Les premières neiges tombent sur la ville qui ne dort jamais et c'est justement la meilleure nuit, pour que le Musée d'Histoire Naturelle de New York ouvre ses portes pour un gala de charité permettant de récolter des fonds, pour offrir des cadeaux aux enfants les plus démunis de la ville.

Se situant aux abords de Central Park, il est l'un des plus grands musées de la ville, on y trouve des dinosaures, des reliques Égyptiennes, des reproductions de personnages connus venant du passé des USA, mais aussi un grand sapin spécialement installé pour le Gala. Le musée est ouvert aux visiteurs mais, aussi aux célébrités qui voudraient bien se faire voir en offrant quelques dollars aux enfants dans le besoin. Tout l'argent récolté dans l'achat de billets et de dons sera reversé à l'association.

Le Père Noël sera également présent avec son renne Rudolf (ne pas nourrir l'animal) permettant ainsi aux enfants gentils de lui donner leur liste de cadeaux de Noël. Tout au long de la soirée, des chanteurs connus se succéderont pour chanter les meilleurs chants de Noël.

A 23h, les VIP (voir prix du billet sur le site du Musée) pourront se rendre dans une partie du musée où un DJ mettra l'ambiance et ils pourront faire la fête jusqu'au petit matin au milieu des Mammouths. (Le prix des boissons n'est pas compris dans le prix du billet VIP)

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"C'était pas une question Daryl ! Bouge toi les fesses !" Il traîne des pieds, râle, bougonne dans son coin et lève les yeux au ciel, traîner de force par trois petites têtes contre lesquelles il ne peut pas se défendre. Lisa, Nina et Violet se sont mises sur leur 31, fière de pouvoir assister avec leur frère à un gala de charité. Lui ne les attendait pas. Crane voulait s'éloigner de tout le monde, et surtout éviter que ses petites sœurs viennent jusqu'à New York. Il cherchait à les protéger, elles en ont décidées autrement. Lisa avait déjà tout prévu; Aller chercher Nina à Nevada City, récupérer Vee à l'aéroport, puis rejoindre discrètement Daryl jusque la grande pomme avec l'aide précieuse de Luke, son colocataire. Colocataire qu'il tuerait donc dès que ce dernier serait de retour.

Lisa prenait le volant alors que Daryl protestait déjà. Souvenirs douloureux de son accident, Violet se portait volontaire pour le suivre à moto et les filles capitulaient. Crane s'estimait heureux d'en avoir au moins une sur les trois de son côté. Il n'avait pas à se plaindre, il était plutôt heureux de les avoir à ses côtés. Ses petites sœurs étaient toute sa vie, ses trésors, ses princesses. C'était bien les seules personnes à connaître le côté le plus doux de Daryl. Elles et... Quelqu'un qu'il s'efforçait d'oublier pour le protéger, lui aussi. Les filles menaient la marche en voiture tandis ce que le jeune homme les suivaient en moto, sa cadette accrochée dans le dos.

Un gala de charité. Bien le dernier endroit où il pensait aller. Mais il ne pouvait pas dire non à ses précieuses sœurs... Qui au passage avaient fortement insisté. Avait-il eu seulement le choix, finalement ? Il n'avait pas non plus eu le choix de la tenue. Si les filles avaient décidé de jouer le grand jeu, il était hors de question qu'un seul membre de la famille fasse tâche. C'était donc costume obligatoire pour le garçon qui regrettait déjà d'être venu. Il se garait non loin de la voiture de sa sœur et pénétrait dans le musée. Ils avaient de la chance de ne pas avoir eu d'encombre sur la route étant donné la neige, et Daryl faisait déjà le deuil de son retour à moto. De toute manière, quitte à se faire chier, autant picoler. Il savait donc déjà qu'il rentrerait grâce à Lisa qui -elle- ne buvait pas une goutte d'alcool.

C'est donc accompagné par ses trois cadette, Lisa 25 ans, Nina 23 ans et Violet 19 ans, qu'il entrait dans le bâtiment. Subjugué, il ne pouvait pas le nier, par la décoration et les moyens exposés. Lisa avait déjà réglé le prix des billets pour toute la famille. Son cadeau de noël, en somme. "Bordel ça en jette !" Lancé presque comme un cri, Nina attire l'attention encore une fois, attirant les foudres et le regard noir de sa grande sœur alors que le seul frère de la famille éclate de rire et passe un bras autour des épaules de sa sœur. "Putain t'en loupe pas une !" "Y'en a un seul dans cette famille qui saurait se tenir correctement ? On est pas à la maison, me faite pas honte." Les trois autres pouffent de rire alors que Violet se penche vers Daryl. "La meuf elle passe 5 ans à Harvard, on l'a perdue, elle pète plus haut que son cul." Crane arque un sourcil, le regard porté sur la cadette. "Vee....Toi tu me ressemble beaucoup trop. T'es flippante." Il marche à leurs côtés, ayant comme premier réflexe -humain quand on ne connait personne - de rejoindre le bar.

HJ : Lisa  Nina Violet (Vee) Daryl

Les talons de Nika claquent sur le sol en marbre. Elle vérifie une fois, deux fois, trois fois son apparence, souhaitant paraître la plus parfaite possible. La nouvelle est tombée ; Nika est officiellement la future héritière de PetrovaCorp, et sa présence au gala risque d'être fortement remarquée. Elle ne veut rien laisser au hasard, elle veut être parfaite aux yeux de tous, faire honneur à sa famille, à sa réputation. Elle arrange ses cheveux qu'elle à ramener dans une queue de cheval, et sa robe rouge, longue, traînant à terre, révélant un décolleté ni trop profond, ni trop classe. Un savant mélange de sexy et d'élégance. Un équilibre avec lequel Veronika flirtait quotidiennement. "On va être en retard Nika." Elle lève les yeux au ciel. Un peu plus et elle en aurait oublier son "merveilleux" fiancé, Eliott, qui regarde déjà sa montre. Elle s'écarte du miroir du manoir de ce dernier, rejoignant la sortie sans un mot de plus, pochette à la main.

Elle rejoins la luxueuse voiture qui les attends dehors, s'engouffrant à l'intérieur avec le jeune homme. Elle jette à peine un regard vers lui, les yeux rivés à la fenêtre qui voit le paysage défilé. Elle n'a aucune envie d'aller là bas, elle sait au fond qu'elle n'y va que pour son nom. C'est surtout la compagnie qui la dérange. Savoir qu'elle passera sa soirée dans les bras de ce type qu'elle exècre, à sourire et à jouer l'amoureuse transie. "Tu pourrais au moins faire semblant d'être heureuse ce soir." Comme tous les moments que je passe avec toi; Je fais semblant. Elle daigne poser ses iris sur le garçon, le regard fier. "Sois rassuré, je jouerais parfaitement mon rôle de fiancée modèle. Toi, évite de me faire honte en buvant un verre de trop. C'est mon nom que tu affiche en te comportant comme un alcoolique. Soit respectable."

Il soupire, secoue la tête, et le reste du trajet se fait en silence. Ils ne savent pas se parler autrement que par des cris, ou des pics envoyés en pleine figure. Une situation épuisante dans laquelle Nika s'enfonce au fur et à mesure des jours. Bientôt, elle sera bloquée dans un mariage qui ne lui convient pas, sans possibilités de s'en sortir. Mais ce soir, elle sourira, elle rira à ses blagues stupides, elle lui teindra la main et lui embrassera même la joue, puisque ce soir, les caméras sont là, les gens sont là et qu'elle se doit d'être présentable. Elle se doit de perpétuer ce mensonge qui la ronge de l'intérieur. Alors quand la voiture s'arrête, elle laisse sortir Eliott, inspirant un grand coup avant d'arborer son plus beau sourire lorsqu'il lui ouvre la porte et lui tend la main. Elle sort avec cette fierté qui est la sienne, se tenant comme si elle pouvait contrôler le monde à elle seule. Une fierté qui a fait le nom des Petrova, et la réputation.

Elle sourit aux caméra, se tient contre son fiancé et pose pour les photos avant de s'engouffrer dans le bâtiment alors qu'il pose toujours la main sur sa hanche. Elle entre le sourire aux lèvres, se permettant de lui chuchoter calmement pour ne pas attirer l'attention. "Si tu ne dégage pas ta main de ma hanche je te la fais bouffer par contre." Eliott se racle la gorge, rompant tout contact avec elle alors qu'elle salue déjà quelques personnes qu'elle reconnait à ses côtés, et qu'elle vente déjà les mérites de ce mariage qui approche. Mademoiselle Petrova est bien éduquée, et son language est le plus souvent bien plus soutenu. Mais lorsqu'elle s'adresse à lui, elle laisse sa colère et son agacement reprendre le dessus. Elle attrape un verre de champagne qu'on lui tend et trinque pour la beauté du geste avec Eliott avant d'en boire une gorgée et de laisser son regard se perdre sur la foule, en espérant reconnaître quelques visages. Meg... Ou est-ce que tu es ?

– Rouge ou noir… ? murmura-t-il en plaçant les deux tenues devant lui, face au miroir, à tour de rôle.

Une moue réfléchie parsemait son visage légèrement maquillé. Ce soir, il participait à un gala de charité avec Pretty Boy. A vrai dire, il ne s’attendait pas à recevoir un message de sa part, lui demandant d’assister à la soirée avec lui. Bien sûr, il avait accepté sans attendre, s’imaginant déjà au bras du petit Will – enfin, ils faisaient la même taille, mais il ne pouvait pas s’empêcher de l’associer à un bébé. Finalement, il se décida. Une chemise rouge en soie, un pantalon noir avec une jolie ceinture et une veste tout aussi fashionista. C’était dans ses habitudes, c’était impossible qu’il sorte mal habillé : tout devait avoir l’air parfait, surtout aux yeux de son ami. Avec un sourire satisfait, il mit les vêtements et se regarda une dernière fois dans la glace. Parfait.

Il sortit, prit sa voiture et mit un petit temps avant d’arriver, il accourut vers la sonnette de William et appuya dessus. Une fois à l’intérieur, il se dirigea chez son ami et entra, se faisant saluer d’un câlin. Chen se mit à rire et l’enlaça aussi en retour, avant qu’ils ne se lâchent – à contrecœur évidemment. Malgré ses taquineries, du rouge peignit ses joues lorsqu’un baiser vint s’y déposer. Will le flatta sur sa tenue au passage, avant de lui demander s’il était prêt.

– Merci, t’es beau aussi, répondit-il avec un petit rire. Waouh, t’es tout impatient. On dirait un enfant ! ajouta-t-il avec un sourire.

Chen l’observa prendre sa main, surpris, ne s’attendant pas à ce genre de contact de la part de Will et le suivit, déjà heureux. Dans la voiture, ils discutèrent et ne virent pas le temps passer, ils arrivèrent quelques temps plus tard au gala. Garé, il suivit Will, riant de temps à autre face à l’air enfantin qu’affichait l’américain. Les journalistes étaient occupés à prendre des photos des potentielles célébrités qui auraient pu venir et bien entendu, en tant que personne qui aimait l’attention, Chen fit quelques poses avec William. Ce dernier salua quelqu’un et ils finirent par entrer, la chaleur de la pièce réchauffant tous les cœurs. La voix du brun le sortit de son admiration des décorations et il hocha la tête, lui aussi ayant l’air d’un gamin.

