nécessité.
La colère et le désespoir me donne la force d’exprimer mes souhaits

- Mais Jahed... Ce que je ressens pour toi ce n’est pas une passade. Les médias, mes parents, tout ça n’a pas d’importance…

Ma voix se casse, mon visage est noyé, mes mains tremblent.

- Je t’aime, Jahed. Ce soir-là, tu m’as regardée comme personne ne l’a jamais fait. Non, je dirais même que tu m’as vue au milieu de ce monde de fantômes. Depuis que mon père est…

J’éclate en sanglots. C’est trop pour moi !

- Ne m’abandonne pas aussi…
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L'envers de la mare au diable [Cannelle & Jahed] EmptyDim 7 Juil - 11:16
“ L'envers de la mare au diable

cannelle & jahed

Il se doutait bien que ses paroles, aussi vraies soient-elles, ne suffiraient pas pour convaincre Cannelle. Elle est jeune, sensible, ses sentiments la contrôlent c'est normal, elle ne peut pas faire semblant pourtant il fallait qu'elle accepte ce qu'il était en train de lui dire, elle devait comprendre que c'était pour son bien. Dans ce genre de situation, le mieux c'est de se montrer direct mais si il le faisait, elle s'effondrerait et il n'était pas question que ça arrive.  Et voilà bravo Jahed, t'es en train de faire pleurer une fille innocente, tout ça parce que ton attirance envers la gente féminine t'as attiré vers elle... C'est quelque chose de dur à regarder, une fille qui pleure, pourtant il devait essayer de ne pas montrer que ça le touchait. Plus facile à dire qu'à faire. « Mais Jahed... Ce que je ressens pour toi ce n’est pas une passade. Les médias, mes parents, tout ça n’a pas d’importance… » Le visage du Pakistanais trahissait sa compassion, comment rester insensible franchement.

« Cannelle... »

Il se contentait de la regarder, réfléchissant à comment faire en sorte que tout ça ne se finisse pas trop mal. « Je t’aime, Jahed. Ce soir-là, tu m’as regardée comme personne ne l’a jamais fait. Non, je dirais même que tu m’as vue au milieu de ce monde de fantômes. Depuis que mon père est… » Qu'est ce que vous vouliez qu'il réponde à ça, franchement il se maudissait de l'avoir repéré, justement, ça aurait évité qu'ils en arrivent à là.

« Tu ne peux pas être amoureuse, on s'est vu qu'à cette soirée, on ne se connait pas, tu connais de moi ce que les médias te laissent voir mais crois moi je suis pas ce Jahed là. Je ne tombe amoureux comme ça moi... » Il soupire avant de reprendre « C'est de ma faute, j'aurai jamais dû te faire espérer quoi que ce soit, j'ai pas été assez direct. Je t'ai repéré parce que tu es vraiment jolie, et je pensais aller plus loin avec toi, mais seulement physiquement... J'voulais pas que tu t'imagine des choses. »

La voir pleurer s'en était trop, il ne réfléchit pas plus et approcha pour la serrer doucement contre lui. Il fallait vraiment qu'elle se calme, elle ne devait pas se mettre dans un tel état.

« Je te promet que le monde dans lequel je vis n'est pas fait pour toi, restes-en éloignée, c'est beaucoup mieux »

Il fallait qu'elle le croit, elle serait détruite dans un monde aussi tordu et sauvage, ça se voyait de suite que ce n'était pas pour elle, il ne fallait pas.

« Arrête de pleurer... je sais que ça va faire clicher mais je veux être là pour toi, je vais pas t'abandonner, je veux que tu puisses compter sur moi, hein ? »

Ce n'était pas ce qu'elle semblait vouloir mais si elle gardait Jahed dans son entourage alors elle aurait un ami de choix qui serait là en cas de besoin, ce n'était pas négligeable quand on sait que le brun ne laisse pas n'importe qui faire partit de sa vie.


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L'envers de la mare au diable [Cannelle & Jahed] EmptyVen 12 Juil - 18:02
Je n’aurais jamais dû le suivre. Je n’aurais jamais dû espérer. Je n’aurais jamais dû venir à New-York. Rien de tout ça ne serait en train de se passer. Je déteste cette ville, je déteste ma mère, je déteste l’univers !

« Tu ne peux pas être amoureuse, on s'est vu qu'à cette soirée, on ne se connait pas, tu connais de moi ce que les médias te laissent voir mais crois moi je suis pas ce Jahed là. Je ne tombe amoureux comme ça moi...»

Chaque mot est comme un coup de poignard dans le cœur. Je secoue la tête à la négative et marmonne dans mes sanglots.

- Non, t'as pas le droit de me dire ce que je ressens. Tu ne sais rien...

La phrase est sortie naturellement en français et je ne fais pas l’effort de traduire. Je m’en fous ! C'est une maladie des adultes ! Parce qu'ils sont majeurs, plus vieux, ils se croient toujours permis de me dire ce que je ressens. Et depuis la mort de mon père, ils sont légions. Ou alors avant je n'y prêtais pas attention. Ça m'agace. Et là ça me brise complètement. Comme si j’avais besoin de l’être plus…

« C'est de ma faute, j'aurai jamais dû te faire espérer quoi que ce soit, j'ai pas été assez direct. Je t'ai repéré parce que tu es vraiment jolie, et je pensais aller plus loin avec toi, mais seulement physiquement... J'voulais pas que tu t'imagines des choses. »

Jolie ? Un petit sourire s'échappe de ma tristesse évidente sur mon visage. C'est déjà bon à prendre comme compliment. Et peu de personne m'en ont fait de tel à ce jour.
M'imaginer des choses ? Je n’imagine pas ! Je ressens ! J’aime ! Sans filtre, sans convention, sans apriori.