– Il est immense, s’étonna-t-il en observant le sapin en long et en largeur.

Il regarda tout le monde, comme le faisait son Pretty Boy et reconnut quelques célébrités. Là, il y avait une fille dont tout le monde parlait. N’était-elle pas connue car sa famille faisait partie des plus fortunés ? Son mariage était à la bouche de tous. Il reconnut quelques chanteurs qu’il salua brièvement et se rapprocha de Will, manquant de peu de lui attraper la main. A la place, il déposa son bras sur son épaule, s'y reposant avec un de ses nombreux sourires malicieux.

– Alors, qu’est-ce que tu veux faire ? Boire ? Ou alors voir le Père Noël ?

« Tu as fait quoi ?! »

Ta question raisonna dans l’appartement, bientôt suivie par le long soupir que tu laissas échapper. Et tu regardas ta meilleure amie et colocataire qui tenait fièrement deux entrés VIP pour le gala donné ce soir dans l’un des musées de la ville. Et tu avais envie de gueuler car tu détestais qu’on te prévienne à la dernière minute parce que tu ne peux rien contrôler quand c’est le cas. Mais là, c’est Alex et tu sais que tu peux avoir confiance en elle donc tu décides de laisser tomber et tu hausses les épaules.

« Tu sais que je vais t’en vouloir parce que je n’ai pas le temps de préparer à l’avance ma tenue vu que c’est dans même pas deux heures ? Mais je veux bien venir… façon tu ne me laisses pas vraiment le choix là. »

Et tu te lèves du canapé où tu étais assis pour te diriger vers ta chambre, passant une main dans les cheveux de Alex pour la décoiffer comme une petite vengeance. Puis, une fois devant l’armoire où tu ranges des tenues déjà prêtes, tu restes figé en observant chacune des tenues. Tu te demandais encore pourquoi tu ne pouvais jamais rien refuser à Alex, comme avec Lydia en soi, mais il était trop tard pour y penser parce que tu devais te dépêcher de choisir une tenue. Et tu finis par choisir une tenue plutôt simple, qui ne tapais pas vraiment à l’œil parce que tu n’avais pas envie d’être trop visible si des clients, quelques qu’ils soient, viennent à être présent ce soir. Puis tu retournes t’affaler dans le canapé, jouant sur ton téléphone en attendant que Alex soit prête. Tu en profitas pour te renseigner sur le gala et la liste des chanteurs qui seront présent. Certains noms te disaient quelque chose mais tu n’en connaissais aucun personnellement. Tu pris aussi le temps de préparer un chèque assez important que tu pourrais donner. Et enfin ta colocataire revint vers toi, te faisant sourire lorsque tu vis sa tenue.

« Heureusement que ta tenue est magnifique sinon j’me serais barré en te laissant ici. »

Et tu lui tendis ton bras, un sourire amusé sur le visage avant de rire. Chopant les clés de ta moto au passage, vous quittèrent l’appart avant de descendre jusqu’à l’endroit où tu avais garé ton petit bijou. Et tu sortis les deux casques du rangement, en tendant un à Alex pendant que tu enfilais le tien. Et, dès qu’elle fut assise derrière toi, tu partis pour le musée. La neige avait commencé à recouvrir la route donc tu faisais attention, ne voulant pas avoir un accident et que ta meilleure amie se retrouve blessée à cause de toi. Et tu aperçus enfin le lieu où le gala se tenait et tu décidas de te garer un peu plus loin, mettant ta moto dans un coin où il y avait peu de risques qu’elle finisse abîmer par quiconque ne saurait pas conduire lorsqu’il neige. Mais tu remarquas rapidement que des journalistes se trouvaient à l’entrée alors tu fronças les sourcils.

« A chaque fois j’oublie que ces vautours sont là pour essayer de gagner des scoops lors de soirées comme celle de ce soir. »

Et tu soupiras avant de sourire à Alex, lui tendant ton bras pour que l’on puisse comprendre rapidement que tu étais son cavalier même si tu n’empêcheras personne de s’approcher d’elle, sachant très bien qu’elle peut envoyer bouler n’importe qui toute seule. Et vous vous avancez vers l’entrée, ton regard restant concentré sur la porte pour éviter de croiser le regard des journalistes. Et la porte se referme enfin sur vous, vous éloignant des journalistes pendant que tu relâches la pression qui se trouvait sur tes épaules. Et tu lances un regard sur la pièce, admirant silencieusement chaque décoration et cherchant à voir si tu connaissais des personnes. Tu repéras rapidement un client de ton salon et tu lui fis un petit signe de la main avant de te concentrer sur la brune.

« On va boire un coup ou on va sociabiliser ? Perso, je préfère aller boire un coup. »

Je t’avais pourtant dit de ne rien me programmer ce weekend. Tu fais vraiment chier.

La grande dame secoue la tête d’un air à moitié exaspéré, à moitié amusé, puis se reconcentre sur son téléphone. Son manager n’écoute rien, comme d’habitude et n’en fais qu’à sa tête. Alors qu’elle lui avait demandé un weekend tranquille pour faire un peu de shopping de Noël pour sa famille, ses parents arrivant le lundi soir, il n’avait rien trouvé de mieux que de lui programmer un gala de charité en début de soirée, le samedi. Il sait très bien, même s’il prétend le contraire, qu’il lui a gâché toute l’après-midi car il lui faut parfois plus de trois heures pour se préparer surtout quand elle doit soigner un peu plus sa tenue, pour un gala par exemple. Assise à l’arrière de la berline noire, téléphone en main, elle n’écoute même pas ses excuses. Il n’en a pas réellement et elle le sait très bien. Levant un doigt vers lui, elle l’interrompt avant qu’il puisse s’enfoncer davantage.

Tais-toi. T’as pas d’excuses. Je veux plus t’entendre.
Quelle casse-couilles… Marmonnement suivi d’une paire d’yeux levée au ciel.
Pardon ?

Heureusement, Ivy n’a pas le temps de déverser sa colère sur lui car la berline, arrivée à destination, s’arrête et son manager descend par l’autre côté pour faire le tour et lui ouvrir la porte. C’est en marmonnant qu’il ne perd rien pour attendre qu’elle descend. Il n’y a pas une horde de journalistes autour de l’entrée et à ce moment-là, elle se demande vraiment pourquoi elle s’est faite si belle. Vêtue d’une longue robe noire sans manches, fendue jusqu’en haut de la cuisse, et d’une paire de talons aiguilles, elle passe sur le petit tapis rouge déroulé pour l’occasion, fait un tour complet sur elle-même puis monte les marches après leur avoir jeter un dernier regard par-dessus ses lunettes de soleil – oui, en pleine nuit – à paillettes avant de disparaitre dans le musée. Ses yeux se perdent un instant sur la décoration festive tandis qu’elle tient à deux mains sa petite pochette. Noël a toujours été sa saison favorite. Toutes ses décorations, les lumières, les longs dîner de famille où tout le monde se retrouve, les matinées passées dans le salon, encore en pyjama, à boire des chocolats chauds. Si la famille De Lorenzi n’a jamais été très unie le reste du temps, Noël était leur fête. Ils la passent ensemble chaque année, même si Sasha doit la préparer des mois à l’avance pour avoir les autorisations nécessaires pour pouvoir entrer au Bhoutan.

Une voix l’interpelle, la sortant de ses pensées. Elle sourit à la mannequin qui l’a appelée. Elles ne se sont pas vues depuis des lustres et, à dire vrai, ne sont pas spécialement proches à tel point qu’Ivy ne se rappelle pas si elle s’appelle Sophie ou Sophia. Peu importe, se dit-elle avec un haussement d’épaules mental. Elles discutent quelques minutes avant qu’Ivy s’excuse pour s’échapper de son emprise. Elle navigue à l’intérieur du musée, saluant les invités qu’elle connait, restant quelques minutes avec certains pour faire la conversation, mais la plupart du temps, elle reste seule. Son manager la surveille de loin, comme si elle allait faire une bêtise alors qu’il sait qu’elle est toujours irréprochable. Il fait juste son travail, dit-il souvent.

Tout d’un coup, elle aperçoit un peu plus loin une silhouette qu’elle connait bien. Les cheveux bouclés, un peu plus petit mais une vraie pile électrique, ça ne peut être que William, se dit-elle. Son sourire devient plus joueur quand elle s’aperçoit qu’il lui tourne le dos. Elle ne tente même pas d’être un tant soit peu discrète car il y a trop de bruit autour d’eux pour qu’il se focalise sur un claquement de talons en particulier. Alors elle s’approche et, une fois derrière lui, se penche en avant pour que sa tête soit à la même hauteur que celle du mannequin. Salut, beau gosse. On se connait je crois ? murmure-t-elle à son oreille d’une voix grave avant de ricaner comme un enfant qui vient de faire sa meilleure blague. Du coin de l’œil, elle a remarqué le jeune homme qui l’accompagne et lui adresse un sourire. Bonsoir. Puis se retournant vers William. Je ne te dérange pas plus longtemps. Passe une bonne soirée. Sur ce, elle tourne les talons et s’éloigne pour aller saluer d’autres invités et, avec un peu de chance, trouver le bar.

Les fêtes de fin d'année apportent toujours leurs lot de gala de bienfaisance et visiblement cela semblait être une coutume qui traversait les frontières. Que ça soit en Russie ou en Amérique les plus riches individus aiment se mettre en avant lors de gala typiquement mondain en faveur d'une cause choisie judicieusement en fonction du contexte socio-politique actuel comme pour compenser leurs richesses et leurs opulences par quelques dons à plusieurs zéros.  Finalement, ce n'était pas très étonnant que Natalia soit assez coutumière de ce genre de gala en Russie au regard de la famille dont elle était issue. Mais elle avait été plus qu'étonnée de découvrir sur son bureau plus tôt dans la journée un billet VIP pour un gala de charité permettant de récolter des fonds pour les enfants les plus démunis, accompagné d'une robe issue de chez Monochromatic Catwalk. Il n'y avait aucun mot supplémentaire, mais la jeune femme avait rapidement compris que son patron souhaitait qu'elle mette en avant l'une des nouvelles créations de la marque à travers ce gala. Cette invitation l'avait fait doucement sourire et alors qu'elle avait étudié la proposition une bonne partie de la journée, elle s'était décidée de se rendre à ce gala.

La blonde avait donc revêtue cette fameuse nouvelle création de la marque qui était une robe noir assez courte et assez originale de par les nombreux volants  à plumes qui la composaient sur le bas de la robe, le bustier et les poignets donnant ainsi un esprit burlesque et presque osé. Le tissus était quant à lui d'un noir opaque presque transparent qui laissé aisément deviner la peau de la blonde en dessous. En terme d'accessoire, bien évidemment quelques diamants dont une boucle d'oreille assez originale qui englobait la totalité du lobe de la femme. Elle n'était pas repassée chez elle avant le gala et avait donc dû se contenter du peu de maquillage qu'elle avait avec elle, optant ainsi pour un make-up très charbonneux qui mettait en avant son regard azur et le blond de son carré très lisse. Terminant bien évidemment son look par une paire de cuissarde à talons noir qui éviteraient qu'elle n'ait trop froid sur ces jambes nues lorsqu'elle traverserait la ville.