Mon regard désespéré le fixe avec attention. Il semble si déterminé, malgré son regard triste. J'ai l'impression de chuter. Chute dans un puits sans fond.

« Je te promet que le monde dans lequel je vis n'est pas fait pour toi, restes-en éloignée, c'est beaucoup mieux »

Encore un qui décide pour moi ! Je m'en fous tellement de ce milieu. Il y a bien moyen d'y construire sa vie, non ? Sinon pourquoi y rester ? C'est insensé. Ses paroles n’ont pas d’écho en moi. Si tu choisis d’évoluer dans un milieu, c’est que tu t’y sens bien non ? Sinon, en quoi ça vaut la peine ?
Tous les propos de Jahed glissent sur moi, comme l'eau à l'huile. Je ne veux pas les garder en moi. Je ne veux pas être obligée de le quitter. Ce détachement physique qu'il opère, alors que j'ai un besoin irrépressible de le sentir contre moi, me déchire un peu plus. Je suis incapable d'arrêter mes sanglots. À croire que toutes les larmes que je n'arrivais pas à verser en France se sont données rendez-vous à New-York.

Et ce sentiment de bien-être que je ressens avec Jahed est si friable. Il est en train de le détruire en me rejetant. Et ça redouble ma sensation d'abandon qui ne me lâche pas depuis janvier.

Je suis surprise qu’il me reprenne dans ses bras. Mais je m’y love avec entrain, besoin, nécessité. Je l’enlace, mes larmes noyant son t-shirt. Son étreinte me maintient au bord du gouffre et je m'accroche à cet homme incapable d'arrêter mes larmes.

- Ne me laisse pas...

L'ai-je prononcé ? murmuré ?
Ou seulement crié intérieurement du plus profond de mon âme ?

« Arrête de pleurer... je sais que ça va faire clicher mais je veux être là pour toi, je vais pas t'abandonner, je veux que tu puisses compter sur moi, hein ? »

Je prendrais ce qu'il me donne. Pour l'instant...
Je veux croire ses paroles. J'ai besoin d'y croire et m’y accrocher coûte que coûte.
Pour ne pas sombrer. Encore…
Un repère. Sa musique est un de mes repères les plus importants aujourd’hui. Le rencontrer à renforcer ce sentiment. Je ne veux pas perdre ça. Son sourire et son regard sont une ancre où je veux m'accrocher. S'il me le permet.

Je détaille chaque trait de son visage. Jaugeant s'il est sincère. Déjà ma petite tête de génie élabore des dizaines de stratégies. Rester près de lui, attendre, grandir, laisser les mois s'écouler. Peut-être qu'un jour il craquera de nouveau. Peut-être qu’un jour il arrêtera de voir uniquement mon âge. J’ai besoin d’y croire.

- Je te veux dans ma vie. Aussi insignifiante soit-elle ! J’ai peur… J’ai besoin de toi, Jahed.

Tout se brouille dans mon esprit.
Je me détache de lui, me lève et fait quelques pas, torturant mes doigts noués. Je repense à toutes les âneries éditées dans les tabloïds. Je n’y crois jamais, mais là ça s’immisce en moi comme un poison. J’essuie mes larmes et me retourne vers Jahed. Mon regard le sonde.

- Est-ce que... Est-ce que tu en aimes une autre ?

Parce que dans ce cas, je me sens trop démunie pour l’affronter. Ça complique tout. Je n’ai aucune arme pour me battre.
Il a peut-être raison… Jahed a craqué sur une image façonnée pour une soirée. La vraie moi, là devant lui sans maquillage, les cheveux en bataille, fringuée comme un mec, les yeux rougis de larmes, n’a rien de commun avec cette fille. Je suis banale et moche.

- Tu dois avoir raison. Je n’ai rien à t’offrir. Je n’arrive pas à la cheville des femmes que tu fréquentes…

Pourquoi je m’autodétruis toute seule ? L’habitude…

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L'envers de la mare au diable [Cannelle & Jahed] EmptySam 13 Juil - 13:50
“ L'envers de la mare au diable

cannelle & jahed

Qu'elle se détrompe, il n'essayait en rien de décider à sa place, il jugeait simplement bon de la préserver d'un monde dans lequel être sensible est synonyme d'être faible. Jahed lui, il aime ce monde dans lequel il a évolué, il a toujours eu une forte personnalité et un sale caractère idéal pour s'en sortir. Enfin, si récemment il a eu besoin de de prendre du recul pour mieux revenir sur le devant de la scène, c'est aussi parce que toute cette pression et tout ce manque de vie privée devenaient trop invivable. Jamais facile de trouver un juste milieu. Mais là n'est pas la question, Cannelle ne devait pas se faire d'illusion, et surtout, elle devait refouler les sentiments qu'elle avait à son égard. L'âge n'était pas l'unique frein, Jahed ne ressentait absolument rien pour elle, voilà tout. Il se contenta de la regarder lorsqu'elle parla dans une langue qu'il reconnu comme étant du Français, il avait préféré continué son beau discours, enfin beau... Il fallait qu'il cherche les mots pour ne pas trop lui faire de mal et ce n'était pas une mince affaire.