Son compagnon étant une nouvelle fois parti en mission militaire, elle n'avait pas de cavalier pour ce gala. Elle sortit seule de ce taxi qui l'avait amené jusqu'au musée d'histoire naturelle, lieu du gala, espérant qu'elle pourrait faire de nouvelle rencontre lors de cet événement. Le gala de charité étant probablement l'un des événements majeurs de l'année, son lot de journalistes et de photographes étaient présents pour couvrir l’événement dans la presse mondiale. Natalia avait ainsi posé pour quelques photographies, mais sans plus sachant pertinemment que la moitié de ces photographes ne connaissaient pas son identité mais que si les clichés faisaient effectivement le tour du monde, ses origines seraient rapidement dévoilées. Cela ne  l'a dérangerait pas de toute manière, car elle n'avait aucune honte à être l'héritière d'un haut politique russe issue directement d'une lignée de tsar. Mais elle préférait savourer son anonymat à New-York encore un peu.

A peine eut-elle glissée le carton d'invitation véritable multipass pour accéder aux nombreuses commodités de la soirée qu'un serveur lui tendit une coupe de champagne qu'elle ne refusa bien évidemment pas. Les talons de ses cuissardes semblaient claquer sur le sol, mais le bruit était déjà couvert par les nombreux participants déjà présents. Alors que son regard détaillait le musée dans lequel elle se trouvait, lieu original pour un gala il faut bien l'avouer, elle aperçut au loin un couple dont le visage de la femme ne lui semblait pas inconnue. Nika Petrova, évidemment qu'elle serait présente il s'agissait d'une femme influente et depuis longtemps les rumeurs couraient qu'elle reprendrait la direction de l'entreprise familiale. Les deux femmes ne s'appréciaient pas vraiment et cela depuis longtemps, probablement à cause d'une histoire de jalousie entre deux familles puissantes en Russie. Cependant, elle n'était pas certaine que sa rivale soit au courant de sa présence sur le sol américain. Après tout, depuis son arrivée il y a quelques mois Natalia s'était fait très discrète et s'était jetée corps et âme dans le travail.

Volontairement, elle choisit de ne pas aller la saluer préférant lui laisser le plaisir de la découvrir par hasard dans ce gala. Elle reporta ainsi son attention sur la foule et plus particulièrement sur les quelques enfants qui faisaient la queue pour une photographie avec le père noël et son renne. Cette innocence fit sourire la jeune femme, qui se nota intérieurement de participer au gala en signant un chèque à quelques zéros.

Un petit sourire en coin s'agrippe à tes lèvres face aux réactions de ton colocataire. Peut-être même un rire traverse doucement ce sourire, à un moment, tandis qu'il soupire. Soupire d'agacement, sans aucune doute. Les billets VIP en main, avec une quasi fierté de ta surprise, tu te demandes ce qui t'est passé par la tête. Toi, acheter des billets pour un gala qui ramasse des dons? Une criminelle qui va offrir son argent pour le bien des autres? C'est le monde à l'envers, peut-être. Mais t'as lu le mot "enfants" et t'as aussitôt demandé les billets. Tu n'y peux rien, Alex. L'idée que des enfants ne puissent recevoir de cadeaux le jour de Noël, par manque d'argent, ça te retourne le coeur. Si par moment tu te retrouves à les utiliser comme menace envers ceux qui se veulent trop résistant sous tes demandes, sous les paiements manqués à répétition, il fallait tout simplement te connaître rien qu'un peu pour savoir qu'en bout de ligne, tu les adores. « T'as jamais eu le choix sur ce sujet de toute façon. Alors vite, dépêches-toi de choisir ta tenue! Tu seras impeccable qu'importe ce que tu mets, de toute façon. » Et le sourire s'agrandit, encore un peu, face à la défaite non sans doucement lui taper la main pour l'éloigner de ta chevelure qu'il ébouriffe sans gêne.

Ton chèque, il est déjà préparé depuis le moment où tu as acheté les billets. Et il est déjà soigneusement dans ton porte-feuille, attendant que tu le déposes avec les autres. Tu prends le temps de te préparer, tes vêtements déjà choisis contrairement à Hayden. Tu l'as déjà fait hier, armant ton corps d'un pantalon foncé avec un brin de brillance, ainsi qu'un veston blanc, une camisole dans les même tons à l'aspect de filet bien qu'il ne dévoile rien de ce qui se trouve en-dessous, cachant soigneusement l'art d'Hayden sur ton buste si ce n'est le jeu de cartes au niveau du coeur. Talons hauts de velours, colliers, bijoux, t'as tout d'un look entre festif, sexy et professionnel. Tu n'allais pas porter une robe ajustée à outrance. Si on ne sait rien de ton réel travail, tu as tout de même un minimum de réputation avec ton bar. Surtout lorsque c'est toi qui fournis la soirée en matière d'alcool. Hors de question de passer pour une dévergondée. « Ne dis pas de conneries, t'aurais pas osé me laisser derrière. T'aurais pas voulu vivre avec les conséquences d'un geste comme ça. » Tu le taquines, mais il sait bien que c'est la vérité. Te laisser derrière, il aurait subit les foudres de ton impulsivité et va savoir ce que tu aurais fais à ce moment-là. Une seule chose était certaine: Tu n'aurais pas levé la main. Si tu le fais aisément sur plusieurs personnes, tu es tout simplement incapable de penser à faire du mal à ton meilleur ami. Impensable.

La moto se démarre et tu sais qu'il est prudent. Tu lui fais confiance, de toute façon. Tu pourrais probablement dormir à l'arrière de la moto sans te soucier, si la position le permettait. Meilleur ami, bras-droit, colocataire... Ça en fait, des termes pour le décrire. Et tous ne veulent dire qu'une chose: Tu as une confiance absolue en sa personne. Tu débarques du véhicule une fois placé, une fois arrêtés, et tes iris se relèvent vers la même chose qu'Hayden: les journalistes. Le commentaire s'amène à tes oreilles et tu ne peux qu'être d'accord avec ses paroles, fronçant un peu le nez de désapprobation. « Raison de plus pour se tenir tranquille et ne pas faire de scène. On a assez d'yeux sur nous à l'immédiat. » Tu prends le bras offert afin que vous puissiez vous avancer, délaissant dès les premiers pas entamés. « J'compte sur toi pour me retenir si j'fais une bêtise. » C'est soufflé, lui laissant savoir que l'avertissement précédent tenait bien plus pour toi que pour lui, même s'il se voulait tout autant concerné. Ne pas faire de bêtise. Ne pas lever le poing sur le premier abruti, pour exemple. Il y a des caméras partout, tu as ta réputation à garder.

Vous passez les journalistes sans aucun dommage. Chose logique: Vous n'êtes pas des célébrités, il est donc inutile de vous agresser de questions, pour savoir qui vous accompagne, si vous comptiez faire un don ou qui portez-vous ce soir. Pourtant, tu ressens le même soulagement qu'Hayden une fois les portes refermées et tes iris clairs se perdent sur la beauté du décor, les décorations, une petite brillance enfantine portée à ton regard. Puis, c'est automatique. Il demande et déjà, tu lui tires doucement le bras pour l'amener dans la direction que tu souhaites. ­« Toujours choisir l'alcool en premier. » Un petit rire, trimballant ton meilleur ami vers le bar afin de saluer tes employés qui se sont fait tout beaux pour le gala et qui s'exécutent avec grâce et rapidité derrière le comptoir monté par les responsables de l'évènement. Tu commandes à boire, notamment une coupe de vin et ce n'est que lorsque tu vas pour tremper tes lèvres dans le liquide bordeaux que ton regard accroche un visage que tu reconnais très bien. Daryl. Quel plaisir de le voir là, accompagné de ses chères soeurs dont tu avais sagement fait mention à votre dernière rencontre. Un sourire mutin s'apporte aussitôt que vos regards se croisent, le laissant disparaître dans ta coupe de vin.

@Hayden Underwood @Daryl Crane

Daryl rejoignait le bar aux côtés de ses sœurs. Lisa tentait de paraître plus classe que le restant de la famille, leur jetant des regards noirs ci et là lorsqu'ils ne se tenaient pas correctement. Alors que l'aîné de la famille cherchait déjà une raison valable de partir loin de tout et de tout le monde. Il ne se sentait clairement pas à sa place là, parmi ce beau monde. Il y'avait des célébrités par ci par là, des gens qu'il connaissait de nom, de visage, mais dont il se fichait éperdument. Des gens riches pullulants de part et d'autres. Crane se sentait à part dans un monde qui est loin d'être le sien, regrettant déjà de ne pas passer sa soirée dans son garage. Mais il trinquait quand même, lorsque les trois soeurs levaient leurs verres à cette famille enfin réunie après tant de semaines éloignés les uns des autres. Noël était important pour les fille,s plus que pour le garçon qui n'en avait que faire. Un jour comme un autre, une période comme une autre. Les achats compulsifs et obligatoires en plus.

Mais il faisait quand même l'effort de sourire, de trinquer et de boire en leur santé, souriant à ces trois femmes qui faisaient battre son cœur bien plus que n'importe qui d'autre. Les seules qui arrivaient à le faire rire dans un environnement aussi différent du sien. "Je sais pas ce qu'on fou la, sérieux." Mais le naturel revient au galop, et un Daryl qui ne râle pas, ne s'appelle pas Daryl Crane. "Perso, je suis là pour la bouffe et l'alcool." Il riait légèrement alors que Lisa levait les yeux au ciel et se détachait de sa famille. "Lizzie ! On déconne, arrête !" Il éclatait tout de même de rire, laissant sa cadette s'éloigner pour faire connaissance avec le reste du monde. En la suivant du regard, se pupilles s'arrêtaient sur l'entrée, où il voyait déjà débarquer William et un garçon qu'il ne connaissait pas. Ses yeux restaient fixés un instant alors que son cœur s'emballait déjà dans sa poitrine. Il sentait déjà ses dents se serrées en le voyant débarquer avec cet inconnu qu'il avait d'or et déjà envie d'éloigner de lui.

Il secouait la tête, se replongeant dans son verre, le visage fermé. Hors de question d'aller le voir, il savait déjà qu'il serait plus en colère qu'autre chose, qu'il tenterait de l'éloigner de ce mec, et qu'il ne profiterait pas de sa soirée. Il restait près de ses deux petites sœurs, dont Violet qui voyait déjà la mine de son frère et s'empressait de se plonger dans ses bras. Un vrai bisounours, une usine à câlin cette petite qui se blotissait dans ses bras dès qu'elle en avait l'occasion tandis ce que Daryl la serrait contre lui le sourire aux lèvres. Il relevait le regard, gardant Vee contre lui, et son sourire s'effaçait immédiatement en croisant le regard de Snake. Celle qui lui avait planté ce couteau dans la jambe, entre autre, et proposé ce job ... Ou la mort. Instinctivement, il prenait serrait sa soeur un peu plus dans ses bras. "On aurait pas dû venir ici..." Il soupirait, reposant le regard sur la cadette en souriant. "Vous voulez pas rejoindre Liz ? Elle va tirer la gueule toute la soirée si on vient pas la chercher. j'ai un truc à faire et j'arrive, ok ?" Il les laissaient partir, non sans embrasser le front de la plus jeune pour se rapprocher de Snake. Il ne lui jetait aucun regard, se servant un verre à côté d'elle. "Plutôt classe..." Il ne pouvait pas nier qu'elle avait du charme, même après tout ce qu'elle lui avait fait. "Vous me suivez ou vous vous êtes découvert une âme charitable ?"