Bien sur qu'il la trouvait jolie, et même sexy ce soir là, ses yeux ne s'étaient pas arrêtés sur elle sans raison. Elle semblait vraiment manquer de confiance en elle et il aurait ne pas être l'un de ceux qui étaient une raison supplémentaire de lui faire perdre confiance. « Ne me laisse pas... » Avait-elle répondu toute lovée contre lui alors qu'il tentait un geste tendre pour la consoler. Elle pouvait le croire et lui faire confiance quand il lui promettait d'être là pour elle, parce qu'il le voulait vraiment. Honnêtement il ne savait pas si un jour un truc pourrait se passer entre eux, après tout l'avenir n'est jamais tout tracé, et si ils avaient été réunis une fois, il n'y avait aucune raison pour que cela arrive une seconde fois, peut-être même que les choses se passeraient tout autrement cette fois. Mais nous n'en étions pas encore là, pour l'heure, il avait une jeune fille effondrée dans les bras, et ses larmes avaient intérêt à vite sécher parce que Jahed était à court de paroles réconfortantes. « Je te veux dans ma vie. Aussi insignifiante soit-elle ! J’ai peur… J’ai besoin de toi, Jahed. Est-ce que... Est-ce que tu en aimes une autre ? »

« Je t'en garde une de place dans ma vie, crois moi. Et non, j'ai personne, je ne tombe pas facilement amoureux tu sais » Fit-il dans un rire sans joie.

Et c'était la vérité, son dernier véritable amour datait d'il y a plusieurs années, cette fille qui avait préféré joué avec son cœur plutôt que de profiter d'avoir un homme aimant à ses côtés. Celle là il n'était pas prêt de l'oublier mais cela n'avait rien à voir avec Cannelle. « Tu dois avoir raison. Je n’ai rien à t’offrir. Je n’arrive pas à la cheville des femmes que tu fréquentes… » Pourquoi donc se dénigrait-elle de la sorte, si elle savait que justement, ce sont les filles qu'il n'a pas l'habitude de fréquenter dans son monde qui lui plaisent vraiment. Il se décolla un peu afin de la regarder, plus sérieux que jamais.

« Dis pas de conneries, j'aimerais avoir plus de filles comme toi dans mon entourage justement... Faut pas que tu te rabaisses comme ça, tu vaux tellement mieux. On ne se connait pas tant que ça et pourtant je vois que tu es quelqu'un de spécial, on doit pas te le dire souvent mais moi j'ai aucun mal à le faire et je me trompe rarement sur quelqu'un. Je veux pas que tu penses que je te rejette parce que tu ne me plais pas, d'ailleurs tu crois que si je m'en fichais de toi je prendrais le temps de te parler comme ça, et d'essayer de te réconforter ? Bon je m'y prend comme un pied, j'ai pas l'habitude de faire ça mais tu peux pas douter de ma sincérité. » Il marqua une pause, il fallait que ça rentre dans sa jolie petite caboche. « Ca a pas été facile de me stopper quand on s'est retrouvés tous les deux l'autre soir, j'étais pas indifférent et aujourd'hui je comprend pourquoi » Il sourit. Elle avait ce petit quelque chose qui en charmerait plus d'un, assurément.

« Arrête de pleurer, je préférerais même que tu me gifles plutôt que de voir ton joli visage recouvert de larmes » Il joint le geste à la parole en attrapant un mouchoir pour lui essuyer un peu le visage, avant de lui en donner un et de la regarder en souriant tristement.


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L'envers de la mare au diable [Cannelle & Jahed] EmptyDim 14 Juil - 0:52

Je ne sais plus où j’en suis. Tout tourbillonne dans ma tête, dans mon cœur, dans mon corps. Cette déchirure en moi qui commençait à se cicatriser un peu grâce à Jahed et les quelques belles personnes que j’ai croisé ici, vient de s’ouvrir à nouveau. Je ne sais plus comment réagir. Je ne sais plus où j’en suis. Je ne sais plus qui je suis. Je ne sais plus quoi faire.
J’en viens à cogiter tellement de scenarios débiles dans ma tête que ça en serait risible si j’arrivais à me rendre compte que c’est du grand n’importe quoi. J’ai besoin de quelqu’un. J’ai besoin de comprendre. J’ai besoin de Jahed.

« Je t'en garde une de place dans ma vie, crois moi. Et non, j'ai personne, je ne tombe pas facilement amoureux tu sais »

Mais moi non plus… C’est même la première fois que je suis amoureuse. C’est la première fois que je regarde un garçon de cette façon, que je pense à lui tout le temps, que je ne rêve que de lui, que le seul endroit qui me rassure se sont mes bras.
J’essuie mes larmes, même si j’ai du mal à contrôler mes sanglots. Je le fixe. Je reviens vers lui tremblante. Pas après pas, je le sonde du regard. Quoiqu’il en soit je lui dis ce que je pense. Je n’ai rien à voir avec les femmes qu’il fréquente. J’ai bien conscience qu’il attend autre chose que de simples baiser et que je ne suis pas prête à ça. Et je lui dis.

Je m’attendais à ce qu’il confirme, ce qu’il acquiesce et me renvoie définitivement dans ma petite vie de fille banale. Sauf qu’il me sort une tirade à laquelle je ne m’attendais pas. Ça m’en stoppe mes sanglots. Ces mots m’enveloppent doucement dans un peu de réconfort. C’est loin de répondre à ce que je veux, mais j’ai envie de croire qu’il y a un peu de vrai dans ce qu’il voit en moi.

Je me rassois près de lui. Et je ne peux m’empêcher de sourire quand Jahed évoque le fait que je devrais le gifler. Je secoue la tête. Il a cette douceur dans son regard qui me réconforte. Son geste me rassure. Il essuie mon visage comme s’il voulait vraiment prendre soin de moi.

- Je peux pas… Je… Je ne suis pas comme ça… Je ne crois pas !

Je saisis le mouchoir qu’il me tend et essuie mes larmes. J’inspire à fond pour essayer de canaliser mes nerfs et éviter de repartir en sanglots.

- Tu penses vraiment ce que tu viens de dire ? Ma spécialité en général c’est d’être le petit génie qui ne s’intègre pas. C’est bien la première fois que quelqu’un me dit vouloir plus de personnes comme moi.

Je saisis sa main et la serre entre les deux miennes. J’ai surement l’air ridicule parce que j’entoure à peine sa grande paluche avec mes petites mains. Mais j’ai besoin de son contact. Et si c’est tout ce que je peux avoir, je le prends. J’essaie. J’espère qu’il ne retirera pas sa main.

- Est-ce que je pourrais t’appeler de temps en temps ? Je te promets que jamais je ne divulguerais ton numéro, comme ton adresse.

Je prends à nouveau une grande inspiration afin d’éviter que les larmes reviennent.

- Peut-être prendre un café ensemble de temps en temps.

Je ne veux tellement pas que ce soit la dernière fois que je le vois, que s’il me disait de dormir sur son paillasson je le ferai. Je veux pouvoir croire qu’il me garde vraiment dans sa vie. Même si c’est une micro parcelle de sa vie.



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L'envers de la mare au diable [Cannelle & Jahed] EmptyMer 17 Juil - 17:56
“ L'envers de la mare au diable

cannelle & jahed

Jahed se voulait réconfortant et doux justement, parce qu'avec une fille de dix sept ans, on n'agit pas de la même manière qu'avec une femme de vingt cinq ans. Il faut savoir faire preuve de tact, et faire en sorte que les dégâts ne soient pas trop importants pour éviter de laisser des marques qu'elle garderait pendant longtemps. Lui, il était persuadé qu'elle s'en remettrait vite, bien qu'à la regarder il y avait de quoi en douter mais d'ici quelques mois ça serait de l'histoire ancienne et elle retomberait surement amoureuse d'un autre qui cette fois ci saurait se satisfaire d'une demoiselle de son âge. Il ne se faisait aucun souci pour elle à ce niveau. Cela ne l'empêchait pas d'être bienveillant et de s'assurer qu'elle comprenne qu'il ne la dégageait pas de sa vie, ce qu'il aurait surement fait pour une femme quelconque. Si avec ça, elle doutait encore de sa sincérité... « Tu penses vraiment ce que tu viens de dire ? Ma spécialité en général c’est d’être le petit génie qui ne s’intègre pas. C’est bien la première fois que quelqu’un me dit vouloir plus de personnes comme moi. » Il acquiesce, en la regardant droit dans les yeux.

« Je suis tout sauf un menteur, j'parle pas pour ne rien dire alors ouai je le pense »

En effet, les proches de Jahed -et ses fans aussi d'ailleurs- savent que le brun est du genre à ouvrir sa gueule quand il le faut, et qu'il ne parle pas pour rien, tout comme sa franchise qui en met plus d'un dans l'embarras quand il leur balance leur quatre vérités. Il la laissait établir ce contact dont elle semblait avoir besoin lorsqu'elle avait prit sa main, ça ne le dérangeait pas, si ça pouvait l'aider à elle à être rassurée. « Est-ce que je pourrais t’appeler de temps en temps ? Je te promets que jamais je ne divulguerais ton numéro, comme ton adresse. Peut-être prendre un café ensemble de temps en temps » Il sourit, faisant ensuite mine de réfléchir en portant ses doigts à son menton. Il se leva ensuite, attrapa un morceau de papier d'un calepin d'une main, et un stylo de l'autre avant de griffonner dessus et de lui tendre le bout de feuille sur lequel était inscrit son numéro.

« Tiens, je te fais confiance, tu pourras me joindre quand tu voudras, et pour le café y'a aucun problème, même si je préférerais que tu viennes le boire ici, je traîne pas souvent dans les lieux publics. » D'un geste délicat, il lui caressa la joue.

« Permets moi juste de faire ça » Et sans la prévenir, il écrasa ses lèvres contre les siennes, un simple baiser, comme celui d'une douce séparation. Leurs lèvres séparées, il lui sourit tendrement en remettant une distance entre eux.

« Je voulais pas que tu gardes un mauvais souvenir de cette journée et de ce moment avec moi. Je ferais en sorte de ne plus te faire pleurer, d'ailleurs tu ne devrais pas pleurer pour un garçon, on ne le mérite pas toujours »

Son geste était peut-être déplacé aux yeux de certains, mais il l'avait aussi fait pour qu'elle ne doute plus de sa sincérité dans cette histoire, et qu'elle puisse partir le coeur un peu plus léger.



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L'envers de la mare au diable [Cannelle & Jahed] EmptyVen 19 Juil - 17:11
Le tourbillon émotionnel en moi m’empêche d’avoir une pensée cohérente. Tout ce dont je prends bien conscience c’est que pour Jahed je ne reste qu’une passade. Il n’a pas les mêmes sentiments que moi pour lui. Je ne suis pas la première à qui ça arrive. Pourtant il me dit tout un tas de compliments. Des compliments qu’on ne m’a jamais dit. Des mots que j’ai beaucoup de mal à croire, même à visualiser.
Jahed m’affirme sa sincérité. J’opine de la tête. Je sais qu’il n’est pas un menteur, qu’il dit ce qu’il pense sans langue de bois. Mais c’est tellement contradictoire de me dire qu’il ne veut pas de moi dans son cœur, mais veut rester mon ami. J’ai toujours entendu dire que ce genre de propos se concrétisait rarement. Une histoire d’amour ne se transforme pas facilement en amitié. Pas que je crois tout ce qu’on me dit, mais c’est quand même quelque chose de récurrent dans les histoires d’amour.
Mes pensées se perdent. J’essaie de me raccrocher à ce que je peux. Finalement j’ai besoin d’un contact. Jahed me laisse prendre sa main.
Moi qui suis si timide d’habitude, je m’entends lui demander son téléphone. Je me surprends vraiment. Cet homme a un don pour me faire sortir de ma timidité sociale. En même temps c’est lui qui a dit vouloir me garder dans sa vie. Après tout j’ai bien le numéro de Quentin Walsh, alors pourquoi pas Jahed Ayad ? Si j’étais une de ses pimbêches du monde de mon beau père c’est sûr que je m’en mousserais auprès des autres. Mais non, je ne suis pas comme ça. C’est le genre de confiance qui me réchauffe le cœur et me donne un sentiment d’être un peu spéciale, autrement que pour mon côté génie. Même si un jour j’aimerai bien être spéciale pour un homme, de manière à lui voler son cœur, pas juste une amie jeunette.