@William Wallace @ALEX DAVIES

"Samantha Henry, si t'es pas en bas dans dix secondes je pars sans toi !" Appuyé sur la rembarde de l'escaliers, Dawn appelle sa fille, blasé, sachant pertinemment que sa jeune adolescente mettrait bien plus de temps à débarquer. Il soupire, fait mine de s'endormir sur la dite rembarde pour amuser ses deux cadettes qui attentent tout aussi patiemment alors que l'aîné daigne enfin pointer le bout de son nez. "Pas trop tôt. T'abuse Sam." Il prend sa veste, aide la dernière à mettre la sienne et sort de la maison. Une petite maison en banlieue dans laquelle il vient d'emménager. Adieu les appartement, il peut enfin arrêter de se plaindre des voisins trop bruyants, et offrir à chacune de ses filles un véritable espace rien qu'à elles. Profiter de l'espace qu'offre cette nouvelle demeure, aussi. Il monte dans la voiture, non sans entendre l'excitation d'April, six ans, qui n'attends qu'une chose; Voir le père noël. On le lui a promis, elle le veut, elle l'aura. Et son enthousiasme arrache un large sourire à son père qui s'empresse de démarrer la voiture tandis ce que Sam est plongée dans son portable. "Tu le garde sur le trajet, mais promet moi de faire un effort et de te sociabiliser un peu ce soir. On va pas là bas pour que tu reste fixer sur ton portable." La gamine pose les yeux sur lui, lui sourit et promet, rangeant le téléphone dans sa poche tandis ce que Dawn rejoins le musée, se garant sur le parking.

Il est sur son 31, tout comme le reste de la petite famille. Un pantalon noir, des chaussures de ville, sa célèbre montre qu'il ne quitte jamais et sa chemise plus blanche que blanche. La veste aurait été de trop, il a opter pour la simplicité. Il observe tous ces journalistes dehors qui n'ont absolument pas le regard rivé sur ce pauvre américain sorti de nul part. Bien sûr que non, il n'est personne, et ça lui va très bien. Il pénètre à l'intérieur, prend sa cadette dans ses bras avant de pointer du doigts le père noël et ses rennes sur le côté, émerveillant la petite fille qui s'accroche au cou de son père. Même Sam à les yeux qui pétillent alors qu'ils s'avancent vers le buffet. Il salue quelques têtes qu'il connait bien, quelques clients, des habitués, et même un voisin de son quartier qui taquinent rapidement les filles.

Il arrive finalement jusqu'au bar, où Sam s'empresse de prendre une coupe de vin qu'il lui prend des mains. "Aller, c'est noël. "Il rit légèrement, pose la petite fille qu'il tenait encore dans ses bras et tend un jus de fruit à l'adolescente. "Alors premièrement, non. Pas encore. Et deuxièmement, t'as seize ans Sam !" Elle s'offusque, mais Dawn ne plie pas, refusant que son enfant ne boive à cet âge. La gamine finit par accepter, non sans râler au passage, arrachant un rire à son père qui pince ses joues avant d'embrasser le front de la petite rousse. Il trinque avec les trois enfants, buvant une gorgée de son verre avant que Sam ne prenne sa soeur dans ses bras. "Je vais du côté du père noël avec elles, ça te va ?" Il sourit, lui fait signe que c'est ok, non sans lâcher un "Vous éloignez pas trop !" En les regardant disparaître dans la foule. Puis il observe la pièce, tourne la tête et croise le regard d'une jeune femme qu'il connait bien.

Alex. une habituée de son café qui à le droit à son plus beau sourire dès qu'elle entre dans l'établissement. Il ne peut pas nier le charme dévastateur de la jeune femme et s'approche presque malgré lui, le même sourire au bord des lèvres, son verre de vin à la main. "Bonsoir...Vous êtes ravissante." Puis il tend son verre vers elle pour y trinquer avant d'en boire une gorgée. Son regard se pose finalement sur l'homme à côté d'elle à qui il sourit également. "Bonsoir, Dawn Henry, enchanté." lui tendant la main de bonne volonté, non sans jeter un énième coup d'oeil à la femme à ses côtés.


@Alex Davies @HAYDEN UNDERWOOD

Je ressemblais à une boule à facette, une méga boule a facette perché sur quinze centimètres de talons. Lizzie avait trouvé soi-disant la tenue parfaite pour cet événement, je l'avais appelé en panique parce que de un j'avais oublié et de deux de base je ne comptais pas y aller. Mais foudre de Zeus avait frappé encore une fois, me rappelant à l'ordre. Aucun des Rosenbach ne seraient présents, et devinez qui doit se coltiner un énième gala de charité ? dans le mille, Bibi et ses airs de biches apeurés. Lizzie avait volé à mon secours, ce qui au final m'avait bien arrangé. parce que je n'avais pas la tête à penser à ce genre de chose, mon boulot me prenait énormément de temps. Un rapide coup de fil à la cadette et le tour et jouer. Sauf que je m'attendais probablement à plus soft, mais le violet de la robe me plaisait bien.
J'avais au plus grand damne de ma coiffeuse, encore changé de couleur de cheveux ces trois dernières semaines, et je revenais encore une fois avec l'envie d'arborer ma couleur naturelle. Les extensions en plus. Elle avait passé des heures à les faire à nouveau devenir brun. Quelques extensions de poser, en plus et j'avais officiellement un look de sirène. Enfin après les deux heures de maquillage et de coiffure qui allait m'attendre au tournant. Il fallait être présentable pour dépenser l'argent de ses parents.. pour la bonne cause évidement. Dix-neuf heures arrivait bien rapidement, ce qui faisait que j'aurais probablement bien un quart d'heure de retard, sur mon arrivée prévue mais ne dit-on pas qu'il faut toujours un peu se faire désirer.. dans mon cas le retard était pathologique, j'étais clairement incapable d'être à l'heure. Un manteau tout juste callé sur mes épaules dénudés, une petite pochette noire, discrète ou j’avais juste put mettre mon billet que ma mère m’avait fait parvenir, ayant bien évidement prit celui réservé au vip. La somme que j’allais débourser ce soir de la part de mes parents s’annonçaient monstrueuse, et j’y prenais un malin plaisir.

La berline s’avançait doucement dans les ruelles enneigées de Manhattan. Je regardais les lumières qui émanaient des grattes ciel, cette vue m’apaisait. La voiture finit par s’arrêter le chauffeur me jetant un rapide coup d'œil à travers le rétroviseur, je souris poliment en signe de remerciement, soufflant rapidement, je savais très bien que je serais passée au crible à peine un doigt de pied sortit. Le chauffeur finit par sortir pour m’ouvrir la porte, et m’aider à sortir de la berline. Il y avait juste devant l’entrée, un grand nombre de photographes, puis la libération l’entrée dans le musée. Les flashs m’éblouirent l’espace d’un instant, une grand sourire plaqué sur le visage, un jour je me pointerai avec des lunettes de soleil, vraiment. Juste parce que je risquais d’y perdre une rétine à cause de ces flashs. Grimpant les marches en balançant des grands sourires, je respirais enfin arrivée dans le hall. Le t-rex était toujours aussi impressionnant, mais juste à côté de lui se trouvait le père noël et son renne le plus fidèle, amusée par la situation, j’enlevais la veste que j’avais sur les épaules. Donnant mon ticket ainsi que le joli chèque que mes parents m’avaient confiés comme si je risquais de le perdre ou de l’utiliser pour me refaire une garde robe, quoi que au vu du montant je pourrais me refaire un dressing tout entier. Mais c’était pour les enfants, pour la bonne cause, mon dressing passera après. Scrutant la salle du regard à la recherche d’une tête connue, peut être Arthur, ou bien Tino.. Même si ça m’étonnerait clairement de sa part. Résignée je me dirigeai vers le bar, accoudée a ce dernier. « une coupe de champagne s’il vous plait.. » lui fis je en affichant un petit sourire charmeur au barman.

Tim te regardait en haussant les sourcils, n’étant pas habitué à te voir débarquer dans son bureau sans l’avoir prévenu avant par message. Mais il ne fit aucune remarque, te désignant le fauteuil en face de lui alors que tu venais déjà d’y prendre place devant son regard ébahi. « J’oublie tout le temps le fait que tu te mets tout le temps à l’aise lorsque l’on est seuls. » Et tu fais un grand sourire avant de te pencher en avant, t’appuyant sur son bureau avec un air angélique, sachant très bien qu’il ne pouvait pas résister lorsque tu affichais cet air. « Diiis Tim, tu me laisserais aller au gala de ce soir ? Il y aura du beau monde et c’est organisé pour la bonne cause. » Et tu compris rapidement qu’il allait craquer lorsqu’il soupira et passa une main sur son visage avant de te regarder. « Tu promets d’être sage ? Je n’ai pas envie de voir ton visage être étalé dans tous les journaux demain matin. » Et il rigola devant ton air choqué avant de secouer la tête. « Bien sûr que je t’autorise à y aller mais je veux que tu m’envoies un message quand tu arrives et quand tu repars. » Et tu te relevas en souriant, faisant le tour du bureau pour déposer un baiser sur sa joue avant de filer de son bureau. « Merci Tim, t’es le meilleur ! ».

Une fois de plus, en l’espace de moins de deux mois, tu te retrouvais de nouveau devant ton dressing mais le choix fut simple. Tu choisissais de remettre la même tenue que celle que tu avais mis à la convention, ne comprenant pas pourquoi on ne devait pas reporter plusieurs fois la même tenue alors que les vêtements ne sont pas faits pour être portés qu’une seule fois avant d’être rangés dans une armoire où ils prennent la poussière. Même si tu faisais toujours attention à ton look, tu ne voulais pas non plus que l’on te pense si… « superficiel » donc c’est aussi l’une des raisons qui te poussais à porter plusieurs fois la même tenue. Et tu lances un regard dehors, souriant en voyant de la neige et en sortant un manteau pour te tenir chaud le temps que tu fasses une apparition devant l’entrée du musée. Et tu récupères ton portefeuille, le rangeant dans l’une des poches de ton pantalon, avant de prendre tes clés de voiture et de descendre à ton garage pour pouvoir sortir de chez toi et te rendre sur le lieu du gala. Ce qui était bien dans le fait d’être celui qui a demandé à assister à l’événement c’est que tu pouvais t’y rendre en conduisant puisque Tim ne pouvait pas décider pour toi d’appeler un chauffeur. Et c’est en roulant tranquillement, chantonnant sur les musiques passant à la radio, que tu arrivas sur les lieux de la réception avec un peu de retard, cinq minutes tout au plus. Et tu tendis les clés du véhicule au voiturier qui se chargea de la garer pour toi pendant que tu avancer vers les photographes avec ton plus grand sourire. Quelques minutes plus tard, tu pénétrais dans le bâtiment en observant toutes les décorations avec un fin sourire sur le visage. Puis tu fis de même avec les personnes présentes, souriant à certaines têtes connues et reconnaissant même de loin des jeunes hommes que tu avais pu rencontrer lors de la convention. Et tu commenças ton petit tour, allant saluer des acteurs et artistes que tu connaissais grâce à ton métier et aux diverses cérémonies auxquelles tu avais assisté depuis la sortie de ton livre. Puis tu la repéras, se dirigeant vers le bar alors qu’elle venait de saluer quelques personnes. Et un sourire amusé prit place sur ton visage pendant que tu t’approchais du bar à ton tour, venant prendre place à ses côtés. « Est-ce que je peux me permettre de te payer un verre Ivy ? Tu es magnifique ce soir. »

Et tu es heureux de la voir ici, n’étant pas vraiment habitué au fait d’assister à ce genre d’événements tous les deux. Mais la voir ce soir te prouvais que tu avais eu raison en demandant à assister à cet événement.