Et je souris quand Jahed me réponds par la positive. Boire le café chez lui plutôt qu’en public. Pas de soucis. J’opine de la tête en mordillant ma lèvre. Je garde au fond de moi cet espoir qu’un jour il ne verra plus la petite fille mineure en moi. Un jour je gagnerai son cœur. Et pas un jour trop loin j’espère.
Sa caresse sur ma joue me donne des frissons dans tout le cœur. Je le dévore des yeux. Quoiqu’il dise, je sais que je l’aime. Sinon mon corps ne réagirait pas, non ?

« Permets moi juste de faire ça »

Je ne comprends pas ce qu’il attend. Et là ses lèvres écrasent les miennes. L’émotion me submerge. J’en veux plus.

« Je voulais pas que tu gardes un mauvais souvenir de cette journée et de ce moment avec moi. Je ferais en sorte de ne plus te faire pleurer, d'ailleurs tu ne devrais pas pleurer pour un garçon, on ne le mérite pas toujours »

Je secoue la tête à la négative. Les larmes me montent. Je ne veux plus pleurer non plus. Mais je sais qu’il le mérite. Je ne comprends pas ce baiser. Et je ne veux pas que ça s’arrête.
N’écoutant que mon cœur, je me jette à son cou et l’embrasse à mon tour bien plus fougueusement que sa douceur prudente de la seconde précédente.
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L'envers de la mare au diable [Cannelle & Jahed] EmptySam 20 Juil - 0:32
“ L'envers de la mare au diable

cannelle & jahed

Il n'attendait rien, juste que cette histoire, qui au fond n'en avait pas été vraiment une, prenne fin de la manière la plus douce qui soit. Jamais il n'aurait imaginé faire autant pleurer une fille, exception faite des nombreuses fans qui pleuraient lorsqu'elles le rencontraient, où celles qui s'évanouissaient à peine il leur touchait la main, d'ailleurs encore heureux que Cannelle ne se soit pas évanouie, ça aurait été le coup de grâce. Tout ce qu'il faisait, il pensait le faire pour le bien de la jeune fille, il lui avait expliqué ses raisons et surtout lui avait fait comprendre qu'il n'éprouvait aucun sentiments à son égard, et ça elle n'y pouvait rien. En effet, Jahed est quelqu'un d'assez difficile à séduire, et qui ne tombe pas amoureux aussi facilement, même en cas de coup de foudre, il a un mal fou à se laisser guider par des sentiments, non pas qu'il ai un coeur de pierre mais c'est dans sa nature de ne pas être ce qu'on appelle un sentimental. Malheureusement Cannelle en payait les frais, sauf qu'au lieu de l'avoir traité comme la plupart des filles, à savoir une soirée sous la couette et au revoir, il voulait lui montrer qu'il la considérait comme bien plus que cela, lui affirmant avec honnêteté qu'il comptait bien la laisser faire partie de sa vie.

Elle manquait cruellement de confiance en elle, il y avait de quoi se demander les raisons qui l'avaient rendu comme ça, elle avait pourtant tout pour elle, du moins pour le peu que Jahed l'avait vu. Jolie, intelligente, douce, sensible -un peu trop- elle n'était pas une fille banale et il fallait qu'elle en prenne conscience au lieu de se rabaisser de la sorte. Alors est ce que l'embrasser une dernière fois avait été une bonne idée ? Probablement que non, mais le geste n'avait pas été prémédité, c'était comme s'il avait voulu appuyer tous ses propos, et qu'elle cesse une bonne fois pour toute de douter de sa sincérité à son égard. Qu'elle lui envoie un message un jour, et il lui répondrait, il ne la laisserait pas tomber, elle devait savoir ça, et le croire. Il aurait dû se douter qu'elle s'accrocherait à ce baiser, et quand elle le prolongea, il dû prendre sur lui pour ne rien tenter de plus oser, si elle s'était refusée à lui une fois, elle ne lui céderait pas aujourd'hui, inutile de lui laisser croire qu'il n'était attirer que par ça, surtout pas après tout ce qui venait de se passer. Il ne rompit le baiser que quelques longues secondes après qu'elle se soit jetée à son cou, il était temps de mettre fin à tout ça, il fallait que ça s'arrête.

« Vaut mieux s'arrêter là, j'ai peur de ne pas pouvoir me retenir sinon » Ses yeux doux ne la quittèrent pas, il se voulait tellement bienveillant « Tu es peut-être jeune mais tu embrasses comme une femme » Et des femmes, il en avait embrassé un bon nombre pour lui dire ça, elle était bien loin de n'être qu'une jeune fille de dix sept ans comme les autres.

« Ca va aller ? Je sais que c'est pas ce que tu aurai voulu, mais je tenais à être honnête avec toi. Tu as mon numéro, mon adresse, ma porte sera toujours ouverte si tu as besoin, pour n'importe quoi, ok ? C'est pas des paroles en l'air. Essayes juste de ne pas me faire une trop mauvaise réputation, mh ? »

Sa dernière phrase, il l'avait dite pour plaisanter, son petit sourire en était la preuve. Il ne la laisserait pas tomber, aussi fragile soit-elle, il serait là pour elle et qui sait, un jour peut-être, ils pourraient se retrouver et qu'ils ne s'arrêteraient pas à un simple baiser, l'avenir est quelque chose de tellement incertain après tout.


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L'envers de la mare au diable [Cannelle & Jahed] EmptyMar 23 Juil - 0:08
Il n'y a aucune logique dans le discours et l'attitude de Jahed. À mon sens en tout cas !

Qui met un terme à une relation amoureuse potentielle en te donnant son numéro ? En te disant même que le café sera partagé chez lui, en toute intimité ? Et conclue son discours par un baiser qui ferait chavirer n'importe quelle fan ?

Ça n'a aucun sens ? Non seulement je suis incapable d'accepter qu'il ne m'aime pas comme je l'aime et que je n'ai rien à espérer de lui sur le plan amoureux. Mais mon manque de confiance en moi est encore plus perdu aujourd'hui. Et le peu de repère que je me reconstruisais ces derniers jours vient de s'écrouler. La musique de Jahed fait partie intégrante de mon quotidien, de mes émotions, de mon cœur. Comment oublier l'amour que je ressens pour cet homme ? Comment croire qu'il me trouve jolie, alors qu'il me rejette. Tout ça pour un an de manquant selon la loi !
Qui pond ces lois d'ailleurs ?
En France, ça n'aurait pas posé autant de soucis. Le point sur lequel Jahed a raison, c'est que ce pays est complètement régi par des scandales, procès en tout genre, et principes de grenouilles de bénitier. Il n'y a pas de doute, je ne m'adapterais jamais nulle part..

Et ce baiser... Fondant, bouleversant, électrisant. Jahed me le donne avec une tendresse qui a raison encore une fois de toute résignation.
Et quand il se retire, j'en ai tellement trop peu que je m'empare à mon tour de ses lèvres. Et je sens qu'il cède peu à peu. Je suis certaine que mes sentiments pour lui ne sont pas sans retour. Ce n'est pas possible autrement !

Pourtant il m'arrête au bout de quelques instants. Mes larmes menacent à nouveau. Son regard sur moi est tellement empli de promesse. Tout est contradictoire. Rien n'est compréhensible.
Je le fixe dans l'attente d'un aveu tant attendu. Comme le croyant attend le messie.
Mais les paroles qui tombent ne sont pas ce que j'espérais. Encore une fois...

Ne pas se retenir ?
Et si je lui disais de ne pas se retenir ? Et si j'essayais ? Cet homme, je l'aime plus que tout. Alors ça ne serait pas déplacé... Ni si angoissant que ça y paraît...
T'es complètement paumée pour en arriver à croire une telle connerie ?

« Tu es peut-être jeune mais tu embrasses comme une femme »
Bah voilà peut-être que finalement je ne suis pas une gamine incapable de se laisser aller pour se laisser faire avec un homme ?
Je ne peux pas penser réellement ça, si ?

Certes Jahed me complimente. Mais ne le fait-il pas dans le but de me rassurer et apaiser ma peine pour que je le laisse définitivement ? Va-t-il sauter sur la première venue plus mâture dès demain ? Ou même ce soir !

Je veux chasser ses pensées de ma tête. Secouant la tête, j'inspire une bonne bouffée d'air pour ravaler mes larmes menaçantes. Qu'il le prenne pour un refus de son compliment qui n'a pas sa place là, pour moi. Peu m'importe. Je ne veux plus pleurer devant lui. Il me voit déjà bien assez comme une enfant comme ça ! Je dois tenir.

« Ça va aller ? Je sais que c'est pas ce que tu aurai voulu, mais je tenais à être honnête avec toi. Tu as mon numéro, mon adresse, ma porte sera toujours ouverte si tu as besoin, pour n'importe quoi, ok ? C'est pas des paroles en l'air. Essayes juste de ne pas me faire une trop mauvaise réputation, mh ? »

Je vais faire semblant de croire que le revoir est possible. J'ai du mal à me dire qu'il acceptera de prendre ce café avec moi. Je sais que Jahed est un homme cash. Jamais sans détour il dit ce qu'il pense. Pourtant en cet instant toutes mes convictions sont restées au pas de sa porte. C'est comme si Jahed avait remplacer le peu de certitude et espoir que je reconstruisais tout doucement depuis 3 semaines, par une montagne de doutes et d'incertitudes. Une montagne qui me semble un obstacle infranchissable plus les minutes passent.

Et ces derniers mots me blessent. C'est plus fort que moi. Même si je vois son air taquin, même si j'essaie de me raisonner qu'il veut juste détendre l'atmosphère et plaisanter, ces mots me font douter encore plus. Lui ne me connaît pas, et la preuve est dans ces mots.
Je hausse les épaules. Non ça ne va pas aller. Mais je viens de comprendre une chose. On n'a pas eu assez de temps pour nous. Je ne le laisserai pas sortir de ma vie. Il va apprendre à me connaître. Même si je ne suis pas en mesure de rivaliser avec ces femmes sorties des magazines qu'il fréquente, je sais être là, patienter, écouter. D'accord je ne suis pas du tout douée avec les humains. Mais je le suis avec les animaux, alors je vais en tirer les leçons. Je vais bien réussir à me fondre dans le décor de la vie de Jahed, l'apprendre, l'apprivoiser, lui apprendre qui je suis, lui montrer que je sais l'aimer, lui prouver qu'il est capable d'amour sincère.
Après je qui un petit génie avec une mémoire d'éléphant une capacité d'analyse hors norme. Il n'y a qu'en adaptation sociale et prestance féminine que je pêche. Je dois bien être capable de progresser. Odeline saurait peut-être me guider ? Ou Hanna ? Ou même Lonny ? Je me sens bien avec eux. Et ils m'acceptent comme je suis, je vais observer, analyser, apprendre. Et je me jure qu'un jour Jahed c'est une véritable femme que tu auras devant toi et pas la gamine que tu rejettes aujourd'hui.

- Jahed, je n'ai aucune mauvaise intention. Je ne suis pas comme ça. Pas comme mon beau père ou ma mère. Je te l'apprendrais... Un jour tu me verras vraiment.