Tu n'aurais pas voulu être ailleurs, ce soir. Loin de toutes ces emmerdes qui concernent tes activités illégales, avec Ramirez qui vous colle aux fesses pour obtenir la moindre information possible. Un petit moment de détente, loin des problèmes. Tu as invité ton meilleur ami afin de passer une belle soirée, sachant qu'il serait là pour t'empêcher de faire une connerie, de faire des idioties. De sauter à la gorge du premier imbécile, finalement. T'es loin d'être reconnue pour ta patience, Alex, c'est un fait connu de tout ton entourage. Et si tu te ramènes au bar avec ton bras-droit histoire de vous désaltérer et voir comment les choses se passent avec tes employés, tes iris tombent sur lui. Lui, ce type que tu as buté quelques temps avant, il y a peu. L'odeur du sang semble encore présent dans tes narines, la sensation des bagues qui percutent sa peau. Ses plaintes et gémissements de douleur. Mais tout ce que tu parviens à constater c'est qu'il tient encore debout. Il est fort, après tout. Tu l'as constaté lors de ce kidnapping, de cette torture imposée. Toi, Snake, tu ne proposes pas à quiconque de joindre. Pas à quelqu'un de faible, du moins. Si ton idée de départ était de lui faire comprendre qu'il avait merdé et ainsi voir ce qu'il a dans le ventre pour prendre décision s'il se retrouvait sans souffle ou non, le fait que celui-ci soit présent au gala et non porté disparu voulait dire beaucoup. Tes lèvres s'étirent en le voyant et tu peux ressentir son manque d'aise de ta présence jusqu'ici. Tant mieux, qu'il te craigne, c'est tout ce que tu demandais. Il s'approche et tu laisses tes iris parcourir la salle, cherchant la possible présence de Lonny sans même le réaliser, alors que tu presses ton dos au comptoir, laissant le bras d'Hayden pour qu'il se prenne à boire. Un petit sourire satisfait te quitte à son compliment. « Toujours en vie. » C'est délaissé assez bas, avec un amusement certain en guise de réponse à ses paroles, écoutant la suite. Suite qui te cause un rire quasi aussitôt, dans la subtilité toujours. « Je ne vais pas étaler ici les raisons de ma venue. Bien heureuse cependant de voir que tu as compris ta place et que tu t'en tiens au vouvoiement. » Une réponse  sans répondre à ses paroles, de quoi lui faire croire que oui, peut-être, tu étais là en sachant qu'il le serait. Au fond, tu n'étais là que pour déposer ce chèque et t'amuser toute la nuit, faire la fête.

« Merde. » Tu jures tout bas, quasi entre les dents, probablement audible rien que pour Hayden qui est tout près, pour Daryl s'il y portait la moindre attention. Tu n'aimes pas la situation. Qu'une oreille concernant tes affaires illégales soient à portée d'écoute alors que tu y mêles ta vie privée. Mais il est tout de même là. Ce barista, ce propriétaire de ce café que tu fréquentes un peu trop souvent. Autant pour le sourire ravageur de l'homme que par besoin d'une dose de caféine prise à l'extérieur de ton appartement. Si tu as besoin de ta tasse au réveil, tu en as toujours besoin d'une seconde. Tu dors trop mal, trop peu, depuis un moment pour parvenir à te tenir à une seule tasse. Mais dans tout les cas, si tu passais bon nombre de temps dans le même café, ce n'était pas uniquement à cause de la bonne torréfaction qui se coulait dans la tasse. Ton sourire se fait quasi seul, comme si le sien se voulait contagieux. Puis ce compliment qui sonne si sincère, tes iris aussitôt captivés par sa présence. Vos coupes se cognent doucement tandis qu'il trinque. « Et vous de même. » Tu te doutais bien qu'Hayden allait se douter, rien que par ton timbre de voix, que tu étais en train de flirter. Il y avait un sentiment de culpabilité d'ainsi le faire alors que tu étais aux côtés de ton colocataire, mais tu sais également que vous êtes tous deux pareil à ce sujet. Bien que tu te doutes, alors que vos regards se croisent de nouveau et que tes lèvres s'étirent encore, que cette petite ignorance n'allait pas plaire à ton meilleur ami. Tu le connais bien, tout de même. Et plutôt que de rire, tu engouffres tes lèvres contre ta coupe de vin pour en prendre une gorgée et empêcher le moindre rire de te quitter. « Qu'est-ce qui vous amène au gala ce soir, dites-moi? »

@Hayden Underwood @Daryl Crane @Dawn Henry

Dawn s'était approché sans prêter attention à ceux qui entouraient la demoiselle. Il avait simplement capté un regard qu'il ne connaissait que trop bien, alimentait instinctivement le sourire qu'il avait déjà depuis son arrivée. Il trinquait avec la jeune femme, incapable de détourner le regard ni de ses yeux, ni de ce sourire qui naissait sur son visage. Sublime, c'était le mot. Probablement beaucoup moins puissant que la réalité cela dit. Subjuguante, irrésistible aurait sans doute été plus approprié, mais il ne se voulait pas trop insistant, trop rentre dedans. Il saluait l'homme à ses côtés, se permettant de se présenter avant de reposer ses yeux sur Alex, souriant d'avantage à son compliment. Il avait sorti l'artillerie lourde après tout, la veste en moins. C'était un gala, non ? Autant y faire bonne impression. Ce n'est pas parce que l'on est personne qu'on ne peut pas essayer de se présenter au même niveau que les autres invités.

Il ne dérivait plus ses prunelles du regard de la demoiselle, sans même prêter attention au monde autour de lui. Elle avait une prestance qu'il ne pouvait expliquer, et qui effaçait totalement à ses yeux le reste des convives. Il buvait une gorgée de son verre avant de tourner la tête vers le père noël, une main dans la poche, l'autre tenant fermement son verre. Il pointait d'un signe de tête les trois petites têtes au fond de la pièce. Une adolescente rousse et deux petites brunes aux sourires aussi ravageurs que celui de leur père. Nul doute sur l'air de famille, aucun doute non plus sur l'identité de leur père, elles lui ressemblaient bien trop pour se poser la question. "Mes filles étaient impatientes de venir ici." Il souriait d'avantage, reposant son regard sur la brune. "Je ne pouvais pas le leur refuser." De mémoire, il n'était pas certain d'avoir un jour évoqué l'existence de ses enfants. APrès tout, il n'en parlait pas à tous les clients non plus. Et, mis à part Sam qui passait fréquemment, elles ne mettaient pas les pieds dans l'enceinte du café.

"Et vous ? Que nous vaut cet honneur ?" Ses lippes s'étendaient encore un peu plus, son sourire refusant de disparaître en sa présence. La musique se voulait soudain plus douce, alors qu'une idée émergeait dans la tête de Dawn. Il regardait une dernière fois dans la direction de ses filles, s'assurant qu'elles se portaient bien alors que Sam croisait son regard au loin et lui fit un léger signe pour le rassurer, lui signifier qu'elle avait la situation en main. Il ne pouvait que la remercier, ayant lui aussi l'occasion de profiter de sa soirée. Son attention de nouveau portée sur la jeune femme, il déposait son verre sur le bar, non sans la frôler au passage avant de tendre la main. "Serait-ce déplacé de vous inviter à danser ?"

@Alex Davies

De base, il n'avait eu aucune envie de venir jusqu'ici, forcé par le biais de ses petites soeurs qu'il venait d'abandonner. Il jetait ci et là quelques regards discrets en leur direction, s'assurant que tout se passait bien et qu'elles resteraient éloignée de Snake. Snake qu'il venait de rejoindre à ses risques et périls, évitant tout contact visuel. Le kidnapping, la raclée, le coup de couteau lui avaient assez servit de leçon comme ça. Ce n'était pas tant pour lui qu'il avait peur, mais pour les gens qu'il aimait et qui peuplaient beaucoup trop cette pièce. La jeune femme lui rappelait d'ailleurs ce beau souvenir d'une seule phrase, laissant le jeune homme pouffer d'un rire nerveux. "Ouai. Toujours debout. Je vous avais prévenus, je ne sais pas flancher." Pas question de lui faire ce plaisir, pas question de s'effondrer, de lui montrer que sa jambe le faisait encore souffrir.

Il se mordait la lèvre, fronçant les sourcils. Il s'était à peine rendu compte du vouvoiement, s'auto flagellant intérieurement pour lui avoir accordé ce point. Puis un juron s'échappa des lèvres de la jeune femme, éveillant la curiosité de Daryl qui relevait le regard vers elle, voyant s'avancer un homme qu'il ne se rappelait pas connaître. Ceci dit, il observait ardemment la scène, remarquant le changement d'attitude et le sourire plus que sincère de la femme à ses côtés et ne pouvait réprimer un léger rire, plongeant ses lèvres dans son verre pour ne pas éclater. D'une oreille distraite, il écoutait la scène en évitant de trop prêter attention à eux, ne pouvant réprimer ci et là quelques sourires. Avant de finalement se tourner, calant son dos contre le bar pour imiter sa toute nouvelle patronne et croisait les bras, les yeux rivés sur elle. "Mais oui tiens, que nous vaut cet honneur ?"

Il savait pertinemment que ses actions ne resteraient pas impunies, mais il misait sur cet inconnu pour ce soir. Elle ne lui ferait rien, pour l'instant, et il savait endosser une raclée de plus. Après tout, il ne lui manquait pas de respect, il n'interférait pas dans son travail, il se contentait de la taquiner légèrement. Ca valait un poing dans la gueule tout au plus, il prenait volontiers le risque. Le sourire vissé sur ses lippes, il fixait la jeune femme, se délectant de la situation. Elle ne pourrait pas le défoncer ce soir, et il allait s'en donner à cœur joie. Alors quand ce qui semblait être la proie de Snake invitait cette dernière à danser, le sourire de Daryl s'élargissait et, élan d'inconscience, il se permettait de s'exprimer. "Elle en serait ravie !" Il tournait le regard vers elle, haussant les épaules nonchalamment, non sans réprimer un léger rire. "N'est-ce pas ?!" Il secouait la tête, laissant finalement son rire s'échapper d'entre ses lippes, alors qu'il se décalait du bar, reprenant un verre en main. "Je vous souhaite une très bonne soirée !" Avant de s'éclipser pour rejoindre ses soeurs. Au moins ce soir, il savait qu'ils étaient tous en sécurité.... Et que demain il prendrait cher.