Je me lève en essuyant mes mains moites sur mon bermuda. Plus je resterai, plus je souffrirai, plus je risque de repartir en sanglots.

- Je vais rentrer, si tu veux bien...

Je reprends le papier avec son numéro qui m'attend sur la table basse. J’ai une drôle d’impression. Comme si une autre personne parlait dans mon corps. Je crois que mon esprit passe en mode automate.

- Est-ce que tu veux que j’attende quelques jours, semaines peut-être, avant de reprendre contact ?

Mettre une distance, même si je déteste ça. C'est faire comme lui. C'est aussi contenir ma peine le mieux que je peux. C'est peut-être bien une question de survie...
Pourtant je sais que dès ce soir ou demain je suis capable de lui envoyer un message pour m'assurer qu'il va bien. Et espérer qu'il n'est pas sorti chercher une nana d'un soir.
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L'envers de la mare au diable [Cannelle & Jahed] EmptyMer 24 Juil - 11:54
“ L'envers de la mare au diable

cannelle & jahed

Tout ça était nouveau aussi pour Jahed. Pas la situation en elle même, parce que mettre fin à des relations ça il en avait l'habitude, mais pas de manière aussi délicate, ni en essayant de se montrer aussi bienveillant. Certes ici en l’occurrence, ce n'était pas une rupture car couple, il n'y avait pas eu, mais le résultat était le même : Une fille en pleurs à cause d'un chagrin d'amour dont il était l'auteur. Il y avait de quoi se sentir coupable, et c'est certainement la raison qui faisait que Jahed voulait lui faire comprendre qu'il ne se débarrassait pas d'elle comme d'une vieille chaussette. Il avait de l'affection sincère pour elle, bien plus qu'une simple attirance physique.

Encore une fois, il savait qu'elle devait douter de sa sincérité, bien que sa franchise était bel et bien réelle, si Cannelle avait besoin de lui pour quoi que ce soit, il saurait se montrer présent, et aussi invraisemblable que ca pouvait paraître, oui, il souhaitait la garder dans sa vie, peu importe la façon, et surtout de la manière dont elle le souhaitait, hormis celle de rester à ses côtés. Qui sait ce que l'avenir leur réserverait, peut-être qu'un jour ils se retrouveraient et feraient un bout de chemin ensemble, mais pour l'heure, Jahed ne pouvait pas lui proposer quelque chose d'aussi sérieux, ce que la jeune fille semblait malheureusement vouloir. Le baiser déroutant qu'il lui avait offert avait été un geste irréfléchi, tout simplement parce qu'il ne sait pas y faire dans ce genre de situation, alors il se débrouille de son mieux, tentant de mettre fin aux pleurs de la belle, ce qui, après un long moment, arriva enfin. « Jahed, je n'ai aucune mauvaise intention. Je ne suis pas comme ça. Pas comme mon beau père ou ma mère. Je te l'apprendrais... Un jour tu me verras vraiment. » A la base il avait dit cela pour la faire sourire, essayer de détendre l'atmosphère mais jamais il n'avait douté qu'elle ne ferait rien à son insu.

« Hey, je le sais, j'ai vraiment confiance en toi » Et la confiance de Jahed, ce n'est pas rien.

Lorsqu'elle se leva, il fit de même, la regardant faire, et vérifiant une dernière fois que ses larmes avaient arrêté de rouler sur ses joues, il ne l'aurait pas laissé partir dans le cas contraire. « Je vais rentrer, si tu veux bien... Est-ce que tu veux que j’attende quelques jours, semaines peut-être, avant de reprendre contact ? » Pour lui, cela n'avait aucune importance, peu importe quand elle lui écrirait, il répondrait. C'était surtout à elle de voir comment elle se sentirait après ça, d'ailleurs si ça se trouve une fois chez ell, elle le maudirait et déchirerait le bout de papier, mettant fin une bonne fois à sa peine de coeur.

« Fais comme tu le sens, après tout j'ai vu que tu n'aimes pas qu'on te dise quoi faire » Un clin d'oeil complice et à nouveau cet air bienveillant, il approcha de quelques centimètre et d'un geste délicat, lui effleura la joue. « Prends soin de toi, et j'espère que tu arriveras à m'excuser de t'avoir autant fait pleurer. J'espère aussi que tu me comprendras un jour »

Tout ça sonnait tellement comme un de ces films à l'eau de rose que Jahed ne supporte pas de regarder, il se surprenait même d'être capable de se montrer aussi gentleman avec une fille qu'il rejette, c'est qu'il aurait finalement pu le jouer le rôle du prince Ali. Il raccompagna alors Cannelle jusqu'à la porte et la laissa filer, espérant qu'elle comprendrait, mais surtout qu'elle se remettrait rapidement de toute cette histoire afin qu'ils puissent espérer rester en de bons termes, et la revoir dans des conditions plus joyeuses.


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L'envers de la mare au diable [Cannelle & Jahed] EmptyDim 4 Aoû - 21:42
Finalement rien de cette seconde rencontre ne s’est déroulée comme je me l’étais imaginée milles fois. J’étais même loin de m’attendre à un refus de la part de Jahed. Et puis cette façon de me dire qu’il ne veut pas s’engager dans une histoire, mais de me garder comme amie et de conclure par un baiser et un compliment, me laisse dubitative. Il n’a pas éteint qui demeure en moi. Je ne suis pas du genre à laisser tomber. J’ai mal. Très mal. Je sens que la douleur va bientôt exploser en moi et me consumer. Mais je trouverais bien les moyens pour qu’un jour il revienne sur ses mots, qu’il comprenne qu’on peut s’aimer, peu importe notre écart d’âge.

Et toutes mes dernières paroles vont dans le sens de lui prouver que je ne le lâcherai pas non plus. Je veux vraiment acquérir sa confiance, pour qu’il ouvre enfin son cœur et m’accepte en son sein. Un jour il comprendra bien que mon amour pour lui est possible et réaliste, et qu’il peut être réciproque s’il s’accorde le droit d’aimer.

Et quoiqu’il arrive je lui dirais toujours ce que je ressens, ce que je pense, ce qui me contrarie. Comme je le fais avec la plupart des gens qui m’entourent. Et j’apprécie ses dernières paroles. J’apprécie sa confiance tout autant. Et il m’arrache un sourire malgré ma grande tristesse quand il me dit : « Fais comme tu le sens, après tout j'ai vu que tu n'aimes pas qu'on te dise quoi faire »

- Tu vois, peu de gens ont compris ça. Parce que j’ai 17 ans, tout le monde se donne le droit de décider pour moi. A croire que t’as pas le droit d’exister avant d’être majeure. Surtout aux USA apparemment !

Je soupire et hausse les épaules.

- Je ne pense pas comprendre Jahed… Mais je n’ai pas à t’excuser si tu fais ce que tu penses bien pour toi. Ça ne m’empêchera pas de continuer à t’aimer, même si je n’ai pas le retour attendu.

Et encore une fois je le pense. Je ne suis pas de ces filles qui vont jouer les amoureuses éperdues à attendre l’impossible. Si Jahed me considère déjà comme une amie, j’en serais heureuse. Mais l’espoir ne s’éteindra pas tant que je ne le verrais pas marié et bien accroché à une autre. Au pire, s’il est heureux, c’est tout ce que je demande. Tant pis si c’est sans moi. La vie n’est plus à ça près pour m’isoler. Je vais me concentrer sur mon stage et encaisser.
Bon surement pleurer toutes les larmes de mon corps avant. Mais pour ça je dois quitter cette maison.
Après avoir soigneusement plié et rangé le papier portant le numéro de téléphone de Jahed, je lui fais un dernier signe accompagné d’un petit sourire timide et triste. Puis je me dirige vers la porte. Il me suit. Je vois bien que toute son attitude est protectrice et affective. Je ne désespère pas que notre relation devienne ce que j’en attend. S’il faut des mois, je me battrais pour. Il n’y a aucune raison pour que mes sentiments pour cet homme évoluent autrement ! J’en suis convaincue du plus profond de mon âme. Même si j’ai conscience que je lui en veux un peu de refuser ainsi mon amour, surtout pour cet écart d’âge et la menace de mon beau-père.

Avant qu’il ne ferme la porte, je me retourne vers lui.

- A un de ces jours, alors ! Pas dans trop longtemps j’espère.

Je n’insiste pas. Je me dresse sur la pointe des pieds. Sans le toucher je dépose un baiser sur sa joue, alors que tout mon corps me crie de l’enlacer et ne plus le lâcher, alors que mon cœur bat la chamade à en exploser. Je m’éloigne alors sans me retourner.

Impossible de me retourner. Mes larmes envahissent à nouveau mon visage sans que je puisse les contrôler. Je reste droite, digne. Aucun bruit. Aucun sanglot audible. Mon cœur saigne en silence. Je passe le portail. Et je rentre chez moi à pied. La marche me fera du bien.

Au bout d’une quinzaine de minutes à errer au hasard, je réalise que je ne sais absolument pas où ma errance ma menée. J’essuie mes larmes, en vain. J’allume le gps de mon téléphone et lance le guidage piéton pour rentrer à la maison. A cette maison qui n’est pas et ne sera jamais mon chez-moi. A ce seul endroit où j’ai le droit d’être, malgré tout. Au bout d’une bonne heure de marche, j’arrive. J’ignore ostensiblement les mioches qui me courent autour en posant milles questions sur les larmes qui mouillent mon visage. Attirant les parents de leurs cris, les chieurs se barrent vite fait quand ma mère leur demande et essaye de me prendre dans ses bras. Et là j’explose. Je hurle. Je cris. Ma haine pour eux. Ma haine envers leur attitude autoritaire. Ma haine pour leur décision de me trainer dans ce pays. Ma haine pour m’avoir obligé à assister à cette soirée. Sans ça, Jahed serait resté un rêve. Ma haine pour leur menace sur lui, pour leur comportement de parents alors qu’ils ne le sont pas pour moi. Ma haine pour ce putain de camion qui a tué mon père m’abandonnant dans cette vie sans amour et sans espoir du moindre bonheur.

Et je m’enferme à double tour pour le reste de la journée dans ma chambre. Pleurant toutes les larmes qu’il me reste en moi. A croire que je suis une fontaine alimentée par le saint esprit car mes pleurs durent jusque tôt le lendemain matin. J’arrive à tenir au zoo en m’attribuant toutes les taches les plus physiques et difficiles. Mes collègues ont bien vu que ça n’allait pas, mais je ne réponds pas aux questions, j’explique que je veux juste bosser et bosser. C’est vendredi. J’appréhende les deux prochains jours. Et il ne me vient qu’une pensée. Demander conseil à une femme. Elle saura peut-être m’expliquer pourquoi je ne plais pas aux garçons, pourquoi Jahed ne veut pas de moi dans son cœur, pourquoi je ne sais pas être normale avec les humains. Beaucoup de filles de mon âge s’adresserait à leur mère ou leur meilleure amie. La première n’a rien d’une mère pour moi. La seconde n’existe pas. La seule personne qui m’a montré jusqu’à aujourd’hui un peu d’affection « féminine » ou « maternelle » c’est Odeline, la jeune violoniste, bénévole à l’asso de Manhattan où j’apporte un peu de mon temps. Alors à la sortie du boulot, je lui envoie un message, car les grilles du zoo franchies, les larmes glissent à nouveau sur mes joues malgré moi.
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