@Alex Davies @Dawn Henry

Tu sais que, dès votre arrivée au gala, la soirée ne devra pas se finir en catastrophe car les photographes se feraient un malin plaisir de diffuser des images dans les médias. Donc tu hoches la tête aux propos de Alex, sachant très bien qu’il ne faut surtout pas que l’on vous remarque car vous êtes, à votre façon, tous les deux connus pour votre métier de couverture. Et tu lui lances un regard lorsqu’elle te demander de la retenir, un sourire amusé prenant place sur tes lèvres avant de passer les portes.

« Du moment que tu m’empêches d’en faire une, okay. »

Et tu repenses à ce qu’elle a dit avant votre départ alors que tu observes les personnes présentes. Elle a raison quand elle dit que tu ne l’aurais pas laissé derrière mais pas parce que tu aurais appréhendé les représailles. Non, tu n’aurais juste pas pu apprécier cette soirée sans elle. Et tu soupires, amusé, lorsqu’elle vous tire vers le bar mais tu ne dis rien. Du moment que vous restez d’accord sur les choix, tu la laisses mener en saluant rapidement les quelques employés du bar que tu reconnais. Et tu leur fais signe de te servir, n’ayant pas besoin de préciser ce que tu veux vu que l’un d’eux te tends directement un verre de whisky et tu le remercie avec un sourire. Restant aux côtés de ta meilleure amie, tu fronces les sourcils lorsqu’un homme s’approche de vous et s’adresse à elle et tu ne le quitte pas du regard. Et tu te souviens de lui, du moins de ce que Alex t’as dit sur cet homme qu’elle avait torturé entre deux de tes engueulades en voyant l’état de ses vêtements. Et tu les laisses échanger, t’adossant contre le comptoir afin de garder un œil sur eux tout en cherchant autour de vous des têtes connus. Tu sais que ta colocataire gère la discussion donc tu n’as pas besoin d’apporter ton aide. Mais un autre homme, cette fois-ci inconnu, vient les interrompre et tu l’observe avant de répondre à sa poignée de main.

« Hayden Underwood. »

Tu ne sais pas quel est son lien avec Alex mais, vu le sourire de cette dernière et le juron qui s’était échappé de ses lèvres lorsqu’il avait apparu alors qu’elle discutait avec sa victime, il ne doit pas être un simple donc tu souris. Mais tu te promets de l’interroger sur ça dès que vous serez de retour à l’appart. Et tu lances un regard étonné vers le jeune homme qui te semble être suicidaire à tant jouer avec les nerfs de Alex. Il ne devait pas avoir compris la leçon mais tant pis pour lui. Et tant pis pour les vêtements de Alex si elle te revient une fois de plus avec du sang ne lui appartenant pas. Et il se faufile loin de vous, se dirigeant vers trois femmes pendant que tu soupires et regarde Alex et Dawn.

« Je ne vous déranges pas plus longtemps, Alex tu sais où me trouver si besoin. »

Et, avec un dernier sourire, tu la laisses en plan avec ce flirt après avoir déposé ton verre vide sur le comptoir. Tu t’éloignes d’eux en cherchant qui tu pourrais bien aller embêter. Et la réponse te vient rapidement lorsque tu revois ton client. Et ça ne te surprenais même pas de le voir au milieu des enfants pour rencontrer le Père Noël qui n’est autre qu’un acteur déguisé et maquillé pour l’occasion. Et c’est en secouant la tête de désespoir que tu t’approches, saluant le jeune homme à ses côtés d’un sourire en coin avant de prendre la parole.

« William, j’étais presque sûr de te voir ce soir. Mais je suis déçu que tu ne montres pas plus tes tatouages, j’ai passé tant de temps dessus. »

Et tu te tournes vers le jeune homme à ses côtés, fronçant les sourcils quelques secondes en te demandant d’où tu connaissais son visage, avant de lui sourire de nouveau.

« Enchanté, je suis Hayden Underwood, le tatoueur de cet enfant. »

"Du moment que tu ne m'empêches pas d'en faire une". Un petit rire te quitte à ces paroles. Tu sais qu'il est conscient qu'il ne faut pas merder, ne pas risquer de trop s'afficher. Tu lui fais assez confiance que s'il fait une connerie, ce ne sera rien qui vous nuira. Alors tu ne réponds pas, tu te contentes de délaisser un rire, un sourire sous ses paroles.

" Crois-moi, tu n'as rien vu encore. " Un regard dirigé vers lui puis un sourire. Sourire qui en dit long et qui ne veut rien dire de bon pour lui, son avenir. Il fait les durs, mais il a déjà perdu. Tu sais qu'il te craint malgré les apparences: il s'est mis à te vouvoyer. C'est perdu d'avance, échec et mat.

Dawn. Sur toutes les personnes possibles, l'innoncence même se ramenait au milieu de tes affaires et tu ne sais lui refuser. Il pose des questions et Daryl réagit, lui jetant un regard qui n'est nul autre qu'un avertissement. Le message est clair: ne pousse pas trop loin, Daryl. Si vous étiez surveillés, tu pouvais très bien te décider d'aller l'étrangler dans un coin sombre. Qu'importe la situation, tu trouverais moyen de le faire payer.  Au final, tu ramènes un sourire vers le propriétaire de café. " C'est un gala de charité permettant d'offrir des cadeaux aux enfants. C'était tout normal que je sois présente à défaut d'avoir des enfants pour aller voir le Père Noël. " Un sourire, finement amusé, espérant du fond du coeur que Daryl ne croit pas cette vérité. Comment le croire après tout? Battre un type au sang et faire un don sous la bonté quelques jours ensuite. Ça sonnait tiré par les cheveux, non? Et pourtant...

Tes lèvres s'ouvrent et à peine as-tu le temps de le faire que cet imbécile répond pour toi. Il. Répond. Pour. Toi. Putain, il allait payer cher celui-là. Un sourire en sa direction, avec une haine contenue, t'amène alors à poser un geste. Il suffit de dévier le pied, vu votre proximité. C'est facile, rapide, tel un accident. Le poids de ton corps se presse sur le pied de Daryl, via le talon aiguille que tu portes. " Tout à fait. " Un sourire de nouveau et tu relâches le pied pour le laisser fuir, ramenant bêtement une mèche derrière l'oreille, un peu plus charmeuse, envers Dawn. " Ne va pas trop loin. Et j't'en prie. Garde un oeil dessus. " C'est murmuré à l'intention d'Hayden et au final, une dernière gorgée de vin s'impose puis tu le délaisses au comptoir, faufilant tes doigts pour les mêler à ceux du propriétaire. "Alors, cette danse. Ce serais avec plaisir, Dawn. Ce n'est pas déplacé. Vous venez?" Et comme ça, rien que comme ça, tu reprends contrôle sur la situation, sur ton environnement, afin de l'inciter à te suivre sur la piste de danse pour profiter de la douceur de la musique et d'un peu d'intimité qui ne fait jamais de mal. Et malgré toi, malgré tout, malgré l'homme que tu amènes jusqu'à la piste de danse, tes iris cherchent un visage parmi la foule, secrètement, les doigts qui brûlent à force de te retenir de lui écrire, de lui demander s'il sera là, incapable de te soumettre à l'idée de l'inviter. Alors tu espères, en silence, tes doigts se glissant contre la nuque du propriétaire plutôt afin de te laisser vercer par cette danse.

Chen était plutôt d’accord, il s’imaginait bien un shooting devant le sapin. Surtout avec William, son Pretty Boy. Ça lui ferait une photo de plus dans son journal, aussi. Il eut un sourire, s’apprêtant à acquiescer, quand il entendit une voix grave qui s’était approchée d’eux. Il se retourna, face à une dame qu’il reconnut après quelques instants à l’observer. C’était un homme, non ? Une drag queen, c’est bien ça ? C’était Ivy Love, il avait vu quelques photos d’elle dans des magazines. Elle était encore plus impressionnante et jolie en vrai. Il eut un sourire et la salua en retour, la regardant partir sur ses grands talons. D’après ce que Will lui avait raconté, c’était aussi une sorte de « mentor ».

Chen hocha vivement la tête à la proposition de son ami.

– Je suis pour le Papa Noël aussi !

Il se laissa attraper le bras, suivant Will, heureux. Une fois dans la file, la question de son Pretty Boy le fit un peu rire. C’était clairement un enfant, mais c’était mignon au moins. Il se fit la note mentale de lui acheter une grande peluche un jour.

– Je voudrais euh… il se mit à réfléchir. Revoir ma mère, je pense ? ajouta-t-il, un peu nostalgique. Ce serait un beau cadeau de Noël pour moi.

Ils ne surent continuer leur conversation, car à nouveau quelqu’un prit la parole. Ce n’était pas Ivy Love, mais… quelqu’un qu’il ne connaissait pas du tout. Il le reluqua un instant, son regard se déposant rapidement sur les bras musclés qu’il possédait. Puis, il releva les yeux et sourit. « Le tatoueur de cet enfant », tout s’expliquait. Lui aussi, il voyait Will comme un garçon tout mignon.

– Enchanté.

Il ajouta :

– Je suis Chen, l’ami de l’enfant, dit-il en ricanant légèrement. Ses tatouages sont magnifiques, vous avez fait un super job.

Du coin de l’œil, Chen remarqua furtivement que quelqu’un les observait de temps à autre. Il ne savait pas si c’était un regard mauvais ou si c’était tout simplement quelqu’un de trop curieux. Au lieu de le faire remarquer, il n’en dit rien et continua la discussion qu’il avait avec le prénommé Hayden.

– Qu’est-ce qui vous amène ici ? demanda-t-il, sincèrement curieux et étrangement, il avait envie d’en savoir plus sur lui.

“ La foire aux scoops

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Noël approchait à grand pas, et le départ de Megumi pour le Japon également. Repassée à sa couleur naturelle pour l’occasion, elle ne pouvait pas revenir avec les cheveux blonds, sa mère ferait une syncope elle en était sûre : de toutes les exubérances de sa fille, ses teintures à outrance restait la chose avec laquelle elle avait le plus de mal. Elle n’avait plus qu’un dernier sujet d’article à trouver pour People, et elle serait réellement en vacances. Elle espérait bien trouver ce dernier au gala de charité organisé pour Noël, des célébrités s’y rendaient souvent pour faire bonne figure. Qu’il y ait réel scoop ou non, elle trouverait bien quelque chose sur laquelle se baser pour créer des rumeurs qui feront le tour de la ville en quelques heures. Evidemment, elle ne s’y rendait pas en tant que paparazzi officiellement. La japonaise comptait bien jouer avec la célébrité de sa jumelle pour se fondre parmi les célébrités, jusque-là, elle ne s’était jamais fait prendre. Enfin, par sa sœur si mais ça ne comptait pas réellement.
 
Ceux qui pensaient que Megumi avait des goûts de luxe n’avait clairement jamais rencontré sa sœur, bien plus diva qu’elle. Ainsi, elle ne s’était pas contentée de retrouver sa couleur naturelle, elle avait également usé d’extensions et de fer à onduler pour obtenir sa ravissante chevelure de sirène, presque sage en comparaison avec ses cheveux colorés habituels. Il faut bien penser au côté snobinard de sa sœur, probablement la seule chose qui égale son élégance. La désormais brune savait que Nika serait au gala, c’était à prévoir puisque son mariage avec l’insupportable Elliot avait été rendu publique. Si elle comptait profiter de la pizza et non de son amie ce soir, la présence de ce dernier au gala changeait la donne : elle trouverait bien le temps de venir coller Nika et de balancer quelques piques bien senties à ce coincé. Oui, la charité, elle n’en avait pas grand-chose à faire pour le coup, surtout pour les enfants. La mention de ces derniers avaient tendance à lui foutre les jetons plus qu’autre chose.
 
N’étant pas particulièrement intéressée par les activités du gala, elle ne se pressa pas pour arriver à l’heure et eut la surprise de recevoir un message de la part d’Hayden alors qu’elle était dans son taxi. Il était au gala, tiens donc. Peut-être qu’elle aurait l’occasion de s’amuser un peu à cette soirée après tout. Si elle ne le voyait pas du premier coup d’œil, lui ne devrait avoir aucun mal à la repérer. La couleur fuchsia de sa robe ne laissait nullement place à la discrétion, sans parler de sa boucle d’oreille en diamants. Elle était loin de faire les choses à moitié lorsqu’elle s’infiltrait dans ce genre d’événements. Le dernier Halloween pouvait en témoigner. Elle finit par arriver au lieu du gala, quelque peu en retard, mais quelle célébrité ne l’est pas ?, et parvint à entrer sans devenir aveugle devant les flash des appareils photos.
 
A son grand regret, il n’y avait rien de grandiose quand elle pénétra à l’intérieur. Pas de meurtre soudain, ou de tromperie à la vue de tous, comme Misha Lukasz l’avait récemment fait à NY Studios Inc. Cependant, elle repéra Nika du coin de l’œil, postée près de l’agaçant Elliott. Ils ont déjà besoin de boire pour se supporter on dirait. Glissant sa main sur le bras de Nika, elle n’avait pas attendu longtemps pour la rejoindre, attrapant le verre d’Elliott en passant pour en boire une gorgée après avoir susurré ses salutations à Nika. Son regard passa rapidement sur le fiancé, plein de défi.
 
 
Puis, une silhouette familière retint son attention non loin d’eux : Hayden. En pleine conversation avec deux célébrités montantes, elle le savait, surtout parce que c’était son job de savoir ça. Intéressant. Elle les observa du coin de l’œil, en train de faire la queue pour… le père Noël ? Si ses souvenirs sont bons, les deux jeunes hommes sont célibataires, ne serait-ce pas là une piste pour son prochain scoop ? Le regard d’Hayden croisa le sien, oups, prise en flagrant délit.
 
 
Elle chuchotait, mais sans prendre la peine de faire attention à ne pas être entendue par le principal concerné. Et elle s’enfuit en emportant sa coupe de champagne fraîchement volée, après un clin d’œil complice à Nika. Quelques secondes plus tard, elle avait rejoint Hayden, et les deux petites starlettes. Elle ne se soucie pas de savoir si elle les interrompait, ayant de toute manière été repérée par son ex petit ami, et vint directement déposer un baiser sur sa joue.
 
 
Puis, elle se tourna vers Chen et William.
 

Veston bleuté, à motif. Tee-shirt sombre en dessous, et pantalon de smoking. Jamais affublé d’un vrai smoking trop accordé, trop classique. Et Arthur n’avait rien de classique, si ce n’est son prénom, qu’il aurait sans regret échangé pour quelque chose de plus original. Vladimir, Hyppolite, Severus, un truc sorti de l’imaginaire d’un auteur célèbre. Faute d’un très grand choix de dénomination, il cassait les codes avec son look. Cheveux poivre et sel, pleinement assumés, petites lunettes sur le nez. Mains dans les poches de son pantalon, l’air décontracté, il posait devant les flashs des paparazzis, juste devant l’entrée du musée. Ça aussi il en avait l’habitude, non pas parce qu’on l’idolâtre, contrairement à la plupart des gamins foulant ce tapis rouge ce soir. Mais parce qu’on connait sa renommée, son nom, son entreprise, et sa guerre contre Apple. On tente d’avoir un interview, on hurle quelques questions, on pointe des micros devant lui, mais il se contente de répondre de simples conneries, des sous-entendus. Il esquive, parce qu’il sait très bien que le centre des attentions de ces journaux à scandales, n’est autre que son divorce. Est-ce que son affaire tourne toujours aussi bien depuis le départ de Piper, est-ce qu’il compte se remarier, et avec qui ? Souvent aperçu au bras d’une jeune donzelle différente tous les trois ou quatre matins, il aime bien faire tourner les journalistes en bourrique.  

De toute façon, si ce soir il est là, aveuglé par les flashs des appareils photos, ce n’est pas pour assurer la promo de Wallace Enterprise. Il n’est là que pour faire bonne figure, vider un peu son porte-monnaie dans la petite boite du père Noël, sourire hypocritement, et le tour est joué. Saluant les photographes après quelques minutes de pose peu naturelle, il fait enfin son entrée dans le Musée. La décoration est à couper le souffle, mais il n’y prête finalement pas trop attention. Habitué à tout ça depuis sa plus tendre enfance. Ayant passé chaque réveillon de Noël à Disneyland jusqu’à ses 10 ou 13 ans. Il en faut plus pour l’impressionner. Alors il se contente de filer son chèque à la petite boite des dons, sous le sapin, à côté du Père Noël. D’ailleurs, à ce dernier, il file un pourboire, sans raison. Juste pour se débarrasser d’un petit billet en trop dans sa poche peut-être.

« Ta barbe se décolle mon vieux! »

Ajoutait-il tout naturellement, prenant la direction de la salle du gala. Ses mains ont rejoint une nouvelle fois le fond de ses poches, quand il pénètre enfin au plein cœur de la fête. Il est en retard, mais il le fait exprès. Les invités prestigieux, qu’il connait, l’arrêtent sur son chemin, lui faisant savoir qu’ils ne s’attendaient plus à le voir. C’était pourtant une salle habitude chez lui. Donnez-lui rendez-vous à 21h et il débarque à 23h. Piper avait compris, elle lui demandait d’être là à 18h quand elle espérait avoir sa présence vers 20h. Quelques poignées de mains et rigolades hypocrites plus tard, il décollait enfin vers le bar. S’avançant doucement, saluant quelques badots sur son passage, il s’aperçoit bien vite de la présence d’une jolie brune, au comptoir d’en face, quelques mètres plus loin. Lou. Enfin, Mlle Rosenbach. Une beauté divine qui ferait un merveilleux plat principal, pour un réveillon de Noël. Et il ne s’en cachait pas, lui faisant la cour ouvertement depuis bien des mois maintenant. C’était comme un jeu, tout du moins, il était persuadé qu’elle le pensait. Il y avait sûrement une vingtaine d’années qui les séparaient, il était peu probable qu’elle s’intéresse réellement à lui. Ce qui ne l’empêchait pas de faire le beau, et de se permettre quelques gestes déplacés avec elle. Elle ne s’en plaignait jamais. Surtout devant son patron qu’Arthur connaissait bien. Trop bien.  

Un sourire en coin des lèvres, fier et malicieux, il s’avançait vers le bar, ne quittant plus Lou des yeux. Tel un loup affamé. Ce qu’il était probablement. En pleine crise de la cinquantaine, persuadé d’avoir toujours trente ans, et amoureux des courbes féminines. Trop pour son âge, surtout que les courbes intéressantes sont bien plus jeunes. S’arrêtant à la hauteur de la jeune femme, il prend place sur le tabouret voisin, tout en faisant signe au barman de le servir.  

« Moi pensais que ce sourire m’était réservé, quelle profonde déception! »

Minaudait-il faussement, alors que le serveur déposait une flûte de champagne devant lui. Il le remerciait d’un simple sourire – aussi hypocrite que les autres – puis il s’empressait d’en boire une ou deux gorgées. Un peu comme un enfant devant un bonbon, en plein manque de sucre. Lui c’était l’alcool.  

« Cette robe est d’une beauté sans pareille, mais ce n’est rien à côté de ce qui se cache à l’intérieur. »

Murmurait-il en laissant ses yeux se balader sur la silhouette de Lou, avant de s’arrêter dans son regard. La laissant avaler sa drague grivoise, il trinquait de sa flûte dans la sienne, et relevait son verre jusqu’à ses lèvres.

Qu’est-ce qu’il foutait là déjà ? Smoking sur le dos et cheveux poivre et sels correctement coiffés. Seule son menton mal rasé et tout aussi grisonnant, pouvait faire tâche, si ça n’avait pas été aussi à la mode ces derniers temps. Adossé à un mur, face au grand musée de New-York, il fumait tranquillement une cigarette, espionnant de loin l’arrivée des vips se trémoussant sur le tapis rouge. D’ici, il ne sait même pas qui foule les marches du bâtiment, mais aux cris hystériques autour, il le devine rapidement. C’est affligeant, et savoir qu’il va devoir passer sa soirée ici l’ennuie déjà. Il aurait préféré être mal mené par Megumi, dans un bar gay, plutôt que de subir ça. Evidemment, il ne le lui avouerait jamais. Pourtant, c’était bien pour le travail qu’il était là. Crachant la fumée de sa clope, brouillant et réchauffant quelque peu l’air autour de lui. Sous ses pieds, la neige a déjà recouvert le sol de New-York, alors il jette un regard à ses chaussures, préférant ne pas les abîmer avec ce manteau blanc. Faut qu’il soit là ce soir, pour assurer la sécurité de l’intérieur. On ne va pas poster des flics et des sauveteurs, mal sapés, un peu partout au milieu de se dégueulis de paillettes et de laque à cheveux. Voilà à quoi il en était rendu. Faire la sécurité à Disneyland. Il n’espérait plus qu’une chose maintenant, un précieux appel, une mission dans le sud du continent, la chaleur de la jungle, du Brésil ou du Mexique. Mais plus cette merde de New-York.  

Écrasant son mégot au sol, mains dans les poches de son grand manteau accordé à son smoking, il finit par traverser la rue. D’un pas pressé, et assuré, baissant les yeux pour éviter de croiser ceux d’un paparazzi capable de le flasher en le prenant pour Jahed Ayad ou n’importe quel autre idiot du genre. Il s’empresse de faire son entrée dans le musée, ne s’arrêtant nullement sur le tapis rouge. De toute façon, il n'avait rien à y faire. Pas de notoriété - ce serait même l’inverse, il était au plus bas dans l’estime de mme Legends – et pas d’image publique. Une fois à l’intérieur, il baladait rapidement ses yeux sur la décoration de Noël, plutôt réussie. Ça au moins, ça égayait quelque peu son humeur maussade, qu’il traîne avec lui depuis sa dernière rupture. S’attardant sur l’immense squelette du tyrannosaure, il finit par poser ses yeux sur le père-Noël, puis la boite à dons. Il n’y avait pas pensé à ça. Presque gêné, il fait le fond de ses poches pour glisser une ou deux pièces dans l’ouverture. Puis bien rapidement, pour ne pas recevoir de réprimande sur son maigre don, il se faufile vers la grande salle. Sa veste, il s’en débarrasse bien rapidement, la laissant aux employés de la soirée. Et voilà qu’il s’avance dans l’inconnu, peu à son aise, et avec pour seule amie, sa solitude pesante. Peut-être aurait-il dû inviter Joan, Armin ou Megumi. Il avait beau scruter la salle, ses yeux ne s’arrêtaient pas sur des visages connus. Jusqu’à une fine silhouette blonde. Non, il ne la connaissait pas (@Natalia Litoski), mais il lui avait déjà parlé. A la fête d’Halloween. Il ignorait encore son nom, ni même si elle allait se souvenir de lui, mais croisant son regard, il lui envoyait un sourire, polit, pour simplement la saluer. Et il continuait de scruter, espionner, apercevant enfin @Megumi Miyazaki. Elle à l’air bien occupée, et bien entourée surtout. Des jeunes de son âge, sûrement de meilleure compagnie que la sienne. Alors il détourne le regard pour ne pas la déranger. Et là, il s’arrête. Immobile, mains dans les poches, son sourire s’efface peu à peu. Ses yeux se sont arrêtés sur la silhouette de @Lou Rosenbach au comptoir. Mais elle n’est pas seule. Arthur Wallace est à ses côtés, et il faudrait être idiot pour ne pas remarquer son rentre dedans. La jalousie certainement, le fait soupirer, et serrant ses lèvres d’agacement, il change de trajectoire pour atteindre le buffet de champagne. Sans plus attendre, il empoigne une flûte qu’il lève à ses lèvres, avalant quelques gorgées en grimaçant. C’est vrai qu’il n’aime pas le champagne. Reculant son verre, il en fixe le fond avec une petite mine écœuré, et repose le tout sur la table. Le mieux, ce serait un whisky, mais Lou squatte le bar, et la connaissant, elle et son cavalier, ils n’en décolleront pas avant l’aube, ou une fois couchés par terre. Râlant intérieurement, il empoigne sa flûte, se résignant à n’avoir que ça pour se rafraîchir le gosier. Sans s’en rendre vraiment compte, il espionne la journaliste au loin, oubliant presque que son rôle ici, ce soir, ce serait plutôt de surveiller des silhouettes louches, comme Davies.

Remises d’Awards, soirées de Noël, gala de charité, concerts de fin d’année et festivals de Noël. Misha enchaînait tous ces derniers temps, afin d’assurer la promotion de ses derniers singles, et la sortie de son second album. La fatigue le gagnait peu à peu, mais il suivait encore le rythme, sachant pertinemment que sans ça, il risquait de perdre gros. Et si ces dernières années, à chaque coup dur, il pouvait compter sur quelques pilules peu recommandables, aujourd’hui, il ne le pouvait plus. Son dernier séjour en cure de désintoxication n’étant qu’un mauvais souvenir, il préférait éviter de devoir y réserver une autre chambre.  

Après avoir enchaîné des semaines de soirées interminables, voilà qu’il devait se rendre au gala de charité de la ville. On l’y invité, comme beaucoup de célébrités. Plus il y avait de noms connus, et plus cela permettait d’amener du monde, des dons, du fric. Il avait déjà versé pas mal pour l’association, en amont du gala, afin de promouvoir la soirée. Il avait même enregistré de petits clips publicitaires pour ça. Il était toujours partant pour aider de toute façon, mais sa santé allait finir par en prendre un coup.  

Pour une fois, il avait opté pour un smoking. Lui qui n’arborait plus que des joggings, avait fait ce soir, l’effort de bien s’apprêter. Même ses cheveux étaient bien coiffés, soignés, et il avait pris soin de raser cette fichue barbe de trois jours, qu’il traîne sans arrêt. Il fallait faire bonne figure, et après les scandales qui lui collaient à la peau, il tâchait de le faire. La seule chose qui lui manquait, c’était une belle blonde au bras. Surtout après la dernière rumeur stupide de la Radio. Lui qui n’assumait en rien son orientation, il était se sentait bien plus attaqué par la dernière sottise de leurs journalistes, que toutes les autres. Pour ne pas les laisser s’en réjouir, il n’avait rien répondu, et n’en parlait pas. Pourtant à l’intérieur, il bouillonnait comme un volcan.  

Le sourire aux lèvres, cachant toujours ses problèmes derrière le rideau de scène, il posait un pied sur le tapis rouge, sortant d’une voiture banalisée noir, aux vitres teintées. Acclamé par les fans, les paparazzis, et bien vite aveuglé par les flashs. Il adresse des regards dans toutes les directions, pour tenter de satisfaire tout le monde. Il s’approche des barrières, pour signer quelques autographes aux fans écrasés à l’avant, qui attendent sa venue probablement depuis des heures. Il pose rapidement pour quelques selfies contre la barrière, puis il finit par saluer tout le monde, et disparaître à l’intérieur du musée. Le hall est plutôt calme, mais des employés accourent vers lui, pour prendre sa veste et lui indiquer la suite du chemin vers la grande salle. Il n’a même pas le temps de tout admirer, tant on le presse à l’intérieur. Pourtant ses petits yeux bleus scrutent le plafond, étincelants sous les guirlandes qui le ramènent en enfance. A ses soirées de Noël en famille, en Pologne. Sa mère adorant Noël, il y avait toujours quelque chose de grandiose le 24 au soir, et le 25 au matin. Toute la famille était réunie, et les cadeaux ne se comptaient même plus sur les doigts des mains. Il en devenait nostalgique, tout cela était derrière lui maintenant. Son père six pieds sous terre, sa mère remariée, et lui qui vit sur un autre continent. Un petit sourire en coin des lèvres, quelque peu amer, il passe la porte et se retrouve propulsé dans le brouhaha des festivités. Il y a du monde là-dedans, beaucoup de monde. Il salut rapidement les connaissances qu’il croise, serre quelques poignées de mains. Rapidement, il se dirige vers le bar, s’accoudant à côté d’un vieux grisonnant, aux paroles peu appropriées. Intrigué, il se penche en arrière, pour que ses yeux toisent la personne à qui il s’adresse. @Lou Rosenbach. Il ne peut s’empêcher de ricaner, réalisant que le vieil homme semble vouloir glisser sous ses draps, la jolie Lou que lui, il a déjà eu. Bien évidemment, il ne s’en mêlerait pas, il connait bien Lou. Elle saurait jeter son verre de champagne à la figure de l’inconnu si elle avait besoin. Ou un verre d’eau, pour ne pas gaspiller d’alcool. Il adresse un sourire et regard bien amusé à Lou, pour la saluer, puis un verre de Whisky en main, il quitte le bar pour se frayer un chemin parmi la foule. Sirotant son alcool, il cherche des visages connus. Hayden est là, visiblement bien occupé à jouer les cavaliers. Rabaissant son verre, il continue sa chasse, et son regard s’arrête sur @William Wallace. Lui aussi déjà trop entouré, il ne peut pas se permettre de le déranger. D’autant plus qu’ils ne sont pas vraiment amis. Que sont-ils réellement ? Espérant qu’il l’ait aperçu, Misha se contente de croiser ses yeux bleus aux siens, et il lui adresse un petit sourire, presque intimidé en coin des lèvres. Et il reprend son chemin, ses lèvres trempant une nouvelle fois dans son whisky. Pour une fois, il ne connait personne, même Jesse manque à l’appel. Dommage.

Il est fier, Crane. Il sent bien que ses bêtises vont lui coûter plus cher que ce talon qui s'écrase sur son pied et que ce regard noir que le lui lance sa patronne. Il se doute bien qu'elle ne s'arrêtera pas là, mais il biche, il taquine, il prend le risque et s'en va gaiement sans attendre plus de réaction de sa part. Il ne relèvera même pas ce mensonge énormissime à ses yeux concernant les enfants, riant intérieurement et se promettant de s'en servir pour plus tard. De lui refoutre à la gueule cette bontés qu'elle ne démontre pas, ce faux semblant, ces sourires angéliques et ce cavaliers pour le moins surprenant.

Il s'en va, sans se retourner, tentant de rejoindre ses sœurs qui se sont éloignées du côté du père noël. Il attrape un autre verre au passage, ayant fini le sien en route, sans prêter plus d'attention que ça au monde autour de lui. Il rejoins Nina et Violet qui lui sourit en trinquant avec lui. "T'es enfin là ! Qu'est-ce que tu foutais ?" Mais son regard est happé par un petit groupement juste derrière sa soeur. Son regard est surtout happé par lui. Will. Il ne voulait pas le croiser, ne pas faire attention à lui, mais ses prunelles sont comme aimantées par son regard. Dieu qu'il est beau. Et beaucoup trop entouré. "Daryl ?" Il repose ses pupilles sur la cadette, souriant faussement en buvant une gorgée de son verre. "Dire bonjour à quelques connaissances..." Il relève le regard, observe le sbire de Snake près de lui, son coeur loupant un battement. Est-ce qu'il le connait ? Ou est-ce qu'elle a su quelque chose ? Est-ce une forme de menace ?

Non, ça n'a aucun sens. A moins de l'avoir suivit jusque chez William lorsqu'il s'y est réfugié après le kidnapping, elle ne pouvait pas le savoir. Personne ne savait. Personne ne devait savoir. Nina s'éloigne déjà, suivit du regard par son frère qui arque un sourcil. "Calmos l'armoire à glace, je reviens." Daryl ne peut empêcher un léger rire alors qu'il se trouve finalement seul avec sa petite soeur, reposant ses yeux inlassablement sur la scène qui se déroule devant lui. Il faut qu'il sache. De un, si la grande asperge, laquet de la brune qui danse, en veut à Will. De deux, savoir si l'asiatique est une menace. Tout un programme.

Crane sourit soudain, observant une silhouette qu'il connaît bien et dont il se servira habilement ce soir pour approcher. Meg. Fouineuse, détestable, mais une excuse idéale. Il prend la main de Violet et s'avance doucement. "Aller viens avec moi, je vais saluer quelques ... Connaissances." Vee se laisse faire, s'accroche au bras de son frère alors qu'ils approchent du petit groupe et que Daryl attrape une coupe de champagne au passage. Il arrive derrière la demoiselle, prenant une voix des plus charmantes. "Meg, ravi de te revoir." Il lui tend un verre, et laisse sa main vide dans sa poche sans quitter la brune des yeux. "T'es somptueuse ce soir." Il relève le regard, d'un sourire presque charmeur il s'adressent aux deux seules têtes qu'il connait déjà, saluant d'un coup de tête. "Will..." puis tourne la tête vers le sbire. "Trou du cul..." Et enfin il s'adresse au cavalier de William, avec la mine la plus hypocrite possible, tendant la main. "Enchanté, Daryl. Et je vous présente Violet." La jeune fille les reprend immédiatement, souriante. "Vee." Crane sourit d'avantage, le regard fixé sur Wallace presque malgré lui. "Vous passez une bonne soirée ?"

@CHEN XIUYING @William Wallace @MEGUMI MIYAZAKI @Hayden underwood